Deauville Asia 2012 - Le programme

Aude Boutillon | 4 mars 2012
Aude Boutillon | 4 mars 2012

Mercredi 7 mars, Deauville accueillera une nouvelle fois le Festival du film asiatique qui, pour sa 14ème édition, consacrera son traditionnel hommage au géant de la peur Kiyoshi Kurosawa, après avoir accueilli Kim Jee-woon l'an dernier, confirmant ainsi la place de choix accordée au cinéma de genre dans le paysage culturel asiatique. Pas moins de six films, de Cure à Tokyo Sonata, en passant bien entendu par Kaïro, seront ainsi projetés en présence du cinéaste, qui animera également une Masterclass à laquelle nous nous ferons une joie de participer, voire de profiter pour lui glisser à l'oreille tout le mal que nous pensons de Pulse. On se réjouira aussi de la présence de Hitoshi Matsumoto, à l'origine de l'improbable et fou fou fou Symbol, venu présenter son Saya Zamuraï en compétition.

 

 

Côté compétition, d'ailleurs, les valeurs sûres (Sono Sion pour Himizu, Wang Xiaoshuai pour 11 Fleurs) côtoieront de nombreux premiers essais venus des quatre coins du continent asiatique. Philipines (Baby Factory), Corée du Sud (Beautiful Miss Jin), Iran (Death is my Profession) et bien d'autres s'affronteront au terme d'une lutte sans merci.

Parfaite transition pour aborder la compétition Action Asia, qui sera quant à elle dominée par le tonitruant, effarant, que dis-je, hallucinant The Raid, porté de festival en festival par des murmures dithyrambiques parfaitement justifiés, et provocateur de violents ressentiments de la part des malheureux l'ayant malencontreusement loupé (personne n'étant visé en ces mots, bien entendu). Comparses festivaliers, vous pourrez notamment le découvrir à l'occasion des Hallucinations Collectives de Lyon et du Mauvais Genre de Tours. Par souci de déontologie, évoquons tout de même le reste de la compétition. Le décevant The Sorcerer and the White Snake côtoiera ainsi War of the Arrows (Kim Han-min), carton au box-office coréen, ou encore le taïwanais Warriors of the Rainbow, alléchante fresque guerrière. Les traditionnels wu xia pian seront de la partie, représentés par The Sword Identity et... Wu Xia, présenté à Cannes et mené par Donnie Yen, qu'on ne présente plus.

 

 

N'oublions pas la catégorie hors-compétition, qui proposera notamment l'intriguant Headshot de Pen-ek Ratanaruang (un tueur à gages se réveille avec une vision inversée), I Wish, dernier long-métrage de Hirokazu Kore-eda (auteur du très beau Nobody Knows en 2004), ainsi que Pink de Jeon Soo-il, lauréat du Grand Prix du Festival en 2008.

Sélection éclectique et séduisante, invités de marque, climat caniculaire ; Ecran Large foulera fiévreusement les plages normandes pour les beaux yeux de son lectorat, et vous reviendra en fin de semaine pour un compte-rendu que l'on espère de tout cœur enthousiaste.

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