Preview John Carter

Simon Riaux | 20 janvier 2012
Simon Riaux | 20 janvier 2012

À quelques semaines de la sortie en grande pompe de John Carter, c'est avec fébrilité que nous nous sommes précipités pour découvrir les quelques vingt minutes de preview mises à notre disposition, en présence du producteur Jim Morris et du comédien Taylor Kitsch. Après avoir découvert un teaser, une bande-annonce, et de nombreux visuels, il nous tardait d'en apprendre plus sur cette super-production de science-fiction, adaptation de la saga culte de Edgar Rice Burroughs. Relativement inconnue en France, il y est question de John Carter, combattant de la guerre de Sécession, qui se retrouvera mystérieusement projeté sur Mars, elle aussi en proie à un conflit impitoyable.

 



Partagés entre l'ambition d'un projet aux dimensions épique et les doutes générés par la conversion 3D, ou le look de certaines créatures, nous ne savions trop quoi penser de ce blockbuster spatial, dont l'atterrissage est annoncé le 7 mars. Si toutes nos craintes ne se sont pas envolées, force est de constater que nous sommes ressortis de cette présentation globalement enthousiasmés. Par la musique tout d'abord, signée Michael Giacchino, qui aura su nous emporter et nous immerger dans une poignée de scènes décontextualisées. Il aura ainsi suffit d'une poignée d'accords au compositeur pour nous plonger au sein d'une séquence épique, où John Carter affrontera seul les erreurs de son passé, ainsi qu'une tribu de martiens belliqueux.

 



Le film n'entend pas jouer la carte de la violence, budget colossal et grand public obligent, mais parvient assez efficacement à retranscrire la férocité du combat, grâce à une mise en scène lisible, et l'usage abondant d'hémoglobine bleue, qui aura le bon goût de ne pas défriser les parents, tout en rendant compte de la hargne vengeresse déployée par le héros. Les décors que nous avons découverts brillaient également par leur authenticité, voulue par Andrew Stanton, qu'ils soient construits en durs ou naturels (et délicatement retouchés), tous dégageaient une atmosphère prégnante et témoignaient d'une harmonieuse gestion de l'espace.

 



Reste que les allergiques aux foules numériques en seront pour leur frais. En effet, nombre de protagonistes, bêbêtes, sidekicks et autres martiens sont intégralement générés par ordinateur. Les diverses créatures sont globalement réussies (mention spéciale à la gestion des multiples bras des grands aliens verts), mais ne peuvent se départir du rendu superficiel et froid typique des CGI. Quant à Taylor Kitsch, on se réjouit de le retrouver dans un rôle à sa mesure, même si en l'état, nous l'avons trouvé beaucoup plus convaincant dans l'extrait se déroulant au XIXème siècle que durant les séquences martiennes. Un avis à relativiser bien évidemment, étant donné que n'avons pu juger de la qualité de son jeu sur la durée.

 

 

La grande inconnue demeure bien évidemment la conversion à la troisième dimension, puisque nous n'avons pu enfiler nos lunettes que pour mirer un trailer converti, certes plaisant, mais certainement pas représentatif de la qualité du produit fini. Pour autant, et à en juger par la passion des intervenants venus nous présenter leur travail, on est en droit d'espérer que la 3D aura été pensée pour servir le film, et pas uniquement sur le plan commercial.

 

 


 

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