La fête du cinéma 2011

Simon Riaux | 24 juin 2011 - MAJ : 27/09/2023 14:28
Simon Riaux | 24 juin 2011 - MAJ : 27/09/2023 14:28

Pour de plus en plus de spectateurs, la Fête du cinéma (du 25 juin au 1er juillet) est l'occasion d'un marathon annuel, auquel plusieurs films doivent chaque année une myriade d'entrées qu'ils n'espéraient plus. L'occasion de se laisser surprendre, de sortir des sentiers battus, quitte à tomber sur une mauvaise surprise ici ou là. Pour fêter dignement cet évènement, qui est aux opticiens ce que les sucreries sont aux dentistes, voici une série de possibles programmations, inspirées de l'actualité, mais aussi des sorties récentes, toujours à l'affiche, et qui attendent cette célébration comme d'autres la grâce présidentielle...

 

 

 

 

 

 

Pour en prendre plein les yeux :

 

Sorti depuis quelques temps, X-men : le commencement a tout de l'entrée en matière alléchante. Un casting aux petits oignons, des personnages à la fois délirants et profonds, une réalisation des plus soignées, et un scénario qui s'inscrit avec habileté dans la grande Histoire. Imparfait mais extrêmement spectaculaire et mouvementé, The Prodigies fera un excellent plat de résistance. Les aventures en image de synthèse de ces surdoués bien décidés à réduire à néant un monde qui ne veut pas d'eux devrait vous décoiffer méchamment, et vous décoller les rétines. Profitez-en, ce n'est pas tous les jours que l'animation française nous offre un met de cette qualité. Si Senna est un documentaire consacré au coureur éponyme et non une oeuvre de fiction, le film est des plus impressionnant, et rappellera à tout les amateurs de course automobile combien la légende dépassa les rêves de tous les spectateurs.

 

 

 
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour frissonner :

 

On commence avec un train fantôme saisissant, mené par les auteurs du premier Saw. Insidious devrait vous glacer le sang avec son récit mené sans temps mort, son angoisse lourde et implacable, jusqu'à un dénouement qui vous précipitera aux confins du fantastique. La fête du cinéma est aussi l'occasion de découvrir de petits films, que l'on ne pourrait visionner le reste de l'année, l'occasion de quelques sueurs froides devant Territoires, un lieux sombre et malfamé où un petit groupe de touristes aura affaire à des douaniers qui prennent leur travail (très) à coeur. L'Affaire Rachel Singer n'est pas un film fantastique (dans tous les sens du terme), pour autant, ce polar d'espionnage sous fond de réminiscence de la seconde guerre mondiale, pourrait compléter sans mal le programme. Mettant un trio d'agent du Mossad face à un ancien nazi manipulateur et aussi cruel qu'intelligent, le filmjouit d'un bon casting, avec notamment Sam Worthington et Jessica Chastain, qui rend palpable la tension de son intrigue torturée.

 

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 

Parce qu'il vaut mieux en rire :

 

Si vous versez une larme devant Pourquoi tu pleures, ce sera de rire ! Benjamin Biolay est parfait en futur marié dépassé par l'enthousiasme de sa famille, elle-même riche en caractères délurés. L'école est (presque) finie, l'occasion de se replonger dans l'un de ses aspects les plus pittoresques : la tricherie. Chose faite avec L'Élève Ducobu, farce gentille électrisée par un Élie Semoun toujours aussi excessif en prof psycho-rigide. Si vous n'avez pas encore succombé à Very bad trip 2, le tarif réduit devrait achever de vous convaincre. Si le long-métrage est un quasi remake de l'épisode précédent, il contient nombre de gags et surprises, un très bon dernier pour la route en somme.

 

 

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour réussir une rupture :

 

Par les temps qui courent, une rupture trop douce, teintée de compassion et d'humanisme, et c'est la rechute sentimentale assurée. Histoire de faire les choses bien, dans les larmes et le sang, histoire de se prémunir contre tout retour de flammes affectif, une sélection cinématographique chrirurgicale peut s'avérer précieuse. Attaquez avec Omar m'a tuer, si votre victime enseigne le français, la simple vue de l'affiche devrait l'irriter. Après 1h25 du récit de cette terrible erreur judiciaire, tout spectateur normalement constitué acceptera l'idée que le monde en plus d'être cruel et sans pitié, est injuste. Poursuivez avec Blitz, que vous aurez présenté comme une délicate satire de la société britannique, et plus personne dans un rayon de cinq kilomètres ne devrait envisager de rester en contact avec vous. Portez l'estocade finale avec Balada triste, que vous aurez décrit comme le récit plein de verve latine d'un triangle amoureux ibérique. Quelques cicatrices, clowns psychotiques et bris d'os plus tard, votre cher(e) et tendre vous signifiera entre deux sanglots hystériques que vous n'êtes pas quelqu'un de bien, et s'en retournera à jamais.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour faire plaisir à Madame :

 

Ah vous aviez presque oublié cette vieille promesse d'offrir à votre chère et tendre une séance de comédie romantique, oui mais comment faire pour ne pas se retrouver devant un condensé de bons sentiments écoeurant ? Commencez donc par un petit film américain, beau, sensible et d'une poésie déconcertante. Blue Valentine est porté à bout de bras par deux comédiens fabuleux, Ryan Gosling et Michelle Williams, tous deux en apesanteur. Si vous n'êtes pas familier du cinéma italien, voici l'occasion de rire un peu devant L'Amour a ses raisons, fresque impeccablement menée, comme seuls nos voisins transalpins savent les faire, avec Monica Bellucci et Robert De Niro. Certes on ne rit pas beaucoup devant London Boulevard, mais on y trouve une bonne dose de vraie romance, ainsi qu'une pointe de polar judicieusement amenée par Colin Farrell. Le couple armé et détonnant qu'il forme avec Keira Knightley aura de quoi satisfaire Monsieur comme Madame !

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 

 

 

Parce que c'était mieux avant :

 

Vos amis cinéphiles ne cessent de vous répéter que les vieux films, c'était quand même vachement mieux, et vous aimeriez vous faire un avis ? Cela tombe bien, quelques classiques hauts de gamme sont de ressortie. Commencez donc avec Sailor et Lula, road movie complètement barré, où vous entraîneront Nicolas Cage et David Lynch, qui valu à ce dernier une palme d'or. Palme d'or toujours avec le récemment honoré Terrence Malick, dont le fabuleux Tree of life est oujours à l'affiche. Sa Balade sauvage, nettement plus accessible que sa dernière oeuvre, permettra à tous de redécouvrir Martin Sheen et les paysages d'une Amérique rêvée ou cauchemardée, scène d'une fable cruelle et naturaliste. Quoi de mieux qu'un bon petit film noir ? Pas grand chose surtout si ce dernier est réalisé par John Huston ! Quand la ville dort est encore aujourd'hui un sommet de polar, oeuvre sombre et fascinante dont le souvenir vous hantera longtemps.

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

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