Marché du film : Jour 2

Laurent Pécha | 13 mai 2011
Laurent Pécha | 13 mai 2011

Après une petite journée en douceur avec au passage la découvert de ce fameux The Woman dont Sandy vantait les mérites depuis Sundance (un peu déçu forcement après avoir entendu pendant des semaines quel choc cela avait été pour notre ami), j'ai trouvé un petit rythme de croisière me permettant de voir 4 films dans ce fameux marché du film cannois où l'on trouve tout et n'importe quoi. Et aujourd'hui, ce fut un peu l'antichambre de la mort cinématographique avec notamment deux films qui rappellent qu'il y a encore peu avec presque la même tambouille (tout est dans le presque), les principaux intéressés faisaient les beaux jours de la compétition officielle.

 

 

Si, en 1986, Roland Joffé remportait la Palme d'Or avec Mission, son nouvel opus, There be dragons, a parfaitement sa place...au marché. En voulant mixer ses deux plus beaux succès (outre le film déjà précité, on pense ici à La Déchirure), Joffé échoue dans sa tentative de faire passer un souffle épique à son histoire d'amitié mise à mal par la guerre civile espagnole. On est ici plus dans l'esprit et les péripéties d'un bon téléfilm de luxe que d'un film de cinéma digne d'être primé.

Mais que dire de Catch 44 où l'on retrouve Bruce Willis mais aussi Forest Withaker et Malin Ackerman.  Que le cinéma de Tarantino peut faire mal aux rétines et aux oreilles quand il singeait de la sorte par des cinéastes apprentis ne cherchant jamais à faire preuve de personnalité. Résultat, d'une séance matinale blindée (on aime l'odeur du Bruce au petit matin), on passa vite à un festival de départs et claquages de chaise pour finir à une petite vingtaine de spectateurs téméraires qui se seront farcis des tunnels de dialogues à la manière de...mais sans jamais l'once du moindre talent. Voir le Willis faire le cabotin dans ce navet est le genre de chose qui vous plombe un début de journée.

Alors quoi de mieux que de partir faire du surf avec Soul surfer, histoire vraie d'une jeune demoiselle, future championne de la discipline, qui voit sa carrière et sa vie bouleversé quand un requin l'attaque et lui mange un bras. Mais parce que la jeune femme est solide dans sa tête et passionné par son sport plus que tout, elle va réussir à surmonter son handicap pour (re)devenir la championne qu'elle aurait du être. Un film lénifiant rempli de bons sentiments mais qui fonctionne gentiment grâce à son label histoire vraie et la présence de vieux briscards de la trempe d'Helen Hunt et Dennis Quaid. Et puis, AnnaSophia Robb est vraiment délicieuse en surfeuse déterminée.

 

 

Après un petit tour dans les stands du marché pour fouiner sur les bonnes occas et accessoirement découvrir la bande-annonce de Bait 3D, le film de requins de Russel Mulcahy (ça semble bien cheap mais le requin est en animatronic et ça, c'est bien !), il était de bon ton de finir sur un film qui promettait du bon B ou du gros Z  qui tâche. The Revenant et son affiche de deux mec zombifiés armés jusqu'aux dents et censés purifier les rues de L.A. de sa racaille, avait effectivement largement de quoi achever un cerveau fatigué. Mais erreur sur la marchandise puisque le film se révèle être finalement une attachante histoire d'amitié singulière entre deux potes dont l'un est devenu zombie. Trop long, trop bavard, The Revenant a toutefois le mérite d'être bien joué et d'offrir une alternative thématique et esthétique qu'on cherche encore dans le cinéma de genre français.  

 

 

 

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