Gérardmer 2011 : Jour 1

Simon Riaux | 27 janvier 2011
Simon Riaux | 27 janvier 2011

À une heure que la décence ne nous permet pas de révéler, blottis au coin d'un feu crépitant, accompagnés d'un breuvage maintes fois distillé, en compagnie de ces femmes lascives que seules les montagnes peuvent engendrer, Jonathan et Simon, fidèles émissaires d'Écran Large, s'apprêtent à vous conter une bien étrange histoire...

 

 

 

 

Le Saint-Graal (synonyme communément usité dans les milieux du cinéma pour désigner une accréditation) de tout fantasticophile en poche, force est de constater que le précieux sésame mérite sa réputation. Accueillis chaleureusement par l'autochtone, qui nous transporta de bonne grâce à l'arrière d'un carrosse sans sièges, nous nous vîmes débarquer dans nos pénates. Quelques huîtres chaudes et gorgées de vin salvatrices plus tard, les choses sérieuses commencèrent. Direction la cérémonie d'ouverture, entourés de cohortes de fanatiques avertis. Une fois dans le saint des saints, une vérité s'impose, à chaque festival son président : nous n'échangerions pas De Niro contre un Argento.

« Yé déclare lé dizouitième festival dou film fant'tastique de Gérardmer ouvert. » Dario a parlé. Le maître et ses jurés se présentent sobrement, place au premier film.

 

 

 

 

 

 
 

 

 

Si cette édition s'est donné comme objectif d'aller crescendo, force est de constater que Devil est la meilleure ouverture possible. Le film réalisé par John Erik Dowdle et produit par le sismographique Night M. Shyamalan nous a offert 80 minutes de pure consternation. Disons que pour nous faire croire au diable, il faudra plus que les atermoiements d'un mexicain replet. En effet, difficile d'éprouver la moindre empathie pour des personnages aussi transparents que caricaturaux. Porté par un score démagogique, qui s'évertue à souligner ce que le long-métrage expose sans une once de finesse, le film ne décolle pas et se complaît dans des clichés d'un autre âge. Prenant le spectateur pour un parfait idiot, celui-ci enchaîne maladresses, paresse et failles scénaristiques.

Qu'à cela ne tienne, un repas chaud et quelques chopines plus tard, il est temps pour nous de déchausser les après-ski et de se lancer à corps perdu dans des débats cinéphiliques embrumés, teintés de vapeurs éthyliques. Le festival ne fait que commencer, et nous réserve à coup sûr encore bien des surprises.

 

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
Vous aimerez aussi
commentaires
Aucun commentaire.