Notre Disney préféré (spécial 50ème anniversaire)

Laurent Pécha | 2 décembre 2010
Laurent Pécha | 2 décembre 2010

Avec la sortie de Raiponce, Disney fête l'arrivée sur les écrans de son 50ème long-métrage d'animation. Pour l'occasion la rédaction d'Ecran Large se replonge à nouveau dans ses souvenirs pour citer LE Disney qui a marqué chacun d'entre nous.

 

 

 

Stéphane Argentin

Le Roi Lion


Le rire (Timon et Pumbaa) et l'émotion (la mort de Mufasa, aussi poignante que celle de la mère de Bambi) se côtoient dans ce dernier grand Disney classique bigger than life (B.O., personnages, réalisation...). 

 

 

 

Clément Benard

Bambi

Comment ne pas être touché par l’histoire de ce petit faon maladroit qui découvre la vie entre méfiance et émerveillement. Et puis il y a la mort de la mère de Bambi qui restera pour beaucoup comme une des scènes les plus poignantes de l’histoire de Disney (du Cinéma). Avouez que, vous aussi, vous avez versé votre petite larme…

 

 

 

Ilan Ferry

Dumbo 

A l’origine de ce choix il y a un souvenir : celui d’un enfant de 5 ans qui passait tous ses après-midis vissé devant les aventures de cet adorable bébé élephant. Outre l’effet madeleine de Proust, Dumbo renvoie à une époque où merveilleux et animation ne faisaient qu’un. Bien que destiné aux enfants, ce parcours initiatique n’en demeure pas moins empreint d’une immense mélancolie qui le rend intemporel.

 


 

 

Julien Foussereau

Fantasia

Certes ce n'est pas le plus accessible. Pourtant, il y a dans Fantasia des instants de grâce éternelle comme cette Toccata et Fugue en Ré mineur de Bach sur des travaux initiaux d'Oskar Fischinger ou encore ce magnifique Casse-noisette de Tchaïkovski au sein duquel même les légumes du potager se prennent pour Noureev. Ils sont finalement plus représentatifs du tour de force que représente Fantasia que le sempiternel Apprenti Sorcier avec Mickey. Je dois à ce film mon initiation à la beauté de la musique classique... ainsi que ma première grande frayeur devant la terrifiante Nuit sur le Mont Chauve. Fantasia ou quand le Mickey Mousing gagnait ses lettres de noblesse.

Mais j'aurais pu en citer d'autres...

 

 

 

Sandy Gillet

Le Livre de la jungle

Je me souviens d'un film en super 8mn où mon père et moi étions grimés en noir (on avait cramé des bouchons de liège pris sur des bouteilles de vin et l'on s'était « maquillé » la figure) et dans la grande tradition des films muets on faisait les pitres devant la caméra sur la musique entraînante et jazzy de I Wanna Be Like You interprété par Louis Prima qui prend place lors du fameux passage où Baloo tente de délivrer Mowglie des griffes de King Louie, l'orang-outang roi des singes de la jungle. Le livre de la jungle n'est certainement pas le meilleur Disney mais il est celui qui me permet d'y associer le souvenir de mon père.

Ps : En y repensant et avec le côté bien politiquement correct qui sied à notre époque, on pourrait considérer que cette petite facétie domestique capturée sur pelloche et par extension cette séquence du Livre de la jungle ont des connotations racistes puisque cette musique est associée à une séquence où des singes aspirent à devenir des hommes, sommet pour eux de l'évolution... On ne rigole pas : des séquences et des épisodes entiers de Tex Avery et de Tom et Jerry période Hanna Barbera ont été censurés pour moins que cela...

 

 

 

Vincent Julé

Aladdin

Le délire ! Disney nous avait habitués à signer de grands classiques du dessin animé, du conte, de l'enfance, mais toujours avec respect, moral et amour. Dans Aladdin, ils découvrent l'insolence, le second degré et le plaisir. Le film est si drôle, si malin, si fou, qu'il plaît presque plus aux grands enfants (allez, disons-le, les adultes)... toute une génération ne s'en est pas remise et ne rêve que de... rejouer au jeu sur Megadrive !

 

 


Laurent Pécha

Peter Pan

Le dessin animé Disney qui évoque le plus l'enfance et son univers féérique...l'idée de ne jamais grandir et d'être dans un état de constant émerveillement, comment résister à un tel appel ? Impossible ! Et il suffit de voir les versions live pour se rendre compte que Peter Pan appartient à jamais à l'univers du dessin animé 2D...

 

 

 

Nicolas Thys

Taram et le chaudron magique

Réalisé dans un format en 2.20, pour la première fois depuis La Belle au bois dormant, qui amplifie encore les sensations, Taram est le plus noir des Disney et celui qui possède peut-être l'histoire la plus belle et la plus intéressante. Un parcourt dans un univers proche de celui du roi Arthur avec une dose de magie, de mystère et de fantastique supplémentaire par rapport à Merlin. Moins humoristique il recèle quand même quelques personnages légers comme Tirelire, le cochon, et pour une fois l'enfant n'est pas pris pour un imbécile : on ose le confronter à ses peurs et à ses angoisses pour mieux l'en délivrer à la fin.

 

 

Didier Verdurand

La Belle et le clochard

Parce que c'est le premier que j'ai vu en salle.

 

 
 
 
 
Damien Virgitti
 
 
Avec son dessin plus épuré très éloigné du trait perfectionniste de dessins animés comme Pinocchio, Aladdin permet à Disney de rentrer dans une ère moderne drôle et inventive tout en étant respectueuse de son oeuvre d’origine. Les Milles et nuit façon Disney, ça donne un Génie véritable showman (que ce soit doublé par Robin Williams ou notre Richard Darbois national), des séquences d’action en images de synthèse à couper le souffle (la poursuite en tapis volant dans la Caverne aux Merveilles) et un méchant classe et charismatique dans la lignée d’Ursula et de Scar, accompagné d’un perroquet tout aussi délicieux de cynisme. Et avec ses chansons qu’on connaît encore par cœur, Aladdin est un dessin animé qui ne manque pas de Génie, à tous les niveaux !
 
 
 
 
 
 
 
 

 
Tonton BDM

Basil détective privé

Un scénario en béton, un character design de ouf (cette chauve-souris à jambe de bois !), des chansons d'enfer, un doublage extraordinaire (Rinaldi powaaa), une noirceur très surprenante (le combat entre Basil et Ratigan à la fin enterre le Batman de Burton), des dialogues explicites et même un passage pour le moins sexy (le french cancan des souris) : tout concourt à faire de Basil détective privé, grand oublié des classiques Disney, un dessin animé éloigné de toute niaiserie et de la guimauve habituelle du studio. Un chef d'œuvre de la firme à Mickey.


 
 
 
Simon Riaux

Alice au Pays des Merveilles

L'oncle Walt nous offre à la fois le meilleur travail d'adaptation qu'ait jamais fourni ses studios, la transposition la plus fidèle et profonde de l'oeuvre de Lewis Carroll, et ce qui restera probablement comme son long-métrage le plus trouble et ambigu. Le dessin animé est une réussite esthétique totale, tour à tour enchanteresse et inquiétante, drôle et terrifiante.

 

 
 
 
 
Patrick Antona
 
 
Qui n'a jamais rêvé de terrasser un monstre pour les beaux yeux d'une blonde ? Véritable classique du patrimoine Disney, La Belle au Bois Dormant est un pur joyau de sword & sorcery qui eut le redoutable privilège d'être le premier film d'animation tourné en 70mm, et qui a influencé de nombreux métrages de fantasy à venir, Star Wars et Highlander pour ne citer qu'eux. Recélant de séquences inoubliables comme l'irruption de Maléfique au baptême de la Princesse Aurora ou le ballet musical "J'en ai rêvé" au son de Tchaïkovski, le film atteint son apogée avec l'affrontement final qui verra le Prince Philippe triompher de la sorcière transformée en dragon (qui inspirera le Vermithrax du Dragon du Lac de Feu en 1981), scène dont le dynamisme tient encore la dragée haute. Sorti en 1959, il sera un des plus gros succès au B.O. de la compagnie de la petite souris et le château de la Belle au Bois Dormant deviendra dans les années 2000 le logo officiel de Walt Disney Pictures, symbole de son impact durable.
Pour ceux que la psychanalyse des contes intéresse, l'histoire peut être vue comme une parabole sur l'émancipation sexuelle d'une jeune femme, punie par ce qu'elle a trop joué avec son fuseau (joli symbole phallique) pour une claustration qui doit durer un bail (cent ans dans le conte de Perrault) et qui pourra enfin se livrer aux joies de l'amour physique une fois que son Prince aura éliminé de son chemin les ronces et le dragon, les barrières psychologiques protégeant soi-disant sa virginité. Qui a dit que Disney ce n'était que pour les niais ?
 
 
 
 
Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
Vous aimerez aussi
commentaires
Aucun commentaire.