10 scènes culte de la comédie U.S contemporaine

Tonton BDM | 22 novembre 2010
Tonton BDM | 22 novembre 2010

Qu'on le veuille ou non, la comédie américaine exercera toujours une domination certaine sur la comédie française. La raison de cette domination est simple : les français optent souvent pour un humour censé ratisser le plus large possible, sans prendre le moindre risque. Sauf à de très rares exceptions, chez nous, le politiquement correct reste de mise. Et pour démontrer cette situation de domination extrême, on a décidé de dresser un petit florilège d'extraits des comédies américaines qui nous ont fait pleurer de rire ces dix dernières années. Bien sûr, il y aura quelques absents de taille, mais le but de ce petit dossier est d'avantage de provoquer le rire que de créer la polémique (sinon, on aurait mis au moins un film d'Aronofsky dans le top).

Un dénominateur commun va lier toutes les vidéos que l'on vous propose ci-dessous : l'outrance. Un humour souvent complètement barré et con, n'ayant pas peur d'occasionnellement ne s'adresser qu'à une frange assez réduite du public (les geeks, les machos, etc, etc). Une autre constante : aux USA, on n'hésite pas à aller loin en matière d'humour, quitte à dépasser toutes les limites de la bienséance. Qu'on plonge à fond dans la vulgarité, dans l'absurde ou tout simplement dans la bêtise crasse, le rire est franc et salvateur, et aucun sujet n'est tabou : sexualité, religion, suicide, vieillesse, rapport au corps, tout y passe...

Pour commencer ce petit top 10 -forcément pas trop exhaustif- on a choisi de représenter un minimum la comédie US "old school" avec la scène finale de Bowfinger, roi d'Hollywood (Frank Oz, 1999), qui permettait à Eddie Murphy et Steve Martin de retrouver un peu de leur superbe d'antan (ah, les bénies années 80). Une parodie de film de kung-fu vraiment marrante, qui aurait sans doute mérité d'être plus longue au sein d'un film pas forcément inoubliable !

 

 

 

Avec Fous d'Irène (2000), les frères Farrelly prouvent à quel point ils sont à l'aise dans l'exercice du road movie, en signant un chef d'oeuvre d'écriture "boule de neige", dans lequel chaque élément introduit dans le scénario aura sa place à un moment dans la mécanique du gag.

 


 

Comme c'est le cas pour le cinéma des frères Farrelly, Harold et Kumar chassent le burger (2004) trouve sa réelle force comique dans l'utilisation du road movie : les péripéties les plus dingues s'enchaînent avec bonheur, la mécanique du gag est bien huilée, et certaines séquences s'imposent directement comme des classiques immédiats (la raton-laveur à l'arrière du véhicule observant les deux lascars, la love story fantasmée de Kumar et du gros paquet de beuh, ou le ride à dos de guépard, pour n'en citer que trois).

 


 

Difficile, quand on cause comédie contemporaine américaine, de ne pas évoquer le génie comique de Will Ferrell. En fait, on pourrait aisément faire un top 10 dans lequel il n'y aurait que des vidéos de Ferrell. Si on y réfléchit bien, on pourrait faire un top 10 par comédie de Ferrell. Présentateur vedette : La Légende de Ron Burgundy (2005), c'est une mécanique de précision : les gags y sont servis avec une régularité de métronome et avec un mauvais esprit ravigorant (les gags misogynes pleuvent pour le plus grand plaisir des hommes, des vrais), et que malgré une légère baisse de régime dans sa deuxième partie, on se prend à aimer ce bon vieux Ron Burgundy, Will Ferrell et sa bande ayant décidément repris le flambeau de la comédie non-sensique de première catégorie, que les ZAZ ont laissé tomber depuis un moment maintenant.

 


 

Borat (2006) marque la rencontre entre l'humour de type Jackass et les films "à personnages" à la Ben Stiller ou à la Will Ferrell. Avec ce film, Sacha Baron Cohen marquera vraiment une date dans l'histoire de l'humour con, d'autant plus que le film fait autant rire (beaucoup) qu'il fait froid dans le dos dans le portrait au vitriol qu'il dresse de la société US.

 


 

Deuxième et dernier film de Will Ferrell de la séléction (on entend déjà les cries d'orfraies sur l'absence des chef d'oeuvres que sont Ricky Bobby et Frangins malgré eux), Semi-Pro (2008) est un film mal aimé, un hommage déférent et très musical aux années 70 qui évoque de façon nostalgique les changements spectaculaires et radicaux survenus dans le basketball à cette époque. Le film contient indéniablement certaines des séquences les plus fendardes et les plus surréalistes de la filmographie de Will Ferrell. Pour n'en citer que deux parmi les plus mémorables, le film nous proposera une partie de poker entre amis jouant de façon absolument géniale avec les attentes du spectateur, et une scène de combat contre un ours digne de rentrer dans les annales.


 

Une collaboration entre Judd Apatow et Adam Sandler ne pouvait logiquement accoucher que d'un gros délire : Rien que pour vos cheveux (2008) fait constamment le slalom entre séquences d'action et gags énormes. Ce n'est certes pas très fin, mais redoutablement efficace. La plus grosse crise de rire au cinéma pour votre serviteur, qui en avait des crampes au bide à force de se bidonner lors de la séquence dite du "Pump up the jam".

 


 

2008 fut une bonne année pour la déconne U.S, car deux mois à peine après l'énorme éclat de rire du aux duettistes Apatow/Sandler, c'était au tour de Ben Stiller d'arriver avec Tonnerre sous les tropiques, comédie (trop?) ambitieuse permettant à Tom Cruise de démontrer un talent comique qu'on ne lui connaissait pas et, par la même occasion, de décrocher un des tous meilleurs rôles de sa carrière !

 


 

Au rayon des inédits en salles obscures, 2008 nous a également offert The onion movie (News movie pour la sortie DVD en France), gros délire à l'ancienne présentant une suite de sketches à la façon de films tels que Hamburger film sandwich ou Faîtes-le avec les doigts. Tous les sketches ne sont pas du même niveau, mais l'ensemble est très chaudement recommandable et aurait largement mérité une sortie salles, ne serait-ce que pour voir Steven Seagal s'auto-parodier avec un plaisir non dissimulé (Cock puncher !) ou pour voir l'énormissime parodie de Britney Spears que nous vous proposons ci-dessous.

 


 

Very bad trip (2009) a beau ne pas être une réussite à 100% (c'est peut-être un peu trop convenu, et on sent les influences couplées de Very bad things et de Hé mec, elle est où ma caisse ?), il faut tout de même admettre que son générique de fin, à base de photos reconstituant en images la soirée de beuverie à Las Vegas, permettra au spectateur de se marrer bien au delà de la salle de projection...

 


 

Voila, c'est terminé ! Si après avoir vu ces dix extraits vous n'êtes toujours pas convaincu de la domination de la comédie US sur la comédie hexagonale, nous vous renvoyons vers Camping 2 : pour le coup, cela devrait vraiment vous en convaincre...

 

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