Gemma Arterton, à nous la petite Anglaise !

Vincent Julé | 14 juillet 2010
Vincent Julé | 14 juillet 2010

Gemma en minishort par ci, Gemma attachée au lit par là ! Mais qui, sérieusement, connaissait l'actrice anglaise avant 2010 ? Mieux, avant avril 2010 ! Depuis, elle ne quitte plus le grand écran, avec en l'espace de quelques semaines pas moins de quatre films : Le choc des Titans, Prince of Persia : les sables du temps, La disparition d'Alice Creed et Tamara Drewe. Quand on aime, on ne compte pas, mais l'overdose du moment a de fortes chances d'être suivi d'une longue période de manque, de plusieurs mois à plusieurs années. Argh ! Pour que vous compreniez à quel point Ecran Large est sérieux au sujet de Gemma Arterton, il faut savoir que lorsque Megan Fox a été virée de Transformers 3, notre petite Anglaise a été la première annoncée pour enfiler le minishort et enfourcher une grosse moto. Gemma Arterton, la nouvelle Megan Fox ? Non, Rosie est la nouvelle Megan, Gemma n'a pas besoin de ça.

 

 

 

Il faut dire qu'elle a déjà été James Bond girl dans Quantum of Solace. C'est ainsi que le public l'a découverte,  une apparition aussi furtive, frustrante que marquante. Elle y était l'agent Strawberry Fields qui en plus de tomber sous le charme de Daniel Craig, était retrouvée, au petit matin, morte, couverte de pétrole, dans un hommage à la golden girl Jill Matserson de Goldfinger. Gemma Arterton a donc été un corps, puis un minois, puis une actrice et enfin une star.

 

 

Lorsqu'elle naît le 12 janvier 1986 à Gravesend dans le Kent en Grande-Bretagne, elle est atteinte de polydactylie. De quoi ? En gros, elle a plus de cinq doigts aux mains. Glurps. Par contre, entre ses parents divorcés et son job de vendeuse de maquillages, on ne peut pas dire qu'elle soit née avec une cuillière en or dans la bouche. Elle suit des cours de théâtre au Miskin Theatre de Dartford, puis au Royal Academy of Dramatic Art grâce à une bourse. Et alors qu'elle est toujours étudiante, elle décroche son premier rôle à l'âge de 21 ans dans le téléfilm de la BBC, Capturing Mary. 2007 est son année, puisqu'en plus de monter pour la première fois sur les planches pour la pièce Peines d'amours perdues de Shakespeare au Globe Theatre de Londres, elle est la Head Girl, Kelly, du film St. Trinian's. Il s'agit d'une série de films comiques basés sur une bande dessinée de Ronald Searle et un pensionnat fictif pour jeunes filles, dont les quatre premiers réalisés entre 1954 et 1966 ont connu un grand succès au Royaume-Uni. Gemma obtient le rôle au détriment de Sienna Miller, et le reprit en 2009 pour la suite, St. Trinian's II : The Legend of Fritton's Gold.

 

 

 

En 2008, elle est repérée parmi 1 500 candidates et finit sur le lit de James Bond recouverte de pétrole. Elle est aussi beaucoup présente à la télévision, avec Lost in Austen, une réinterprétation moderne et fantaisiste d'Orgueil et préjugés, où elle joue Elizabeth Benneth, et l'adaptation de Tess of the d'Ubervilles de Thomas Hardy où elle tient le rôle-titre. Suivent des guests clins d'œil dans RocknRolla et Good Morning England. Puis son agent a dû faire un sacré boulot, car la belle décroche quasiment le même rôle dans deux blockbusters hollywoodiens : Le Choc des Titans et Prince of Persia. Qu'elle s'appelle Io ou Tamina, elle y est un sidekick aussi sexy que glamour, que les réalisateurs savent filmer mais pas vraiment utiliser.

 

 

 

C'est donc en Grande-Bretagne qu'elle trouve son salut, avec les rôles d'Alice et de Tamara. Deux personnages diamétralement opposés pour deux performances subtiles, ambiguës, parfaites. Elle est en jogging et attachée à un lit pendant tout Alice Creed, elle est en minishort le temps d'une scène et finalement moins présente que prévue dans Tamara Drewe, mais parce que chaque film le demande. Sauf que nous, ce que l'on demande, c'est de voir plus Gemma Arterton ! Et c'est Stephen Frears qui l'exprime le mieux : « Elle est très flexible, comme une ligne qui ondulerait à sa guise. Et c'est une fille très sympathique, chaleureuse et drôle. Je me suis dit que j'aimerais la regarder pendant 90 minutes. C'est aussi simple que ça. » C'est aussi simple, mais c'est déjà beaucoup.

 

 

 

 

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