Le meilleur du buddy movie !

Vincent Julé | 23 juin 2010
Vincent Julé | 23 juin 2010

A l'occasion de la sortie du buddy movie Top Cops et sa "belle paire de flics", il était de temps de prendre des nouvelles de ces couples bien virils, aussi improbables qu'irrésistibles, et dont les aventures tiennent autant de la comédie que de l'action. Et il a fallu se rendre à l'évidence. Le genre n'a pas survécu aux années 90. Ou alors si, mais pas comme on l'aurait voulu. Damn you Rush Hour ! Ainsi, toute la rédaction d'Ecran Large a choisi son (vieux) buddy movie préféré, de L'Arme fatale à Tango & Cash en passant par 48 heures ou Flic ou zombie.

 

Damien Virgitti

L'arme fatale
Le buddy movie par excellence. Le duo n'aura jamais été aussi en conflit entre un Mal aux tendances suicidaires et ce bon Murtaugh, « trop vieux pour ces conneries ». Et pourtant l'alchimie et les vannes sont déjà là, avec son lot de répliques instantanément cultes. Un vrai duo d'acteurs comme on en fait plus, plongé dans un polar sévèrement burné et plus violent que ses suites, qui auront tendance à trop verser dans la comédie (voir la scène d'ouverture du 4).  Une Arme fatale qui l'est encore même plus d'une décennie plus tard.

 

 

Sandy Gillet

48 heures

La matrice du genre, c'est 48 heures. Tout y est, à commencer par le duo improbable (un black que l'on va bien entendu chercher en taule et un blanc détective de police à tendance je tape dans ma flasque toutes les cinq minutes) qu'Hollywood déclinera selon toutes les combinaisons possibles jusqu'à la trilogie Rush Hour. Aux commandes, on a Walter « j'ai des couilles » Hill qui réalisait là l'un de ses meilleurs films, en tout cas celui qui marque une décennie et la génération qui va avec. Le bougre avait d'ailleurs le vent en poupe à l'époque puisqu'il venait de produire Alien ainsi que Les guerriers de la nuit, autre morceau d'anthologie qu'il avait accessoirement aussi mis en scène. De l'autre côté de la caméra, on a aussi l'émergence d'une future star. Eddie Murphy n'était alors connu que pour ses frasques dans le Saturday Night Live, la célèbre émission est diffusée sur NBC depuis 1975. On peut dire que la séquence qui a installée le bonhomme dans la posture extravagante qu'on lui connaît depuis est celle où se faisant passer pour un flic, il entreprend de dégotter les informations recherchées au sein d'un bar redneck où sa peau d'ébène n'est pas le bienvenu. On pense alors à French Connection quand Gene Hackman fait la même chose mais cette fois-ci dans un bar de Harlem... Enfin il est évident que si l'acteur a trouvé son public en France on le doit sans conteste à son doubleur Med Hondo qui a su trouver les intonations et le phrasé de cet acteur icône des années 80...

 

 

Julien Welter

Midnight Run

Auréolé du succès du Flic de Beverly Hills (1984), Martin Brest débauche De Niro (vingt ans de chefs d'œuvre) et Charles Grondin (pedigree moins impressionnant) pour une course-poursuite menotté. Le succès est relatif mais il est culte pour avoir été la première d'une longue liste de tentatives que Bob fit pour être mainstream. Il a beau cabotiner comme un dieu et maîtriser à la perfection le comique des situations, personne ne veut d'un génie dans une série B. Dommage.

 

 

Patrick Antona

Deux flics à Chicago

Après avoir réalisé un des fleurons du genre en 1974 avec Les Casseurs de Gang, Peter Hyams remet le couvert dans les années 80 avec cette fois-ci comme interprètes de son duo de flics irrévérencieux mais néanmoins acharnés Billy Crytal et Gregory Hines. L'alchimie particulière entre le comique juif new-yorkais et le tapdancer black est pour beaucoup dans le souvenir agréable que le film a laissé derrière lui, avec ses répliques imparables ("Son boss a eu un accident, il est tombé sur son couteau quatre fois de suite!"), mais si ce n'est qu'il est impeccable réalisé (la fusillade finale dans le State of Illinois Building est un modèle du genre), et que la bande-son regorge de pépites pop fleurant bon la belle époque, "Sweet Freedom" de Michael McDonald en tête.

 

 

Stéphane Argentin

Étroite surveillance
Rarement surveillance policière aura été aussi poilante, emmenée par un duo Richard Dreyfuss - Emilio Estevez irrésistible.

 

  Pas de trailer VO ou VF, mais une pub coréenne !

 

Laurent Pécha

Flic ou zombie

Bien évidemment, L'Arme fatale ou 48 heures sont des bien meilleurs "buddy movie" que ce Flic ou zombie. Mais en terme de divertissement décérébré qui assume totalement son côté ouvertement fun, le film de Mark Goldblatt en impose. Cocktail savoureux d'action, d'humour et de gore, ce Flic ou zombie joue allégrement la carte des mélanges de genres avec une réussite certes mineure mais ô combien jouissive. Un mini film culte !

 

 

Vincent Julé

Tango & Cash

Rien que le titre assure grave. Tango & Cash, ça sonne tellement bon. Et comme le disent si bien nos lecteurs Tonton BDM et maxwell (les Ecranbargiens ont toujours raison), la nostalgie des années 80 et 90 fonctionne à plein pot. Tant mieux, le film a été produit en 1989 et est sorti en 1990. Pour l'enfant de 10 ans (ça marche aussi à 17 ans, dixit Laurent Pécha) devant son petit ou grand écran, le buddy movie du russe Andrei Konchalovsky n'est rien d'autre que la rencontre mythique entre Jack Burton et John Rambo, entre Kurt Russell et Sylverster Stallone. Deux flics hard boiled que tout oppose.... tadam... un complot de méchants très méchants... tadam... des punchlines à se pisser de dessus... tadam... des explosions... et aussi des explosions !

 
 
Eddy Adam
 
 
Le dernier vrai bon épisode de la saga. Alors que le premier était sombre, le 2 s'oriente ouvertement vers l'humour (avec l'introduction d'un troisième personnage joué par Joe Pesci). Le duo Gibson-Glover n'est plus dans l'opposition classique qu'offre tout bon buddy movie qui se respecte mais les différences sont encore bien là et suffisent largement à faire de ce couple l'un des plus attachants, si ce n'est le plus, du genre. 
 
 
 
 
 
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