Cannes 2010 : le meilleur des sélections parallèles

Thomas Messias | 23 avril 2010
Thomas Messias | 23 avril 2010

Après nous être penchés sur la sélection officielle de Cannes 2010, voilà venu le temps de nous intéresser aux autres sélections, d'Un Certain Regard à la Quinzaine des Réalisateurs en passant par la Semaine de la Critique. De possibles révélations en valeurs sûres sur le retour, petit passage en revue des 9 films qui pourraient bien faire l'évènement dans le courant du mois de mai.

 

Bedevilled de Jang Cheol-Soo (Corée du Sud) - Semaine de la Critique

Ce premier film coréen s'annonce comme l'une des étrangetés du festival : il raconte l'histoire d'une belle trentenaire témoin d'une tentative de meurtre, qui part se reposer sur une petite île où elle rencontre une petite fille faisant office d'objet sexuel pour les habitants du coin. Picturalement, Bedevilled semble assez fort et fou, et cela semble s'accompagner d'un éventail thématique possiblement choquant.

 

 

Everything will be fine de Christoffer Boe (Danemark) - Quinzaine des Réalisateurs

 


Le danois taciturne, auteur du beau Reconstruction en 2003, revient avec un film d'espionnage d'allure classique mais pas tant que ça. On en sait très peu sur la composition du scénario, si ce n'est qu'il démarre par l'accident de voiture d'un homme ordinaire qui va se trouver pris au pège d'une affaire insensée... Connaissant le talent de Boe, le film ne va sûrement pas rester longtemps dans les clous du genre. Et c'est tant mieux comme ça.

 

 

Chatroom de Hideo Nakata (Japon) - Un Certain Regard

 


Deuxième incursion américaine pour le réalisateur de Ring et Dark water, qui revient avec un thriller a priori sans surnaturel mais avec quatre adolescents qui rencontrent sur le Net un véritable prédateur. Quand Nakata laisse les esprits malins de côté, on demande à voir ce que ça donne...

 

 

Somos lo que hay (We are what we are) de Jorge Michel Grau (Mexique) - Quinzaine des réalisateurs

Quoi ? Encore un film sur la dignité des familles mexicaines, leurs rapports aux gangs et à la pauvreté ? Absolument pas : voici le portrait se voulant réaliste d'une famille de cannibales mexicains, qui n'a pas manqué d'émouvoir le public local lors de sa présentation au cours de différents festivals au Mexique. Carnivore ou pas, on en salive d'avance.

 

 

Les amours imaginaires de Xavier Dolan (Canada) - Un Certain Regard

Un an après J'ai tué ma mère, le jeune et brillant canadien Xavier Dolan, également doubleur voix de Harry Potter au Québec, revient déjà avec son deuxième long, autour de deux amis, un garçon et une fille, qui s'éprennent du même garçon. Un triangle amoureux qui confirmera - ou non - les incroyables promesses d'un premier film qui avait terrassé la Croisette en mai 2009.

 

 

Sound of noise de Ola Simonsson & Johannes Stjärne Nilsson (Suède) - Semaine de la Critique

Il y a des pitchs qui ne manquent pas d'attirer les amateurs de cinéma improbable : celui de Sound of noise évoque un flic détestant la musique mais contraint de pourchasser un groupe de musiciens déjantés ayant décidé d'exécuter une oeuvre musicale apocalyptique en utilisant la ville comme instrument de musique. On n'a aucune idée de ce que ça peut donner. C'est pour ça que c'est excitant.

 

 

Socialisme de Jean-Luc Godard (Suisse) - Un Certain Regard



Un Godard est toujours un évènement. Celui-ci n'échappera pas à la règle, film-somme sur un certain esprit politique et film manifeste sur l'état du monde contemporain. La petite musique godardienne ne manquera pas de faire parler d'elle au cours du festival.
 
 
 
 
Rebecca H. (Return to the dogs) de Lodge Kerrigan (USA) - Un Certain Regard


Lodge Kerrigan commençait à nous manquer, lui qui n'avait pas donné de nouvelles depuis Keane. Le voici qui dirige deux acteurs français, Géraldine Pailhas et Pascal Greggory, pour nous décrire l'histoire ambiguë de Slick, chanteuse du groupe Jefferson Airplane, et de l'une de ses plus grandes admiratrices.
 
 
 
 
La casa muda (The silent house) de Gustavo Hernandez (Uruguay) - Quinzaine des Réalisateurs


Le film de genre aura définitivement sa palce lors de ce festival, puisque La casa muda est un thriller horrifique dont la particularité est qu'il a été tourné en quatre jours et qu'il est constitué d'un seul et unique plan-séquence, tourné grâce à un appareil photo - caméra... Le pitch, qui mèle comme d'habitude du [Rec] et du Blair Witch, n'a plus grand chose d'original, mais l'expérience se tente.
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