Nos Tim Burton préférés
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12 mai 2012
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12 mai 2012
A l'occasion de la sortie de Dark Shadows, l'équipe d'Ecran Large remet à jour ses dossiers et revient sur la carrière de Tim Burton en sélectionnant ses films préférés du réalisateur. Une bonne façon de revenir sur une belle collection de chefs-d'oeuvre et de films cultes. A noter que le dernier film cité dans cette liste remonte à 2003.
Stéphane Argentin
Parce qu'après Batman, c'est le deuxième film de Tim Burton que j'ai vu et que cette relecture déjantée du mythe de la maison hantée m'a immédiatement séduit et que j'ai aussitôt adhéré à « l'univers burtonien ».
Laurent Pécha
Nolan a beau élevé sans cesse la barre avec ses Batman, rien n'y fait. Batman returns reste LA référence. Pulvérisant le premier épisode, Tim Burton livre un grand film tragique , sorte de rencontre improbable entre l'univers des comics et celui d'un conte de Dickens. Une déclaration d'amour aux freaks comme on en a rarement vu sur un écran de cinéma, et jamais à un tel niveau (on parle de la suite, à l'époque, d'un des plus gros succès au box-office mondial). Une jouissance absolue avec ses multiples niveaux de lecture (ah ce 69 verbal entre le pingouin et Catwoman). Des méchants sublimes avec en point d'orgue une Catwoman plus sexuée tu meurs (Michelle "miaou" Pfeiffer). Une certaine idée du film de super-héros quasi parfait !
Sandy Gillet
Le début d'une collaboration fructueuse avec un jeune premier nommé Johnny Depp dans un film à la poésie visuelle et narrative totale. Qu'on le veuille ou non, les deux n'ont jamais fait mieux ensemble depuis !
Vincent Julé
Déjà, un souvenir d'enfance et de cinéma, avec mon papa dans une salle de banlieue. Et puis, c'est le début de la fin. Il y a dans Mars Attacks ! le meilleur de Tim Burton, et ce qui annonce le pire. Un univers, un ton, une folie, Lisa Marie et pas Helena Bonham Carter, Tom Jones et pas Jack Sparrow. Mais entre des scènes folles furieuses, des personnages uniques, les limites du « système burtonien » se font sentir, la machine visuelle s'emballe pour rien, le moteur créatif cale parfois aussi. Qui plus est, le réalisateur s'éloignait pour la première fois de sa marque de fabrique, macabre et fantasmagorique, rendant Mars Attacks ! plus essentiel encore. « Ne fuyez pas, nous sommes venus en paix ! »
Louisa Amara
Sans doute le film qui incarne le mieux la quintessence des obsessions de Tim Burton.
Une atmosphère gothique et romantique, des héros tourmentés, une
violence qui se déchaîne. Du sang, des larmes, de l'amour, un mystère à
éclaircir. Johnny Depp au meilleur de son art. C'est d'ailleurs le film
de Tim Burton qui vieillit le mieux.
Simon Riaux
Seule et unique biographie de son auteur, Ed Wood est à la fois un des sommets de sa filmographie, l'une de ses plus vibrantes déclaration d'amour au cinéma, et une profession de foi bouleversante. Avec un sens du détail et une esthétique à mille lieux de l'attitude faussement à la cool qui sera celle de ses confrères 10 ans plus tard, Tim Burton rend hommages à tout un pan honni du cinéma, dans lequel il a trouvé l'inspiration, et des modèles délicieusement déviants. Le tout est servi par une brochette de comédiens en apesanteur, marquant probablement la plus belle réussite de la collaboration avec Johnny Depp, qui se transforme littéralement en double du cinéaste, réceptacle de ses fantasmes cinéphiles, et nous fascine par l'évidente folie qui l'habite, suffisamment forte pour nous faire croire, le temps d'un film, au talent d'Ed Wood.
Nicolas Thys
"Le fou, l'amoureux et le poète sont farcis d'imagination" W. Shakespeare, Le Songe d'une nuit d'été.
Poésie, rêve, naïveté. Burton construit un monde avec lequel il s'amuse, pris dans un inextricable mélange entre réalité et imaginaire. Les deux univers se percutent et la douce folie du réalisateur est de montrer que les frontières de l'esprit humain sont souvent bien trop rigides pour s'aventurer hors du simple regard sur le monde. Hors, il faut croire pour pouvoir voyager. L'incroyable existe, le mystère n'en est un que pour celui qui le désire et la foi en la poésie de la vie est supérieure à toute forme de réalité visible. Big fish nous dit simplement que ce qui est beau va au delà du toujours vu, du monde commun et la caméra de Burton dessine et colore le monde. L'essentiel, finalement, est encore et toujours invisible...
Didier Verdurand
Ed Wood est un film émouvant, incroyable, splendide et rappelle que le cinéma est avant tout une histoire de passions plus que de talents. Yann Moix en est la preuve vivante.
Patrick Antona
Au fait de son talent imaginatif et de sa verve burlesque, Tim Burton enfonce encore plus le clou avec son délirant hommage à la SF des années 50, à la fois parodie du genre et concentré subversif aussi gonflé que casse-gueule. Allant encore plus loin que Joe Dante et son Gremlins 2, l'ex-animateur de Disney s'amuse comme un petit fou à tout casser mais aussi à tout démonter dans cette charge au vitriol d'une certaine Amérique, aidé par des comédiens de haut vol allant de Nicholson à Brosnan, en passant par Rod Steiger et Pam Grier. Grande fresque parodique qui enchaîne moments spectaculaires et gags des plus hilarants, ce bijou visuellement parfait écopa d'un échec sans appel, jugé trop outrageant par ces compatriotes mais n'a de cesse d'être re-évalué depuis, surtout depuis que l'on se rend compte que le grand Tim semble vouloir rentré dans le rang.
Tonton BDM
Réalisé par un Tim Burton alors inconnu en France et au top de sa forme artistique (à une époque lointaine où les freaks n'étaient pas mis au ban dans son œuvre mais de laquelle ils étaient l'âme, la substantifique moelle), Beetlejuice est un délire morbide et fou, délirant, baroque et gothique, époustouflant, rythmé, personnel et inventif, bourré d'idées de mises en scène, d'une poésie de tous les instants, et LE rôle de la vie de Michael Keaton. Une des pièces-maîtresses de la filmographie du binoclard hirsute, à n'en point douter.
Laure Beaudonnet
La merveilleuse histoire d’Edward aux mains d’argent marque l’esprit cinéphile de ses stigmates. Une Belle et la Bête des temps modernes qui décloisonne les genres, puisant autant dans le fantastique que dans le conte pour enfant. On découvre Johnny Depp sous les traits de l’un des personnages les plus touchants du cinéma : un homme inachevé, vierge de tout contact humain, au regard douloureux (à briser le cœur). Tim Burton crée un monstre magnifique pour parler de la différence. Un monde poétique auquel on voudrait croire.
Perrine Quennesson
Film somme, film crépusculaire avant l’heure, Big Fish est une sorte d’œuvre testamentaire pour Tim Burton. Le réalisateur y reprend ses marottes comme ce personnage nommé Edward, en décalage avec le monde qu’il arrange à sa façon pour le rendre un peu plus merveilleux. On y retrouve également les pavillons de banlieues, les freaks et la main mécanique chers au cœur du réalisateur chevelu. Mais ce film-là est plus adulte, plus posé mais plus émouvant aussi. Tim Burton semble avoir fini un cycle et se prépare à le transmettre, comme le fait Edward avec son fils, Will. Il a compris son style et il le sait. Il est un peu mort, en quelque sorte. Mais il renait sous la forme d’un gros poisson car, en effet, le petit weirdo qui fuyait le soleil de la Californie est devenu un incontournable d’Hollywood. Un nouveau cycle commence alors. Malheureusement, on a la sensation que le poisson n’en finit plus de tourner dans son bocal…
A noter que si vous êtes parisiens, vous pouvez voir ou revoir certains de ces films :
4ème NUIT TIM BURTON en vo
samedi 12 mai 2012 à minuit au CHAMPO / 3 films + 1 petit déj.
salle1:
DARK SHADOWS USA 2012 2h33
BIG FISH USA 2003 2h05
SLEEPY HOLLOW USA 1999 1h45
salle2:
MARS ATTACK USA 1996 1h45
EDWARD AUX MAINS D'ARGENT USA 1990 1h47
DARK SHADOWS USA 2012 2h33
Le Champo 51, rue des Ecoles à Paris 5e Tél. 01 43 54 51 60 / 01 43 29 79 04
www.lechampo.com Métro: Odéon / Saint Michel / Cluny / Luxembourg Bus: 21 27 38 47 63 82 85 86 87 96
La Nuit (3 films + 1 petit dej.) 15 €
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