Venise 2009 : Jour 7

Laurent Pécha | 8 septembre 2009
Laurent Pécha | 8 septembre 2009

Mardi 8 septembre

Greystoke est un seigneur !

Finalement, je l'aime bien mon australienne. Sans elle, je n'aurai pas passer 90 minutes en tête à tête avec Christophe Lambert. Car, l'homme est sans aucun doute le comédien le plus sympathique, adorable et humain que j'ai pu rencontré à ce jour. A la fin de notre interview de lundi, il s'est montré bien gêné pour moi qui me retrouvait avec une interview en anglais difficilement exploitable ou du moins incongrue pour vous lecteurs français. Il m'a donc proposé de recommencer l'interview quand je voulais. Je lui laisse ma carte et il me dit qu'il m'appelle pour fixer une rencontre à son hôtel le lendemain. Et Highlander est un homme de paroles. Lundi soir, dring dring sur mon cell : « Allo, c'est Christophe Lambert ». Ca le fait, allez je vous la refais juste pour mon petit plaisir : « Allo, c'est Christophe Lambert ». Rendez-vous est pris pour mardi à 12h30 au sympathique palace de l'Hôtel des bains. Une interview dense où l'acteur revient sur son expérience enthousiasmante sous la caméra de Claire Denis, dans le très bon White material, évoque son nouveau film avec Sophie Marceau ou encore décrypte ses 10 films préférés. Bref, y a du boulot au derushage comme on dit.

 

 

 

 

Mais pas le temps de souffler, que je cours rattraper le film d'Abel Ferrara, Napoli, Napoli, Napoli que je n'avais pas vu hier pour cause de projection décalée. Si Herzog fait du Ferrara à Venise, Ferrara fait du Herzog à Venise. Il s'agit ici d'un documentaire mixé avec de la fiction pour montrer dans quel état de désolation est la ville de l'ancien dieu du football argentin, Maradona. Une cité gangrenée par la mafia et Ferrara de filmer une galerie de désoeuvrés (souvent en prison) qui ont tous subi de près ou de loin l'influence néfaste de la pègre napolitaine. Un constat affligeant d'autant que les solutions semblent difficilement applicables avec un désistement dramatique de l'Etat. Dommage que Ferrara s'embarque en parallèle avec une fausse fiction censée démontrer ce que disent ses participants. La vérité est en eux et lorsqu'il se contente de la faire sortir avec des questions simples et justes, le cinéaste remplace toutes les fictions du monde. (3/5)

 

 

 

L'autre gros film de la journée, lui aussi présenté hors compétition, c'était The men who stare at goats du scénariste de Good night and good luck. On va encore dire que décidément j'aime beaucoup de films à Venise mais comment ne pas être enthousiaste et hilare devant George Clooney, Ewan McGregor, Jeff Bridges et Kevin Spacey embarquer dans une folle histoire de soldats persuadés d'avoir des super-pouvoirs psychiques. On dirait plus d'une fois du grand Coen par l'humour loufoque et décalé des situations, les acteurs en font des tonnes avec une réussite maximale. Bref, le lolo, il a ri aux éclats et ça a fait un bien fou ici après tant de films sombres et sérieux. (4/5) Critique dans quelques heures car là, c'est Romero et ses zombies qui m'attendent et mon petit doigt me dit que je ne vais pas trop rigoler !

 

 

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