Venise 2009 : Jour 1

Laurent Pécha | 2 septembre 2009
Laurent Pécha | 2 septembre 2009

Venise 2009, c'est parti...ou presque. On avait oublié à quel point la Mostra est un festival d'un autre monde avec ses particularités. Il n'aura pas fallu longtemps pour se rappeler au bon souvenir de ce festival qui fête son 66ème anniversaire en faisant peau neuve cette année. On avait oublié ainsi que la Mostra est sans doute l'un des rares (le seul) festivals qui annoncent une date d'ouverture en projettant les films un jour avant. Pour Ecran Large, on avait appelé ça la course à Rec 2 et l'on vous annonce tout de suite que vous n'aurez pas le dénouement dans cet article. Premier jour et on vous sort déjà la carte du suspens. Il faut dire qu'ici aussi, on joue avec nos nerfs. Et ce dès l'aéroport puisque l'équipe d'Ecran Large (soit votre serviteur et Nicolas notre photographe) a vu son arrivée plus que retardée. Un escabeau de perdu par Easyjet et une bonne heure à tenter de localiser le précieux objet qui permettra à Nico de shooter les stars (au pays des géants photographes, le petit Nico en a bien besoin). Ouf, on a fini par le retrouver.

Direction le bateau (vaporetto que ça s'appelle ici pour ceux qui n'ont pas suivi les épisodes précédents, on en profite pour rappeler qu'Ecran Large couvre la Mostra depuis 4 ans). Un transport inédit pour cette année, bien plus classe que notre traditionnelle arrivée en bus. Sauf qu'on nous avait pas dit que cela allait nous prendre juste 1h 30. Soit le temps exact pour nous faire rater la projection de presse de Rec 2. Panique à bord surtout qu'on a presque réussi à caler une interview avec Balaguero et Plaza le lendemain. Il faut voir le film. On est venu pour ça, enfin pas que pour mais quand même, la suite d'un des meilleurs films d'horreur de la décennie en cours, on veut voir ce que cela donne. Pour le moment, on peut vous dire que les deux compères ont l'air bien contents d'eux. Car à défaut de voir le film, on a assisté de loin (devant des écrans de TV) à la conférence de presse qui se déroulait en espagnol et italien. Autant vous dire que comme j'ai fait allemand première langue (merci à mon cousin allemand que je ne vois plus depuis 20 ans au passage), vous pouvez aller d'ores et déjà chercher ailleurs ce qu'ils ont bien pu dire. Ecran Large au top de l'information !

 

 

 

Alors en attendant de savoir si, ce soir, le public prioritaire à l'ultime projo de Rec 2 me laissera un bout de strapontin, j'ai pris la décision de rester à l'heure espagnole et de commencer le début des festivités filmiques en allant voir le nouveau film de Daniel Monzon, Cell 211. Déjà auteur d'un sympathique Kovax Box en 2005, Monzon nous entraîne dans l'univers sombre et violent d'une prison espagnole où un jeune maton pour son quasi premier jour au boulot (il fait du zèle le monsieur en visitant les lieux un jour avant) se retrouve pris au piège quand une émeute éclate laissant la prison aux mains des détenus. Pour survivre, il va devoir se faire passer pour un des leurs. Un pitch des plus prometteurs que Monzon a du mal à sublimer par la faute d'une envie de trop en faire. Des rebondissements grossiers, trop de personnages secondaires n'ayant pas vraiment le temps d'exister nuisent à l'impact d'un récit qui puise sa force dans l'amitié virile qui va se lier entre le jeune garde et le leader des détenus.  D'autant plus que les deux acteurs (Alberto Ammann et Luis Tosar) sont totalement habités par leur rôle. Mais à l'image d'un final frustrant et bâclé, Cell 211 n'arrive pas à être le choc émotionnel voulu. Dans le genre films de prison, la barre est depuis longtemps haute et Monzon n'y apporte qu'un chapitre modeste.

 

 

 

Il est bien gentil le chroniqueur mais nous, on s'en fout un peu grave de son film espagnol qui sortira (peut être) que sur quelques copies françaises dans un avenir bien lointain (d'ailleurs, on ne lit même pas ce qu'il met et il peut vous dire en toute impunité qu'il a déjà dormi dix minutes pour cause d'absence totale de clim dans l'une des nouvelles salles de la Mostra, et donc de température avoisinant les 40 degrés). Nous, on veut savoir ce que ça donne Rec 2 ! Ben moi aussi mais en attendant le verdict ce soir...peut être, le chroniqueur, il va aller se préparer à prendre the road. Ah, tout de suite, je retrouve votre attention. A dans quelques longues heures pour le verdict d'un des autres films les plus attendus d'une Mostra commencée en douceur mais commencée tout de même !

 

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