Festival du Film Francophone d'Angoulême - J1

Lucile Bellan | 28 août 2009
Lucile Bellan | 28 août 2009

Mercredi, le premier jour de festival a été marqué par la projection en avant-première du nouveau film de Stéphane Brizé, Mademoiselle Chambon (lire la critique ici). Dans une ambiance survoltée et avec le concours d'un public toujours plus présent (3 salles du CGR d'Angoulême ont été remplies pour l'occasion), nous avons pu voir se présenter les membres du jury : Sandrine Bonnaire (présidente dudit jury), Jean-Pierre Bekolo, Eva Bettan, Robert Charlebois, Jean-Philippe Ecoffey, Déborah François, Lyes Salem et Karine Vanasse. Un choix de jury très éclectique et intéressant puisque tous représentent un pays de la francophonie (Suisse, Belgique, France, Québec, Cameroun, Algérie). Le public a aussi pu rire aux anecdotes de Vincent Lindon, venu avec Stéphane Brizé, Sandrine Kiberlain et Aure Atika présenter leur film en ouverture. Séquence « émotion » quand, chacun à leur tour (ou presque) ces personnalités remercient Dominique Besnehard (un des trois délégués du festival avec Patrick Mardikian et Marie-France Brière) pour sa gentillesse, sa contribution au monde du cinéma et pour ce festival.

 

 

 

Jeudi, les choses sérieuses commencent et les films s'enchaînent sur les différents sites du festival. Malgré le beau temps mais profitant des vacances scolaires, les salles sont pleines même en journée. Le public est enthousiaste et il n'est pas rare d'entendre les avis sur les différents films déjà visionnés fuser dans la salle encore allumées. Ainsi se passe la projection d'Une affaire de nègres, documentaire camerounais en compétition.

 

Ce film revient sur les atrocités commises par le commando opérationnel mis en place par le gouvernement au début des années 2000 et les disparitions d'innocents qui en ont découlé. Entre les témoignages des familles, d'homme politique, d'avocat, de journalistes et même d'un bourreau, ce documentaire sans concessions sur les images de torture a l'avantage de faire le tour de la question et même de questionner la population sur les raisons qui l'ont poussé à cautionner un tel régime, à le subir et même aujourd'hui à vouloir son retour (?!?).

Les applaudissements émus et positivement indignés à la fin de la séance parlent d'eux-mêmes. Le public a été touché.

 

 

 

A peine le temps de sortir de la salle que déjà le deuxième film de la journée (et en compétition aussi) commence. Il s'agit d'Orpailleur, un film de Marc Barrat avec Tony MPoudja, Julien Courbey et Sara Martins sur les chercheurs d'or clandestins en Guyane.

 

Si ce film commence comme le retour aux racines d'un « négropolitain » en compagnie de son meilleur ami, la narration bascule vite dans la course-poursuite dans la jungle. Entre l'avidité toujours plus forte de chercheurs d'or qui en perdent la tête et tout sens de la morale, ceux qui cherchent par dessus tout à protéger l'écologie de la région, et un micmac familial, Orpailleur réussit à la fois à mettre le doigt sur un sujet que l'on voit rarement au cinéma (et donc à en informer le public) mais aussi à livrer une histoire palpitante en pleine jungle guyanaise et ce malgré quelques rebondissements et facilités de scénario un peu superflus.

 

 

 

La journée de cinéma se finit avec la présentation de L'homme de chevet (lire la critique ici), en compétition et deuxième film du festival à être tiré d'un roman d'Eric Holder avec Mademoiselle Chambon. La présence de Sophie Marceau, Christophe Lambert et du réalisateur Alain Monne fait son petit effet et le public s'agglutine à l'entrée du cinéma pour le moindre cliché du couple de stars. Accueillis comme il se doit par les trois salles réservées pour l'occasion (et combles), le film commence alors que le public est encore sous le charme de la beauté et de l'élégance de Sophie Marceau et des facéties de l'auteur Eric Holder. Après un petit tour à la soirée Québec (où les petits fours inspirés du pays étaient excellents), il est temps de rentrer se reposer avant une autre journée de festival pleine de promesses.

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