Chiens, stars malgré eux

Vincent Julé | 21 mars 2009
Vincent Julé | 21 mars 2009

Volt, Marley et moi, Palace pour chiens, Un homme et son chien et maintenant Le Chihuahua de Bervely Hills... cette année 2009, le chien a fait un retour en force comme héros du grand écran. L'occasion de revenir sur ses différentes aventures cinématographiques.

 

 

 

ATTENTION CHIENS AVENTURIERS

 

Si le chien est la star du grand écran, c'est aussi le meilleur ami de l'homme. Mais qui est le meilleur ami du chien ? Le romancier Jack London bien sûr, qui lui a écrit deux de ses plus grandes aventures avec L'appel de la forêt en 1903 et Croc-Blanc en 1906. Le premier a connu au moins dix adaptations, du film de D.W. Griffith en 1908 à un téléfilm en 3D en 2009. Mais les plus connus restent la version de William Wellman avec Clark Gable en 1934 et celle de Ken Annakin avec Charlton Heston en 1972. Nous sommes à la fin du 19ème siècle dans le Grand Nord canadien, en pleine ruée vers l'or, et les centaines de prospecteurs ont besoin de chiens de traîneaux pour se rendre sur les sites enneigés du Klondike. Buck est un chien domestique, volé et vendu à John Thornton, qui va retrouver ses instincts naturels.

 

 

     

Même contexte mais parcours inverse pour Croc-Blanc, chien loup orphelin qui se trouve adopté par un indien, puis dressé à combattre avant d'être sauvé par le chercheur d'or Jack Conroy. On ne compte plus le nombre d'adaptations de ce classique, mais la plus connue reste Croc-Blanc de Randal Kleiser avec Ethan Hawke en 1991 et sa suite Les nouvelles aventures de Croc-Blanc en 1993. Pourtant, il ne faut pas oublier q'avant, en 1973 et 1974, le maître de l'horreur italienne Lucio Fulci avait réalisé deux films, qui plus est sortis en France.

 

   

   

Mais l'expérience la plus traumatisante pour les enfants amoureux des chiens, reste le film Antarctica de Koreyoshi Kurahara en 1983. Après leur abandon lors d'une expédition scientifique japonaise, des chiens de traîneau se retrouvent livrés avec eux-mêmes. Alors, oui, Taro et Jiro sont débrouillards, les aurores boréales sont belles et la musique de Vangelis magnifique, mais quand même, voir un gentil chien se faire bouffer par un orque ou écraser par la glace... hein, bon, en plus c'est une histoire vraie... on n'est pas chez Disney quoi ! Pourtant, en 2005, le studio et Frank Marshall en font le remake dans Antartica, prisonniers du froid, avec moins de chiens et plus d'humains comme Paul Walker et Jason Biggs.

 


 

 

Il faut alors au moins un bon Benji la malice pour retrouver foi, et surtout naïveté, en la nature sauvage. A la suite d'une tempête en pleine mer, Benji se retrouve perdu sur une île déserte au milieu des loups, ours et chasseurs. Mais surtout, il aide quatre bébés couguars orphelins à survivre. Un putain de film d'aventures, avec une putain de scène triste avec un aigle. Ouinnnnnn ! Le réalisateur Joe Camp consacra sa vie et carrière à Benji, avec Benji en 1976, For the love of Benji en 1977, Benji's Very Own Christmas Story en 1978, Oh Heavenly Dog en 1980 et donc Benji la malice en 1987. Presque vingt ans plus tard, en 2004, il retente le coup avec Benji : Off the Leash.

 

 

 

ATTENTION CHIENS GAFFEURS

 

D'u côté, la famille Newton a tout pour être heureuse, mais sent qu'il lui manque un petit quelque chose. Celui-ci va être comblé par un chiot Saint Bernard baptisé Beethoven, et qui va grossir, grossir... au point d'atteindre les 85 kilos. De l'autre, Pongo et Perdy, superbes dalmatiens qui vivent à Londres avec leurs maîtres Roger et Anita. Lorsqu'ils se croisent au parc, c'est le coup de foudre, tant pour les chiens que pour leurs maîtres, avec quelques mois plus tard un heureux évènements. Autant dire que si un chien est vraiment gaffeur, c'est soit une histoire de taille comme avec Beethoven, soit de nombre comme dans Les 101 dalmatiens, l'adaptation live du classique animé de Disney. Et si en plus, ils font des petits, attention au massacre avec 102 dalmatiens, ou pire pour Beethoven, une suite au cinéma, trois en DVD, un dessin animé, une ligne de jouets et un reboot, Beethoven, une star est née, en février dernier.

 



   

 

 

ATTENTION CHIENS GENTILS

 

Un flic à quatre pattes ? Non, pas Rex qui pisse tous les après-midi sur France 2, mais le berger allemand Jerry Lee ou le dogue de Bordeaux Hootch, partenaires respectifs de James Belushi dans Chien de flic, ou K-9 en version originale, et Tom Hanks dans Turner & Hootch. Les deux ont mis le museau dans la drogue et résolu une enquête au cinéma en 1989, mais alors que le second a plus de succès, c'est le premier qui estde retour dix ans plus tard en DVD, et en inédit en France, avec K-911 et K-9 : P.I.

 

Par contre, il y a eu bien un Rex au cinéma, mais il était pompier. Enfin, ce terrier irlandais était star des toutous à Hollywood, mais il se retrouve perdu, pourchassé par la fourrière avant d'être sauvé par une équipe de soldats du feu qui en font leur mascotte. Selon l'affiche ou la jaquette de Rex, chien pompier, c'est « un héros complètement wouf » ou « un héros qui a du chien ».

 

   

   

 

 

ATTENTION CHIENS VEDETTES

 

Le premier est un bébé berger allemand découvert dans les décombres d'un bâtiment bombardé lors de la Première Guerre mondiale. La seconde est une chienne colley abandonnée par sa famille ruinée et qui entame un incroyable voyage à travers le pays pour les retrouver. Et ils sont les chiens les plus célèbres du monde. Après d'innombrables aventures cinématographiques, télévisuelles et même animées, Rintintin et Lassie sont revenus ces dernières années avec respectivement le film de Danny Lerner en 2007 et celui de Charles Sturridge en 2005. Mais laissons plutôt le soin à Rintintin le chien de parler de Lassie le film, et inversement, sans oublier Rusty qui a toujours le dernier mot.

 


 

   

 

 

ATTENTION CHIENS SPORTIFS

 

Ce qu'un chien sait mieux faire au cinéma, c'est du sport. Allez savoir pourquoi. Toujours est-il que depuis Air Bud de Charles Martin Smith en 1998, ils savent tout faire. Ainsi, Buddy le golden retriever adopté par le jeune Josh joue au basket, puis au football américain dans Air Bud : Golden Receiver, au foot dans Air Bud : World Pup, au baseball avec un raton laveur dans Air Bud : Seventh Inning Fetch  et au volley-ball dans Air Bud : Spikes Back. Si vous avez déjà envie de mourir en vous étouffant avec une boule de poil, attendez, car les producteurs vous réservent, toujours en DVD, Air Buddies, Snow Buddies, Space Buddies et bientôt Santa Buddies. A quand Dead Buddies ?

 

Et le kung fou version Jackie Chien, ça vous dit ? C'est la tagline de Karaté Dog de Bob Clark en 2004, qui se paie déjà une affiche bien hideuse mais aussi un pitch de folie :  Un informaticien de la police enquête sur le meurtre d'un vieil homme dans le quartier chinois de Los Angeles. Le chien du mort, Cho Cho, est le seul témoin du crime mais, heureusement, c'est un chien expert en arts martiaux et capable de parler aux humains. Voilà, voilà, n'en rajoutez plus. Sûr ? Même pas un combat d'arts martiaux entre Cho Cho et John Voight ? A voir pour y croire, puis à revoir pour vraiment se marrer : Karate Dog versus John Voight.

 


 

   

 

 

ATTENTION CHIENS MECHANTS

 

Un chien n'est pas foncièrement méchant, c'est la leçon qu'il faut retenir de Cujo (Lewis Teague, 1983) et Max, le meilleur ami de l'homme (Jon Lafia, 1994) En fait, ces gentils Saint-Bernard deviennent féroces et incontrôlables après s'est fait mordre par une chauve-souris enragé ou modifier génétiquement. Bon, à partir de là, c'est le bordel avec Cujo qui attaque sans relâche la voiture en panne de Donna et son fils Tad comme dans le roman de Stephen King, et Max qui pisse de l'acide, bouffe du chat, se camoufle, etc. reste qu'ils sont des petits joueurs à côté du Baxter du français Jérôme Boivin en 1989 qui peut penser et donc compte bien se débarrasser de la compagnie des hommes.

 


 

 

 

 

ATTENTION CHIENS HUMAINS

 

Après avoir pourri notre liste de films de Noël, Tim Allen revient non pas en Père Noël mais en chien dans Raymond, où il joue un procureur qui à cause d'un sérum top secret se transforme en truc à poils longs et se rend compte qu'il délaissant femme et enfants. Trop dur. Mieux voir l'original Quelle vie de chien de Charles T. Barton en 1959 ou alors Didier de et avec Alain Chabat. Surtout que là, c'est l'inverse, un labrador prend apparence humaine pour mieux pourrir la vie de l'agent sportif Jean-Pierre Bacri. Ouaf !

 


 

  

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