Match Clooney / Pitt : qui a la meilleure filmo ?

Thomas Messias | 8 décembre 2008
Thomas Messias | 8 décembre 2008

À l'occasion de la quatrième rencontre entre George Clooney et Brad Pitt dans le très réussi Burn after reading, Ecran Large a décidé de faire le décompte des points. Qui de ces deux acteurs a la meilleure filmographie ? Pour le savoir, une longue concertation, des notes attribuées et un court avis sur chacun des films des deux comédiens. On additionne le tout et on obtient une moyenne. Alors qui remporte le match ? Mister What Else ou monsieur Jolie ? Réponse tout en bas...

 

 

 

 

Le retour des tomates tueuses (1988)
Bien sûr c'est un gros nanar, mais un qui fait du bien.
Et voir George et sa coupe seventies est un gros
plaisir coupable... (1,5/5)

 

Thelma et Louise (1991)
Avec son beau chapeau et son torse glabre, Brad
marque les esprits dès sa première apparition sur
grand écran, dans un road-movie où les femmes
portent la culotte. (4/5)
 
Johnny Suede (1991)
Premier premier rôle pour Pitt dans ce qui ne
restera pas comme l'un des meilleurs Tom DiCillo.
Une gentille romance plutôt oubliable. (3/5)
 
Cool world (1992)
Roi de l'animation, Ralph Bakshi foire ce mix de
prises de vues réelles et de dessin animé. Ne fait
pas Roger Rabbit qui veut. (1,5/5)
 
Et au milieu coule une rivière (1992)
Bien consensuel mais finalement assez touchant,
une ode à la nature et à la famille bien menée par
un Robert Redford délicat. (3,5/5)
 
 

 

Kalifornia (1993)
Un road movie faussement stylisé dans lequel
Brad nous la joue serial killer. Depuis, Dominic
Sena a montré son vrai visage en enchaînant les
blockbusters sans cervelle. (2,5/5)
 
Légendes d'automne (1995)
Cheveux au vent, Brad Pitt fait dondre les donzelles
dans cette saga familiale un rien too much.
Cynique s'abstenir. (3/5)
 
Entretien avec un vampire (1994)
Neil Jordan adapte Anne Rice sous le signe du
classicisme le plus total. Un film qui glace le sang.
Au sens propre. (3,5/5)
 
Seven (1995)
L'un des thrillers les plus marquants de la fin du
siècle dernier, par un jeune réalisateur nommé
Fincher. Sur la forme comme sur le fond, c'est
aussi l'un des films les plus pillés de ces quinze
dernières années. (4,5/5)
 
 

 

L'armée des douze singes (1995)
Brad égratigne son image dans le rôle d'un taré
complet, aussi flippant que le film de Gilliam,
paranoïaque et fulgurant. (4/5)
 

Une nuit en enfer (1996)
Testostérone et hémoglobine sont au programme
de cette joyeuse chasse aux vampire. Deux mots  :
Satanico Pandemonium. Soit une Salma Hayek
caliente caliente. (3,5/5)

 

Un beau jour (1996)
Quand le beau médecin d'Urgences s'essaie
à la romance, ça donne une romcom franchement
charmante, et l'un des derniers rôles potables de
Michelle Pfeiffer. (3/5)

 

 


 

Sleepers (1996)
Long polar voisin de l'univers de Dennis Lehane,
carrément trop long mais pas inintéressant. Certains
jeunes comédiens "révélés" par le film n'ont jamais
refait surface. (3/5)
 

Batman & Robin (1997)
De loin le pire Batman de l'histoire. Et s'il n'est pas
franchement à l'aise, Clooney n'est pas le responsable
n°1 de ce ratage pour le moins gênant qui aurait pu
plomber sa carrière. (1/5)

 

Sept ans au Tibet (1997)
Un film d'aventure épuré mais raplapla, avec un
Brad blond comme les blés en alpiniste nazi.
Jean-Jacques annaud a fait mieux (et pire, aussi). (2,5/5)
 
 

 

Ennemis rapprochés (1997)
Le dernier film de Pakula est un petit drame
polardeux franchement inoffensif. La rencontre
Pitt - Ford ne fait pas d'étincelles, loin de là. (2/5)
 

Hors d'atteinte (1998)
Un polar à la cool, qui impose Clooney comme
le dandy du vingt-et-unième siècle, et Soderbergh
comme un réalisateur hype, capable de livrer des
divertissements furieusement classieux. (4/5)

 

 


 

Rencontre avec Joe Black (1998)
Trois heures de déclaration d'amour à la vie,
au beurre de cacahuètes, à l'amour. Ça peut
légitimement flanquer la nausée. (1,5/5)
 

La ligne rouge (1998)
Petit rôle mais respect éternel : tourner dans un
Malick n'est pas donné à tout le monde. Un grand
film sur la guerre, mais aussi sur la vie et les arbres
(bref, c'est un Malick). (4,5/5)

 

Les rois du désert (1999)
Costaud et drôle à la fois : la Clooney's touch frappe
de nouveau dans ce film satirique au début, et un peu
sinistre à la fin. (3,5/5)

 

Fight club (1999)
Abdos saillants et marginalité assumée, Brad Pitt
est un Tyler Durden démoniaque et fantasmé,
qui emporte avec lui le film-somme de Fincher. (4,5/5)
 
 

 

O'Brother (2000)
Excellent en crétin gominé, Clooney est l'attraction
principale de cette odyssée moderne qui ne restera
pas comme un sommet des Coen, mais offre plus
d'un moment mémorable. (3,5/5)

 

Snatch (2000)
Impayable en boxeur marmonneux, Pitt est la principale
attraction du deuxième film de Guy Ritchie, polar rigolard
et un peu agaçant aussi. (3,5/5)
 

En pleine tempête (2000)
La star du film est malheureusement le déferlement
d'effets spéciaux plus que moyens, qui empêchent
ce naufrage de convaincre pleinement. Décevant de
la part du Petersen de Das Boot. (3/5)

 

Spy game (2001)
Très en forme, Tony Scott se fait plaisir avec ce
thriller teinté de sociologie politique, qui ressemble
à une passation de témoin entre Robert Redford
et Brad Pitt. (3/5)
 

 

Ocean's eleven (2001)
Soderbergh - Clooney, deuxième. Et nouvelle
exploration du monde de la coolitude, à travers
un film de braquage tiré à quatre épingles et
franchement ludique. Brad Pitt est plutôt pas mal
en lieutenant de Clooney, qui n'arrête pas de bouffer
du début à la fin du film. (3,5/5)

 

 
 

 

Le mexicain (2001)
Brad Pitt et Julia Roberts, ça donne un film glamour ?
Non, pas vraiment. Plutôt un divertissement foireux
dont la vraie star se nomme James Gandolfini. (2/5)
 

Bienvenue à Collinwood (2002)
Producteur du premier film des frangins Russo,
George s'y offre un second rôle savoureux,
flanqué d'un bob et de sacrés tatouages.
Une comédie policière anecdotique mais
fichtrement sympathique. (2,5/5)

 

Solaris (2002)
Quand les tarkovskiens purs et durs s'arrachent
les cheveux, les autres se pâment devant la beauté
pure et dure de ce voyage spleenesque et cotonneux,
aux étranges pouvoirs hypnotiques. (3,5/5)

 

 


 

Confessions d'un homme dangereux (2002)
Premier film pour Clooney, qui réalise "à la
Soderbergh" (certaines mauvaises langues
affirment que l'ami Steven a même filé un coup
de main derrière la caméra). Avec un Sam Rockwell
im-pa-rable. (3,5/5)

 

Intolérable cruauté (2003)
Pas dans leur meilleure période, les Coen livrent
un film très léger et très futile, où le sourire Ultra
Brite de George fait une nouvelle fois des ravages. (3/5)

 

Troie (2004)
En jupette, Brad Pitt est aussi cuivré et lisse que
ce pompeux peplum qui ne révolutionnera pas
le cinéma. Ni même le genre. (3,5/5)
 
 

 

Ocean's twelve (2004)
Et revoilà le trio Soderbergh - Clooney - Pitt, pour le
film de vacances le plus cher du monde. L'aspect
comédie y est bien plus réussi que le côté braquage,
avec notamment un Matt Damon hilarant. (3,5/5)
 

Good night, and good luck. (2005)
Noir et blanc austère, sujet sérieux, traitement impeccable :
Clooney gagne ses galons de cinéaste, et ne peut
s'empêcher de s'offrir un nouveau second rôle. Mais
laisse les plus belles répliques à un David Strathairn
de génie. (3,5/5)

 

Mr. & Mrs. Smith (2005)
Parade nuptiale avant l'heure pour le couple Jolie-Pitt,
qui s'adonne à une vigoureuse séance de préliminaires,
primaire mais possiblement jouissive. (3/5)
 

Syriana (2005)
Le scénariste de Traffic orchestre une fresque
documentée, ardue, tendue, extrêmement cinégénique.
Un Oscar pour George, un. (3/5)

 

 


 

The good german (2006)
Hommage copieusement raté (et très ennuyeux) aux
films des années 40. Tout le monde peut se tromper...
(2/5)

 

Babel (2006)
Au bout de trois films, Inarritu semble avoir fait le
tour du style qui a fait son succès avec Amours
chiennes
. Il est temps de passer à autre chose. (3/5)
 
Ocean's thirteen (2007)
Comme on se retrouve... Un divertissement paresseux,
qui tire à la ligne les grandes idées des volets précédents,
mais continue de nous faire plaisir grâce à un casting
oujours aussi classe. Il serait quand même temps de
s'arrêter. (3/5)
 

Michael Clayton (2007)
Impeccable polar aux accents juridiques, qui donne à
ses interprètes (Clooney, Wilkinson, Swinton) une
dimension supplémentaire. Tony Gilroy, cinéaste en
devenir. (3,5/5)

 

L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford (2007)
L'anti-western par excellence, parlant avec brio
d'héroïsme, d'admiration et de traitrise. Une oeuvre
majeure, dominée par un Casey Affleck magnétique. (4/5)
 
 

 

Jeux de dupes (2007)
Délicieusement rétro, le troisième film de Clooney
est un hommage haut en couleurs aux comédies
romantiques de la grande époque. Au passage, il
confirme sa prédisposition à jouer les bellâtres. (3,5/5)

 

Burn after reading (2008)
La team Coen - Clooney - Coen embauche Brad Pitt
pour la première fois et livre une comédie noire sur
la pauvreté de l'esprit humain. Un délectable jeu de
massacre, plus profond qu'il n'y paraît. (3,5/5)
 
 
 

LES SCORES

George Clooney  3,2 / 5
Brad Pitt  3,2 / 5
Vainqueur : Egalité parfaite ! 
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