Star Trek : 25 minutes du film venu des étoiles

Damien Virgitti | 17 novembre 2008
Damien Virgitti | 17 novembre 2008

Le nouveau trailer vient à peine d’apparaître que les futurs exploits spatiaux de l’Enterprise envahissent déjà le net. Depuis plus d’un mois JJ Abrams se « téléporte » un peu partout dans le monde pour présenter 25 minutes de son deuxième film. Après avoir présenté le teaser en avant-première le jeudi 13 novembre, le créateur de Lost et Alias a débarqué dans la salle du Gaumont Marignan, complètement surexcité, gratifiant la foule de journalistes d’un « Bonjour, comment ca va ?! ». Beaucoup plus enthousiaste que son confrère Zack Snyder avec son Watchmen, « JJ », comme on l’appelle, n’a pas hésité à tout de suite avouer qu’il n’a jamais été fan de la franchise et s’est révélé un vrai chauffeur de salles en demandant aux spectateurs qui n’était pas un fan de Star Trek. Devant une majorité de mains levées il s’est écrié « Parfait et bien justement ce film est fait pour vous ! ».

 

 

 

 

 

 

Pourtant si le discours marche envers un public français qui n’a jamais été fan de ces cosmonautes en pyjamas, les premières minutes montrées à la presse font aussi preuve d’une fidélité sincère au matériau d’origine. Oui, Star Trek XI est un nouveau départ, une préquelle, un reboot de toute la série, une sorte de « Captain Kirk begins ». Mais si le film commence directement sur terre avec un jeune Kirk qui rentre à l’Académie Starfleet, c’est pour mieux faire connaissance avec l’équipage de l’Enterprise d’origine : de Spock à Sulu en passant par la belle Uhura, renouant aussi avec les racines de la série. Entre tradition et modernité, c’est là que semble résider toute la force de ce nouvel opus, entre références pour les fans et nouveau départ pour un nouveau public.

 

Oubliés les films qui ne s’adressaient qu’aux cercle fermé des Trekkers, Star Trek s’adresse enfin à un plus large public et à partir du 6 Mai 2009, tout le monde pourra faire le fameux Salut Vulcain !

 

 

 

 

 

Extrait 1 : Kirk rencontre Uhura dans un bar.

 

Un plan séquence nous fait suivre Uhura qui entre dans un bar terrestre bondé et bruyant. Elle s’assoit et rencontre le jeune James T. Kirk, un dragueur un peu lourdaud qui lui propose à boire. Comme dans toute scène de bar, la séquence se finit en baston générale interrompue in extremis par le Capitaine Pike. Le Capitaine parle alors seul à seul avec le jeune Kirk, essayant de le convaincre qu’il a hérité du potentiel de son père et qu’il doit rejoindre Starfleet. D’abord réticent, Kirk finit par rejoindre la base en moto au petit matin et s’engage dans l’Académie.

 

On découvre un personnage principal rebelle et gaffeur, loin de l’image proprette d’un William Shatner. Chris Pine que l’on attendait pas incarne une belle tête brûlée voire un brin pathétique lorsqu’il parle avec Christopher Pike avec ses deux cotons dans le nez après sa bagarre. Une vraie tête à claque mais qui donne un peu de sang neuf aux héros de Star Trek.

 

« Et lorsqu’il s’engage à Starfleet, Kirk va continuer à aligner les problèmes. Trois ans de longs problèmes » commente JJ Abrams. « Lors d’une attaque, tout le monde est amené à rejoindre son vaisseau, sauf Kirk qui est malade et qui doit être soigné par le Dr McCoy ».

 

 

 

 

 

Extrait 2 : Kirk décode une attaque Romulienne

 

Entre comédie et scène dramatique, on assiste dans cette scène à un Kirk encore plus pataud que dans la scène précédente avec ses mains enflées et sa langue engourdie par des médicaments de McCoy. Il tente malgré tout de prévenir la flotte d’une attaque Romulienne. On découvre un héros lucide et intrépide qui montre déjà des talents pour diriger l’Enterprise tout en se révélant ridicule à côté de ses autres confrères. C’est l’occasion de faire connaissance avec Pavel Chekov, joué par le jeune Anton Yelchin, navigateur du vaisseau assez marrant avec son accent russe et on note une apparition de Zachary Quinto en Spock, fidèle au personnage dans son côté impassible avec son langage soutenu.

 

Dans le même genre, Karl Urban se révèle efficace dans le rôle à contre emploi du gentil Leonard Mc Coy.

 

 

 

 

 

Extrait 3 : Kirk est aidé par un Spock venu du futur.

 

Entre Spock et Kirk, ces deux là ne s’apprécient pas tellement au début. Il y a de l’orage dans l’air entre le Vulcain posé et le fougueux terrien. Quand ils doivent partir en mission, Spock semble l’abandonner sur une étrange planète où il fait connaissance d’un Spock plus vieux, joué par Leonard Nimoy qui apprend à lui et Scotty les secrets de la téléportation. Dans le rôle de l’ingénieur du vaisseau, on retrouve un Simon Pegg égal à lui-même, et qui nous rejoue surtout les savants fous comme il le faisait déjà dans Mission Impossible 3. Comme si Abrams avait su recréer son équipe d’espions préférés à travers l’Enterprise. Avant que Kirk ne reparte dans son époque, le vieux Mr Spock lui en dit un peu plus sur son futur et lui fait le fameux salut vulcain inventé par l’acteur lui-même à l’époque.

 

Cette scène semble appuyer les hommages entre les différentes séries et générations de fans et ce thème de filiation et de passation de flambeau est plutôt bien amené et se révèle un point crucial de l’intrigue.

 

 

 

 

 

Extrait 4 : Kirk et Sulu atterrissent sur une plate forme de forage

 

La scène d’action qui a fait rêver tout le monde et qui place définitivement ce Star Trek comme un gros pop corn movie spectaculaire plus que comme l’aventure SF aux accents mystiques qu’attendait les fans. Kirk et Sulu sautent littéralement de l’espace et tombent en chute libre pour atterrir sur une plate forme de forage qui menace de transformer une planète en trou noir. La scène va à cent à l’heure et on en prend plein les yeux. Sur la plate forme les deux aventuriers doivent se défendre contre des Romuliens, Sulu faisant preuve d’une belle adresse au sabre spatial. Forcés de sauter de la plate forme qui commence à bouger, ils tombent dans le vide et sont rattrapés in extremis par Chekov qui active la téléportation.

 

On est soufflés, voire même étonnés qu’un réalisateur de séries comme Abrams arrive enfin à transposer ses ambitions parfaitement sur grand écran et en format scope.

 

Seul petit bémol de la séquence : un Eric Bana peu convaincant en Romulien qui passe son temps assis à maudire les coups de ses adversaires. On espère le voir plus, si on en croit JJ qui le qualifie de « terrible dans le film ».

 

 

 

 

Ce Star Trek cherche plus à être un nouveau Star Wars qu’un énième épisode de la franchise. Et dans le genre Space Opéra bondissant, JJ Abrams remplit parfaitement son contrat. Star Trek s’annonce comme le nouveau départ d’une franchise et qu’importe s’il frustrera les Trekkers qui se verront dépossédés de leur objet de culte. Star Trek XI aura au moins le mérite d’enfin faire connaître sa mythologie au grand public et il donne justement envie d’y sauter à pieds joints.

 

 

 

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