Les étoiles (filantes) du cinéma - Part 1

Lucile Bellan | 26 septembre 2008
Lucile Bellan | 26 septembre 2008

Personne ne voit la complexité de faire du cinéma comme une jeune première. A l'affût du rôle qui fera décoller sa carrière, ou parfois tombée comme par magie sur le projet qui fera la différence, les jeunes comédiennes peuvent être à la fois un élément décisif ou une donnée secondaire à la réussite d'un film. Et après avoir crevé l'écran, il reste encore à faire son trou et à confirmer son talent par d'autres rôles non moins exceptionnels. De celles qui ont irradié la première seconde sur pellicule à celles qui rament après un premier rôle trop marquant, à l'occasion de la sortie de Faubourg 36 avec la jeune Nora Arnezeder, Ecran Large vous propose un tour d'horizon de ces comédiennes pour qui le premier film a fait toute la différence.

 

 

Les légendaires

 

Issues d'une époque où être une star à Hollywood avait encore un sens, les comédiennes légendaires de cette liste sont aussi celles qui ont marqué à jamais l'histoire du cinéma de leur premier film au dernier. Encore aujourd'hui, le nom de chacune évoque plus un personnage et une icône qu'une personne propre et leur image restera à jamais gravée dans l'inconscient collectif.

 

La première, et pas des moindres, c'est Greta Garbo. En 1924, et alors qu'elle n'a à son palmarès qu'une poignée de figurations et un petit rôle sous pseudonyme, Greta Garbo joue un rôle secondaire dans La légende de Gosta Berling, film muet suédois. Un ticket instantané  pour Berlin et l'Allemagne puis Hollywood et la reconnaissance de tous.

 

 

Avec le même genre de parcours, Michèle Morgan réussit une percée qui ne se démentira pas en 1938 dans Quai des Brumes.

 

Puis en 1950, l'icône Marilyn Monroe marque définitivement les esprits avec Quand la ville dort. La même année, elle apparaît dans cinq films et Photoplay magazine lui consacre en septembre un article intitulé « How a star is born ? ».

 

En 1951, après un succès de la pièce Gigi à Broadway, la jeune Audrey Hepburn se destine au cinéma. En 1953, après quelques figurations, elle joue dans Vacances romaines en compagnie de Gregory Peck, et décroche l'Oscar de la meilleure actrice.

 

 

Claudia Cardinale aussi signe aussi en 1958 avec Le pigeon une performance qui lui valut d'être extrêmement recherchée par les réalisateurs de l'époque. La multiculture de la comédienne lui permet aussi bien de jouer en italien, qu'en français ou même en anglais.

 

Premier film : premier hit

 

Moins marquantes dans l'histoire du cinéma mais non moins présentes, les comédiennes suivantes ont accroché le cœur et les yeux des spectateurs dès la première apparition. Une pression énorme reposait ensuite sur leurs frêles épaules : confirmer l'essai. Avec les exemples ci-dessous, on peut dire que c'est chose faite.

 

C'est peut être le destin qui pousse Lauren Bacall sur la route de la femme d'Howard Hawks, celle-ci, sous le charme, pousse son mari à lui faire passer un bout d'essai et la légende hollywoodienne fait le reste. En plus de rester dans les mémoires, la prestation de Lauren Bacall sur Le port de l'angoisse en 1944 scellera aussi bien sa carrière que sa vie : elle et son partenaire à l'écran Humphrey Bogart se marient l'année suivante.

 

 

Bernadette Lafont, elle, donne son image à La Nouvelle Vague, quand à son arrivée à Paris en 1957 elle rencontre François Truffaut. Mais c'est sous la direction de Claude Chabrol dans Le beau Serge en 1958 qu'elle débute.

 

Alors qu'elle a déjà derrière elle une carrière impressionnante de chanteuse de music-hall et une voix s'étend sur 4 octaves, Julie Andrews se voit refuser plusieurs rôles au cinéma en raison de son anonymat pour le public cinéphile. En 1967, Walt Disney répare cette erreur et Julie Andrews fait ses débuts dans un rôle qui la suivra toute sa vie : Mary Poppins

 

C'est Luis Bunuel qui révèle Carole Bouquet dans Cet obscur objet du désir en 1977, grâce auquel elle interprète 1981 une James Bond girl aux cotés de Roger Moore dans Rien que pour vos yeux, qui la présente définitivement comme une icône aux yeux du monde entier.

 

En 1981, Kathleen Turner apparaît au cinéma pour la première fois, après sa participation au soap télévisé The doctors, dans La fièvre au corps. Tout de suite, sa voix grave et sensuelle et sa plastique plantureuse crèvent l'écran et le public aura l'occasion de découvrir avec les années une autre facette de sa personnalité, et pas des moindres, l'humour et le second degré.

 

Actrice à multiples facettes, Glenn Close est révélée au public dans Le monde selon Garp en 1982. Femme à fort caractère, elle sera par la suite cantonnée aux rôles de méchantes voire perverses.

 

 

Quand elle débarque à Paris, du Mans d'où elle est originaire, Béatrice Dalle devient vite une icône anonyme du milieu punk. D'abord repérée par un photographe, qui la fait poser en un du magazine Photo, c'est le célèbre agent d'artistes Dominique Besnehard qui lui propose le rôle principal féminin de 37°2 le matin de Jean-Jacques Beineix. Elle gardera par la suite une image sulfureuse et gentiment trash mais aussi celle d'une comédienne fiable et hypnotique, qui n'hésite pas à jouer autant dans des films d'auteur que dans des films de genre.

 

Son apparition dans Le Sorgho rouge en 1987 maque un tournant dans la vie de Gong Li. Car son premier film est autant le commencement d'une belle carrière cinématographique que d'une belle histoire d'amour. En effet, le réalisateur du film n'est autre que Zhang Yimou, son mari jusqu'en 1995, et dont le travail sur Le Sorgho rouge lui a valu un Ours d'or au festival de Berlin.

 

 

Connue maintenant de tous comme une  belle et talentueuse jeune femme, bientôt réalisatrice, on en oublierait presque que c'est en 1994 à l'âge de 13 ans dans la superproduction de Luc Besson, Léon, que nous avons fait la connaissance de Natalie Portman. Depuis ce film, la jeune femme est restée très présente sur grand écran et n'hésite pas à participer à de grandes superproductions américaines (Star Wars, V pour Vendetta) comme des films plus indépendants (Closer, My blueberry nights).

 

En une seule entrée dans une banque, Cameron Diaz marque à jamais les spectateurs en tant que bombe sexuelle dans le film The Mask en 1994. Après coup, sa carrière change de tournant et la belle marque plus par son humour et sa jovialité que par son physique parfait. 

 

 

C'est au festival de Cannes 1999 que le public français fait la connaissance d'Emilie Dequenne. Alors qu'il ne s'agit que de son premier film, Rosetta des frères Dardenne lui vaut à seulement 18 ans le prix d'interprétation. Depuis, on la voit autant dans des productions télévisées qu'au cinéma. 

 

Fille de la comédienne Marlène Jobert, Eva Green apparaît sur les écrans en 2003, sous la houlette de Bertolucci dans Innocents. Sa performance décrite par le maître comme « si belle que c'en est indécent » est effectivement louée de toutes parts. Depuis, la belle a conquit le public international avec beaucoup de succès en interprétant une James Bond Girl en 2006 dans Casino Royale

 

 

Retrouvez celles qui n'ont pas confirmé, celles qui durent et les bombasses phénomènes dans la partie 2.

 

 

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