Deauville 2008 en direct

Thomas Douineau | 6 septembre 2008
Thomas Douineau | 6 septembre 2008

 

Bye, bye Venise, welcome Deauville !
 
 
 
Deauville 2008 - Jour 8 - Samedi 13 septembre 2008
 
8 jours. Il aura fallu patienter 8 jours pour que l’été indien débarque sur les planches. On aura également attendu la fin du festival pour que les sérieux prétendants au Grand Prix pointent leur(s) bobine(s).

Dernier film de la compétition, Towelhead de Alan Ball fait incontestablement partie de cette catégorie. Avec un sujet anxiogène au possible (l’abus sexuel… décidément !), Ball réussit à tirer un film à la fois cruel, drôle, bouleversant et lumineux (lire notre critique). Stéphane affiche quelques réserves mineures quand c’est tout simplement le favori de Julien.

On évite volontiers de se replonger dans La Vie devant ses yeux, présenté en avant-première. Julien l’avait vu avant le festival et sa critique, fracassant gaillardement la poésie pouet-pouet de Vadim Perelman, a suffisamment calmé Stéphane. De toute façon, Julien doit interviewer Peter MacDissi de Towelhead. En revanche, nos deux envoyés n’auraient manqué pour rien au monde L’Echange de Clint Eastwood. Verdict ? Peu ou prou la même chose qu’à Cannes, deux trois facilités vite oubliées, une Angelina Jolie qui trouve peut-être le rôle de sa vie, une histoire californienne noire de chez noire et une réalisation impériale (lire notre critique). Clint rules !

Pendant que Julien retourne à Paris, Stéphane chausse ses bottes à éperons, dissimule son colt derrière son poncho et va s’assurer que Ed Harris et Viggo Mortensen ne sont pas que des sales coyotes à foie jaune dans Appaloosa. Hé bien non ! Ed Harris signe un western traditionnel avec un bon sens de l’humour et une bien belle amitié virile. Grand amateur du genre, Stéphane est plutôt satisfait même si, comme beaucoup, il en a peu marre de voir Renée Zellweger jouer tout le temps la même chose (lire notre critique).

Demain matin, Stéphane aura également quitté Deauville. Pour ce qui est de la compète, c’est simple : si Towelhead et The Visitor ne remportent pas la compétition dépressive de cette édition, Stéphane et Julien ont d’ores et déjà prévenu qu’ils se chaufferaient cet hiver avec de la planche deauvillaise !
 
 
 
 
Deauville 2008 - Jour 7 - Vendredi 12 septembre 2008
 
Le week-end est proche. Deauville accueille les parisiens venus se mettre au vert (ou au bleu). Pendant ce temps, la compétition se poursuit avec la projection de American son, le film sur fond de guerre en Irak. Si Stéphane apprécie la focalisation sur l’humain dans ce récit, il regrette que ce dernier prenne autant de temps à se mettre en branle (lire notre critique).

A la fin de The Visitor, deuxième film en compétition projeté ce vendredi, la salle du C.I.D. applaudit à tout rompre. Et plutôt deux fois qu’une ! Entre-temps, Julien et Stéphane auront enfin vu un film suscitant un enthousiasme franc et massif. Sur fond d’immigration illégale, le film de Tom McCarthy raconte avec une rare justesse une belle histoire d’amour et d’amitié entre deux cultures. Un sérieux prétendant au titre(lire notre critique).

On change de genre avec la présentation en avant-première du film d’épouvante The Girl next door. Stéphane a apprécié un retour à la représentation suggestive de l’horreur. Dommage que le film soit pénalisé par des dialogues de série B. Ce fut malgré tout un bon moment pour lui (lire notre critique). Son enthousiasme ne fut toutefois pas partagé par tout le monde si l’on en juge par les huées du public, fait assez rare à Deauville.

En début de soirée, une foule nourrie de badauds se masse autour du C.I.D. On retrouverait presque l’affluence des années précédentes avec le tapis rouge de Juliette Binoche, venue présenter Coup de foudre à Rhode Island, sympathique comédie romantique dans laquelle elle fait difficilement le poids face à Steve Carell (lire notre critique).

Demain, c’est la fin de la compétition avec Towelhead de Alan Ball. Dans moins de 48 heures, le Festival du film américain de Deauville refermera ses portes.
 
 
 
 
Deauville 2008 - Jour 6 - Jeudi 11 septembre 2008
 
Cette nouvelle journée démarre sous le signe de l’appréhension. Julien s’en va interviewer Spike Lee au lendemain de la projection de son nouveau film, Miracle à Santa Anna (lire notre critique). A raison. Il règne à l’intérieur de la villa Cartier une ambiance électrique : un confrère d’un grand hebdomadaire claque la porte en faisant un scandale, une journaliste d’une grande chaîne télé publique râle à cause de son entretien inexploitable. Et Julien dans tout ça ? Il se retrouve face à un Spike Lee conforme à sa réputation : peu souriant, le regard vide et répondant de manière succincte. Très succincte. 12 questions en 7 minutes. Un record.

Pendant ce temps, Stéphane essaie de ne pas se taillader les veines devant Ballast, premier film en compétition projeté ce jeudi, un film représentatif de la sélection déprimante de ce cru 2008 (lire notre critique). La délivrance viendra quelques heures plus tard avec Sunshine cleaning, charmante comédie mélancolique avec les non moins charmantes Amy Adams et Emily Blunt (lire notre critique). A la fin de la projection, Julien, Stéphane et Thomas ont immédiatement participé aux applaudissements sincères et nourris de la salle. Pendant ce temps, Deauville n’en finit pas de se vider, faute de stars et de grosses avant-premières…
 
 
 
 
Deauville 2008 - Jour 5 - Mercredi 10 septembre 2008
 
La compétition se poursuit dans un registre toujours aussi peu enjoué. Dans Momma’s man, un homme laisse femme et enfant à l’autre bout des States et pique sa petite crise de la trentaine dans les jupons de papa-maman (lire notre critique) tandis que dans Afterschool, les ados d’un lycée doivent faire face à l’overdose des jumelles les plus populaires du bahut, le tout sur fond de pulsions sexuelles alimentées par les vidéos SM du net (lire notre critique). Pas bien joyeux tout cela nous direz-vous !

Et ce n’est pas franchement avec le film de la soirée que les sourires sont de retour puisqu’avec son Miracle à Santa Anna, Spike Lee revisite le film de guerre au moment de la libération de l’Europe en 1944 (lire notre critique). Est-ce le sujet ou bien la « Spike Lee attitude » usuel du cinéaste ? Toujours est-il que le réalisateur lui-même, présent à l’avant-première dans le cadre d’un hommage que lui rend le festival pour l’ensemble de sa carrière, n’affiche pas vraiment un large sourire non plus. Ambiance ambiance…
 
 
 
 
Deauville 2008 - Jour 4 - Mardi 9 septembre 2008
 
Après les deux premiers films de moindre intérêt en compétition la veille, le niveau ne pouvait que s’améliorer aujourd’hui. Et de quelle manière puisque Gardens of night démarre très fort avec des sujets très sensibles (pédophilie, pornographie, prostitution...) pour un résultat à la limite de l’insoutenable mais partiellement dissonant entre la première et la seconde moitié du récit (lire notre critique). De son côté, Smart people joue à fond la carte de la causticité à grands renforts de répliques cinglantes digne d’un Dr House mais perd de sa saveur dans sa phase de rédemption en raison d’une Sarah Jessica Parker qui recycle une nouvelle fois son personnage de Carrie Bradshaw de Sex and the city (lire notre critique).

Finalement, comme hier, la meilleure surprise de la journée viendra du film projeté en avant-première (et donc hors compétition), Lars and the real girl, version américaine réussie de notre Monique français ratée. Émouvant de drôlerie, le film n’oublie jamais pour autant son propos social de départ, à savoir la marginalité du personnage principal lié à un traumatisme d’enfance et campé par un Ryan Gosling toujours aussi impérial dans les projets les plus casse-gueules (lire notre critique).
 
 
 
 
Deauville 2008 - Jour 3 - Lundi 8 septembre 2008
 
Troisième jour de l’édition 2008 du festival Américain de Deauville mais premier jour de compétition. Une compétition qui démarre pianissimo avec Snow angels, le nouveau long-métrage de David Gordon Green, cinéaste toujours aussi doué en matière d’émotions et de direction d’acteurs mais inégal quant à la fluidité narrative de ses œuvres (lire notre critique). Quant à All God’s children can dance de Robert Logevall, le réalisateur aurait tout aussi bien pu suivre une carrière médicale tant ce premier film s’avère hautement anesthésique (lire notre critique).

Côté avant-premières, le Bill Plympton cuvée 2008, Des idiots et des anges, laissera le spécialiste du cartooniste indépendant d’EcranLarge sur sa faim, en l’occurrence Julien (lire notre critique). Soit tout le contraire de la première belle surprise du festival, Recount, téléfilm estampillé HBO et brillantissime thriller politique engagé qui démantèle dans les règles de l’art rien moins que l’ensemble de l’establishment législatif des États-Unis d’Amérique (lire notre critique).

Rendez-vous demain pour la suite de la compétition, espérons-le, plus trépidante…
 
 
 
 
Deauville 2008 - Jour 2 - Dimanche 7 septembre 2008
 
Après une (courte) nuit de sommeil pour cause de retards en cascade dans les articles du premier jour, place à la deuxième journée du festival de Deauville 2008 et, histoire de bien démarrer, un petit doc de l’Oncle Sam, American teen, qui laissera un sentiment mitigé à Julien par son chamboulement de l’éthique documentaire (lire notre critique).

Viendra ensuite la bonne petite poilade du jour (du festival ?) en compagnie de Steve - Puceau / The Office - Carell : Max la menace. Rires à répétitions garantis dans la salle (lire notre critique). Le soir, le strass et les paillettes sont de sortis avec la présentation en avant-première de Harcelés en présence du réalisateur Neil LaBute et du comédien Samuel L. Jackson. Beaucoup de bruit pour rien ? Sans doute, la tension (et l’intérêt) du film allant décroissant avant de capoter pour de bon dans ses dernières minutes (lire notre critique).

Dès demain, fini la rigolade, place à la compétition…
 
 
 
 
Deauville 2008 - Jour 1 - Samedi 6 septembre 2008

Les premiers week-ends du festival du film américain de Deauville sont en général chargés. Ce samedi ne déroge pas à la règle, même si l’absence de Canal + se fait rudement sentir (on en reparlera plus loin…).

The Wackness ouvre le bal (lire notre critique). En signant ce film très personnel, Jonathan Levine a séduit Thomas et Julien avec cet attachant portrait d’ado dealer de beuh découvrant l’amour et ses déconvenues dans la chaleur de l’été new yorkais. Puis, voir Ben Kingsley jouer ailleurs que dans des panouilles pour payer ses impôts, c’est toujours bon à prendre. Par contre, les trips sexe / drogue indiffèrent complètement Stéphane.

Mamma mia ! avait remporté son petit succès lors de sa première présentation à la presse à Paris (lire notre critique). Présenté sous les yeux de Stéphane et Thomas, le film de Phyllida Lloyd a laissé une impression d’inachevé. Si Thomas admire l’énergie déployée par le casting, Stéphane a du mal à encaisser la réalisation plan-plan et les réorchestrations de ces tubes ayant bercé son enfance.

Pendant ce temps, Julien interviewait Benny Andersson de ABBA ainsi que l’équipe technique de Mamma mia ! au Royal Normandie. Remplis de journalistes les autres années, les couloirs du palace sont quasi déserts. Faut-il y voir le contrecoup du boycott de Canal suite au partenariat avec Orange ? Ou bien est-ce le décalage de Deauville avec la Mostra qui lui a été préjudiciable ? Difficile à dire.

C’est la journée Pierce Brosnan aujourd’hui. Non content de se trémousser sur du ABBA, voilà que dans Married Life de Ira Sachs il veut piquer la maîtresse de Chris Cooper, ce dernier étant affairé à supprimer sa femme ! Le film est assez plaisant dans l’ensemble par sa volonté de coller au drame criminel des années 50. Les festivaliers ont été particulièrement réceptifs à l’humour à froid de Brosnan et la froideur carnassière de Chris Cooper (lire notre critique).
 
Enfin, le gros blockbuster de ce festival : Hellboy II que nos festivaliers n'ont pas pu voir : ils étaient encore dans le train quand la projection presse a débuté. Julien l'avait vu à Paris et, en grand amateur de l'univers de Mike Mignola, il n'a pas été déçu par ce "conte avec un super-héros dedans". C'est encore plus beau visuellement, et les scènes d'action sont nettement plus impressionnantes (lire notre critique).

C’est fini pour aujourd’hui. Demain auront lieu les premières de Harcelés de Neil LaBute avec Samuel L. Jackson et Max la menace de Peter Segal avec Steve Carell et Anne Hathaway.
 
 

Afterschool de Antonio Campos (lire la critique)
All god's children can dance de Robert Logevall (lire la critique)
American Son de neil Abramson (lire la critique)
Ballast de Lance Hammer (lire la critique)
Gardens of the night de Damian Harris (lire la critique)
Momma's man de Azazel Jacobs (lire la critique)
Smart People de Noam Murro (lire la critique)
Snow Angels de David Gordon Green (lire la critique)
Sunshine Cleaning de Christine Jeffs (lire la critique)
Towelhead de Alan Ball (lire la critique)
The Visitor de Tom McCarthy (lire la critique)
   
 
 
 
Vidéo n°7 - Vendredi 12 septembre
 
 
AMERICAN SON
THE VISITOR
THE GIRL NEXT DOOR
COUP DE FOUDRE A RHODE ISLAND
 
 
 
 
 
 
 
Vidéo n°6 - Jeudi 11 septembre
 
 
BALLAST
SUNSHINE CLEANING
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Vidéo n°5 - Mercredi 10 septembre
 
 
MOMMA'S MAN
AFTERSCHOOL
MIRACLE A SANTA ANNA
 
 
 
 
 
 
 

Vidéo n°4 - Mardi 9 septembre
 
 
GARDENS OF THE NIGHT
SMART PEOPLE
LARS AND THE REAL GIRL
 
 
 
 
 
 
 
 
Vidéo n°3 - Lundi 8 septembre
 
 
SNOW ANGELS
ALL GOD'S CHILDREN CAN DANCE
DES IDIOTS ET DES ANGES
RECOUNT
 
 
 
 
 
 
 
Vidéo n°2 - Dimanche 7 septembre
 
 
 AMERICAN TEEN
 MAX LA MENACE
 HARCELES
 
 
 
 
 
 
 
 
Vidéo n°1 - Samedi 6 septembre
 
 
MAMMA MIA !
HELLBOY 2 
 
 
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