Outlander - preview

Thomas Messias | 13 juillet 2008
Thomas Messias | 13 juillet 2008

 


 

 

L’été dernier, le Pathfinder de Marcus Nispel débarquait sur de rares écrans français, venant rappeler discrètement mais sûrement que l’heroic-fantasy guerrière avait encore de beaux jours devant elle. En début d’année, les frères Strause nous proposaient un Aliens vs. Predator : Requiem nanardesque mais nous montrant que les créatures visqueuses venues de contrées terriblement lointaines étaient loin d’avoir dit leur dernier mot. Bientôt, ces deux films ne feront plus qu’un : car voici qu’arrive Outlander, premier film de Howard McCain, qui propulse des bébêtes gluantes chez les Vikings. Attention, curiosité. Et un premier teaser ci-dessous.

 

 

 


 

 

Envie d’en savoir plus ? Suivez le guide. Direction la Norvège du huitième siècle après Jésus-Christ, où s’écrase un vaisseau extra-terrestre abritant deux créatures pas très orthodoxes. Premier invité surprise : Moorwen, un monstre aussi insaisissable que surpuissant, qui ne tarde pas à faire du dégât dans les rangs d’une armée viking qui préparait sa prochaine bataille non loin de là. Deuxième convive : Kaïnan, un alien à l’apparence humaine, qui va se joindre aux autochtones pour tenter de trucider la bête qui rode et continue à semer la mort autour d’elle. Kaïnan est incarné par Jim Caviezel, fidèle au principe affirmant que celui qui a joué Jésus peut ensuite jouer n’importe quoi. Parmi les Vikings, on reconnaîtra notamment John Hurt et un Ron Perlman qui a évidement la gueule de l’emploi. Allez, puisque vous êtes sages, voici une vraie bande-annonce.

 

 

 


 

 

La genèse de Outlander remonte à 1992, date à laquelle le jeune Howard McCain (aucun lien ni avec le candidat républicain à la prochaine présidentielle américaine, ni avec le roi de la frite, que ce soit clair une fois pour toutes) s’ennuie sur les bancs de son école de cinéma et se met à jeter les bases d’un scénario s’inspirant du poème Beowulf, qui inspira également le dernier film de Robert Zemeckis. Datant de plus de mille ans, le texte évoque un héros viking qui affronte plusieurs ennemis avant de mourir lors de son ultime combat contre un dragon. McCain songe à transformer le dragon en un monstre d’un autre type, puis range son ébauche de scénario dans un carton, d’où il ne le ressortira qu’en 1998. Évoquant cette idée de film, il éveille l’intérêt de son ami Dirk Blackman, qui décide de retravailler les personnages et les situations pour les éloigner davantage du poème originel.

 

 


 

 

Les deux hommes croisent alors la route de Renny Harlin, qui se dit selon eux très intéressé par le scénario. Et puis plus de nouvelles. Quelques temps plus tard, après lecture du scénario, les frères Weinstein encouragent McCain et Blackman à continuer dans cette voie mais à retravailler le scénario, jugé trop ambitieux. Puis l’annonce du projet de Zemeckis, sorti depuis sous le titre La légende de Beowulf, met du plomb dans l’aile du projet. C’est sans compter sur l’abnégation du duo, qui pond une nouvelle version du script, se démarquant définitivement du poème d’origine nordique. Et ça marche : en 2005, les frères Weinstein décident de produire le film, et d’en confier la réalisation à McCain lui-même. Celui-ci choisit d’abord Karl Urban pour le rôle de Kaïnan, mais l’acteur préfère finalement un autre projet, chronologiquement voisin mais bien plus classique dans son propos : un certain Pathfinder. Et c’est finalement Jim Caviezel qui signe en septembre 2006. Le tournage débute à peine un mois plus tard en Norvège et en Nouvelle-Écosse, province canadienne. Il durera dix semaines. Auparavant, Caviezel aura subi un entraînement bref mais intense afin d’apprendre les rudiments du Old Norse, une langue germanique qui s’est éteinte il y a 7 siècles, mais que parle son personnage dans le film. Un choix étrange puisque Kaïnan est d’origine extra-terrestre…

 

 


 

 

Concernant le design du vilain Moorwen, l’inévitable Patrick Tatopoulos a été choisi, lui qui fut notamment responsable des effets spéciaux sur Godzilla ou encore Underworld (dont il réalisera d’ailleurs le troisième épisode). « Il fallait que Moorwen soit à la fois féroce et sensuel, une vraie personnalité doublée d’une intelligence rare ; j’ai tout fait pour qu’il soit l’incarnation de toutes ces caractéristiques. » On espère que Patoche aura fait du bon boulot, ce qui est le cas a priori selon les rares chanceux à avoir pu découvrir le film, notamment lors du dernier Marché du Film à Cannes. Il semblerait qu’Outlander tienne ses promesses avec un allant galvanisant et une imagination  débordante, pour séduire les fans de guerriers vikings comme les amoureux des aliens. On espère en tout cas une sortie prochaine pour le film, dont la sortie annoncée initialement pour ce mois d’août (aux Etats-Unis comme en France) a finalement été repoussée par The Weinstein Company comme par Wild Bunch. Une sortie en fin d’année est envisagée, sans plus de précision pour l’instant. Croisons les doigts et mobilisons-nous pour que Outlander ne subisse pas les affres d’une sortie technique qui avait ruiné le destin de Pathfinder

 

 

 

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