Christina Ricci : actrice riche

Lucile Bellan | 10 avril 2008
Lucile Bellan | 10 avril 2008

Après des débuts d'enfant star grâce à des rôles qui ont marqués toutes une génération comme Mercredi Addams dans La famille Addams (1991) et Les valeurs de la Famille Addams (1993) et Kat dans Casper (1995), Christina Ricci a découvert le revers de la médaille, comme l'avait fait Drew Barrymore, en sombrant dans l'anorexie et en enchaînant pendant quelques années les productions mineures. Son visage lunaire et candide, sa petite taille (à peine 1m55) et sa jeunesse (elle est née en 1980) la prédisposait aux rôles de nymphette sulfureuse au faciès d'ange. Le rôle titre de Lolita d'Adrian Lyne en 1997, lui aurait même été proposé 4 fois, pour autant de refus. Et c'est aussi avec un rôle sulfureux qu'elle fit parler d'elle ces dernières années dans Black Snake Moan.

 

 


 

 

Mais à cette époque, c'est dans The Ice Storm (1997) de l'inspiré Ang Lee, que la belle passera un cap et sera vue, non plus comme un enfant chérie de l'Amérique mais bel et bien comme une jeune femme audacieuse et indépendante. Elle enchaîne avec Las Vegas Parano dans un rôle secondaire et pourtant inoubliable, et puis c'est surtout sa première collaboration avec Johnny Depp. D'autres suivront, bien sûr, comme Sleepy Hollow (1999), où la jeune femme déambule avec grâce et un naturel désarmant dans l'univers si particulier de Tim Burton. En 1998, elle est nommée pour le Golden Globe de la meilleure performance féminine dans une comédie pour le méconnu Sexe et autres complications de Don Roos. Déjà alors, elle enchaîne avec aplomb comédies, drames ou films de genre. De Buffalo '66 de Vincent Gallo à Pecker de John Waters en passant par Small Soldiers de de Joe Dante. Sa façon à elle d'être une actrice indépendante. The Man who cried où elle partage l'affiche avec Cate Blanchett et John Turturro signe aussi la dernière collaboration en date de la comédienne avec Johnny Depp.

 

 


 

 

En 2001, elle crée sa propre boîte de production Blaspheme à qui l'on doit les films Citrouille et Prozac Nation - où elle apparaît pour la première fois nue. Puis, comme c'est dans l'air du temps elle prend plusieurs petits rôles dans des séries télé à succès mais toujours en gardant un pied dans le cinéma. Après Malcolm, Ally McBeal, elle incarne Hannah Davis dans deux épisodes de Grey's anatomy et gagne même un Emmy award pour sa « performance ». Jamais à une contradiction près en ce qui concerne ses choix de carrière, Christina Ricci marque les spectateurs en interprétant le rôle fort de la compagne d'une lesbienne sérial-killeuse dans Monster (pour lequel Charlize Theron a eu un Oscar) puis s'égare dans Cursed, film plus que raté de Wes Craven. Dans le même genre, doit-on forcément mentionner L'élue et Les témoins ?

 

 


 

 

En 2007, avec le fameux et sulfureux Black Snake Moan, elle se dévoile plus féminine et mystérieuse que jamais, intense et controversée. Et en un clin d'œil, elle change, déjà autre, plus tout à fait la même. Elle incarne tantôt une héroïne rêveuse au visage porcin (Pénélope où la belle fait la concession de son beau visage au profit d'une prothèse, et parfois d'un CGI, assez peu gracieux) tantôt une icône de jeu vidéo (dans le très attendu Speed Racer, nouveau bébé flashy turquoise des frères Wachowski).  Ses performances ont la force de l'instant, car Christina Ricci ne revient jamais sur ce qu'elle a fait auparavant. Une richesse qu'il conviendra d'apprécier et de respecter avec les années.

 

 

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