Transformers : Premières impressions

Renaud Moran | 4 avril 2007
Renaud Moran | 4 avril 2007

Thé ou café : Transformers

Non il ne s’agit pas de l’émission de Catherine Ceylac dont une spéciale aurait été consacrée aux Transformers avec en exclu une interview d’Optimus Prime et Megatron. Juste que, pour les journalistes et les critiques qui ont bien voulu se lever tôt mardi matin, DreamWorks Pictures et Paramount Pictures avaient organisé un petit-déjeuner au Gaumont Marignan à Paris pour présenter à la presse les premières images du nouveau blockbuster de Michael Bay adapté de la célèbre série télé en dessins animés des années 80.

 

C’est donc entre un café et un jus d’orange agrémentés de pains au chocolat ou croissants (y’avait même des mini madeleines et des chouquettes comme chez mamie !) que l’on a pu découvrir 30 minutes du film en vidéo au format professionnel Betacam Numérique. Une bande démo déjà de très bonne qualité, étalonnée et même temporairement mixée pour l’occasion, avec la plupart des effets visuels achevés à 100%, mettant bout à bout un ensemble de 6 séquences composées en tout d’environ 17 scènes. Principalement des scènes d’exposition de personnages et situations, pot-pourri des divers enjeux et tons du film, souvent comiques, entre burlesque, comédie romantique et teenage movie, sauf pour les deux scènes d’action, bien sûr animées de sentiments plus graves, batailles rangées ou plutôt dérangées entre les méchants robots Decepticons et les militaires. Des extraits de deux de ces séquences de guerre étaient d’ailleurs déjà visibles dans la bande-annonce : l’une montrant l’attaque d’une base de l’armée américaine au Qatar par un robot hélico ; l’autre, des GI’s poursuivis par un robot scorpion qui surgit du sable dans le désert du Qatar.

 

Et il faut dire que les images entre aperçues sont de bon augure et laisse même présager (pourquoi pas) d’un très bon divertissement : encore une fois le travail d’ILM (la société d’effets spéciaux de George Lucas qu’on ne présente plus) semble du plus haut niveau et à la pointe de la technique de l’imagerie de synthèse. Certains plans donnent aux robots une telle présence matérielle et physique qu’on en oublierait presque qu’il ne s’agit que d’une image générée par un ordinateur (quoique qu’il soit difficile à ce stade de production de faire toute la lumière sur la part d’effets spéciaux de plateau et d’effets visuels numériques). C’est le cas notamment d’une autre séquence : une scène de comédie burlesque très réussie où les gentils robots Autobots viennent semer la pagaille et s’empêtrer dans les pots de fleur et les câbles électriques du back yard de la famille du jeune Sam Witwicky (excellent Shia LaBeouf) alors que celui-ci leur avait ordonné de se tenir tranquille et de se faire discret pour ne pas éveiller les soupçons de ses parents et du voisinage. Les quelques transformations de robots auxquelles on a assistées sont impressionnantes et prolongent avec éclat les expérimentations concurrentes en matière de véhicule-qui-se-transforme-en-robot de la pub Citröen (il faut dire que l’investissement n’est pas le même non plus !).

 

L’autre créature particulièrement réussie et à la plastique pas du tout virtuelle celle-là, c’est la jeune Mikaela (interprétée par la nouvelle venue Megan Fox), même si l’on peut regretter que son visage trop glacé paraît parfois plus factice que ceux des Autobots. En plus des robots et des deux héros, on y a aussi découvert au détour d’un plan ou d’une scène quelques uns des autres rôles importants : le Capitaine Lenox (Josh Duhamel - non pas le fils caché de notre chroniqueur politique national), Keller (John Voight), le père de Sam, Sparkplug Witwicky (joué par le solide Kevin Dunn) et surtout une apparition hilarante de l’inénarrable John Turturro en Agent Simmons. Et puis on retiendra une très jolie scène entre Sam et Mikaela, dans laquelle la voiture du timide et empoté Sam, un Autobots, prends le volant (si j’ose dire) et communique l’inclination de ce dernier pour la belle au moyen de tubes choisis sur l’autoradio au gré de l’évolution de la situation.


Bref, tout ça sent plutôt très bon, d’autant que l’ombre du producteur exécutif Steven Spielberg plane sur tout le projet et fait sentir son influence dans les coins les plus sombres (on pense beaucoup à La Guerre des mondes notamment lors de l’arrivée et de l’attaque surprise des Decepticons) comme dans les plus lumineux (la famille moyenne américaine, l’humour potache et la poésie de la romance naissante par exemple). Du coup, et malgré la présence glanée ça et là de ses habituels tics visuels superfétatoires (un travelling latéral au ralenti par ci, un travelling frontal en contre plongée et au ralenti par là) on se prendrait même à rêver du premier sinon grand film au moins bon film de Michael Bay (!). Réveil ou cauchemar le 4 juillet aux USA et le 25 juillet 2007 pour la France.

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