Au milieu des adaptations, des suites, des remakes, des navets, des nanars, des déceptions, des confirmations, des surprises, des incontournables… au mileu de tout ce qui fait, et a fait, le cinéma donc, il existe des films uniques, des oeuvres qui d'un seul coup parlent la même langue que vous, et surtout qui ne semblent parler qu'à vous. La claque, entre les rires et les larmes, est si forte qu'il devient même difficile de trouver les mots justes pour l'expliquer et le partager. Shortbus est l'un de ces rares films… Pourquoi ? Peut-être parce qu'il traite de la vie, en théorie et en pratique, et que les deux sont souvent difficilement conciliables dans la réalité. Au cinéma, et dans Shortbus, ils le sont aussi, mais il n'est pas interdit d'essayer, par tous les moyens (de communication) : le sexe, la musique, le travail, la passion, le cinéma, l'art… Et lorsque cette énergie du désespoir se mue lentement mais sûrement en joie de vivre, c'est peut-être que vous avez un peu changé, que le film vous a changé. Shortbus est donc aussi de ces objets que l'on s'approprie, que l'on retourne dans tous les sens possibles et que l'on vide de son sens, de ses sens. Pour le meilleur.
C'est un peu la raison d'exister de ce dossier, de ce coup de coeur pour un coup de cul.
Shortbus : La critique L'aventure Shortbus
Interview John Cameron Mitchell Bande originale : La chronique