Cannes 2006 - Jour J - 1

Vincent Julé | 17 mai 2006
Vincent Julé | 17 mai 2006

« Cannes ? Le festival ? Ça vous dit quelque chose ? »

C'est sur ces bonnes paroles d'une attachée de presse bien connue (O-D-I et maintenant L, mais qu'est-ce que cela peut bien vouloir dire ?) que la 59e édition du festival de Cannes s'est offerte à moi. « Moi », car ce journal de bord, ce compte-rendu quotidien sera malheureusement à la première personne. À Deauville ou Gérardmer, Écran Large pouvait encore se cacher derrière un « nous » anonyme, mais là non… ils m'ont forcé à y aller tout seul, comme un grand ! « Ton baptême du feu » qu'ils disent. Un dépucelage à la sauvage plutôt, avec sel et gravier en prime. En fait, la chasse aux accréditations s'est révélée, oh joie oh bonheur, plus fructueuse que l'année dernière, avec pas moins de… roulement de tambours… une accrédite au final. Pour un site Internet quotidien sur le cinéma à 40 000 visiteurs uniques par jour, c'est déjà pas mal. Du moins, c'est ce que tout Écran Large se dit. Et dans cette même logique, pourquoi ne pas envoyer un newbie, un innocent, un « puceau de Cannes » – pour que cela devienne le nom de ce journal, tapez 1. Du moins, c'est ce que toute la rédaction s'est dite. Après avoir révisé ses gammes avec La Cité de la peur, demandé conseils à ses traîtres de collègues (Thomas : « c'est la première fois ? Ahahahah ! » ; Laurent : « c'est la première fois ? Ouhouhouh ! » ; Didier : « c'est la première fois ? Hihihi ! »), il était temps, à 5 jours de l'ouverture (sic !), de préparer un peu l'emploi du temps de la quinzaine à venir.

Pourquoi pas une interview de Sofia Coppola ou de Kirsten Dunst pour Marie-Antoinette ? Euh, non, peut-être pas ! Alors Beyoncé Knowles pour Dreamgirls de Bill Condon, Sarah Michelle Gellar pour Buf… pour le Southland tales de Richard Kelly ? Non plus ?! Le talentueux John Cameron Mitchell pour l'après Hedwig avec Shortbus, s'il vous plaît, pitié ? Rien n'est moins sûr, et il faudra donc en grande partie se contenter des conférences de presse, à part si la situation change arrivé sur la Croisette. Toujours est-il que face à cet emploi du temps qui ne se remplit pas, j'ai eu le temps d'inscrire mon court-métrage Entre autres… au Short Film Corner, sorte de marché du film du court-métrage. Pourquoi ? Pourquoi pas. Ne restait plus qu'à essayer de choper sur Paris des projections pré-Cannes afin de gagner du temps et de jouer l'exhaustivité une fois là-bas. Peine perdue, malgré un Transylvania de Tony Gatlif par-ci, un Marie-Antoinette par-là, et X-Men 3, du gros, du lourd, et paradoxalement le seul vu avant le départ.

Parlons-en du départ, en catastrophe, à essayer de trouver ses amis et colocataires cannois de Radio Campus Paris, puis son billet de train… En fait, non, difficile de jouer le blasé quand ce n'est pas le cas. Festival de paillettes mais aussi de cinéma (ou l'inverse, c'est selon), il sera beaucoup question à Cannes de films. Compétition, hors compétition, un certain regard, la semaine de la critique, quel que soit leur catégorie, les films sont la raison première et primordiale de cette volonté, cette envie, de couvrir cette édition 2006. Qu'en sera-t-il vraiment de Marie-Antoinette ? Un film de guerre par Bruno Dumont, le réalisateur de L'Humanité ? Deux films de Richard Linklater, Fast food nation et A Scanner darkly, que demande le peuple ? Southland tales résistera-t-il à son buzz ? Une suite à Aaltra ? Une fin à la vie cinématographique de Kevin Smith / Silent Bob avec Clerks II ? Tant de questions qui n'auront pas de réponses dans le Da Vinci Code.

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