Deauville - Jour 2

La Rédaction | 4 septembre 2005
La Rédaction | 4 septembre 2005

Duplex Story : journée 2

Première matinée du Festival, réveil catastrophe après une nuit bercée par les ronflements hystériques de Laurent Pécha. L'enchaînement ne se fait pas attendre. Vincent Julé réussit à s'incruster à la projection de The ice harvest après le générique, Stéphane Argentin se précipite à la conférence de presse de Pierce Brosnan et débarque en apprenant qu'il ne sera plus jamais James Bond (retrouvez la news ici), Didier Verdurand s'aperçoit qu'il a oublié son accréditation de presse et décide d'aller à la plage, Laurent Pécha va chercher Sandy Gillet à la gare, caché derrière ses malles et en train de dérouler le tapis rouge sur le quai pour marquer son arrivée… et les films dans tout ça ?

Malgré toute l'admiration que nous avons pour Harold Ramis, The ice harvest ne convainc pas totalement. Comme à l'accoutumée chez Ramis, l'interprétation décape mais le scénario ne fait pas mouche. Aucun enthousiasme à noter chez les festivaliers, des politesses étant de mises. Vous pouvez retrouver la critique du film ici. La conférence de presse (plus de touristes que de journalistes dans l'assemblée) ne laissera aucun souvenir impérissable malgré la bonne volonté de Stéphane Argentin qui a demandé à Connie Nielsen si elle avait été contactée par DreamWorks pour jouer dans Gladiator 2. Exemple de réponse insipide ici.

Sandy Gillet a décidé d'aller en jet ski du duplex pour voir Serenity, histoire de se mettre dans l'action. Après avoir rangé son ustensile aquatique au quai de notre marina (bon d'accord, c'est pas totalement la notre mais on a le droit d'enjoliver les choses non ?), notre plagiste en chef préféré vous donne ses premières impressions sur le film de Joss Whedon. Quant à Vincent qui aurait aimé défendre le film (il aime les nanars SF le bougre !), il doit se contenter pour le coup d'interviewer leurs interprètes principaux, Nathan Fillion (bof bof) et Summer Glau (miam miam). La retranscription en version courte demain et en version longue à la sortie du film, prévue le 19 octobre 2005. En attendant, vous pouvez retrouver la critique du film ici.

Quant à Broken flowers, l'excellent film de Jim Jarmusch, aucun membre de la rédaction n'est allé le voir. Et non, ce n'est pas parce qu'on était toujours à la plage (maudit wanadoo et sa livebox de m** !) mais tout simplement parce qu'on l'avait tous vu à Paris voir à Cannes pour les plus chanceux. Vous pouvez retrouver notre critique et l'interview de Jarmusch en cliquant ici et .

Devant une programmation de début de week-end indigne de Deauville (mais pourquoi n'est-on pas à Venise ? Maudite conjoncture économique !), c'est du côté du DVD que l'honneur et le prestige du festival a trouvé son allié. Laurent Pécha qui avait réussi à échapper à toutes les corvées journalistes du moment (conf de presse et autres projos sinistrés donc), ne s'est pas fait prier pour se précipiter dans la salle qui projetait Le court des grands. Qu'est ce que donc que c'est ce truc là ? Tout simplement une sélection de 5 courts-métrages réalisés dans leur jeunesse par des cinéastes désormais (un peu) connus : George Lucas, Tony et Ridley Scott, Terry Gilliam et Robert Zemeckis. Un avant goût prometteur de ce que nous réserve l'édition DVD prévue le 30 novembre prochain où aux 5 noms précités, viendront se joindre des courts de Luc Besson, Jane Campion, Stephen Frears, Emir Kusturica, Roman Polanski, Lars Von Trier et Paul Verhoeven. Si on reviendra plus en détails sur cet événement, on peut déjà vous dire ceci : Le Gilliam est un petit bijou humoristique dans la droite lignée de ce que l'homme allait faire avec les Monty Python. Le court de Lucas reste relativement anecdotique (un pilote automobile tente de battre un record de vitesse) malgré un travail sur le son remarquable et quelques plans (fixes) tarabiscotés. Celui de Zemeckis étonne tant il s'éloigne par sa noirceur et son absurdité (un homme à la vie routinière se bat contre un ascenseur récalcitrant) de l'univers mainstream du cinéaste des Retour vers le futur. Quant aux frères Scott, une fois n'est pas coutume, c'est le plus jeune Tony qui surpasse son aîné avec son histoire de soldat sudiste pris au piège dans les décombres face à son fusil chargé qui menace de lui exploser le visage à tout moment (un grand moment de tension insoutenable à la conclusion sombre non dénuée d'ironie). Pour Ridley qui met en scène pour l'occasion son frère (avec papa et maman venus aussi donnés un coup de main), on préféra retenir de ce road movie cycliste faussement métaphorique que même les plus grands cinéastes de notre temps ont du commencer quelque part, même très bas.

Et pour être le plus complet possible, Stéphane Argentin est allé faire un tour du côté des « Docs de l'Oncle Sam » qui s'ouvrait avec un sujet à nouveau d'actualité, l'opposition israélo-palestinienne dans Les protocoles de la rumeur prévu pour une sortie française en fin d'année. Enthousiasmé par le film, il a décidé de pondre une critique complète que vous trouverez ici.

Enfin, alors que le festival organisait une soirée d'enfer, l'ensemble de la rédaction, la mort dans l'âme, s'est dévoué à sa tâche pour vous écrire ce compte-rendu… Profitez-en bien, la rébellion grondant au sein du duplex, pas sûr que la prochaine fois, l'appel de la sono, l'alcool et les filles dénudées qui se déhanchent ne nous détournent du droit chemin.

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