Cinéma gore et gore au cinéma

Julien Sabatier | 1 septembre 2004
Julien Sabatier | 1 septembre 2004

Cinéma gore et gore au cinéma

Introduction

Si une très large partie de l'opinion publique considère encore les amateurs de cinéma d'horreur comme des individus passablement dérangés (voire des tueurs en puissance), les cinéphiles férus de gore sont, pour leur part, perçus comme des pervers finis, bons à enfermer en hôpital psychiatrique. Un tel constat pourrait prêter à rire, si seulement il ne comprenait pas une part de vérité...
Comme souvent, le mépris puise sa source dans l'incompréhension. Préférant tout rejeter en bloc plutôt que d'essayer de comprendre, les détracteurs du gore n'admettent pas que l'on puisse apprécier des films multipliant les séquences sanglantes. Souvent moins étroits d'esprit, les amateurs de gore conçoivent plus facilement que l'on puisse ne pas aimer leur genre de prédilection, un genre qui s'attèle à montrer ce qui est caché (l'intérieur du corps humain) et rappelle constamment sa propre mortalité au spectateur, lui aussi corps organique voué à disparaître d'une façon ou d'une autre.

Parfois taxé de pousser son public à la violence, le cinéma gore constitue logiquement l'une des cibles favorites de la censure. Ainsi de nombreux réalisateurs (particulièrement aux États-Unis et en Grande-Bretagne) ont-ils été contraints d'opérer d'importantes coupes dans leurs œuvres, pour se soustraire à des visas diminuant les chances de viabilité économique de leurs travaux (rappelons que la majorité du public en salle étant jeune, une limitation relative à l'âge amoindrit donc considérablement les recettes engrangées), ou encore à des classifications purement infamantes (par le passé, beaucoup de films violents et-ou sanglants ont écopé d'un visa X).
S'il fallait schématiser à l'extrême, on pourrait dire que presque tout le monde dit ne pas aimer le gore alors que personne ne sait vraiment de quoi il retourne en réalité. Se contredisant eux-mêmes, certains conspuent le gore tout en encensant haut et fort des réalisateurs (Steven Spielberg, Francis Ford Coppola, Martin Scorsese) et des films (Les Visiteurs, Taxi driver, Le Parrain), ne lésinant pas sur les scènes sanglantes. Le paradoxe se fait encore plus criant lorsque l'on constate que, pour certaines personnes, il est tout bonnement inconcevable de s'intéresser un tant soit peu au gore quand, parallèlement, elles n'hésitent pas à employer le terme qui est en passe d'intégrer le langage courant dans notre contrée, et a été officiellement assimilé par la langue française.

L'enjeu du présent dossier sera, par conséquent, de lever le voile sur le sens du terme gore au cinéma, ceci en essayant, dans une certaine mesure, de demeurer le plus impartial et d'être le plus complet possible, sans pour autant avoir l'audace de prétendre à une objectivité et à une exhaustivité absolues, loin de là.

Pour ce faire, le discours s'articulera comme suit. Dans une première partie, nous nous attacherons à l'essence même du gore au cinéma, avec un paragraphe traitant de la définition du gore, et un autre recensant ses principales origines. Au cours de la seconde partie, également scindée en deux paragraphes, nous envisagerons l'évolution du cinéma gore (apparition, développement et déclin), avant d'étudier l'immixtion simultanée du gore dans le cinéma dit « traditionnel » ou « généraliste ».

Première partie : le gore, définition et origines

I. Le gore : définition

Terminologie littérale du mot gore :

Apparu vers 1150 dans la langue de Shakespeare, et directement issu de l'ancien anglais gor (« saleté, excrément »), le terme de gore est relatif au sang versé et coagulé, se distinguant du liquide vital circulant dans les veines, et désigné pour sa part par le célèbre mot blood.
Si, en France, on parle de films « gore », la critique anglo-saxonne affiche une nette préférence pour l'expression « splatter movies » ; le verbe to splatter signifiant « gicler, asperger, éclabousser », il confère assurément à cette expression un caractère plus imagé, une dimension très évocatrice...
Eut égard à la règle selon laquelle les adjectifs ne s'accordent pas en anglais, le mot gore ne prendra jamais de « s » dans le présent dossier (ainsi, par exemple, écrira-t-on « des films gore » et non « des films gores »).

Sens cinématographique du terme gore :

Parler du gore au cinéma revient à évoquer un refus catégorique de la suggestion en matière de scènes violentes et-ou sanglantes. Là où la majorité des films recourent aux procédés cinématographiques de l'ellipse et du hors-champ, la séquence gore, moins hypocrite, joue complètement la carte de l'explicite, que ce soit pour dépeindre les ravages d'une balle, les effets dévastateurs d'une blessure par arme blanche, ou pour montrer un corps laissant apparaître ses entrailles.

S'il est parfois ardu de distinguer un film gore d'un film comprenant seulement des séquences gore, on peut affirmer qu'un film est gore lorsqu'il multiplie les scènes sanglantes explicites (certains diront complaisantes), contrairement au film comprenant du gore qui ne fait qu'un usage (relativement) parcimonieux des séquences en question.

En revanche, il est unanimement reconnu que le gore se définit comme un sous-genre du cinéma d'horreur. On parle de films d'horreur (un terme que, personnellement, je n'affectionne pas beaucoup, au sens où il m'apparaît quelque peu péjoratif) pour désigner les longs métrages ayant pour finalité principale de distiller des sentiments de peur et-ou de dégoût. Si cette définition du film d'horreur est certes discutable à loisir, elle servira cependant de base pour structurer certaines parties de ce dossier, étant bien précisé que le terme cinéma fantastique, plus général et moins péjoratif, me semble plus opportun.

Pour faire simple, on peut distinguer deux grandes « écoles » au sein du cinéma gore avec, d'une part, le gore « réaliste », parfois malsain et-ou éprouvant, et d'autre part le gore humoristique, que Peter Jackson a habilement désigné par le terme « splatstick », contraction du verbe to splatter (« éclabousser ») et du mot slapstick (que l'on peut traduire par « grosse farce »). Si l'on devait transposer cette expression dans la langue française, on pourrait user du néologisme « goretesque », contraction de gore et de grotesque. Pour donner un exemple de chaque catégorie, on pourra relever que le cinéaste japonais Takashi Miike, à seulement une année d'intervalle, a œuvré dans un gore traumatisant (Audition) puis dans un gore comique (Ichi the killer), sachant s'inclure tour à tour (et avec une facilité déconcertante) dans chacune des deux « écoles » précitées.

Géographiquement parlant, il est aisé de remarquer que le gore est plus présent dans les pays anglo-saxons, des contrées où, et ce n'est pas un hasard, les valeurs protestantes de péché et de faute connaissent une importante adhésion sociale. Ainsi, ce sont paradoxalement le puritanisme et le moralisme qui ont contribué à l'essor du cinéma gore dans certains de ces pays. On signalera toutefois que le gore est présent, d'une façon ou d'une autre, dans les cinématographies de presque tous les pays du monde.

Le gore : un genre très codifié :

Visuellement, la principale caractéristique du gore réside dans le fait que des mutilations soient filmées en gros plan. Le montage revêt également une importance non négligeable, dans la mesure où la durée de la scène gore conditionne son impact et que, plus pragmatiquement, il faut parfois ne pas trop s'attarder sur certains effets spéciaux plus ou moins rudimentaires. Logiquement, l'éclairage n'est pas non plus un élément à négliger dans l'esthétique du gore, puisqu'une scène sanglante n'aura pas le même poids selon qu'elle se déroulera dans la pénombre ou, à l'inverse, en pleine lumière.

Peut-être plus que dans n'importe quel autre genre, le lieu de l'action est déterminant dans le 7e art fantastique et, par extension, dans le cinéma gore, un genre qui a vu défiler une quantité phénoménale de lieux différents, qu'ils soient réels (maison, ville, île, cimetière, hôpital, salle de cinéma, campagne, ...) ou imaginaires (monde des rêves, enfers, ...).

On remarquera que, dans le gore, l'ingrédient temporel est souvent déconstruit ; les flash-back sont monnaie courante, et le temps est souvent dilaté dans le métrage, notamment quand le thème de l'assaut, cher au cinéma horrifique, y est développé.
Le cinéma gore possède aussi ses personnages cultes récurrents : vampire, loup-garou, diable, psycho killer, zombie, boogeyman (Freddy, Jason et consorts), etc.

Si l'on trucide gaillardement, on le fait avec un certain panache, en usant d'une vaste panoplie d'objets souvent détournés de leur utilisation première ; plus l'outil meurtrier est inattendu et plus l'amateur jubile. Couteau, machette, hache, rasoir, scalpel, perceuse, tronçonneuse, sécateur, tondeuse, téléviseur, micro-ondes, patin à glace..., il est bon d'être imaginatif pour occire son prochain de façon inédite et réjouissante.

Le gore a également ses réalisateurs de renom, qu'ils aient œuvré à la limite du genre, ou directement au sein de celui-ci : George A. Romero, Brian De Palma, David Cronenberg, John Carpenter, Peter Jackson, Sam Raimi, Dario Argento, Stuart Gordon, Clive Barker...
Eut égard au fait qu'il ne pourrait exister sans effets spéciaux, le gore possède ses techniciens stars dont les noms sont désormais (presque) aussi (re)connus que ceux des metteurs en scène : Tom Savini (Zombie, Maniac, Creepshow, Le Jour des morts vivants), Rick Baker (Videodrome, Le Loup-Garou de Londres), Rob Bottin (Hurlements, The Thing), Stan Winston (Aliens, Predator, Terminator 2, Détour mortel), Dick Smith (L'Exorciste, Taxi driver, Scanners), Greg Cannom (Freddy 3, Dracula version Coppola), Robert Kurtzman / Greg Nicotero / Howard Berger ou KNB (Evil dead 2, Le Jour des morts vivants, Reservoir dogs, Une nuit en enfer, Re-Animator 2), George Tani alias Screaming Mad George (Necronomicon, Society, Re-animator 2), Kevin Yagher (Hidden, Freddy 2 et 3), Gabe Bartalos (Elmer remue méninges, Frères de sang 2), Giannetto De Rossi (La Maison près du cimetière, Haute tension), Jean-Christophe Spadaccini (Les Rivières pourpres, Irréversible), Benoît Lestang (Baby blood, Elmer remue méninges)...

Occupant décidément une place à part dans l'industrie cinématographique, le gore a connu des modes de diffusion plus ou moins singuliers qui ont largement évolué au fil du temps. Habitué des drive-in, le genre a subi de plein fouet le contrecoup de leur désaffection dans les années cinquante (moment où le téléviseur s'est démocratisé), et a été relégué dans des salles spécialisées (cinéma de la 42e rue à New York, Brady et Midi-Minuit à Paris), avant de connaître un spectaculaire essor au moment de l'avènement de la vidéo à partir des années soixante-dix. Sachant s'adapter à son époque, le gore se consomme désormais en DVD, bien que certains titres phares demeurent encore honteusement inédits sur ce support (à bon entendeur...).

Gore, sexe et pornographie :

Indubitablement, le film gore contient fréquemment un sous-texte sexuel, bien que le mélange gore-sexe soit, paradoxalement, très rare dans ce cinéma (des films comme le Caligula de Tinto Brass ou le Trouble every day de Claire Denis sont loin d'être légion). Le gore est parfois aussi perçu comme un genre conservateur, dans la mesure où le sexe est souvent considéré comme un péché (rappelons que John Carpenter fut taxé de cinéaste réactionnaire au moment de la sortie d'Halloween, film dans lequel la virginité du personnage de Jamie Lee Curtis semblait le protéger de la mort).

Et que dire de tous les tueurs du cinéma horrifique, sinon qu'ils peuvent largement apparaître comme des pervers frustrés sexuellement qui, usant d'armes blanches phalliques pour tuer leurs victimes (souvent de jeunes femmes dénudées), substituent la mort au sexe ?
Comment occulter aussi les orientations sado-masochistes de films comme Hellraiser et Videodrome, ou bien encore le propos nécrophile d'un Nekromantik ?
Indéniablement, gore et sexe ont toujours été étroitement liés et le demeurent encore aujourd'hui.

Si le film gore comporte, la plupart du temps, un sous-texte sexuel, le cinéma gore dans son ensemble affiche des liens évidents avec le cinéma pornographique (ou hardcore), au point que certains n'hésitent pas à qualifier le gore de « pornographie de la violence ». Précisons cependant d'emblée qu'un tel état de fait ne saurait faire oublier qu'il existe plusieurs différences radicales entre le gore et la pornographie.
Le cinéma X, au même titre que le gore, procède d'une volonté du spectateur de voir, de tout voir, autrement dit d'assister à ce qui est habituellement caché au cinéma, comme les détails d'un rapport sexuel ou la vision de l'intérieur d'un corps.

Formellement, et particulièrement au niveau du découpage, gore et hardcore présentent d'évidentes similitudes. Certains ouvrages sur le montage n'hésitent d'ailleurs pas à comparer les montages réalisés par certains metteurs en scènes du cinéma horrifique (notamment Dario Argento) aux montages opérés par des réalisateurs officiant dans le cinéma pornographique. Ainsi, on nous détaille une pénétration (arme ou sexe) via un gros plan, avant d'enchaîner sur ses effets (douleur ou plaisir) par l'intermédiaire d'un autre gros plan sur le visage de la victime ou de la partenaire sexuelle.

Le gore et le hardcore se caractérisent aussi par une fréquente déshumanisation des personnages, qui deviennent de simples corps voués à la mort ou à la jouissance.

On peut remarquer, dans le cadre de ce rapprochement entre cinéma du sang et cinéma du sexe, que de nombreux réalisateurs (Michel Ricaud, Jess Franco, Joe D'Amato, Jean Rollin, William Lustig, ...) et acteurs-actrices (Marylin Chambers, Brigitte Lahaie, Ron Jeremy, ...) ont travaillé dans les deux genres.
Méprisés par l'intelligentsia bien pensante, et souvent frappés par la censure, le gore et le X ont tendance à être de mieux en mieux perçus aujourd'hui. Ironie du sort, il est désormais presque bien vu que des films « auteurisants » se permettent des séquences de sexe non simulées ou des scènes à effets spéciaux très sanglants.

Toutes ces ressemblances indéniables ne doivent toutefois pas occulter quelques différences fondamentales entre le gore et le hardcore. Ainsi, contrairement au gore, le cinéma pornographique relève du non simulé, et ne requiert pas d'artifices, les scènes de sexe se déroulant réellement devant l'objectif de la caméra. De plus, le film X possède invariablement la même progression (fellation, pénétration vaginale et-ou anale, éjaculation), tandis que le gore n'est soumis à aucun diktat similaire transposé dans son domaine. Pour finir, il convient de rappeler que, même si l'on peut n'avoir aucune affinité avec les visuels sanglants du gore, le long métrage gore constitue une œuvre cinématographique en soi, ce qui est beaucoup plus discutable pour le film pornographique dont la valeur artistique est nulle (ou au moins proche du néant), et dont le seul but est de procurer une certaine excitation sexuelle au spectateur.

II. Le gore : origines

Le Grand-Guignol, principale source du gore :

Le Grand-Guignol était un théâtre parisien (situé rue Chaptal, dans le 11e arrondissement) qui ouvrit ses portes en 1896. Scène relativement classique à ses débuts, le théâtre se spécialise dans les pièces sanglantes après que Max Maurey en eut fait l'acquisition en 1898, soit seulement deux années après son ouverture.

Dès lors, toutes les pièces présentées seront inspirées de faits divers sordides, ou auront trait à la médecine (dans son aspect chirurgical). Logiquement, ces thèmes seront propices à des effusions de sang, étant précisé que le sanglant se mélangeait allègrement au le grotesque. Pour avoir une petite idée de ces représentations devant lesquelles un public issu de divers horizons faisait parfois des malaises, on se reportera au petit spectacle des deux enfants Addams (un show chapeauté par leur oncle Fétide) dans La Famille Addams de Barry Sonnenfeld.

La fréquentation du Grand-Guignol ne décroîtra pas, malgré un changement de directeur en 1914 (Camille Choisy, qui remplace Maurey, restera à la tête de l'établissement jusqu'en 1930), mais le déclin s'amorcera irrémédiablement dès 1930 (acquisition du théâtre par Jack Jouvin et baisse patente de la qualité des pièces proposées), jusqu'à la fermeture du théâtre en 1962. Entre temps, David Friedman (producteur de Blood feast) aura assisté à des représentations au Grand-Guignol, et certains noms prestigieux (Daniel Gélin, Robert Hossein, Frédéric Dard) y auront fait leurs armes.

Il va sans dire que le Grand-Guignol a clairement posé les jalons visuels du cinéma gore, et constitue l'origine directe du splatstick. Des grands titres du genre, comme Braindead ou Evil dead 2, doivent énormément au théâtre de la rue Chaptal.

Sources subsidiaires du gore :

Le spook shows (spook signifiant « revenant ») ou ghost shows constituent également une importante source du cinéma gore. Apparus dans les années trente aux États-Unis, ces shows étaient initialement de petits spectacles de magie (d'une durée de trente à soixante minutes), programmées à minuit, et précédant la projection d'un film d'horreur. Dès les années quarante, les ghost shows sont devenus plus effrayants, même si l'horreur était toujours mêlée à la comédie. Comme le Grand-Guignol, les spook shows sont tombés en désuétude dans les années soixante.

Le gore prend aussi sa source dans le théâtre (les tragédies élisabéthaines recouraient parfois au faux sang) et la littérature : Euripide (Médée), Sade (Les 120 journées de Sodome), Sophocle (Œdipe roi), Eschyle (Prométhée enchaîné), Edgar Allan Poe, Bram Stocker, Mary Shelley, Howard Philip Lovecraft, Robert Stevenson..., tous ont usé d'une imagerie gore dans leurs œuvres. Même William Shakespeare a employé le terme gore dans Mac Beth, et l'expression « blood and gore » dans Roméo et Juliette.
Le conte de fées (les frères Grimm, Charles Perrault...), pourtant destiné aux jeunes enfants, recèle fréquemment des scènes particulièrement sanglantes et-ou violentes décrites avec précision ; il suffit de (re)lire des histoires comme Barbe bleue, Le Petit Chaperon rouge, Hansel et Gretel ou encore Le Petit Tailleur pour s'en convaincre.

La peinture (cf, par exemple, Les Écorchés de Leonard De Vinci) ou la médecine (les cires anatomiques) ne sont pas en reste, tout comme la bande dessinée qui, avec des titres comme les E.C. comics, a influencé toute une génération de metteurs en scène (George A. Romero en tête) et d'écrivains (particulièrement Stephen King), œuvrant ou ayant œuvré dans le cinéma ou la littérature gore.
Pour résumer, on peut constater que les origines du cinéma gore sont abondantes et incroyablement variées, les sources évoquées précédemment ne sauraient ainsi former une liste exhaustive.

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commentaires
asakurahao94
23/02/2015 à 18:09

Très bon article. Bravo .