Man on Fire : c'est comme Taken, sauf que c'est du cinéma

Marvin Montes | 3 juin 2023 - MAJ : 06/06/2023 18:28
Marvin Montes | 3 juin 2023 - MAJ : 06/06/2023 18:28

Loin des Top Gun ou Jours de Tonnerre qui ont contribué à forger son succès, Tony Scott ouvre avec Man on Fire un volet de sa carrière entièrement dédié à ses ambitions esthétiques les plus extrêmes, tout en offrant à Denzel Washington l'un de ses rôles les plus emblématiques.

Curieux destin que celui de la fratrie Scott au cinéma. Alors que l'ainé Ridley a dû attendre les années 2000 et la sortie de Gladiator pour enfin découvrir les joies d'un incontestable succès — autant public qu'académique — le parcours du frère cadet a plutôt suivi la dynamique inverse. Très vite repéré par les producteurs Don Simpson et Jerry Bruckheimer, Tony Scott fait l'expérience d'une réussite fulgurante dès son second long-métrage : l'évidence Top Gun.

Le raz-de-marée au box-office de Top Gun appelle d'autres succès, à l'image du Flic de Beverly Hills 2 ou de Jours de Tonnerre. Mais alors que la carrière de Ridley Scott semble enfin trouver grâce auprès du public, celle de Tony s'entache de quelques échecs commerciaux (pourtant pourvus de qualités artistiques évidentes, à l'image du Dernier Samaritain ou de True Romance). 

Pourtant, Tony Scott est évidemment loin de l'image du faiseur efficace que l'on pourrait lui attribuer en début de carrière (et en faisant fi des Prédateurs). Membre, comme son frère ou les réalisateurs Adrian Lyne et Alan Parker, d'un contingent de cinéastes anglais révélés au travers de la publicité et du clip vidéo, Tony Scott s'affirme au gré de son parcours comme un véritable esthète, au goût prononcé pour l'expérimentation picturale. En 2003, le metteur en scène se libère finalement de toute considération pécuniaire pour laisser libre cours à sa créativité dans Man on Fire.

 

Man on Fire : photo, Denzel WashingtonL'heure des choses sérieuses.

 

Fire in the hole

Adapté du roman L'homme de Feu du romancier britannique Philip Nicholson (signé sous le pseudonyme d'A.J Quinell), Man on Fire relate la destinée de l'ex-agent de la CIA John W. Creasy. Alcoolique et brisé par une vie de guerre, Creasy est engagé par l'homme d'affaires Samuel Ramos pour assurer la protection de sa fille, dans une Amérique latine où les enlèvements d'enfants sont légion. Au contact de la petite Pita, John retrouve peu à peu goût à la vie et développe une affection inattendue à l'égard de la fillette.

Mais lorsque celle-ci est capturée par un réseau mafieux sous les yeux de son protecteur, Creasy retourne sur le sentier de la guerre, reprend les armes et réactive son réseau. Déterminé à tout mettre en oeuvre pour retrouver Pita, l'ex-tueur de la CIA ne recule devant aucune extrémité, quitte à mettre Mexico à feu et à sang.

 

Man on Fire : photo, Denzel WashingtonToi, tu as choisi la mauvaise cible.

 

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commentaires
rvbman
29/06/2023 à 08:41

Après lecture de cette critique j’ai tenté ma chance et quelle ne fut pas ma déception, c’est abyssal de bout en bout. Le scénario et la mise en scène sont d’une lourdeur asphyxiante. J’aurais pu tolérer les effets baroques si les séquences d’action avaient été satisfaisantes, il n’en fut rien. Je trouve toujours dommage quand un film à gros budget qui pourrait en mettre plein la vue avec de l’action bien construite et lisible fait le choix de l’illisibilité. Globalement j’aurais voulu aimer le caractère excessif de l’ensemble et j’applaudis la tentative mais que c’est de mauvais goût bon sang. Du regretté Tony Scott je préfère amplement Crimson Tide !

Geoffrey Crété - Rédaction
06/06/2023 à 18:27

@The Writer's Kitchen

Ce n'est pas occulté, c'est abordé dans l'article.

The Writer's Kitchen
06/06/2023 à 15:06

Il est surtout regrettable d'occulter que la version de Tony Scott n'est pas la première, mais la deuxième adaptation du roman éponyme. La première, celle des années 80, a été réalisée par le français Élie Chouraqui, avec Scott Glenn dans le rôle-titre, sur fond de brigades rouges et de juge anti-mafia. Pas aussi esthétique, certes moins dynamique mais la dimension humaine est tout aussi remarquable.

Leduk
05/06/2023 à 14:08

Ca ne pourra pas être pire que le navet de propagande top gun.

Tong
05/06/2023 à 13:27

Revu très récemment, film surévalué certainement parce que c'est un Tony Scott, et dw fait toujours le même numéro digne d'un François Cluzet en mode csp+ énervé

Ray Peterson
04/06/2023 à 19:41

Rien à redire à déjà tout ce qui a été dit en bas en mieux dit et en bien fait.

A souligner la magnifique prestation de Dakota Fanning qui a été (pour moi) la révélation de ce film. Je trouve quand même ce film assez intéressant dans le sens où il y a un film d'amitié père/fille mêlé à un "rédemption movie" bien crasspec. Un mélange de genres emboités avec un souçi du montage et de la narration qui force le respect.

Avec ce film Tony amorçait un sacré tournant dans sa filmo à venir. Passionnant ce réal.

Kyle Reese
04/06/2023 à 13:50

Un excellent exemple de remake parfaitement. Film puissant. Mise en scène très style, grosse violence mais justifié par le sujet et le pays. Denzel au sommet. La musique aussi est très bien et le film jusqu au boutiste. Grand souvenir.

alulu
04/06/2023 à 11:58

Je crois bien que Mx à tout dit.

Ozymandias
04/06/2023 à 11:16

J'avais adoré ce film à sa sortie, faudrait que je le remate !

Mx
04/06/2023 à 10:00

Comme le proclamait tarantino sur l'affiche du film "Un des meilleurs films de tony scott, dur, poignant, et violent comme l'enfer!"


Mise en scène au top et innovante, cast au top (densel, radha mitchell, walken, rourke, gianini), et la complainte déchirante de lisa gerard, de loin le magnum opus de son réal!!!

l'un des rares vigilantes movies qui nous touche au coeur!