Popcorn : le slasher méconnu qui faisait du Scream avant Scream

Marie Casabonne | 20 avril 2023 - MAJ : 20/04/2023 13:55
Marie Casabonne | 20 avril 2023 - MAJ : 20/04/2023 13:55

Slasher méta avant l’heure, Popcorn de Mark Herrier est une déclaration d’amour au genre et à l’expérience collective de la salle de cinéma.

Des étudiants en cinéma organisent un marathon de films d’horreur dans un vieux cinéma abandonné, durant lequel un mystérieux tueur va décimer un à un les jeunes gens en utilisant les accessoires prévus pour animer la soirée…

Derrière ce pitch des plus classiques, Popcorn est un slasher étonnant, une petite pépite méconnue. Sorti en 1991, à une période peu propice au cinéma d’horreur, le film est passé totalement inaperçu à l’époque. Et si Popcorn était en réalité le premier slasher méta, cinq ans avant Scream ?

 

photo, Mark Herrier, Tony RobertsLe baiser de la mort

 

L’autre nuit des masques

De prime abord, le film écrit par Alan Ormbsy est un slasher assez conventionnel. Popcorn se plie aux codes du genre et en respecte les ingrédients typiques : un tueur psychopathe dont la folie meurtrière trouve son origine dans un trauma ancien, un personnage de final girl plutôt solide, qui est la seule à voir le danger et prévient (en vain) son entourage, et quelques meurtres, pas vraiment gore, mais parfois originaux. 

Le casting est également plutôt réussi, avec quelques noms connus : Dee Wallace (The Stepford Wives, La Colline a des yeux, Hurlements, Cujo, Critters…), Tony Roberts (surtout connu pour ses rôles dans les films de Woody Allen), Ray Waltson (qui a joué dans Embrasse-moi, idiot et La Garçonnière de Billy Wilder, et de nombreuses séries télé dans les années 80). Tom Villard (Grease 2, One Crazy Summer) et Jill Schoelen (Cutting class, The Stepfather et When a Stranger Calls Back) forment un beau duo de tueur et final girl

Variante originale du masque habituel du boogeyman de slashers, le tueur change de visage et prend l'apparence de ses victimes. Et si l’idée n’est pas forcément très réaliste ni crédible, les effets le sont en revanche. Les scènes où le psychopathe fait des essayages de visages, tout en révélant son plan à l’héroïne, sont plutôt bien fichues et le design de son faciès brûlé sans masque rappelle le look de grand brûlé de Freddy Krueger.

 

photo, Mark HerrierBas les masques

 

Popcorn n’est pas pour autant exempt de défauts, à commencer par des personnages secondaires assez peu écrits, qui sont surtout là pour faire augmenter le bodycount. Le film comporte aussi une scène d’horreur surnaturelle qui ne trouve pas de suite dans le film, où tous les événements s’expliquent de manière rationnelle. Cette incohérence peut certainement s’expliquer par le changement de réalisateur intervenu au début de la production.

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commentaires
Tek
21/04/2023 à 13:08

Film vraiment pénible dont le pitch est plus enthousiasmant que le résultat final.

Vu au forum des images il y a quelques temps, c'était vraiment chiant.

ZakmacK
20/04/2023 à 23:17

Pareil, jamais entendu parler de ce film, mais ça fait envie du coup !

Weezy
20/04/2023 à 17:19

@Cidjay

Si je ne dis pas de bêtises, il est sorti directement en vidéo en France. Il fût un bide lors de sa sortie dans les salles américaines.

Cidjay
20/04/2023 à 12:38

Effectivement, jamais entendu parler de ce film.
(même si en général, c'est pour de bonnes raisons)
C'est sorti au ciné ou direct en vidéo ?