Les meilleurs meurtres de slashers (en attendant Scream 6)

La Rédaction | 25 février 2023 - MAJ : 25/02/2023 15:30
La Rédaction | 25 février 2023 - MAJ : 25/02/2023 15:30

Vendredi 13, Scream, Butcher, Carnage... 10 scènes de meurtres qui ont fait la grandeur sanglante des slashers d'hier et d'aujourd'hui.

La recette est simple : une bande de personnages un poil teubés, le plus souvent adolescents, un mystérieux tueur, des armes blanches, une dose facultative d'érotisme et un jeu de massacre plus ou moins généreux. Le slasher, genre roi du cinéma d'exploitation de la fin des années 1970 et des années 1980, continue d'attirer jeunes et moins jeunes en salles. En attestent la saga Halloween, dont le dernier arc a été clos avec Halloween Ends, la série Souviens-toi... l'été dernier ou bien sûr le 6e opus de Scream, prévu pour le 8 mars 2023.

Et qu'il joue la carte de l'opportunisme, du puritanisme, de la comédie ou de la raillerie méta, il sera toujours regardé pour ses meurtres, si possibles bien sanglants, bien flippants ou bien fendards (barrez la mention inutile). Parce qu'on aime tous et toutes voir les gens mourir pour de faux, de préférence de la manière la plus spectaculaire possible et a plus forte raison s'ils ressemblent aux chiards en train de taper sur votre siège pendant la séance.

Petit corpus non exhaustif de nos scènes de meurtres préférées, que ce soit grâce à leur inventivité, leur singularité ou leur taux de gore, par ordre chronologique. Bien entendu, la sélection a été corsée. Nous aurions pu, par exemple, mentionner le climax délirant de Chucky II, l'explosion de Botox de Leprechaun III ou bien d'autres, mais il faut savoir... trancher. ATTENTION, IMAGES VIOLENTES !

 

 

halloween 2

Mort : Bain très, très bouillant

Victime : Une infirmière et son copain qui auraient dû résister au sexe

 

 

Peu de monde aime Halloween 2 (et certainement pas John Carpenter), mais comme tout bon mauvais slasher, le film réalisé par Rick Rosenthal mérite le détour pour quelques amusantes idées. En haut du podium : la scène où une infirmière est noyée-brûlée par Michael Myers. Elle qui était simplement partie pour un petit bain tout nu avec son chéri se retrouve punie par le boogeyman, qui passe par là pour monter la température, étrangler le monsieur, puis régler son compte à la dame.

La scène est un petit modèle du genre, d'une simplicité bienvenue. L'homme est tué en arrière-plan, pour mettre en valeur les derniers moments d'innocence (et inconscience) de l'infirmière, et donner le rôle de témoin privilégié au spectateur, qui n'a plus qu'à compter les secondes jusqu'à l'inévitable.

C'est d'autant plus efficace que la scène se déroule dans un silence de mort, jusqu'au moment fatidique où la pauvre femme comprend qu'elle caresse la main qui va la tuer. Le son disparaît alors peu à peu, comme sa vie, et la musique prend tout l'espace. Avec en plus plusieurs plans sur la peau en lambeaux de la victime et la présence discrète de ses seins, on a ici la scène typique de slasher des années 80 dans toute sa splendeur.

 

Carnage

Morts : Le radeau de la Méduse X tueur à la cisaille

Victimes : Tout un contingent de chiards

 

 

La plupart des boogeymen aiment travailler au détail. Un ado libidineux à la fois, sans risquer la moindre foulure (attention au cardio) : c'est la méthodologie du travail bien fait. Toutefois, certains font parfois dans l'excès de zèle. C'est notamment le cas de ce bon vieux Cropsy, moniteur de camp d'été brulé au 589e degré par une troupe de marmots facétieux et déterminé à se venger de ces sales gosses. Dans le simili-Vendredi 13 Carnage (qu'il n'est pas interdit de préférer à la saga de Jason), il agrandit considérablement son bodycount en décimant l'équipage complet d'un radeau de fortune.

La séquence pousse dans ses extrémités le surdécoupage typique du genre, alternant à un rythme hypnotisant plans iconiques en contre-plongée sur l'arme du crime (une grande paire de cisailles) et inserts hyper-gores en pagaille. L'organisation spatiale du... carnage n'importe plus. Seuls restent les cris, la vision fugace d'un bras meurtrier en contre-jour et l'image d'une lame qui s'enfonce dans la chair comme dans du beurre ou découpe les doigts comme elle découperait des Knackis. Un moment de bravoure radical qu'on doit au génial Tom Savini, ici particulièrement en forme. C'est aussi le film qui marque les débuts d'Harvey Weinstein. Une horreur bien moins inoffensive.

 

Massacre au camp d'été

Mort : Not the bees, not the beeeees !

Victime : Un pro de la bombe à eau

 

 

Célèbre surtout pour sa conclusion, mettant visuellement à l'amende une bonne partie de ses semblables, Massacre au camp d'été comporte également une séquence de meurtres plus graphique qu'elle n'en a l'air. Sur le papier, la représentation du jet d'un nid d'abeilles dans des toilettes préalablement barricadées devrait impliquer pas mal de hors champ, procédé dont le film va d'ailleurs faire bon usage par la suite. Mais contre toute attente, Robert Hiltzik et ses collègues ont opté pour une approche bien plus graphique.

Nous voilà gratifiés d'un travelling latéral assez vicieux, exposant les ravages des bestioles sur la peau... puis sur le visage. Une routine skin-care express. Le petit détail qui tue : en regardant bien, on peut largement discerner les dents au milieu de ce tourbillon de chair et d'abeilles. Comble de l'ironie, le bâton tenant la porte fermée s'est brisé au moment de la piqure fatale. C'est aussi ce qui fait le sel des scènes du genre : une bonne dose d'ironie dramatique.

 

Freddy 3, les griffes du cauchemar

Mort : Spectacle de Marionnette avec chute spectaculaire

Victime : Phillip, je sais où tu te crashes !

 

 

Pas facile de retenir une seule scène de la saga des Griffes de la Nuit. Qu'importe la qualité de plus en plus inégale des films, les apparitions fantasmagoriques du croque-mitaine ont toujours été des bacs à sable, à tripes et à viscères pour les différents cinéastes passés sur la franchise. Il serait de bon ton de citer l'explosion sanglante ou la traumatisante scène du sac du premier. Mais Freddy 3, les griffes du cauchemar est plein à craquer de meurtres complètement délirants. Bien avant le fameux "Welcome to Prime Time, Bitch", il y avait la mort du pauvre Phillip, réduit à l'état de marionnette via ses propres tendons et précipité du haut d'une tour par un Freddy géant.

Le postulat du rêve meurtrier autorise bien des excentricités. Plus tard dans la saga, ça fera du célèbre tueur un authentique bouffon. Ici, c'est encore un moteur d'inventivité... particulièrement méchant. Le coup final (on ne le voit même pas s'écraser au sol) compte moins que la torture et ce plan final, à ranger aux côtés des plus grands tableaux de l'histoire du slasher. Freddy manipule littéralement les nerfs et le comportement de sa jeune victime juste assez longtemps pour traumatiser ses camarades. Le sadisme à l'état pur.

 

Vendredi 13, chapitre 7 : Un nouveau défI

Mort : Tapée contre un arbre dans son sac de couchage comme un tapis poussiéreux

Victime : Campeuse à poil

 

 

Impossible de trop citer la saga aux mille ramifications vérolées qu’est Vendredi 13 dans cette liste de meilleurs éclatages de tronche, tant l’inventivité et la complaisance des meurtres est la marque de fabrique de cette franchise. Parmi toutes les propositions éligibles que nous offre la tripotée de films ayant pour grand méchant le fameux Jason, Vendredi 13, chapitre 7 : Un nouveau défi se distingue avec une scène. Dans celle-ci, une campeuse râleuse se fait déloger de sa tente en se faisant traîner dans son sac de couchage comme un sac de farine, pour être ensuite délicatement fracassée contre un tronc d’arbre à travers ledit sac.

Là où ce type de slasher poisseux aime généralement montrer les assassinats dans une mise en scène pornographique mettant en parallèle les parties du corps malmenées et le visage de la victime dans un climax de (petite) mort, cette séquence prend le contrepied de la tradition. Une fois que la dame a compris ce qui allait lui tomber dessus, elle crie et se cache dans son sac de couchage comme un enfant qui pense que sa couette le protège des monstres. Après, on ne voit plus que ce sac informe qui gigote, tiré hors de la tente, soulevé puis tapé contre l’arbre. Pas une goutte de sang (un fluide que la saga affectionne pourtant beaucoup), pas de corps démembré, juste la suggestion dans cet unique coup sourd, les cris qui cessent et un sac devenu immobile.

Une redite de cette scène survient dans Jason X où, face à deux campeuses cette fois, l’homme masqué décide d’en prendre littéralement une pour taper sur l’autre, toujours saucissonnées dans leur sac de couchage. De quoi vous faire douter des duvets.

 

Scream

Mort : Pendue à un arbre avec ses tripes

Victime : Drew Barrymore qui ne sera pas l'héroïne, finalement

 

 

Sans aucun doute l’une des morts de slasher les plus célèbres, puisqu’elle conclut la séquence culte d’introduction au premier volet (lui-même culte) de la saga Scream (elle-même culte). On y voit Drew Barrymore en lycéenne insouciante se préparer du popcorn chez elle. Un appel téléphonique anonyme l’entraîne dans un jeu macabre et terrifiant, qui entraînera la mise à mort de son jules et d’elle-même par Ghostface, qui inaugure ici son fameux coup de fil mortel, premier d’une très longue série.

Drew Barrymore dans Scream, c’était Janet Leigh dans Psychose pour la nouvelle génération de l’époque. Une actrice connue présentée comme personnage principal, dont le spectateur est sûr qu’elle ne peut que s’en tirer tant il est habitué à la formule, mais qui est finalement brutalement assassinée sous ses yeux de manière à complètement changer les règles dès la première partie du film.

Lentement poignardée à plusieurs reprises, Cassie passe à deux doigts d'être secourue par ses parents qui rentrent à la maison mais qu'elle ne peut pas avertir parce que la voix lui manque. Ils finiront par la retrouver pendue à l'arbre devant la maison, les intestins à l'air. Une séquence terrifiante, pleine de désespoir, qui interroge le spectateur sur la manière dont il se repaît de ce spectacle et ouvre brillamment la voie pour le film méta par excellence. Souvent imité, jamais égalé.

 

jason X

Mort : Tronche gelée et éclatée

Victime : Blonde-scientifique-numéro-72

 

 

Dans la longue et douloureuse et bordélique saga Vendredi 13, Jason X alias "celui dans l'espace" ne mérite certainement pas beaucoup d'attention. Sauf pour une scène inoubliable où la tête de quelqu'un est gelée dans un bain d'azote liquide (on est dans l'espace, alors cherchez pas, c'est sûrement logique), avant d'être éclatée par Jason. De quoi justifier l'existence des 90 autres minutes du film.

Il y a tout dans cette scène : la musique (le début de la scène, fantastique), la tension niveau -3 (Jason qui s'est approché en mode silencieux), les bruitages (le son de la pauvre femme jetée dans les airs), la situation (la vitre insonorisée, donc personne ne peut l'aider), et la conscience que le public est venu pour les bonnes raisons (long moment pour admirer le début de la poitrine de l'actrice qui porte un minuscule vêtement, sûrement parce qu'on est dans l'espace).

Mais surtout, tout ça est réglé en à peine une minute, avec une simplicité et une violence formidable. En trois secondes, la tête est glacée. En deux secondes, Jason l'explose contre le meuble, et jette le cadavre comme une vieille poupée gonflable. Pas de chichi, mais beaucoup de plaisir. C'est ça le Jason qu'on aime.

 

Butcher

Mort : On se fend la gueule

Victime : Une touriste amatrice de marais puants

 

 

Bienvenue dans les années 2000, où le marché DVD autorise les esthètes bercés au slasher 80's à étaler leurs fantasmes gores les plus décérébrés, parfois en dépit du bon sens ou même de leurs propres effets spéciaux. Entre les Laid to Rest et autres Détour Mortel (qui auraient mérité de figurer dans cet article), la saga Hatchet (Butcher - La légende de Victor Crowley chez nous) comporte son lot d'éviscérations absurdes. Ici, on décapite un mec en l'étranglant avec ses propres tripes, là on prélève une mâchoire, quand on ne dépiaute pas un malandrin vivant. Le double meurtre des époux Permatteo donne le ton : monsieur est coupé en deux à la hache... et madame se fait ouvrir le visage en gros plan.

La scène est l'une des plus mémorables de cette foire à la saucisse générale, non seulement parce qu'elle inaugure le massacre (à un éventrement près), mais aussi parce que son effet gore est particulièrement réussi. Dans le même plan et à l'occasion d'un mouvement circulaire rapide, le visage de la pauvre Patrika Darbo se transforme en tas de chair écartelé. Adam Green et les artisans à qui il doit la plupart des meurtres du film auraient très bien pu découper la séquence et miser sur des inserts. Mais ils ont choisi de privilégier la continuité... et le petit tour de force. Voilà comment on lance une franchise !

 

Dark Clown

Mort : Quand la glace fait mal à la tête

Victime : Bulger, au mauvais endroit au mauvais moment.

 

 

Vous pensiez qu'on ne pouvait pas faire plus grand-guignolesque ? Le subtil Dark Clown, Stitches en VO, se fera un plaisir de vous prouver le contraire. Tué accidentellement par des gosses à qui il présentait un spectacle, un clown revient d'entre les morts pour le terminer. Et ses tours de magie seront pour le moins définitifs. Pour être plus explicite, il entreprend de massacrer les gosses devenus ados entre-temps, de la manière la plus crétine possible. Le plus absurde de ces meurtres est probablement celui de Bulger, à qui il ouvre la boîte crânienne pour faire des boules de glace avec son cerveau. Oui, oui.

C'est complètement con, forcément un peu drôle et assez symptomatique des slashers gores post-années 2000, si jusqu'au-boutistes qu'ils perdent toute viscéralité. Dark Clown est peu ou prou une comédie et ses inserts gores sont plus cartoonesques qu'horrifiques. Avec le temps, le genre a fabriqué une recette à parodier d'une manière ou d'une autre et ses séquences de violence graphiques sont devenues des gags à perpétuer avec le plus d'originalité possible (rappelez-vous le coup de l'arroseur automatique dans Leprechaun Returns). Et c'est très bien aussi.

 

Terrifier 2

Mort : Chambre avec vue sur torture

Victime : Allie, une amie de l'héroïne qui va passer un sale quart d'heure

 

Terrifier 2 : photoSoirée pyjama

 

Il fallait bien citer un film plus récent et piocher dans le pur shocker fauché-hardcore. Et les deux Terrifier de Damien Leone, malgré leurs défauts évidents, se donnent beaucoup de mal pour rentrer dans ce genre d'articles. Chaque opus comporte au moins un moment de bravoure gore assez radical pour attirer l'attention des amateurs. Dans le premier, c'est la séquence de la scie. Dans Terrifier 2, c'est les sévices subis par la pauvre Allie. Celle-ci se fait, dans l'ordre, crever l'oeil, scalper au ciseau à ongles, lacérer le dos, poignarder, briser, puis arracher le bras, ouvrir la main en deux et enfin écorcher la moitié du visage.

Outre les effets spéciaux très impressionnants aux vues du microscopique budget, c'est surtout la cruauté sardonique de la séquence qui a marqué les spectateurs. Non content de gravement la mutiler pendant plus de trois minutes, le brave Art va jusqu'à s'absenter pour aller chercher du sel à étaler grassement sur les plaies béantes de sa victime. Ultime démonstration d'humour noir, la jeune femme est découverte par sa mère... encore vivante (on serait curieux de voir ça aux côtés d'un médecin) ! D'aucuns diraient que cette suite n'est techniquement pas un slasher pur et dur, mais la méchanceté ahurissante et assez inédite (dans nos salles) de la chose en fait au moins une belle conclusion à cet article. 

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commentaires
Kim7791
28/02/2023 à 06:50

Ce n'est pas un slasher mais la scéne de la douche de "Psychose" ne devrait-elle pas y être ?

Loozap
27/02/2023 à 21:54

J'ai tellement aimé ce film . Les meilleurs scènes que j'ai jamais vu

Gugusse 0
26/02/2023 à 12:27

La scène de la tondeuse dans braindead.

Vomito
25/02/2023 à 21:08

Y'en a tellement !
Je retiens celui de Freddy 3 quand il sort de la TV.

motordu
25/02/2023 à 20:16

D'ailleurs bon, en terme de meurtre marquant de la saga Halloween je pense que celui de Bob, dans le film original, aurait bien plus mérité sa place ici !

motordu
25/02/2023 à 20:11

"Peu de monde aime Halloween 2" ? Alors personnellement je l'aime beaucoup et j'ai l'impression que c'est globalement un opus très aimé chez les amateurs de la saga ! À part l'idée absurde de faire de Laurie la sœur de Michael, c'est une excellente suite bien foutue qui poursuit très bien le premier au point qu'on peut les regarder à la suite comme un film de 3h. Même si ce n'est plus Carpenter à la réalisation celle-ci reste très sérieusement menée, les musiques de Big John sont comme toujours des chef-d'œuvres, l'angoisse est présente, Michael toujours aussi terrifiant, Jamie Lee Curtis et Donald Pleasance toujours au top... Pour une suite purement commerciale ce film s'en sort très bien selon moi !