The Fabelmans : encore un énorme bide pour Spielberg, et c'est tragique

Lino Cassinat | 26 février 2023
Lino Cassinat | 26 février 2023

The Fabelmans sort tout juste en France, mais rien ne semble pouvoir sauver Steven Spielberg d'un nouveau bide après l'échec retentissant de West Side Story.

Faut-il présenter Steven Spielberg ? Autrefois couronné réalisateur le plus rentable de tous les temps grâce aux succès faramineux de Jurassic Park (900 millions de dollars de l'époque et plus gros box-office de l'Histoire jusqu'à un certain Titanic), E.T. l'extra-terrestre (le plus rentable à une époque avec 793 millions de dollars pour un budget 75,5 fois inférieur de 10,5 millions de dollars) et autres Les Dents de la mer, le cinéaste semble dans une drôle de passe.

Il avait pris une taule monumentale avec son remake de West Side Story, et tout indique que son nouveau film The Fabelmans avec Paul Dano et Michelle Williams sera également un échec baveux même au terme de la saison des Oscars. Que s'est-il passé ?

 

 

THE FAIBLEMANS

Le démarrage de The Fabelmans est un petit peu plus compliqué à analyser que d'habitude, car sa sortie ne s'est pas déroulée selon le modèle habituel. La quasi-intégralité des films hollywoodiens de notre époque cherche en effet à produire le plus gros effet possible dès la sortie, misant tout sur la première semaine. On appelle cela le "wide release", ou sortie étendue : sortir immédiatement sur un très grand nombre de copies pour s'imposer sur les écrans au détriment d'une concurrence invisibilisée et provoquer un démarrage canon.

Mais à l'inverse de cette stratégie très agressive, qui sous-entend l'accès à une machine de guerre promotionnelle réservée aux studios qui en ont les moyens, un film plus modeste comme The Fabelmans est souvent sorti en "limited release", ou sortie limitée. L'idée est cette fois de créer de la rareté et de la curiosité en ne rendant l'oeuvre disponible que sur un petit nombre de copies, avant d'ouvrir les vannes progressivement et d'espérer que le bouche-à-oreille fasse monter la demande.

Une tactique qui a porté ses fruits récemment pour des films aussi différents que Everything Everywhere All at Once ainsi que pour la spectaculaire exploitation de Terrifier 2... mais qui n'a pas pris pour The Fabelmans.

 

The Fabelmans : photo, Paul Dano, Michelle Williams, Seth RogenQuand le train s'apprête à dérailler

 

Dès la première semaine de sortie limitée en Amérique du Nord, Steven Spielberg prend une bonne veste. Visible dans 4 cinémas pour son premier week-end, son film récolte 161 579 dollars (soit 40 000 dollars par copie), alors qu'Everything Everywhere All at Once justement avait impressionné avec 501 305 dollars sur 10 copies (soit 50 000 dollars par copie). Mais pire encore : dès son deuxième week-end, The Fabelmans s'effondre déjà et perd 44,5% de son public alors qu'il est toujours disponible uniquement sur 4 copies. On a vu meilleure rampe de lancement.

Autant dire que ça sent très mauvais, et le premier coup mortel viendra du troisième week-end. C'est Thanksgiving, il y a deux jours fériés à exploiter et The Fabelmans en profite pour passer en sortie étendue (ou en tout cas, en profite pour commencer à sortir de manière plus étendue) sur 638 copies. Patatras : The Fabelmans récolte un famélique 3,1 millions de dollars, week-end et jours fériés combinés. Soit 4 900 dollars par copie, et moins d'un million de dollars récoltés par jour sur cinq jours. Et soit également le pire démarrage de toute la carrière de Steven Spielberg d'après les calculs de Variety.

 

The Fabelmans : photo, Gabriel LaBelleQuand on doit se contenter de grains d'argent

 

Les chiffres sont éloquents. West Side Story était déjà un bide historique pour son auteur, mais il avait rapporté 10% de son budget en un week-end (10 millions pour 100 millions), là où The Fabelmans a rapporté seulement 7,5% de son budget de 40 millions de dollars.

La suite de l'exploitation de The Fabelmans est tout aussi cauchemardesque : une semaine après l'extension de sa sortie, le film s'effondre de nouveau et perd 44% de son public pour son quatrième week-end. Cinquième week-end, c'est la taule suprême, le coup de grâce : alors qu'Universal rajoute encore 335 copies pour profiter du début des vacances de Noël et sauver les meubles, The Fabelmans perd encore 7,7% de son public.

Plus rien n'arrêtera le plongeon, et malgré un rebond dérisoire le week-end de Noël puis celui du jour de l'An, The Fabelmans se plante définitivement avec un total de 17 millions de dollars à domicile. Et comme les emmerdes volent en escadrille (Jacques Chirac), le box-office international est tout aussi méphitique : 13 millions de dollars en tout et pour tout, pour un total combiné de 31,4 millions de dollars.

 

The Fabelmans : photo, Gabriel LaBelleOn t'aime quand même

 

Pour rappel, le budget est de 40 millions de dollars hors frais marketing, ce qui nous fait un trou de 8,6 millions minimum. L'addition est salée, mais à ce moment, The Fabelmans n'est pas encore sorti en Allemagne... et en France (et tout juste lorsque ce papier est publié). Mais même en imaginant qu'il fasse 12 millions d'entrées par chez nous (rires), ou que Spielberg bénéficie d'un improbable second souffle grâce aux Oscars, le retard est tel que l'affaire semble déjà entendue.

On soulignera tout de même qu'en poussant la comparaison jusqu'au bout, West Side Story reste le plus gros échec. A l'heure actuelle, les deux films se sont plantés à proportions quasi égales, avec un box-office aux alentours de 76% de leur budget. Mais avec 76 millions de dollars rapportés pour un budget de 100 millions de dollars et un trou de 26 millions de dollars, les pertes provoquées par West Side Story sont trois fois supérieures à celles de The Fabelmans, qui peut encore espérer grapiller quelques miettes pour combler son déficit.

 

The Fabelmans : photo, Paul Dano, Michelle WilliamsOn est pas les pires, youpi

 

La faute aux vieux (encore)

Comment expliquer un tel camouflet ? Variety tente une première explication avec une saturation de la case films d'auteurs "prestigieux" (quoi que cela veuille dire). Bones and All (14,5 millions de dollars de recettes pour un budget de 20 millions), TÁR (14,3 millions de dollars pour un budget de 30 millions marketing inclus), Emmett Till - le Visage d'une révolution (10 millions de dollars contre un budget de 20 millions), Les Banshees d'Inisherin (budget de 20 millions pour un box-office à 40 millions, mais dont seulement 10 millions en Amérique) et The Fabelmans sont en effet tous sortis sur une période proche et ont dispersé leur(s) public(s). Résultat, tout le monde s'est planté en Amérique.

Cela étant, on peut observer que Thanksgiving 2022 n'a été une bonne opération pour aucun film en salle. En prenant du recul et en sortant de la case "auteur", on peut aussi noter les échecs du film de guerre Devotion (21 millions de dollars pour un budget de 90 millions de dollars) ou du film d'animation de Disney Avalonia, l'étrange voyage (73 millions de dollars au box-office pour un budget estimé entre 130 et 180 millions de dollars).

Même le grand gagnant de l'automne 2022, Black Panther : Wakanda Forever, n'a pas totalement été à la hauteur avec un démarrage en deçà des des attentes, et il semblerait qu'à part pour Glass Onion : une histoire à couteaux tirés, sorti directement sur Netflix, la saison a été morose.

 

Black Panther : Wakanda Forever : photoMorosité, allégorie

 

C'était impossible à prévoir, mais The Fabelmans aurait donc eu la mauvaise idée de sortir pendant une période où le marché était très à la baisse. Cela n'expliquerait pas tout cependant, puisque Deadline et Variety estiment en outre que ce qui a vraiment tué The Fabelmans, c'est la démobilisation de la partie âgée du public. Identifiée comme public cible (ce qui confirme bien que The Fabelmans est un film de vieux pour vieux, mais cet avis n'engage que l'auteur de ces lignes), cette tranche d'âge clé ne s'est pas déplacée malgré la pluie de critiques élogieuses (92% sur Rotten Tomatoes) et la réception enthousiaste du public (qui lui a donné un joli A sur CinemaScore). Le bouche-à-oreille n'a donc pas pris.

Deadline et Variety interprètent cela comme un effritement de la puissance du nom de Steven Spielberg, qui a échoué une deuxième fois à mobiliser non seulement le grand public, mais aussi ses aficionados (quel que soit leur âge). Une observation à nuancer selon nous. Certes, le réalisateur vient de méchamment bider pour la deuxième fois d'affilée. Certes, l'horrible Le BGG : Le Bon Gros Géant a été une déception en 2016.

Mais en regardant les dix dernières années, on ne peut pas parler de Bérézina non plus : Lincoln, Le Pont des espions, Pentagon Papers, Les Aventures de Tintin : Le Secret de La Licorne, Cheval de guerre et Ready Player One ont tous marché. Parfois à leur manière, parfois dans une plus ou moins grande mesure.

 

Ready Player One : photoUn jour j'aurai ma suite

 

En revanche, il est vrai que du point de vue américain, cette décennie a des airs de traversée du désert pour Spielberg, car en dehors de Lincoln, tous ces films se sont fait la cerise grâce à leurs scores internationaux. Ready Player One est d'ailleurs particulièrement parlant : sorti en 2018, le film a rapporté 592 millions de dollars dans le monde pour un budget de 175 millions de dollars, plus de trois fois sa mise de départ donc. Un (très) bon score, mais largement dû à la Chine et perçu comme une déception par la Warner, car Ready Player One n'a rapporté que 137 millions de dollars en Amérique, moins de 25% du total.

Si le monde aime Steven Spielberg, il semble être devenu un étranger dans son propre pays. La dernière fois qu'il a plié le box-office américain, c'était il y a 15 ans avec... Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal, qui a rapporté 790 millions de dollars dont 317 millions à domicile, mais dont on peut pas dire qu'il ait été très apprécié.

Le dernier contact entre Steven Spielberg avec le grand public américain a laissé à un cuisant souvenir, et les aspirations artistiques récentes du cinéaste, éloignées du divertissement (en-dehors de l'exception Ready Player One), ont encore creusé le fossé. Mais de là à parler de début de la fin pour Steven Spielberg, c'est encore un peu tôt pour le dire. D'aucuns diraient même que Steven Spielberg est de toute façon indéboulonnable pour des raisons purement matérielles.

 

Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal : photo, Shia LaBeouf, Karen AllenSpielberg et le grand public : dernier contact difficile

 

LE SOLDAT STEVEN N'A PAS BESOIN D'êTRE SAUVé

En effet, rappelons qu'on ne parle pas d'un nouveau venu qui a besoin de faire ses preuves, ni d'un auteur passé ayant du mal à financer ses projets. Avec plus de cinquante ans de métier au compteur, vous vous doutez bien que ces deux échecs sont loin d'être les premiers de sa longue carrière. Si Steven Spielberg a survécu aux fours d'Amistad, de Empire du soleil, et particulièrement de 1941 à une époque où il n'était qu'un jeune loup, il se remettra sans problème de West Side Story et The Fabelmans maintenant qu'il est une figure d'autorité assise sur un trésor de guerre.

Et encore, on parle de trésor de guerre, mais le mot est faible. Il faut bien se rendre compte que Steven Spielberg est à la tête d'un empire évalué à 4 milliards de dollars grâce à ses sociétés Amblin et DreamWorks. Le bougre est juste beaucoup trop gros pour être éliminé du circuit des studios pour des broutilles à 100 millions et 40 millions de dollars.

Et on ne parle pas d'un empire vieillissant qui ne reposerait que sur les fantômes des box-offices de Jurassic Park, Retour vers le Futur et autres Men In Black : il faut aussi prendre en compte que Spielberg est à la tête de licences actuelles comme Jurassic World (dont le dernier opus a encore dépassé le milliard), Shrek ou encore Dragons.

 

Jurassic World : Le Monde d'après : photoRappel que vous avez donné un milliard de dollars à ce truc

 

Rappelons aussi que si ses derniers projets n'ont pas su trouver le public, il ne se trouve personne ou presque pour dire que Spielberg aurait artistiquement perdu la main, ou qu'il ne serait techniquement plus dans le coup. Qu'on aime ou pas les derniers films du réalisateur, on ne peut pas dire qu'il ne sait plus y faire avec une caméra devant les plans virevoltants de West Side Story, ou qu'il est largué du côté des effets spéciaux alors qu'il est capable d'accoucher d'un monstre numérique comme Ready Player One.

Par contre, il semble qu'à force d'enchaîner les sujets historiques, les hommages cinéphiles et les divertissements nostalgiques pour quarantenaires, Steven Spielberg se soit coupé d'une large partie du public. A minima, sa capacité à créer de grands succès populaires semble largement émoussée : c'est moins son nom qui pose problème que les histoires auxquelles ce nom est lié.

Pour quelqu'un dont l'envie et la capacité de cinéma semblent toujours vivaces, capable de surcroît de s'illustrer dans autant de genres différents, un rebond est toujours possible. En tout cas, on ne prendra pas le risque de le ranger tout de suite dans la catégorie des has-been, une surprise est si vite arrivée.

 

West Side Story : photoUne dernière danse avant l'ombre et l'indifférence

 

Pour autant, il y a bien une conclusion à tirer de la mésaventure The Fabelmans, et elle est alarmante : le temps est toujours sacrément mauvais pour les auteurs hollywoodiens. The Fabelmans, West Side Story, mais aussi BabylonTrois mille ans à t'attendre, Nightmare Alley, Licorice Pizza, House of Gucci... Tous ces films de cinéastes respectés (jeunes ou moins jeunes) ont en commun de ne pas s'être seulement plantés, mais d'avoir pris une énorme claque, provoquant des pertes sèches de plusieurs dizaines de millions de dollars.

Si le multi-milliardaire Spielberg peut se permettre de se bananer copieusement et de paumer 140 millions de dollars dans la nature, quid d'un Martin Scorsese, d'un David Fincher, ou d'un George Miller ? Pour ceux-là, une erreur pareille n'est tout simplement plus permise. Un échec de la dimension des deux dernières bourdes de Spielberg aureint pour eux des conséquences catastrophiques, avec annulation de projets et immenses difficultés de financements à venir.

Une situation qui induit souvent un retour dans les limbes pendant parfois près d'une décennie, ou une obligation d'aller pleurer dans les jupes de Netflix ou d'Amazon pour pouvoir pratiquer leur art. Comme on dit, la girafe sent l'odeur de la merde deux semaines après que le singe ait appris à nager dedans, et si Spielberg lui-même commence à patauger, ceux moins puissants qui rament depuis des années n'ont pas fini de souquer.

Tout savoir sur The Fabelmans

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commentaires
Marki
11/10/2023 à 23:24

Ce film est une perle. Le dernier plan est une perle. Une perle rare aujourd'hui d'un film qui parle de cinéma et de cinéastes. Un film testament sur la vie d'un cinéaste qui fait un film pour lui et rien que pour lui. Et je crois que Spielberg n'a rien à faire des chiffres d'exploitation, mais alors rien du tout. Un film pour faire le tri de vos amis qui vous parlent de cinéma ; pour ne garder que vos meilleurs amis (les vrais amoureux du cinéma).

Julien
11/03/2023 à 23:45

Si ChatGPT vient remplacer les journalistes et bien on comprend avec cet article. Autant de blabla pour nous parler de chiffres sans jamais une seul fois dire que Spilberg s'en fichera comme de sa dernière chaussette avec ce film testament. Rien qu'à écouter la petite musique de John Williams, il y avait un vrai plaisir de cinéphile et qui s'en tape des chiffres. Ce film parle de cinéma et de Spilberg. Ce film ne parlera qu'aux amoureux de cinéma. S'il faut en dire autre chose, alors ChatGPT le fera très bien.

Rosebud
06/03/2023 à 12:18

j'e viens de voir Fabelmans au cinéma....................J'aurais préféré le voir à la télévision....................PARCEQU'A LA TV ON PEUT ZAPPER ET PASSER SUR UNE AUTRE CHAINE ce film est ennuyeux et trés mal écrit PEUX MIEUX FAIRE 8/20

Birdy l'inquisiteur
02/03/2023 à 12:05

@ Ethan : tu peux avoir les gouts que tu veux, ça peut beaucoup m'intéresser, SI tu argumentes. Mais là, à part : "mes voisins se sont ennuyés", "quelques inconnus sur un forum aiment pas", et "2 lignes dans une critique qui adore analyse son raté au box office"... je cherche encore tes arguments.
En gros tu juges Spielberg narcissique et n'aime pas l'idée qu'il parle de sa vie dans son film.
Sauf que le divorce de ses parents a depuis le début de sa carrière contaminé ses histoires. Sugarland Express, Rencontres du 3e Type, E.T., l'Empire du Soleil, Hook, AI, Catch me..., La Guerre des Mondes... reposent sur des personnages d'adultes n'assumant pas leur parentalité, ou des enfants "abandonnés" obligés de grandir trop vite.
Qu'il boucle la boucle, ENFIN, en nous donnant son regard sur ce qui a pu engendrer cette thématique si "spielbergienne" ne peut qu'être intéressant. Qu'il le raconte dans une histoire simple, à travers une famille dysfonctionnelle... mais en quoi est ce un gage d'ennui ??? Combien de chefs d’œuvre traitent de l'intime ou montrent des "petites" gens en proie à des problèmes qui les dépassent ? Spielberg a toujours préféré la personne ordinaire devant affronter son destin que le super héros noyé dans la banalité.
Donc juger The Fabelmans sur son thème, et son pitch, c'est non seulement réducteur et stupide (combien de grands films tu as du rater en choisissant ainsi ceux que tu laissais de côté), mais malhonnête intellectuellement (mais on n'en es plus là) car le film traite merveilleusement bien de ce sujet, et d'autres (être le petit juif à lunettes et parvenir à exister en voyant le monde plus beau à travers un objectif). Sa caméra est un révélateur, et il a partager ce don avec nous, comme tous ses films durant 50 ans. C'est loin d'être narcissique: c'est courageux, comme d'oser faire La Liste de Schindler alors que le sujet le terrifie. C'est une profession de foi passionnante et foisonnante. D'ailleurs, "je" prédis que ce film aura une place à part dans sa filmo.

Tu parles de la fin de carrière de Spielberg. Il aurait perdu sa capacité à dompter le box office, ce qui prouverait qu'il ne comprend plus comment charmer "le"public.
Déjà : quel public ? Celui qui va en masse voir Fast and Furious 9 ? Les Marvels, tous plus mauvais les uns que les autres mais rapportent des milliards ?
Spielberg ne cherche plus à prouver quoi que ce soit, au contraire, il fait les films qui l'enchante, et il a bien raison. Qu'ils fonctionnent... personne ne croyait au potentiel commercial de La Liste de Schindler en NetB. Carton. On ne sait jamais. Avatar 2 devait etre une catastrophe industrielle si on écoute les petits malins des forums. Cameron y a cru. Comme pour Titanic à l'époque.
Spielberg est assis sur un trésor de guerre si énorme qu'il produit ses films relax, en pantoufles, et ça donne des petits bijous que pas un prod exé bidon ne viendra parasiter. Que tu n'aimes pas ce cinéma... On en reparle quand tu auras fini ta puberté. Parce que tu me fais l'effet de ne savoir ni de quoi tu parles, ni de qui tu juges.

Ensuite, tu critiques la dernière vague de films des années post GDM (2005). Mais où est l'analyse ?
Film par film c'est du quasi sans faute (encore une fois, je n'ai pas vu le BGG donc impossible pour moi d'en parler).
Pentagone Papers et Lincoln sont des bijoux, qui réussissent la parabole de parler du présent en racontant une histoire du passé.
Le Pont des Espions m'a déçu sur la rencontre entre les Coen, génies du scénario et le plus grand faiseur d'images de l'Histoire du cinéma. Mais c'est un sacré film quand même, et un magnifique personnage secondaire.
Indiana Jones 4, ok, je n'aime pas trop. Il rend service à Lucas, mais le cœur n'y est plus apparemment.
Ready Player One est assez bluffant et galvanisant, mais son schéma narratif est trop simpliste pour moi. J'aime vraiment beaucoup certains passage, beaucoup moins son antagoniste.
Cheval de Guerre est souvent exceptionnel. Et très original dans sa structure. Une vraie bouffée d'air frais au cinéma, clairement un film de Spielberg dans sa forme et son fond.
Tintin est un projet super casse gueule artistiquement, et une énorme claque de mise en scène et de scénario. Un gros gros plaisir de voir Spielberg s'affranchir de la gravité du cinéma réel.
Et ses deux derniers, WSS et Fabelmans, prouvent qu'il humanise encore avec une grande facilité dans des films d'époque des problématiques universelles.

Trouve moi un seul réalisateur qui a une telle réussite artistique sur ses 10 derniers films, surtout sur une période aussi courte.

Ethan
02/03/2023 à 00:52

@Birdy
Soit ok tu l'as vu c'est bien ? certainement je dis pas le contraire. Mais pas emballé pour autant car la thématique ne m'intéresse pas. C'est tout ce que je dis.

Je te cite un extrait de l'article qui dit que les thématiques de ses derniers films intéressent moins. Sans parler de certains succès qui ont déçus : indy 4, tintin remake

"Par contre, il semble qu'à force d'enchaîner les sujets historiques, les hommages cinéphiles et les divertissements nostalgiques pour quarantenaires, Steven Spielberg se soit coupé d'une large partie du public. A minima, sa capacité à créer de grands succès populaires semble largement émoussée : c'est moins son nom qui pose problème que les histoires auxquelles ce nom est lié"

Je trouve que tu as un ego surdimensionné car tu tiens pas compte de cela :)

C'est cool si t'as pu travailler avec spielberg ! A mon avis tu n'es pas gad :)

Sur le bon grand géant pas compris je ne t'ai pas parlé de ce film.

Birdy l'inquisiteur
01/03/2023 à 12:33

@ Ethan : en gros tu parles grâce à l'avis d'autres triés sur le volet pour que ça colle avec ce que tu as envie de dire. Mais puisque tu lis sur ce forum qu'on est nombreux à avoir aimé... Pourquoi ne pas nous croire nous plus que d'autres ?
Et l'article... bah il met une belle note et un commentaire élogieux, donc tes arguments tombent à plat.
Mais c'est tout le principe des forums : des p'tits gars qui savent rien sur rien, alors ils parlent pour exister, sans comprendre une seconde qu'ils se ridiculisent.
En attendant, oui, j'ai plus de 40 ans ça me donne un peu de recul sur ce que je dis et vois, non je ne salive pas devant Spielberg et pourtant j'ai bossé avec lui. Mais je respecte car la moitié de sa film est constituée de chefs d’œuvre, mais je ne pourrai pas te parler du Bon Gros Géant, je l'ai pas vu.
Après, tu peux faire le mariole toute la journée en disant n'importe quoi : tu n'as pas vu le film.
(imprime le sur un Tshirt...)

Ethan
01/03/2023 à 10:15

@Birdy le menteur
Je fais la leçon non je connais des gens qui l'ont vu avec enfant et qui m'ont dit que c'est pas vraiment pour les gosses avatar 2 en tout cas ceux qui ont 9 ans : guerre et référence à une certaine morale. Le ressenti des gens ça compte quand même. Et puis avatar c'est pas le sujet ici :)
Sur le film ici je dis juste que c'est pas emballant comme film, c'est d'ailleurs l'avis de pas mal de gens et aussi de l'article. Sur la suite de sa carrière celle qui commence après la guerre des mondes je suis déçu et déjà expliqué les raisons précédemment plus bas dans les commentaires. Et c'est aussi ce que dit l'article sur le ressenti des gens.
Maintenant si tu veux pas voir cette réalité là (ce ressenti) libre à toi enferme toi dans ta bulle (peut-être fais tu partie de gens qui ont plus de 40 ans et qui sont des fans inconditionnels ou des nostalgiques). Mais ne me prête pas des dires qui ne sont pas les miens. Je ne fais pas la leçon à ce cinéaste et aux gens qui vont voir ce film et je ne dis pas que ce film est nul

Louis_du_76
01/03/2023 à 08:19

Je sais pas vous, mais moi quand je vais au cinéma, je passe un contrat avec le film, qui me promet une chose.

Pour un marvel par exemple, c'est d'être diverti par un truc même pas cohérent, tout juste supportable à regarder pour les yeux.

Pour avatar (1 et 2), un film très joli, mais creux niveau scénario.

Pour fabelmans, on m'a promis un grand film semi-auto biographique sur comment Spielberg est tombé amoureux du cinéma, eh bien le contrat est rempli selon moi.

Et puis soyons honnête, même si je suis jeune (j'ai pas connu 1999), j'ai aimé ce film, et attendu la sortie avec impatience, preuve que le bon Steven ne fait pas des films pour "vieux".

Marc en RAGE
28/02/2023 à 12:19

@Birdy l'inquisiteur

Il faut garder son sens critique mais il faut voir le film pour en parler . Je suis allé voir THE FABELMANS c'est le moin pire des films à l'affiche .
En attendant le 22 Mars JOHN WICK 4 Yeah !

Birdy l'inquisiteur
28/02/2023 à 11:56

@ Ethan : OK. Tu n'as vu ni Avatar 2 ni The Fabelmans. Mais tu les juges, tu juges la fin de carrière d'un génie du cinéma (derrière ton clavier... Grosse prise de risque) et tu te permets de faire la leçon à ceux qui l'ont vu et partagent leur ressenti.
Tout est dit.

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