Numéro 9 : le Terminator pour enfants

Clément Costa | 19 janvier 2023
Clément Costa | 19 janvier 2023

Réalisé par Shane Acker et produit par Tim Burton, Numéro 9 avait pour ambition de créer un univers post-apocalyptique à destination du jeune public.

Dans l’univers généralement sage et codifié du cinéma d’animation américain, Numéro 9 a fait office d’objet expérimental complètement fou dès sa sortie en 2009. En adaptant son propre court-métrage homonyme sorti quatre ans plus tôt, le cinéaste Shane Acker avait pour ambition d’offrir au jeune public une porte d’entrée inattendue vers une science-fiction mature aux inspirations post-apocalyptiques. Le tout, sans perdre l’esprit d’aventure censé séduire le public cible.

Entre références multiples, récit initiatique et écriture plus profonde qu’on ne pourrait le croire à première vue, explorons cette œuvre unique. L’occasion de rappeler que les productions de Tim Burton et le cinéma d’animation atypique font souvent très bon ménage.

 

Numéro 9 : photoL'étrange réveil de monsieur 9

 

MAD 9

Dès son postulat de base, Numéro 9 assume totalement ses très nombreuses références. Shane Acker nous présente en effet un monde post-apocalyptique dans lequel les machines ont renversé l’humanité et traquent inlassablement les dernières traces de vie sur terre. Difficile pour le spectateur averti de ne pas faire un lien évident avec l’univers de Terminator. À cela s’ajoute l’esthétique poussiéreuse et rouillée façon Mad Max.

Là encore, les amateurs de science-fiction n’auront besoin que de quelques minutes pour faire le lien. Mais là où Numéro 9 se distingue, c’est qu’il a été pensé et vendu principalement à destination du jeune public. Plus qu’un simple catalogue de citations destiné à brosser les connaisseurs dans le sens du poil, ce film d’animation avait donc pour objectif d’être une porte d’entrée ludique pour un public n’ayant pas encore ces références. L’occasion de familiariser ses jeunes spectateurs avec des univers plus sombres et les thématiques qui en découlent.

 

Numéro 9 : photoUne idée brillante

 

Au-delà des classiques du cinéma, le film de Shane Acker déborde également de références littéraires. Dans sa présentation d’une ancienne société dystopique, basée sur la surveillance et l’ordre, on pensera évidemment au 1984 de George Orwell. Les questions autour des robots, de l’âme et de la différence entre l'être humain et la machine peuvent convoquer tant les écrits de Isaac Asimov que ceux de Philip K. Dick.

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commentaires
Clément Costa - Rédaction
22/01/2023 à 17:44

@Morcar : merci beaucoup pour ce retour, ça fait vraiment plaisir de voir que nos partages permettent de belles découvertes !

Marc
22/01/2023 à 10:37

Je me souviens de ce film d'animation assez unique dans un style originale. Shane Acker nous donne à voir un chef-d'oeuvre qui aurait mérité une suite à Numéro 9.

Morcar
22/01/2023 à 01:02

Après avoir lu votre article, je l'ai regardé vendredi soir avec mes enfants, et on n'a pas été déçus ! Merci beaucoup pour cette découverte !

Pseudo1
20/01/2023 à 00:24

Pas lu l'article car pas premium, mais en effet, sacré perle ce film !
Clairement un film qui se souvient que les gosses sont capables d'être réceptifs aux univers dark (coucou Taram) et qui n'en oublie pas pour autant de proposer une vraie histoire et de vrais personnages.
Revu il y a peu, il n'a vraiment pas vieilli, bien aidé par sa DA intemporelle (et l'absence d'humains).

Sascha
19/01/2023 à 20:18

Film méconnu. Pourtant, quasi chef d'œuvre. Un magnifique film d'animation qui m'a marqué malgré le seul visionnage que j'ai fait

Ozymandias
19/01/2023 à 18:30

Merci pour ce bel article, je l'avais bien apprécié à sa sortie !