Rappel : le studio ne croyait pas en Avatar et James Cameron (rires)
Avant qu'Avatar devienne un immense succès, James Cameron a longuement attendue et s'est battu contre la Fox pour pouvoir donner vie au monde de Pandora.
Comme son producteur et ami Jon Landau le décrit, James Cameron est "un explorateur", qui possède une certaine vision du cinéma et qui a continuellement repoussé les limites de la technologie pour se donner les moyens de la porter à l'écran. Sa curiosité, son ambition démesurée et sa façon de réinventer les outils du langage cinématographique ont engendré des oeuvres chaque fois plus audacieuses et monumentales, et Avatar est sans doute la plus grande et la plus personnelle du réalisateur.
Avant d'amorcer une des plus grandes révolutions technologiques et industrielles de l'histoire du cinéma, de devenir le plus gros succès de tous les temps au box-office mondial (2,9 milliards de dollars, sans prendre en compte l'inflation) et de susciter des débats pendant des années en attendant la suite de la saga, Avatar représentait d'abord le rêve d'une vie pour James Cameron. Et pour le réaliser, le cinéaste a dû s'armer de patience et de détermination pendant plus de 15 ans pour faire naître le monde de Pandora.
La Planète Flora et le Projet 880
En 2012, trois ans après la sortie d'Avatar, James Cameron était attaqué en justice par plusieurs personnes l'accusant d'avoir plagié leurs oeuvres ou volé leurs idées dans son film. En réponse, le réalisateur a livré une déclaration sous serment de 45 pages dans laquelle il raconte comment il a constitué l'univers d'Avatar tout au long de sa vie.
Dans le document, il commence par décrire son enfance dans les années 60 et son intérêt précoce pour la science et la nature, quand il observait les lunes de Jupiter avec son télescope ou qu'il étudiait des têtards et des échantillons d'eau au microscope pour les redessiner. Il évoque son amour pour la science-fiction, pour Arthur C. Clark, Ray Bradbury, Isaac Asimov, et comment 2001, l'Odyssée de l'espace l'a influencé. Parmi ses autres inspirations pour Avatar, le réalisateur cite également Lawrence d'Arabie, Solaris, L'homme qui voulait être roi, La Forêt d'émeraude et encore tout un tas d'autres oeuvres.
Tout au long de sa déclaration, James Cameron rassemble les pièces les unes après les autres en détaillant chaque moment, chaque idée et chaque élément ayant mené à sa vision complète de Pandora. Il évoque ainsi un dessin appelé Printemps sur la Planète Flora qu'il a fait en classe de première représentant un homme en combinaison spatiale au milieu d'arbres gigantesques reliés par de larges branches ; sa fascination pour la vie aquatique, née avec la plongée, ou encore un scénario appelé Chrysalis qu'il a écrit à l'université avec Randall Frakes en 1974. Scénario racontant l'histoire d'un homme paraplégique qui voyage dans son esprit et explore un paysage extraterrestre avec une forêt d'arbres géants pour finalement se libérer de sa condition humaine.
Comme James Cameron l'explique : les images, les thèmes et les personnages d'Avatar et de la plupart de ses oeuvres se trouvaient déjà dans son premier court-métrage, Xenogenesis, qu'il a co-réalisé en 1978 avec son ami Randall Frakes.
Dans le scénario, pensé comme une saga, des humains explorent une planète extraterrestre appelée "Planète Lumineuse" et découvrent une nature "consciente" avec d'immenses forêts, des rivières phosphorescentes et un vaste réseau d'arbres bioluminescents connectés entre eux. Dans ses dessins, le réalisateur imagine déjà l'Arbre des Âmes avec ses longues lianes, des raies mantas volantes (qui deviendront les Banshees) et une grande partie de la faune et de la flore qui sera présente dans Avatar, y compris les fameuses montagnes volantes.
Durant leur périple sur un monde nommé "techno-planète", les héros de Xenogenesis découvrent que les habitants se réunissent pour fusionner leurs esprits dans un seul super-réseau neuronal et qu'ils vivent par procuration à travers cette réalité électronique, ce qui évoque la relation entre Eywa et les Na'vi, mais aussi la Terre futuriste où les humains sont entourés d'écrans et de lumières artificielles.
L'araignée mécanique utilisée par la femme pour combattre le robot gardien dans le film n'est rien de plus qu'un modèle de l'AMP du colonel Quaritch dans Avatar, et l'héroïne la contrôle grâce à une puce implantée dans son cerveau qui lui permet de ressentir et de voir à travers la machine, comme ce lien (appelé "Tsaheylu") entre les Na'vi et les Banshee.
Enfin, dans Xenogenesis, après que les voyageurs ont trouvé une planète viable et l'ont colonisée, les personnes naissent toutes avec une peau bleue claire et sont décrites comme des êtres humanoïdes avec la même physiologie que les Na'vi, comme le montre la femme dessinée par Cameron sur l'affiche du film.
MONDE PERDU ET FAUX DÉPART
Dans le reste de sa déclaration, James Cameron établit un lien direct entre ses films et affirme que "le personnage de Carter Burke (Paul Reiser) dans Aliens était le prototype du personnage de Parker Selfridge (Giovanni Ribisi) dans Avatar", que les équipements des hélicoptères de Rambo II : La mission ont inspiré les appareils des militaires dans Avatar. Au-delà, l'idée d'un réseau neuronal avait déjà été approfondie à travers Skynet dans Terminator et les motivations derrière la mort de Miles Dyson (Joe Morton) dans Terminator 2 : Le jugement dernier sont les mêmes que celles du docteur Grace Augustine (Sigourney Weaver).
Avec son exposé, le réalisateur montre que le concept de monde doté d'un esprit, l'idée de projeter sa conscience dans un avatar, la colonisation de planètes extraterrestres, les avantages et les dangers de la technologie, la menace humaine sur l'environnement, les antagonistes qui servent leurs intérêts en étant soutenus par une force militaire ou l'histoire d'un groupe primitif qui l'emporte sur un ennemi technologiquement supérieur sont des thèmes récurrents dans ses écrits ou ses films, de Xenogenesis jusqu'à Avatar.
Toute l'oeuvre de James Cameron était déjà là
Poussé par son ambition de faire avancer la technologie numérique avec Digital Domain, la société spécialisée dans les effets spéciaux qu'il a créé deux ans plus tôt avec Stan Winston, James Cameron réunit toutes ses idées en 1995 et les couche dans un scénario de 80 pages. Après l'avoir écrit durant la préproduction de Titanic, il leprésente à la 20th Century Fox et à Jon Landau comme son prochain film.
Le producteur, immédiatement tombé amoureux de l'histoire, comprend que le projet représente la prochaine étape dans la production de long-métrage hollywoodien et que Titanic incarne une des dernières grosses productions "à l'ancienne", avec ses costumes d'époque et ses immenses décors à construire. Néanmoins, conscient que la technologie en images de synthèse de l'époque ne lui permettrait pas de donner vie aux créatures et aux personnages qu'il a imaginés, James Cameron décide donc de mettre ce projet nommé Projet 880 en attente et de se consacrer pleinement à Titanic, qui le submerge pendant plusieurs années, mais lui apporte aussi la consécration.
Tu vas devoir encore attendre un peu, Jake
Au début des années 2000, en compagnie de Vincent Pace (qui a travaillé sur le système d'éclairage sous-marin dans Abyss), il réfléchit à un projet de caméra capable de filmer simultanément des images en 2D et 3D et débourse plusieurs millions de sa poche pour le développer. En 2002, il réalise une séquence de test pour un projet d'adaptation du roman Frère Termite de Patricia Anthony qui n'aboutira jamais. En revanche, le test confirme le potentiel de la motion capture et des effets spéciaux numériques.
En attendant que la technologie rattrape sa vision, le réalisateur mène six expéditions sous-marines desquelles il tire des documentaires qui l'influenceront autant du point de vue artistique que technique. En 2003, Les Fantômes du Titanic lui permet d'expérimenter pour la première fois le tournage en 3D qu'il perfectionne ensuite dans Aliens of the Deep en 2005 pour filmer les fonds marins et d'étranges créatures qui inspireront sans doute celles des océans de Pandora.
"Dépasser le klingon" et créer Pandora
Début 2006, les progrès significatifs dans le domaine de la motion capture et de l'animation avec Gollum dans Le Seigneur des Anneaux, King Kong et Davy Jones dans Pirates des Caraïbes : Le Secret du Coffre Maudit poussent James Cameron à ressortir son projet, l'obligeant à retarder son adaptation du manga Gunmm avec le film Alita : Battle Angel.
En quelques mois, le réalisateur réécrit tout le scénario du Projet 880, renommé Avatar, et commence à donner naissance aux Na'vis et à leur culture. Engagé pour créer leur langue, Paul Frommer, docteur en linguistique et professeur à l'université de Californie, annonce à Cameron qu'il compte "dépasser le klingon" et se sert de dialectes africains, amérindiens, inuits et de sonorités polynésiennes pour élaborer un mode de communication unique qui a servi de test durant le casting et que les acteurs et les actrices ont dû apprendre.
La recherche et la création de l'univers du film sont confiées à deux équipes artistiques distinctes, une travaillant sur l'écosystème de Pandora, l’autre sur les humains et leurs machines. Pour les montagnes flottantes, les décorateurs s'inspirent du mont Huangshan avec ses pics de granite émergeant d'une mer de nuages et les forêts sont conçues à partir de paysages du Venezuela et d'Amérique du Sud.
En prenant des plantes exotiques du monde entier qu'ils agrandissent à différentes échelles, ils donnent une atmosphère aussi étrange que familière à la jungle, mais aussi aux créatures, qui servent de métaphore avec un animal terrien : les Banshees sont les aigles de Pandora, le Thanator que croise Jake Sully lors de sa première sortie ressemble à une panthère noire géante avec des plaques cartilagineuses et la bioluminescence de la forêt vient directement des organismes vivants que James Cameron a pu observer dans les abysses.
En plus de son fidèle collaborateur Stan Winston, qui se charge des décors, James Cameron s'associe également au studio néo-zélandais Weta Digital de Peter Jackson, reconnu pour son travail sur la trilogie du Seigneur des Anneaux et King Kong, et développe son propre système de caméra 3D, le Fusion Camera System, afin de reproduire la même vision stéréoscopique que le regard humain.
Mais alors que le monde de Pandora commence à prendre forme, la 20th Century Fox se montre de plus en plus frileuse à produire un film qui nécessite la création d'un monde extraterrestre en trois dimensions et tous ces préparatifs ravivent les souvenirs du tournage mouvementé de Titanic durant lequel les dépassements de budget et les retards se sont accumulés.
S'ils sont émerveillés par les premières images du film, les producteurs ne sont pas convaincus pour autant, alors James Cameron réécrit le scénario en réduisant le nombre de personnages et propose de diminuer son salaire et son cachet en cas d'échec, mais le studio craint toujours que la production soit trop chère.
Alors, on fait quoi maintenant ?
Au milieu de l'année 2006, la 20th Century Fox annonce à James Cameron "en des termes on ne peut plus clair qu’ils ne financeront pas le film" comme l'a révélé le magazine Bloomberg BusinessWeek en 2010. Le réalisateur décide alors de rencontrer d'autres studios et présente des scènes du film à Dick Cook, président de Walt Disney Motion Pictures Group, qui a produit deux des documentaires sous-marins de Cameron.
Disney se montre évidemment intéressé, mais la Fox fait jouer son droit de préemption pour empêcher Mickey de mettre la main sur le film et obtenir un délai. Finalement, le studio fait appel à des partenaires financiers pour coproduire Avatar et conclut un accord avec Dune Entertainment et Ingenious Media lui permettant de réduire sa participation à moins de la moitié du budget officiel de 237 millions de dollars (sans compter les 150 millions de frais marketing).
Soulagés, les dirigeants de la Fox acceptent de décaler la sortie d'Avatar de mai à décembre 2009 pour donner plus de temps pour la post-production et pour laisser le temps aux salles de cinéma de s’équiper pour la projection en 3D. Dès lors, la production se lance et la rumeur que James Cameron prépare quelque chose d'extraordinaire commence à vite se répandre.
Performance capture et PRISES DE TÊTE
Afin de capter les corps des interprètes sous tous les angles et de les transposer dans un personnage numérique sans avoir recours à un animateur, James Cameron fait construire un gigantesque décor avec des centaines de capteurs au plafond. Il conçoit surtout une cagoule équipée d'une caméra faciale qui filme également le visage et les yeux des acteurs et des actrices, transformant ainsi la motion capture en performance capture en reflétant fidèlement leur prestation et la direction du cinéaste.
Avec le superviseur des effets visuels Rob Legato, un des piliers de Digital Domain, le réalisateur met au point une "caméra virtuelle" aussi sophistiquée que révolutionnaire. Elle lui permet de filmer librement les comédiens tout en les intégrant dans des décors en images de synthèse en relief, mais aussi de prévisualiser chaque scène et chaque plan pour ensuite les monter comme il le veut.
Toutefois, avant de tourner dans cet immense espace gris et vide baptisé The Volume, le réalisateur et le casting partent pendant plusieurs jours à Hawaï pour répéter des scènes avec leurs costumes et s'imprégner des décors et de l'atmosphère de la forêt tropicale.
Chacun suit une formation spécifique rattachée à son rôle : Sam Worthington apprend le maniement des armes, l'équitation, et s'habitue à être en fauteuil roulant en jouant au handibasket ; Zoe Saldana développe la langue des Na'vis selon son accent et s'entraîne au tir à l'arc tandis que Sigourney Weaver acquiert les méthodes utilisées par les botanistes pour récolter et étudier la faune auprès d'une professeur en physiologie des plantes.
Le tournage en motion capture dans le Volume à Playa Vista dure 31 jours, comme les prises de vues réelles aux Stone Street Studios à Wellington, la majorité du film étant créé en post-production. En Californie, James Cameron reçoit la visite de plusieurs collègues comme Steven Spielberg et Peter Jackson et les laisse tester son nouveau jouet.
Pendant plusieurs semaines, le réalisateur revisionne les scènes sur sa caméra virtuelle et se balade seul sur le plateau du Volume comme s'il était sur Pandora, à monter les scènes une par une jusque dans les moindres détails. En plus des studios de Weta Digital et de Digital Domain, d'autres équipes responsables des effets spéciaux comme Industrial Light & Magic rejoignent le projet pour travailler sur la scène de bataille finale et pouvoir tenir les délais.
James Cameron respecte le budget et le calendrier, ce qui rassure la 20th Century Fox, mais en découvrant le film, le studio demande qu'il soit plus court et que plusieurs scènes de vol sur les Banshees soient supprimées.
Excédé, le réalisateur rappelle alors aux producteurs que Titanic a payé le bâtiment dans lequel ils se trouvent, et quand l'un d'eux vient le voir avec une mine tragique pour le supplier de raccourcir son film, Cameron lui annonce que le succès d'Avatar va être si énorme qu'il sera trop tard pour changer d'avis après et lui dit de "foutre le camp de son bureau", comme il l'a raconté dans un portrait publié dans GQ en 2022.
Allégorie de James Cameron face aux exécutifs de la Fox
Après une immense campagne promotionnelle, dont un panel au Comic-Con durant lequel James Cameron a dévoilé 25 minutes du film et annoncé la création d'un "Avatar Day" le jour où la bande-annonce était diffusée, Avatar est sorti entre le 16 et le 18 décembre dans les salles à travers le monde, bouleversant l'industrie, le box-office, la critique et le public.
Jusqu'au bout, le réalisateur a eu raison de suivre son instinct : d'après les sondages réalisés à la sortie des projections, les séquences de vol sont celles qui ont le plus marqué les spectateurs, et quand Avatar a rentabilisé son budget pharaonique en seulement dix jours d'exploitation, la Fox a gentiment félicité le cinéaste.
En réalisant Avatar, James Cameron a révolutionné le septième art, les effets spéciaux numériques, la technologie 3D, mais a surtout pu donner vie à l'univers fantastique qu'il avait en tête depuis qu'il était gosse, en le transformant en une odyssée de science-fiction merveilleuse et universelle.
12/12/2022 à 11:03
"15 ans de galère..."
"L'éditeur ne pensait pas que sortir Abyss en blu ray k4 serait assez rentable. (rires)"
12/12/2022 à 07:29
Article passionnant! Je n’étais pas aucourant de ce fameux écrit de 45 pages.
Merci
11/12/2022 à 18:50
@Kyle Reese
@motordu
Merci pour vos messages, votre soutien et votre amour. Je le redirai encore et encore : lire ce genre de message nous aide beaucoup à tenir le cap au quotidien, donc vraiment, un grand merci de la part de toute l'équipe !
@Ankytos
Si personne ne simplifie et caricature l'autre, ça me va. C'est pour ça que j'ai pris la peine de longuement répondre :)
L'insistance sur Avatar... franchement, ce serait totalement absurde et kamikaze de passer à côté (pour info, on nous a reproché exactement la même chose pour : Star Wars, Terminator, Alita : Battle Angel, The Suicide Squad, et en gros 99% des blockbusters, qu'on les aime ou pas).
Comme relevé par d'autres en commentaire : on parle d'un film de James Cameron, d'un film qui a été une étape majeure dans la technique du septième art, d'un succès populaire qui a explosé des records... absolument TOUS les voyants sont au vert pour que ce soit un sujet d'analyse et commentaire en or (alors même qu'on a des avis assez différents sur ce film, on a fait un article pour l'expliquer). Mais oui, notre respect et admiration pour James Cameron sont clairs et nets, on a parlé de sa filmo dans tous les sens, et de quantités d'autres sujets autour (pour ma part j'avais notamment adoré écrire un long portrait de Gale Anne Hurd par exemple). Avatar, comme d'autres, est un objet d'analyse non seulement important, mais passionnant.
Comme je le disais, aucun problème avec le fait de lire des critiques contre nous, ou savoir que tel article déplaît ou n'intéresse pas. C'est parfaitement normal, et vraiment on ne cherche pas à plaire à tout le monde (ou plutôt : on ne cherche pas à ne déplaire à personne). Ce serait la garantie d'un site très fade. J'étais juste venu redire, encore une fois, et avec plaisir, la réalité d'Ecran Large. Histoire de pas être caricaturé en "site à clic", parce que ça me semble très important d'expliquer en quoi c'est dangereux, triste et déprimant de pouvoir être réduit à ça ;)
En tout cas, continuez à exprimer vos désaccords. L'objet de mon message n'était en aucun cas de dire "chut" :)
@Loeilheaumepasco
Une vidéo détaillée avec un technicien arrive d'ici 24h pour répondre précisément à : oui, Avatar a été un tournant majeur, et oui c'est une réalité et pas un avis.
11/12/2022 à 14:51
Pour moi on oublie de dire qu’avatar malgré ses très bons scores au Box office et une certaine beauté n’a pas marqué plus la pop culture que ça. Si on fait le bilan aucune scène n’est restée dans les annales du cinéma. Désolé de le dire aussi que les expressions des Naavi (dsl pour l’orthographe mdr) ne m’ont pas transportées seules pandora je trouve mérite le détour ! Je trouve aussi assez injuste que l’on parle de révolution cinématographique alors que la vraie révolution a été amorcée avec la prélogie de star wars notamment la revanche des sith (même Cameron l’a reconnu) films que l’on a abondamment critiqué à leur sortie. Et je dois dire aussi que c’est assez ironique de constater, qu’un réal qui critique les super héros, notamment ce côté franchise, est en train « d’envahir » le cinéma avec une franchise (même si celle là a le mérite d’être original et de traiter ses personnages plus en profondeur). Après Cameron j’aime ce coté auteur dans le sens qu’il a une vision et qu’il essaye de la mener à bien. Je veux juste préciser que même si je n’aime ps le film je ne le déteste pas non plus et encore une fois certains décors sont époustouflants ! j’aimerai juste que l’on parle un peu plus de ses limites comme le script et la psy de certains personnages (les humains surtout) assez puéril. Voilà petite réflexion mdr
10/12/2022 à 21:17
"face au nivellement par le bas".
10/12/2022 à 21:15
@Geoffrey Crété
"Mais on ne veut pas faire ça, plutôt se flinguer. Donc on écrit chaque semaine des articles en sachant qu'ils vont être lus par 10, 100, 1000 fois moins qu'un Marvel ou autre "
Je quote juste cette phrase, mais j'aurais pu citer l’ensemble du message pour dire ... BRAVO !
Vous êtes une belle preuve de réussite ainsi qu'une forme de résistance face au nivellement que l'on peut observer par certains cotés au niveau des publications web ou le click bait règne en maitre quasi absolu.
10/12/2022 à 21:11
50 Shades of Avatar
10/12/2022 à 21:00
Pour être clair par rapport à mon commentaire précédent, je n'ai aucune haine envers l'équipe d'Hitek qui est sans doute composée elle aussi de passionnés devant avaler bien des couleuvres pour pouvoir vivre de leur travail. Je ne fais que citer ce site comme exemple extrême de ce à quoi un média pop culture peut être réduit pour être rentable, ce qui met encore plus en valeur l'exploit que représente EL, alliant exigeance de qualité et prise en compte de la réalité du marché :)
10/12/2022 à 20:52
@Ankytos
Pour ma part, je trouve qu'EL a un très bon équilibre entre les articles grand public (sans sacrifier la qualité) et les dossiers de nerds cinéphiles passionnés. Même en tant que lecteur, n'étant pas un cinéphile acharné, je n'aimerais pas ne lire que des dossiers pointus, une petite news sur un Marvel à lire aux toilettes ça ne fait pas de mal.
Et pour rappel, Avatar 2 est à la fois le premier film depuis 13 ans d'un des plus grands cinéastes contemporains et la suite du plus grand succès public de tous les temps, et tout annonce qu'il devrait être un aussi grand film que le premier volet. Vu l'importance de l'événement, je trouve que c'est loin d'être déraisonnable d'avoir un article par jour pendant un mois, d'autant que ce sont toujours des articles intéressants et bien écrits. C'est comme si tu reprochais aux médias de ne parler que de politique en pleine campagne présidentielle ^^
Ce n'est pas très classe de citer un concurrent, mais compare avec le site Hitek : le gouffre qualitatif est à couper le souffle, et pourtant ce média réalise sans doute de bien meilleures stats et est probablement en bien meilleure santé financière qu'EL.
Si ce n'est pas déjà le cas et si tu en as les moyens, je ne peux que t'inciter à t'abonner à EL pour qu'ils aient moins à se soucier du clic et qu'ils puissent passer plus de temps à écrire des dossiers sur des films dont tout le monde se fout sauf nous. Cela leur évitera de devoir s'hitékiser dans le futur pour pouvoir nourrir conjoints et enfants, ou de connaître un destin à la Gamekult... Et s'il te reste un peu d'argent, on n'oublie pas la presse papier comme Mad Movies qui a aussi bien besoin de soutien et qui te donnera tous les dossiers perchés (que j'adore lire) que tu voudras :)
10/12/2022 à 20:41
C'est dommage qu'à la place de commenter le fond de l'article, qui est super intéressant, certains préfèrent s'agacer du nombre d'articles sur Avatar. A la limite, ne lisez pas l'article si c'est pour partir vers des délires qui n'ont rien à voir avec le fond de ce qui est écrit.