Aliens of the Deep : et si c'était la clé pour comprendre Avatar 2 (et le cinéma de Cameron) ?

Antoine Desrues | 1 décembre 2022
Antoine Desrues | 1 décembre 2022

Avant Avatar : La Voie de l'eauJames Cameron est allé explorer les profondeurs des océans, et a fait d’Aliens of the Deep un condensé de ses obsessions.

Quand on évoque James Cameron, on pense avant tout à son ambition démesurée de cinéaste, à ses budgets kamikazes et aux succès démentiels qu’il a réussi à en tirer à chaque fois. Abyss, Terminator 2, Titanic, Avatar : la brochette de classiques est assez hallucinante, sans même parler de leur manière d’avoir révolutionné l’emploi des effets spéciaux, pratiques ou numériques.  

Mais comme l’a si bien formulé la parodie savoureuse de South Park, James Cameron est avant tout un “pionnier” au sens large, passionné depuis toujours par les fonds marins, surtout après avoir lui-même filmé l’épave du Titanic au fond de l’Atlantique pour les besoins du film. Et puisque le bonhomme ne peut pas s’empêcher de “relever la barre” (littéralement, selon South Park), il est devenu avec le temps un explorateur, jusqu’à réaliser un record de profondeur en 2012 à bord du sous-marin Deepsea Challenger.

Néanmoins, cet apogée – qui a suivi la sortie du premier Avatar – n'a pas été sans précédent, et James Cameron a justement documenté ses premières expéditions sous-marines dès 2005 au travers d’un film : Aliens of the Deep.  

 

Aliens of the Deep : photo, James Cameron"His name is Jaaaaaames Cameron, the greatest pioneer"

 

Sous l'océaaaaan

“Je suis James Cameron et autant vous le dire, j’adore ce travail”. Voilà les premiers mots du cinéaste, prononcés via une voix off, au début d’Aliens of the Deep. Une profession de foi qui fait presque figure d’avertissement, pour bien nous faire comprendre qu’il n’est pas juste là pour financer un caprice qu’un “roi du monde” dans son genre serait en droit de faire. Alors que la caméra suit un personnage dans une salle de contrôle jusqu’à parvenir à une réunion où trône le réalisateur, Cameron s’inclut dans le processus de la mise en scène, presque comme centre de gravité du dispositif.

La démarche peut paraître égotique (et il serait malhonnête de dire qu’elle ne l’est pas, au moins un petit peu), mais d’un autre côté, Cameron le vaut aussi bien qu’une pub l’Oréal. Pour autant, sa manière de s’imposer dans le récit du documentaire est plus maline qu’il n’y paraît : il se positionne comme le référent du spectateur, à la fois en tant que visage connu et en tant que rêveur.  

 

Aliens of the Deep : photo"T'as vu mon beau graphique ?"

 

Après tout, son cinéma est depuis toujours tourné vers le besoin d’une immersion totale, permise par des technologies capables d’embarquer le public dans des mondes toujours plus fantasques. Néanmoins, ces mondes sont nourris par la réalité, y compris dans ses zones d’ombre, à l’instar de ces grands fonds dont on imagine depuis des siècles les trésors (et horreurs) qu’ils renferment à partir de quelques bribes d’indices.  

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commentaires
Hasgarn
05/12/2022 à 13:56

@ Hank Hulé :

J'ai une technique imparable quand on n'en a rien à carrer : on ne dit rien. Ça permet d'être crédible et de ne pas passer pour… ce qu'on n'est pas (ou pas).

De rien.

Marc en RAGE
01/12/2022 à 16:44

Le mystère James Cameron je résume : Titanic + Abyss + passion des fonds Marin = AVATAR La voie de l'eau

Nyl
01/12/2022 à 16:35

@1er commentaire

Tellement mâture que j'en suis sans voix

Hank Hulé
01/12/2022 à 15:26

Et si on en avait rien (mais alors rien) à carrer ?