The Offence : quand Sean Connery devenait l'anti-James Bond absolu

Alexandre Janowiak | 22 novembre 2022 - MAJ : 21/02/2023 15:24
Alexandre Janowiak | 22 novembre 2022 - MAJ : 21/02/2023 15:24

Loin de James Bond, Sean Connery incarne un détective violent et halluciné dans l'immense (et pourtant méconnu) The Offence.

En 1967, Sean Connery est une star incontournable du cinéma. Avec cinq James Bond au compteur en cinq ans, l'acteur est devenu une véritable icône, un sex-symbol à la gueule parfaite. Sauf qu'après avoir tourné On ne vit que deux fois (son cinquième 007), le Britannique veut tourner la page, craignant de finir par perdre le contrôle de sa propre identité, et décide de claquer la porte.

Pas de chance pour lui, son successeur George Lazenby ne fait pas long feu puisqu'il reste pour un seul film, Au service secret de Sa Majesté. Les producteurs Saltzman et Broccoli et le studio United Artists, craignant de ne pouvoir relancer la franchise sans Sean Connery, lui demandent de revenir pour Les Diamants sont éternels, le septième film de la saga. Une proposition que Sean Connery va accepter à plusieurs conditions pour espérer enfin se sortir de son infernal James Bond.

 

The Offence : photo, The OffenceUn Sean Connery comme on ne l'a jamais vu

 

Sean Connery contre Dr Bond

Il faut savoir que Sean Connery avait été particulièrement agacé par ce qu'était devenu James Bond avec le temps, sans qu'il en jouisse véritablement. À la fin des années 60 et au début des années 70, l'acteur est sur les nerfs et en a marre qu'EON Productions et United Artists la lui mettent à l'envers. C'est en tout cas ce que racontera notamment Michael Feenet Callan, historien et biographe, auteur de Sean Connery en 2012, dans le documentaire Sean Connery vs James Bond d'Arte :

"Ça a été sa période la plus enragée, hargneuse et dangereuse, même envers lui-même. C'est en grande partie liée à son ressentiment envers le succès de James Bond et l'argent dont il ne voyait pas la couleur. Il n'avait été payé que 15 000 dollars pour James Bond contre Dr No et pas beaucoup plus pour Goldfinger. Quand il a tourné Opération Tonnerre, Bond était devenu un phénomène international, son image était partout sur la planète, mais il ne touchait pas un centime sur son exploitation commerciale."

Dans ce même documentaire, le biographe Christopher Bray (auteur de Sean Connery: À Biography en 2011) ajoute également :

 

The Offence : Photo Sean Connery"Qui suis-je derrière Bond ?"

 

"Il estimait avoir droit à un pourcentage sur les recettes, les vêtements vendus, les jouets, tout ce qui était à l'effigie de Bond. Il a quitté la franchise en 1967 après On ne vit que deux fois. [...] [Après l'échec critique de Au service secret de Sa Majesté] alors il est revenu pour Les Diamants sont éternels pour un cachet record à l'époque de 1,250 million de dollars."

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commentaires
Prisonnier
24/11/2022 à 07:56

Chef d'oeuvre instantané au premier visionnage. Même qu'un deuxième visionnage s'impose. A celles et ceux qui ne l'ont pas vu, soyez bien attentif. C'est un anti smartphone ce film, tu lâches pas l'atmosphère et si tu te lèves boire un coup fait pause.

Je l'ai vu avec deux autres films dans un coffret 3DVD Wild side. Je vous les conseille ami(e)s de la rédac et commentateurs: les visiteurs, avec James Woods dans un film de Kazan (m'en suis pas encore remis...) et electra gilde in blue de Guercio

007 au service de la reptile Queen Mum
23/11/2022 à 13:27

dans le Kitchissme Zardoz , Sean Connery fait tout pour sortir de 007,un incroyable Nanard pourtant signe pat le grand John Boorman, le type qui fait Excalibun delivrance etc...

Pat Ricl
23/11/2022 à 11:04

A revoir, Connery est excellent mais le film ne m'avait pas plus emballé que cela.

Ray Peterson
22/11/2022 à 23:04

Un des meilleurs films de la collaboration Lumet/Connery peut-être avec La Colline des Hommes Perdus. Connery est méga ambigu et la scène où il raconte à sa femme son métier de policier est hallucinante. Un film d'une noirceur totale virant à la limite du glauque par sa palette de couleurs austère.

Liberez Gratos
22/11/2022 à 19:25

Un Sydney lumet que je ne connaissais pas mais qui m'avait toujours intrigué.
Je sais quel film me matter cette semaine.

Mouais Bof...
22/11/2022 à 19:23

Pas encore vu.Mais c'est mon prochain film.

A vrai dire ,je ne connaissais pas du tout.