Les 10 Meilleurs Films Batman de tous les temps

La Rédaction | 1 mars 2022 - MAJ : 02/03/2022 12:33
La Rédaction | 1 mars 2022 - MAJ : 02/03/2022 12:33

Pour la sortie de The Batman avec Robert Pattinson, Écran Large a fait une (difficile) sélection des 10 meilleurs films sur le Chevalier Noir. 

Depuis sa première apparition dans les pages de Detective Comics en 1939, le Batman de Bob Kane et Bill Finger est devenu une figure emblématique de la pop culture qui compte plusieurs dizaines d'adaptations à l'écran, toutes plus différentes les unes que les autres. Alors à l'occasion de la sortie de The Batman, nouveau redémarrage de la franchise porté par Robert Pattinson, les rédacteurs d'Écran Large ont eu l'idée de lister les 10 meilleures adaptations du Chevalier Noir. Et ce ne fut pas simple. 

Entre les pros et anti-Batman Begins, les défenseurs masochistes des films de Joel Schumacher et les nombreux films d'animation à sacrifier, la réflexion n'a pas manqué de faire débattre l'équipe. Après de longues délibérations, quelques soupirs et larmes refoulées, voilà donc notre sélection des 10 meilleurs films Batman de tous les temps, classée du moins bon au meilleur (histoire de pimenter un peu plus les choses).

 

 

10. LEGO BATMAN : LE FILM

Sortie : 2017 - Durée : 1h44

 

Lego Batman, Le Film : PhotoBat-nuisette

 

C'est quel Batman ? Celui où notre justicier masqué est tout en briques, aime les homards thermidor et vit une bromance hilarante avec le Joker, qui n'aime pas trop se faire rejeter par sa Némésis.

Pourquoi c'est l'un des meilleurs Batman ? Parce que La Grande aventure Lego avait été un petit miracle, utilisant la marque de briques danoises pour offrir un véritable objet pop en hommage à un imaginaire enfantin débridé. Même si ce spin-off dédié au Chevalier noir est forcément un poil plus opportuniste, il n'empêche qu'il marche dans les traces de son aîné, en étant à la fois une parodie savoureuse des codes super-héroïques, et une déclaration d'amour flamboyante à sa créativité.

Il suffit d'ailleurs de se concentrer sur les quinze premières minutes du long-métrage, qu'on jurerait presque sorties d'une comédie des ZAZ, pour voir à quel point la mise en scène miniaturisée de l'ensemble rend pleinement justice aux enjeux maous des aventures du justicier masqué.

 

Lego Batman, Le Film : PhotoUn joli effort collectif

 

En choisissant Chris McKay (Robot Chicken) pour mener à bien la chose, LEGO Batman : Le film profite d'une rythmique comique excellente, surtout dans ses silences gênants, qui accentuent la solitude d'un personnage qui refuse de dépasser son traumatisme originel. Derrière la blague, le long-métrage assume de traiter Bruce Wayne comme une icône névrosée, tel un Sisyphe qui aime laisser son rocher redescendre.

Paradoxalement, c'est même en jouant avec les possibilités du crossover jouissif que LEGO Batman remet au centre de l'équation le bestiaire si unique de Gotham, terrain de jeu ultime dont la criminalité est une des conditions de son existence. La comédie romantique n'est jamais loin pour montrer à quel point l'Homme chauve-souris a besoin de ses ennemis pour donner un sens à sa vie. Ce n'est pas forcément l'idée la plus fine, mais le récit va au bout de sa logique et prouve qu'il a réellement compris le personnage. 

9. THE DARK KNIGHT RETURNS, PARTIE 1 & 2 

Sortie : 2013 - Durée : 1h16 pour chaque partie

 

Batman : The Dark Knight Returns - Partie 1 : photoUne pose légendaire


C'est quel Batman ? Celui où un Bruce Wayne vieux et alcoolique reprend du service pour restaurer l'ordre dans un Gotham encore pire qu'avant en allant briser les genoux et les mâchoires d'un nouveau gang appelé les "Mutants". De quoi attirer l'attention d'une jeune fan, de la nouvelle commissaire de police, de ce bon vieux Joker et du gouvernement américain, qui envoie Superman pour arrêter le Chevalier Noir (enfin, il va essayer en tout cas).

Pourquoi c'est l'un des meilleurs Batman ? Parce Batman : The Dark Knight Returns - Partie 1 et 2 une des productions récentes les plus correctes de Warner Bros. Animation, mais surtout une adaptation honnête de The Dark Knight Returns de Frank Miller, considéré comme un des meilleurs comics de tous les temps. Un comics qui a totalement réinventé le personnage et amené la bande dessinée américaine dans un nouvel Âge (et aussi inspiré le Batman v Superman de Zack Snyder, d'où la ressemblance entre certains passages).

 

Batman : The Dark Knight Returns - Partie 1 : photoQuand Batman prend un peu trop de plaisir à faire son boulot

 

Face à une oeuvre aussi riche et culte, le film a donc logiquement scindé le récit dans un diptyque qui s'efforce de rester le plus fidèle possible au scénario original, avec une première partie efficace installant le contexte et présentant les personnages et une deuxième partie beaucoup plus intense et brutale. Même si elles sont moins explicites ou profondes que dans l'oeuvre de Miller, la violence et la charge politiques sont toujours présentes, comme à peu près tout ce qui compose The Dark Knight Returns.

En revanche, contrairement à Batman : Année Un, sortie un an plus tôt, cette adaptation n'essaie pas de retranscrire le comics original à la case près et Jay Oliva (qui réalisera ensuite d'autres films DC plus que corrects comme La Ligue des Justiciers - Le paradoxe Flashpoint ou Justice League Dark) apporte de la modernité et du dynamisme dans sa mise en scène.

 

Batman : The Dark Knight Returns - Partie 1 : photoUn clown en cache souvent un autre

 

Malheureusement, à vouloir absolument coller au scénario de l'oeuvre originale, The Dark Knight Returns passe à côté de l'occasion d'adapter son discours politique à son époque et de livrer une adaptation encore plus aboutie, même si la satire autour de l'Amérique reaganienne des années 80 et de la menace d'holocauste nucléaire en pleine Guerre froide est toujours aussi passionnante, même dépassée.

8. BATMAN : LE FILM

Sortie : 1967 - Durée : 1h45

 

Batman : Le film : photo, Adam West, Burt Ward"Allo Ecran Large, ne nous oubliez pas"

 

C'est quel Batman ? Celui qui préfère le tissu au Lycra, le bat-hélico à la batwing, les coups de tête aux enquêtes, la célébrité à la discrétion. Celui qui distribue les bourre-pifs et protège la veuve et l'orphelin.

Pourquoi c'est l'un des meilleurs Batman ? Le premier long-métrage Batman au cinéma souffre d'une réputation mensongère. Considéré comme un indécrottable nanar, la faute au mépris de la pop culture internet pour tout ce qui n'est pas sombre et torturé, il est en fait une irrésistible comédie, un divertissement d'une légèreté rafraichissante et surtout une déclaration d'amour sincère au comic book américain de l'âge d'argent, cette période bénie où le manichéisme était roi et les héros kitsch.

 

Batman : Le film : photo, Adam West, Burt WardOn est loin du tank de Nolan

 

Dérivé de la non moins sympathique série de l'époque, le film en reprend le ton très camp et l'humour insouciant. Plus encore que le serial des années 1940, la série visait un public très large, c'est-à-dire très jeune. Le long-métrage en fait de même. Les cartons introductifs dédient l'oeuvre à "tous ceux qui luttent contre le crime de par le monde pour cet exemple inspirant [...] à ces justiciers et à tous les amoureux de l'aventure, de l'imaginaire et du divertissement absolu". Batman et Robin correspondent à cette définition, loyaux serviteurs du peuple unanimement adorés.

Lorenzo Semple Jr. et Leslie H. Martinson, scénariste et réalisateur déjà familiers de la série, en profitent pour rassembler les plus célèbres ennemis du Dynamic duo, qui forment une coalition assez savoureuse, puisqu'ils semblent forcés à la collocation. Chaque coin du décor porte donc leur nom, comme pour rendre hommage aux cases colorées de la BD. Le film est parsemé de références au découpage des comics, que ce soit au niveau de la palette chromatique ou de la mise en scène, sans compter bien sûr le pugilat final, où les onomatopées s'invitent directement sur la pellicule, pour un effet très caractéristique de l'époque.

 

Batman : Le film : photo, Frank Gorshin, Burgess Meredith, Cesar Romero, Lee MeriwetherLes 4 fantastiques

 

Enfin, il y a la légèreté de l'ensemble, qui assume sa dimension pop et n'hésite pas à se moquer un peu des bons sentiments de ses héros, au détour de dialogues vraiment drôles ("Ils sont peut-être alcooliques, mais ce sont des êtres humains") et d'effets artificiels (le désormais célébrissime requin en plastique). Contrairement à ce qu'on en entend ici et là, c'est un authentique pastiche, comme le prouvent la scène où Batman, Robin et leurs collaborateurs dévoilent le plan des méchants d'une simple association d'idées, le masque d'Alfred ou bien sûr la séquence de la bombe, où Batman court aux quatre coins des quais pour éloigner l'engin des passants, des amoureux et des pauvres canards.

Une candeur appuyée qui devient de fait le principal intérêt du long-métrage. Et Joel Schumacher aura beau essayer de la ressusciter avec des moyens autrement plus importants, cette première adaptation restera la seule à faire justice à cette douce insouciance.

7. BATMAN : ANNÉE UN

Sortie : 2011 - Durée : 1h04

 

Batman : Year One : photoOn fait ses lacets et on repart !

 

C’est quel Batman ? Celui où Bruce Wayne revient à Gotham City après 12 ans d'exil où il s'est entraîné pour devenir le Batman. Le justicier capé va donner ses premières tatanes contre les criminels, mais impatient et peu expérimenté, il commet des erreurs. En parallèle, la police de Gotham accueille un nouveau lieutenant, le moustachu Jim Gordon, futur fidèle allié du justicier. Chacun à leur manière, ils vont défier les politiques corrompus, les mafieux et les ripoux.

Pourquoi c'est l'un des meilleurs Batman ? Parce que l’animé reprend quasiment à la case et à la réplique près l'un des meilleurs comics Batman et l’un des piliers de la mythologie moderne du héros. Scénarisé par Frank Miller et dessiné par David Mazzucchelli, Batman : Année Un débute en février 1987 et donne un coup de polish au héros dont l’origin story n’avait jamais bougé depuis sa création en 1939. Ainsi est créé un comics noir, violent et adulte où Gordon est le héros de ce polar dans un Gotham crasseux et pourri.

Adapter ce run culte en film d'animation est une responsabilité qu'il fallait assumer. La réalisatrice Lauren Montgomery (La Ligue des Justiciers : Echec), et le réalisateur Sam Liu (Batman : The Killing Joke), deux poids lourds de l'animation chez DC, s'y sont risqués et ont fait Batman : Year One, une fidèle adaptation qui s'écarte très peu du comics d'origine.

 

Batman : Year One : photoPlus fort que Liam Neeson

 

Même si on ne retrouve pas le sens du détail des dessins de Mazzucchelli, qui donnait une ambiance Taxi Driver à Gotham, l’excellente animation permet d’allonger les scènes d’actions plus courtes dans l’œuvre papier. La réalisation dynamique retranscrit au mieux l’enquête de Gordon et Batman pour faire tomber les corrompus de la ville, les uniques méchants du film. Et pour accompagner musicalement Batman fracassant des nez, l'excellente musique de Christopher Drake, un compositeur très inspiré par le chevalier noir puisqu'il fera la bande-son de The Dark Knight Returns, qu'on vous recommande aussi, ainsi que du jeu Batman : Arkham Origins. 

Si jamais vous voulez draguer en soirée, vous pourrez dire que le doubleur de Gordon est Bryan Cranston (Breaking Bad), et que Ben McKenzie, la voix de Bruce Wayne/Batman, est l'acteur qui jouera trois ans plus tard le lieutenant Gordon dans la série Gotham. Enfin Année Un rappelle évidemment Batman Begins de Christopher Nolan puisque le comics a servi de grosse base pour son reboot au cinéma. Une énième raison de regarder ce film d'animation mettant en mouvement avec respect une oeuvre fondatrice du justicier nocturne.

6. THE BATMAN

Sortie : 2022 - Durée : 2h55

 

The Batman : photo, Robert PattinsonThe Bat and the Cat

 

C'est quel Batman ? Celui où Robert Pattinson se la joue rock-star désabusée et palote, et se confronte au monde corrompu de Gotham au travers des énigmes perverses du Sphinx. 

Pourquoi c'est l'un des meilleurs Batman ? Parce qu'après deux films brillants autour de La Planète des singesMatt Reeves a prouvé qu'il était un cinéaste passionnant, à la fois amoureux de certaines franchises, mais suffisamment exigeant dans sa mise en scène pour ne pas servir la soupe.

Dès lors, sa vision de l'icône DC se démarque par le désespoir global d'une approche plus actuelle que jamais. En plus de traiter Bruce Wayne en ermite reclus plutôt qu'en playboy philanthrope, The Batman arbore une dimension presque "No Future", où le super-héros se lance dans une quête auto-destructrice. Cela s'accorde d'ailleurs avec la philosophie de ses antagonistes, extrémistes qui ont tellement perdu foi dans le système que l'insurrection s'impose à eux comme l'unique solution.

 

The Batman : photoUn film qui retourne le crâne

 

L'interprétation de Robert Pattinson dans le rôle-titre est à l'avenant de cette réussite thématique, portée par la photographie toute en ombres et clairs-obscurs de Greig Fraser (Rogue One, Dune). Nihiliste de la première à la dernière minute, The Batman est une adaptation sans compromis de l'univers sombre du Chevalier noir. Matt Reeves a visiblement bien fait ses devoirs, puisqu'il pioche avec loisir dans certains classiques des comics, d'Un Long Halloween à Batman Ego en passant par l'indispensable Year One, pour une ambiance viscérale de film noir moderne.

Avec ses personnages merveilleusement caractérisés, son scénario en béton armé, sa réalisation ultra classieuse et ses scènes d'action exaltantes, The Batman est un bonheur de tous les instants, qui rappelle qu'entre de bonnes mains, une telle figure de la pop-culture peut encore donner lieu à un grand film qui ne prend pas son spectateur pour un jambon (n'est-ce pas Marvel...). 

5. BATMAN

Sortie : 1989 - Durée : 2h06 

 

Batman : Photo Michael Keaton, Jack NicholsonThe Dark Valse

 

C'est quel Batman ? Celui grâce auquel la chauve-souris est devenue un phénomène de cinéma, sans lequel ses multiples incarnations n'auraient peut-être jamais existé, ainsi qu'un des évènements qui aura pavé la voie à l'avènement contemporain du genre super-héroïque.

Pourquoi c'est l'un des meilleurs Batman ? Avant le film de Tim Burton, il n'y avait guère que le lumineux Superman de Richard Donner qui s'était imposé comme une grande oeuvre de cinéma au succès planétaire. Ce nouveau triomphe d'une figure de la culture comics sur grand écran va confirmer que les héros en spandex sont plus que des divertissements enfantins, et méritent d'être envisagés comme des matériaux narratifs sérieux par les studios.

Il faut dire que le Batman de Tim Burton a mis les petits plats dans les grands, en travaillant la mythologie et l'iconographie du Dark Knight plus qu'aucun autre avant lui. Dès son générique, qui propulse le spectateur dans un énigmatique dédale, lequel se révèlera être le sigle de Batman, plongé dans la partition gothique d'un Danny Elfman alors au sommet de son art. La puissance de cet acte de foi, qui décide de faire de Gotham et des spectres qui la hantent le personnage principal du film, ne se démentira jamais tout le long du récit. C'est une évidence sitôt la narration lancée sur ses rails grandioses, le réalisateur d'Edward aux mains d'argent correspond parfaitement à l'univers imaginé par Bob Kane.

 

Batman : photo, Jack NicholsonLa grosse moula

 

Biberonné au cinéma hollywoodien classique comme aux canons du fantastique, il filme la cité à la manière d'un cirque baroque, entre Metropolis et un cirque de monstres. Un monde palpable, où la présence de Batman, du Joker et d'une myriade de seconds rôles paraît on ne peut plus naturelle. Malgré un rythme en dents de scie, et un découpage un brin trop sage, l'énergie de l'ensemble est demeurée intacte, notamment lors des premier et troisième actes, qui paraissent jaillir d'une bande dessinée, à la faveur de décors gigantesques, où nos deux héros vont s'affronter, jusqu'à un climax au sommet d'une Église qui marque idéalement la rencontre d'une oeuvre séminale et d'un artiste à l'univers immédiatement reconnaissable.

Enfin, la force de ce Batman provient évidemment de son interprétation. Même si difficile à gérer et peu désireux de s'aventurer en terrain comics, Jack Nicholson s'est investi totalement dans son rôle de blagueur défiguré, dont il sublime constamment la folie. En face de lui, malgré la polémique monstre déclenchée par son embauche, Michael Keaton compose un Chevalier Noir plus vif et léger que ce proposeront ses successeurs, lequel sera le terrain de jeu idéal pour Burton. Et le héros DC d'entrer instantanément dans la légende du 7e Art.

4. BATMAN ET LE FANTÔME MASQUÉ 

Sortie : 1993 - Durée : 1h16

 

Batman contre le fantôme masqué : photoJe deviendrai chauve-souris

 

C'est quel Batman ? Celui où Batman enquête sur un mystérieux justicier qui élimine les criminels de Gotham et repense à son ex-fiancée, Andréa Beaumont.

Pourquoi c'est l'un des meilleurs Batman ? Parce que Batman contre le fantôme masqué reste encore à ce jour le meilleur film d'animation consacré à Batman et un de ceux qui a le mieux compris le personnage. À travers cette affaire plutôt classique, mais pleine de rebondissements autour de ce méchant inspiré du Faucheur de Batman : Année Deux, ce premier long-métrage de Warner Bros Animation, dérivé de la géniale Batman, la série animée, va alors raconter l'histoire avec laquelle les créateurs voulaient conclure la série : les origines de Batman.

 

Batman contre le fantôme masqué : photoFantomasque

 

Il y a la traditionnelle découverte de la Batcave, l'introduction de certains des futurs gadgets, comme un prototype de Batmobile présenté lors d'une exposition futuriste, et d'autres éléments repris de Batman : Année Un, avec l'entraînement aux arts martiaux de Bruce et ses premiers essais ratés en tant qu'apprenti justicier. Mais le scénario d'Alan Burnett, Paul Dini, Martin Pasko et Michael Reaves détourne intelligemment le scénario que tout le monde connaît pour s'enfoncer dans la psychologie de Bruce Wayne et livrer une nouvelle vision de Batman, à la fois sombre et tragique.

Alors qu'il pourchasse le Fantôme Masqué, un ennemi incarnant ce qu'il pourrait devenir s'il reniait ses principes, le héros s'interroge sur sa croisade et des flashbacks dévoilent sa relation avec Andréa. Cette structure narrative où le passé et le présent se répondent et s'entremêlent renforce encore un peu plus l'atmosphère de film noir déjà présente par les jeux d'ombres et l'esthétique rétro et illustre parfaitement la dualité entre Bruce Wayne et son alter ego avec ces séquences en plein jour, où il porte une tenue normale, en contraste à la noirceur du film, encore plus prononcée quand dans la série animée.

 

Batman contre le fantôme masqué : photoLove Story

 

Leur rencontre dans le cimetière où sont enterrés leurs parents, les motards qui le passent à tabac ou encore la nuée de chauves-souris qui effraie le couple sont autant de signes annonciateurs du sombre destin qui attend Bruce Wayne et qui finit inévitablement par le rattraper quand Andréa quitte le pays avec son père et l'abandonne. Ayant tout perdu, ses parents, son grand amour, il se raccroche alors à son serment et devient ce justicier qui effraie Alfred lorsqu'il le voit pour la première fois.

C'est d'ailleurs toute la force de Batman et la Fantôme Masqué : contrairement à la plupart des adaptations cinématographiques, Batman n'est pas présenté comme l'expression héroïque de la quête de Bruce Wayne, mais bien comme un fardeau, un monstre qu'il a été contraint de devenir (aucun film n'atteindra le drame et l'émotion de cette la scène où Bruce se rend sur la tombe de ses parents pour les implorer de le libérer de la promesse qui leur a faite).

3. BATMAN V SUPERMAN : L’AUBE DE LA JUSTICE (VERSION LONGUE, BIEN ENTENDU)

Sortie : 2016 - Durée : 2h32 (montage cinéma) ou 3h03 (director's cut)

 

 

C'est quel Batman ? C’est le Batman qui a abusé simultanément du whisky, des sandwichs aux nouilles, des cannelés à la cortisone, et des protéines offertes à la salle de muscu. D’où sa métamorphose en golgoth adipeux, capable de lancer des patates de forain dévastatrices, qu’il réserve à un certain Superman, qui a le don de l’agacer à force d’être tout puissant. 

Pourquoi c'est l'un des meilleurs Batman ? Parce que plutôt que de commenter une énième fois sa propre mythologie, ou d'en proposer une relecture que le film espérerait en adéquation avec l'air commercial du temps, Batman v Superman : L’Aube de la justice essaie de raconter son époque, et se demande comment les héros peuvent exister dans un monde à ce point disparate, illisible, menacé de toute part par le cynisme et le nihilisme. Cette angoisse, qu'on pourrait expliquer comme la maturation du trauma du 9/11, et le pourrissement des bubons qu'engendra une politique américaine aussi pertinente que l'injection de javel dans un oeil irrité par le pollen, irrigue tout le scénario, mais aussi la caractérisation des personnages.

 

Batman v Superman : L’Aube de la justice : photo, Ben Affleck, Henry Cavill"Vous n'êtes pas sur la liste"

 

Ainsi, chacun incarne, en sa chair, jusque dans ses pouvoirs, des problématiques qui vont bien au-delà des traditionnelles représentations de l'individualisme ou de la liberté, voire de l'émancipation, mais bien la question de notre rapport intime à la peur. Désireux de mener une guerre préventive contre Superman et l'éventualité que celui-ci retourne ses phénoménaux pouvoirs contre l'humanité, Batou devient un chantre de la politique extérieure américaine, jusqu'à en symboliser tous les dévoiements. Il ne le réalisera que trop tard, bien après qu'une vision christique lui a révélé que c'étaient ses actions, lui-même, qui transformerait le fils de Krypton en monstre sanguinaire.

Cette charge politique inquiète se double du dernier grand travail de mise en scène de Zack Snyder à date. Souhaitant traquer l'humanité contrariée de ses héros, et leur part de divinité, il alterne élégamment entre un filmage resserré, qui donne à sentir les tensions traversant les corps de Batfleck ou de Clark Kent, tout comme il capture parfaitement leur essence quasi-divine. Parallèlement, Snyder ne perd aucune opportunité de caser toutes ses influences rêvées, des fresques de David Lean jusqu'aux plus remarquables entités du western classique.

 

Ben Affleck : photo, Ben Affleck"On s'en jette un p'tit avant la bagarre ?"

 

Une ampleur qui se double du talent du metteur en scène, sitôt qu'il est question de conjuguer les conflits qui traversent ses protagonistes avec une véritable matérialité. Ironiquement, c'est encore Christopher Nolan qu'on désigne aujourd'hui comme le chantre d'un Batman "réaliste", quand c'est manifestement Snyder, qui a greffé ses simili-déités dans un monde tout à fait palpable, où les conséquences de leurs actes ont des répercussions concrètes, immédiates et dont les soubresauts sont indéniablement humains. En témoigne l'ouverture du film, qui repense le climax de Man of Steel avec une radicalité symbolique et une gravité qui marqueront durablement le genre.

2. THE DARK KNIGHT

Sortie : 2008 - Durée : 2h32

 

The Dark Knight : PhotoConfrontation au sommet

 

C'est quel Batman ? Celui où le Chevalier Noir de Christian Bale se fait (encore) voler la vedette par les deux ennemis emblématiques qu'il affronte : Double-Face et le Joker. Et même si Harvey Dent meurt après une mauvaise chute et que les plans machiavéliques du Clown Prince du Crime échouent, Batman - obligé d'endosser le rôle de méchant pour jouer les héros - est bien le grand perdant de l'histoire.

Pourquoi c'est l'un des meilleurs Batman ? Après un Batman Begins revigorant, mais phagocyté par ses impératifs d’origin story, The Dark Knight a trouvé son point d'équilibre avec une tonalité et une identité plus affirmées. En laissant de côté l'aura surnaturelle et mystique du premier volet, le film délaisse aussi le modèle super-héroïque standard pour lorgner pleinement sur le thriller et le polar urbain avec une rugosité loin de l’approche plus excentrique et fantasque de Martinson, Schumacher ou Burton.

 

The Dark Knight : photo, Christian BalePas le plus fun des Batman

 

En choisissant d'invoquer des personnages sans super-pouvoirs, le traitement de Christopher Nolan et du co-scénariste David S. Goyer est plus réaliste sans forcément être moins fantasmé, ce qui se ressent aussi dans la représentation plus impersonnelle de Gotham : un Chicago à peine déguisé dont la photographie de Wally Pfister traduit toute l'austérité et la menace planante. Le film ne se contente pas de dépenser ses près de 180 millions de dollars de budget dans des scènes ultra-spectaculaires pour faire germer le chaos (même si on garde en tête la course poursuite dans le tunnel, le camion retourné et Batmobile qui claque), mais prend aussi le temps de complexifier et de nourrir son intrigue, elle aussi plus riche qu'à l'ordinaire.

Au-delà de s’interroger sur l’idéologie de Batman et remettre en perspective sa mythologie, le film déconstruit surtout l’héroïsme et sa symbolique pour mieux les redéfinir dans ses derniers instants. En résulte une confrontation plus psychologique que physique entre le Bien (dans toute sa nuance) et le Mal (dans sa forme la plus pure).

 

The Dark Knight : photo, Aaron EckhartThe Dark Knight ou la naissance du Mal

 

Batman, lui-même tiraillé entre ses désirs de vengeance et de justice, partage la même dualité que le Harvey Dent d'Aaron Eckhart (en plus de leurs sentiments pour la même femme), et replace ainsi une certaine émotivité et philosophie au coeur de cette histoire aussi tragique que chevaleresque.

Enfin, difficile d’aborder The Dark Knight sans revenir sur la performance mémorable d’Heath Ledger. L'acteur décédé avant la sortie du film domine le reste du casting et a - à raison - été porté aux nues pour sa réinvention du super-vilain, sa disparition ayant également participé au culte du personnage et du film. Sans complètement délaisser le grotesque inhérent au personnage (sorte de bouffon psychotique sous les traits de Jack Nicholson ou Cesar Romero), l'acteur a au contraire su s'en emparer, de façon plus glaçante qu'hystérique, pour en faire la menace ultime de Gotham.

1. Batman, le défi

Sortie : 1992 - Durée : 2h06

 

Batman, le défi : photoBurton-Batman

 

C'est quel Batman ? Celui où Michael Keaton incarne Bruce Wayne alias Batman pour la deuxième fois, et se fait éclipser par ses ennemis le Pingouin et Catwoman. Il affronte le méchant Max Shreck, un homme d'affaires véreux qui veut détourner les élections municipales pour assoir son pouvoir et pourrir la ville avec ses usines.

Pourquoi c'est l'un des meilleurs Batman ? Peut-être parce que c'est l'un des pires Batman, puisque Tim Burton s'intéresse de toute évidence plus aux marginaux de Gotham, qu'à la suprématie du super-héros. Bruce Wayne, Batman, Michael Keaton : le réalisateur se contrefiche poliment de toutes les facettes du héros, réduit à sa simple fonction de monolithe-justicier, engoncé dans son costume, et écrasé par le trio d'antagonistes.

De quoi exaspérer pas mal de fans de comics, mais également enchanter avec les rôles magnifiques de Oswald Cobblepot et Selina Kyle, parfaitement interprétés par Danny DeVito et Michelle Pfeiffer. Archétypes magnifiques des anti-héros burtoniens, le Pingouin et Catwoman sont le cœur du film. C'est là que se concentre toute la magie, l'empathie, la fantaisie et la folie de Batman, le défi qui reste l'un des meilleurs films de Tim Burton. Comme libéré après le premier Batman, le réalisateur s'empare de l'univers pour se l'approprier, avec une liberté, une assurance et surtout une émotion intense.

 

Batman, le défi : photo, Michelle Pfeiffer, Danny DeVito"Et le film s'appelle Batman ?"

 

C'est particulièrement fabuleux du côté de Catwoman, dont quasiment chaque scène représente une certaine idée de la perfection. Rien que le retour de Selina chez elle après sa résurrection est un bijou, qui raconte la fin de l'innocence et la naissance d'une anti-héroïne avec une tendresse infinie, et un sens de la mise en scène unique (ce "Hello There" brisé en "Hell Here").

Le scénario signé Daniel Waters (qui regorge d'esprit, avec des répliques comme "How can you be no mean to someone so meaningless ?") est un boulevard pour Michelle Pfeiffer, qui s'empare du rôle avec un talent extraordinaire. Elle n'a pas besoin de plus de quelques répliques pour donner une terrible dimension tragique à cette héroïne désaxée, déchirée en son for intérieur, toujours à deux doigts de basculer dans la folie - que ce soit dans les larmes de détresse et la joie du rire-délire. Jusqu'à son (faux) dernier souffle, elle incarne un des personnages les plus forts, les plus beaux, les plus intenses et les plus modernes de l'histoire des comics adaptés à Hollywood. Avec en prime, un magnifique thème musical composé par Danny Elfman.

 

Batman, le défi : photo, Michael Keaton, Michelle PfeifferIntérieur cuir-moquette

 

Batman, le défi se présente ainsi comme le parfait négatif des films Batman : rien ou si peu pour la chauve-souris, et tout ou presque pour ses faux ennemis, qui sont en réalité les merveilleux reflets déformés de ce super-héros aux allures de monstre.

Sans oublier la beauté de la chose, puisque le film reste un trésor en termes de direction artistique. Tim Burton a toujours été comme un poisson dans l'eau en studio, et ce Gotham semblable à un parc d'attractions, peuplé de pingouins, de cadeau géant et de vilains clowns volants-mitrailleurs-cracheurs de feu, est évidemment un terrain de jeu idéal pour lui. Batman, le défi est donc définitivement l'un des meilleurs films du cinéaste, et une brillante démonstration de ce que peut donner la rencontre entre une franchise, et un artiste.

 

BONUS : BATMAN & ROBIN

Sortie : 1997 - Durée : 2 (délicieuses) heures 05

 

Batman & Robin : photo, Chris O'Donnell, George ClooneyQuand t'as trop d'argent pour ton film

 

C'est quel Batman ? Celui avec des tétons et des fesses saillantes, qui se bat contre les jeux de mots de Mister Freeze, l'écologie radicale de Poison Ivy, les biceps en plastique de Bane et la crise d'adolescence de Robin. Celui qui ne va nulle part dans sa Bat-Mastercard.

Pourquoi c'est l'un des meilleurs Batman ? Parce que c'est l'un des pires. Il fallait bien, d'une manière ou d'une autre, rendre hommage à la période Schumacher des aventures du Chevalier Noir, savant mélange de l'héritage de Burton et de la légèreté pop de Martinson qui parvient miraculeusement à ne prélever que le pire des références qu'il entend hybrider. Quitte à s'enfoncer dans la mauvaise passe du justicier, autant faire l'impasse sur Batman Forever, sauvé in extremis par les restes de Batman, le défi et la performance de Jim Carrey, pour s'attaquer à sa suite, l'un des plus célèbres nanars à avoir dépassé les 100 millions de dollars de budget.

 

Batman & Robin : photoBienvenue en enfer

 

Fin 1995, forts du succès de leur Batman Forever, Joel Schumacher et Akiva Goldsman planchent sur un film qui rendra justice à la version colorée et kitsch du personnage, qu'ils ont toujours eu en ligne de mire. Sauf qu'ils doivent tout de même composer avec une montagne de dollars (125 millions pour être précis). Le résultat est complètement improbable : une bande de comédiens au sommet de leur gloire surjoue volontairement des dialogues crétins au milieu de décors gigantesques, le tout éclairé au néon fuchsia.

Cette anomalie hollywoodienne inédite (rarement des moyens aussi importants auront été investis dans un film aussi décomplexé) relève du coup de génie pour certains, de l'accident industriel pour d'autres. Il faut avouer que les calembours d'Arnold Schwarzenegger, qui aurait touché la bagatelle de 25 millions pour le rôle, ne jettent pas un froid et que la performance d'Uma Thurman, qui s'éclate en vilaine écoterroriste fustigeant les gentils milliardaires, aurait mérité l'Oscar du cabotinage, ou tout du moins la création de cette catégorie.

 

Batman & Robin : photo, Arnold SchwarzeneggerFresh, so fresh

 

Néanmoins, rattrapé par les impératifs d'un tel blockbuster, Schumacher ne parvient jamais vraiment à convaincre de ses intentions. Multiplier les plans débullés et citer pèle mêle Superman et les Tortues Ninja ne suffit pas à ressusciter l'âge d'or du comic book américain et encore moins à le transposer sur pellicule. Ni assez délirant pour virer à la comédie, ni assez spectaculaire pour proposer un divertissement bien ficelé, le film se transforme devant nos yeux ébahis en série Z multimillionnaireGeorge Clooney, qui semble ne pas croire lui-même aux banalités qu'il déclame à son acolyte et à la nouvelle Batgirl, ira jusqu'à s'en excuser.

Vers la fin, Batman déclame à la vue du soleil levant : "Un beau jour s'annonce". Il ne croit pas si bien dire. Affligée par les critiques désastreuses et un bilan économique bien en deçà des attentes (238 millions en tout et pour tout, dont 107 millions au box-office local), la Warner annule la suite Batman Unchained et attendra 8 ans avant de faire revenir la chauve-souris, dans Batman Begins. Nolan s'emploiera à redorer son blason, à le faire entrer dans une ère bien plus sombre et réaliste et à laver l'affront de ce diptyque boiteux. Rétrospectivement, Batman & Robin a fait du bien à Batman, moins à Robin.

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commentaires
Bastien
03/01/2023 à 10:30

The Batman numéro 1 directement.
Les Batman de Tim Burton me donnent des boutons !

Marvelleux
08/03/2022 à 15:32

Batman contre le fantôme masqué ne mérite t'il pas la première place ?
Intrigue prenante, réalisation excellente, il mérite d'être en haut du podium.

Spawn
04/03/2022 à 21:32

@Bonisseur de la bath Nolan n'a absolument rien compris au personnage de batman...batman c'est pas un mec avec une armure de mastodonte qui fais des grognements ridicule et qui galère contre des petits chien....de base batman est un personnage mystique et limute monstrueux, sans compter ce bruce wayne vide dans la trilogie...sauf dans batman begins. Nolan n'a rien compri au personnage et a son univers...je suis encore horrifié de ce qu' il a fait a Talia et a Catwoman, Nolan est également un très mauvais réalisateur de scène d'action, il ne sait pas choregraphier ni même rendre crédible une scène d'action,sans compter la BO deja vu et revu,Nolan est également un réalisateur sans originalité ni aucune personnalité qui ne fais que piocher par ci par la pour sa réalisation, donc oui, ces vatman sont pour ma part médiocre, et je vais me montré aussi hautain que toi pour ma dernière phrase : Nolan est juste adulé par les petits cinéphile qui ont jamais vu plus loin dans le temp du cinéma que les années 80,ceux pour qui, les débuts du cinéma ça serait Spielberg et Cameron. Et qu' iln'yavait rien avant

Bonisseur de la bath
03/03/2022 à 01:09

@Spawn, ben voyons quelle expertise sans arguments. Si tu qualifies The dark knight de cliché et médiocre, il va peut être falloir que tu ouvres un dictionnaire pour comprendre la définition de ces adjectifs. On peut ne pas aimer l'approche de Nolan, son style et sa manière de tourner les scènes d'action mais nier que sa vision de batman était on ne peut plus originale à l'époque des adaptations kitchissimes et surcolorées, relève de la cécité...

Spawn
02/03/2022 à 21:17

C'est vraiment triste de voir the dark knight au dessus du fantôme masqué. ..je comprend absolument pas la hype autour des film de nolan,pour ma part ce sont de très mauvais film batman en plus d'être du cinéma hollywoodien cliché et médiocre, tout comme le nouveau....

Flo
02/03/2022 à 14:44

Le "n'est-ce pas Marvel..." est d'un mesquin, vu comme leurs spectateurs spécifiques (c'est à dire ouverts) ont confirmé sans cesse leur succès. Et sans devenir des crétins agressifs à chaque séance, ce qui est louable.
Faut pas confondre les types de films et de héros, ils n'ont pas le même moule ni l'obligation à des aspirations identiques (pas quand on assume de jouer sur le temps qui passe, les évolutions au long cours).

Kyle Reese
02/03/2022 à 14:02

The Batman prend la place de numéro uno pour moi direct !’et pourtant comme j’aime la trilogie de Nolan. Mais devant tant de beauté, de talent de jeu, de mise en scène de musique etc . L’évidence même. Du très grand cinéma.

Morcar
02/03/2022 à 09:42

@Gregouu, j'ai maintes fois entendu parler du fait que la version longue de BvS serait meilleure, mais la version cinéma a été une tel calvaire pour moi que je ne crois pas une seconde qu'une version longue puisse le sauver à mes yeux. Et si je n'avais même pas vu la Justice League de Whedon (BvS avait fini de me convaincre d'arrêter les frais avec le DCU), j'ai finalement voulu donner sa chance à la Zach Snyder's Justice League, et ça a été un calvaire plus difficile encore.
Donc non merci, je ne m'infligerai pas plus ça. Mais de manière globale, c'est le style de Snyder que j'exècre totalement. C'est bien simple, plus jamais je ne verrai un film de ce gars.

Kojak
02/03/2022 à 09:33

D'accord avec EL pour Batman le défi. Comme souvent ce sont les méchants qui donnent toute la saveur au film.

Le chat machine
02/03/2022 à 09:01

Les 2 Burton et les 2 Dark Knight de Frank Miller, le reste c'est très discutable.

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