Autopsie d'un meurtre : le modèle du film de procès qui juge l'Amérique

Autopsie d'un meurtre est un chef-d'oeuvre de cinéma d'Otto Preminger avec James Stewart, devenu le modèle du film de procès en même temps qu'une critique implacable de la justice des hommes.

De nombreux films sur le système judiciaire ou mettant en scène des procès ont marqué les esprits et le cinéma, comme Du silence et des ombres de Robert Mulligan, La Vérité d'Henry-Georges Clouzot, Le Verdict de Sidney Lumet, Le Procès d'Orson Welles, Philadelphia de Jonathan Demme ou encore Erin Brokovitch, seule contre tous de Steven Soderbergh, pour ne citer qu'eux, mais aucun n'a atteint la perfection d'Autopsie d'un meurtre.

Dans son genre, le long-métrage réalisé par Otto Preminger reste considéré comme le meilleur, avec James Stewart dans le rôle d'un avocat qui doit défendre un militaire, le lieutenant Frederick Manion, accusé d'avoir tué froidement l'homme qui aurait violé sa femme, Laura. Un chef-d'oeuvre dont l'excellence et la maîtrise en ont fait un modèle inégalé du film de procès et un chef-d'oeuvre, dans lequel le réalisateur a pu montrer tout ce qui compose le justice américaine et l'être humain dans ce qu'il a de meilleur et de pire.

 

"Votre honneur, je suis charismatique, je n'y peux rien !"

 

LAW & ORDER

S'il est considéré comme un parangon du film de procès à une période où le genre n'a jamais été aussi présent, de 1957 et les premières aventures de Perry Mason jusqu'à 1962 et Du silence et des ombres (dans la continuation du Law Day du 1er mai 1958 et de l'État de droit revendiqué par le président Eisenhower comme réponse démocratique au communisme), c'est peut-être pour son réalisme pointu, presque exagéré, qui dévoile tout le déroulé d'un procès pénal dont le verdict est rendu par un jury.

 

"Est-ce que je peux le faire payer pour avoir écouté son histoire ?"