Marvel : Jack Kirby, le destin tragique du père des Éternels, Avengers et Captain America

Arnold Petit | 7 novembre 2021 - MAJ : 08/11/2021 02:58
Arnold Petit | 7 novembre 2021 - MAJ : 08/11/2021 02:58

Il a participé à la création de Captain America, des Quatre Fantastiques, des Avengers, des X-Men, de Black Panther, de Spider-Man et de tous les plus grands héros de l'univers de Marvel. Non, ce n'est pas Stan Lee, c'est Jack Kirby. Deuxième partie de notre dossier consacré à ce génie maudit (retrouvez ici la première partie de l'histoire cruelle de Jack Kirby).

Derrière les dialogues, les boniments et le talent du scénariste, il y avait un dessinateur exceptionnel qui n'a cessé d'inventer, réinventer et révolutionner les comics et son industrie, aussi bien chez Marvel que chez DC et tout un tas d'autres éditeurs, laissant son empreinte dans tous les genres, quand il n'était pas en train de les créer.

Et pourtant, malgré son incroyable production et son génie, Jack Kirby est resté toujours dans l'ombre du sympathique Stan Lee, devenu le visage de l'entreprise avec ses fameux caméos, et n'a jamais eu la reconnaissance qu'il mérite alors que, si Marvel trône aujourd'hui au sommet du box-office hollywoodien et que le plus grand méchant de l'univers de DC existe, c'est d'abord grâce à son crayon et son imagination.

Un seul article n'est pas suffisant pour parler de l'existence de Jack Kirby dans son entièreté, mais il était important et nécessaire de lui rendre hommage à l'occasion de la sortie de Les Éternels (dont il a aussi conçu l'univers et les personnages) en revenant sur les grands moments de sa vie et tout ce qu'il a apporté à la bande dessinée. 

 

photoUn univers dans le creux de la main

 

NOUVEAU MONDE

Avant de claquer la porte de Marvel, Jack Kirby avait été approché en Californie par Carmine Infantino, scénariste légendaire de Flash devenu rédacteur en chef de DC, qui lui proposait de rejoindre la concurrence. Après deux ans de négociations, le dessinateur obtient une liberté créative totale (ou presque), à deux conditions : qu'il fournisse 15 pages par semaine et qu'il reprenne un titre déjà existant.

La légende voudrait que Kirby ait alors demandé qu'on lui donne celui qui se vendait le moins bien, Superman's Pal Jimmy Olsen, en affirmant qu'il le relancerait, mais il était surtout préoccupé par le fait de voler la place d'un autre et a souhaité prendre un titre qui n'avait pas d'équipe créative attitrée.

 

photo"Kirby is here !"

 

Dès le premier numéro, il ramène sa Légion des Petits Rapporteurs (qui avaient disparu à la fin des années 40) et donne immédiatement de l'ampleur à son récit, qui s'annonce riche et complexe. Les personnages, les thématiques et les concepts abondent et l'imaginaire de Kirby plonge le jeune Jimmy Olsen et le lecteur dans un univers foisonnant, au nom étrange mais mémorable : Le Quatrième Monde, une saga aussi vaste qu'elle est exigeante et inventive.

Inspiré par Le Seigneur des Anneaux et d'autres récits épiques, il développe quatre histoires au sein d'une même épopée pouvant être considérée comme la première grande oeuvre d'auteur du genre super-héroïque (et le chef-d'oeuvre de sa carrière selon certains).

 

photoLa première page de New Gods, qui montre la mort des Anciens Dieux

 

Tout n'est pas aussi parfait que Kirby l'imagine pour autant. DC n'est pas satisfait par la manière dont il dessine Superman et Jimmy Olsen, alors d'autres dessinateurs retravaillent leurs visages contre sa volonté. Kirby pense qu'il va passer le relais à ses assistants et devenir superviseur artistique du Quatrième Monde, mais DC veut qu'il continue à leur fournir des créations originales et le pousse à créer davantage de nouveaux personnages et d'histoires, signés de sa main.

Son ambition pour son space opera continue de grandir et Jack Kirby traite alors de psychologie, de philosophie, aborde la menace nucléaire et la guerre froide, la révolte de la jeunesse américaine à travers les héros de Forever People ou encore la manipulation par les médias avec le personnage de Morgan Edge, le nouveau patron du Daily Planet au service de Darkseid.

 

photoLes Immortels, avec leur Super-cyclo

 
Avec les Néo-Dieux de New Gods, il élabore toute une mythologie qui mêle histoire, science-fiction et religion avec la lutte entre Néo-Génésis et Apokolips, deux planètes jumelles qui représentent respectivement le Paradis et l'Enfer. Dans ses dessins, il pousse les codes et la brutalité de son style aussi loin qu'il peut, avec des choix audacieux de découpage ou d'angles de vue.

Le Quatrième Monde est également l'oeuvre la plus personnelle de Kirby : Darkseid, figure absolue du Mal, et son Équation d'Anti-Vie, qui permet de contrôler n'importe quel être vivant dans l'univers, se rapportent directement à Hitler et aux idéaux fascistes qu'il combattu. Ses souvenirs d'explosions, de balles qui sifflent et de chaos ambiant infusent les batailles entre les armées de Néo-Génésis et d'Apokolips. Comme le raconte Grant Morrison dans la préface du premier volume, les traumatismes et les réflexions de Kirby "sont exposés et explosent sur les pages comme un Guernica en quadrichromie".

 

photoAux origines du conflit entre Néo-Génésis et Apokolips

 

Sous plusieurs aspects, le personnage de Mister Miracle, le maître de l'évasion, peut être vu comme une représentation de Jack Kirby, celui qui rêvait de s'échapper, du Lower East Side, du studio Fleischer, puis de Marvel. Le premier endroit dont Scott Free s'enfuit est d'ailleurs une des fosses de Mamie Bonheur, la maîtresse d'armes de Darkseid, où il est torturé dès son enfance.

L'âme soeur du héros, Big Barda, plus grande et plus forte que lui, le protège lorsqu'il est en danger. Un personnage féminin puissant, différent des autres héroïnes du genre, qu'il a créé en s'inspirant de sa femme, Roz, celle qui s'inquiétait de la sauvegarde de son héritage pendant qu'il passait ses journées à dessiner (d'après ce qu'il ressort de plusieurs entretiens).

 

photoScott Free, son assistant Obéron et Big Barda


Dans les pages du numéro 6 de Mister Miracle, il introduit un personnage du nom de Funky Flashman, un imprésario extravagant et beau-parleur qui veut exploiter les talents de Mister Miracle et lui vole sa Boîte-Mère, le secret de ses pouvoirs et de ses tours. Une caricature à peine dissimulée de son ancien partenaire Stan Lee, pour lequel il gardera une rancoeur féroce.

 

photoLes rumeurs racontent que Stan Lee aurait rasé sa barbe après ça

 

Malheureusement, malgré toute l'implication que met Jack Kirby dans son oeuvre, les ventes sont correctes, mais pas suffisantes pour DC, qui attend un énorme carton. L'éditeur lui demande de simplifier ses histoires et d'intégrer des personnages déjà existants, mais Le Quatrième Monde est tellement singulier qu'ils ne parviennent pas à se mélanger aux autres héros.

Il propose alors de nouvelles idées, comme Le Démon avec le personnage d'Etrigan, et Kamandi, son projet qu'il avait soumis dans les années 40, devenu un récit post-apocalyptique inspiré de La Planète des Singes autour d'un être humain dans un monde où les animaux sont devenus intelligents et ont pris le pouvoir.

 

photoQuatre ans avant Mad Max

 

Carmine Infantino est tellement emballé qu'il demande à Kirby de se lancer et suspend la publication deImmortels, des Néo-Dieux et de Superman's Pal Jimmy Olsen. Mister Miracle continue d'être publié jusqu'au numéro 18, mais sachant que Le Quatrième Monde n'aura jamais de fin comme il l'avait envisagé, la motivation de Kirby n'y est plus.

 

photoCe qui ne l'empêche pas de réaliser des dessins toujours aussi sublimes

 

À l'origine, il avait lancé Le Quatrième Monde avec l'ambition de révolutionner encore un peu plus les comics, imaginant que sa saga serait publiée dans des volumes reliés à mettre dans des bibliothèques, comme les bandes dessinées européennes, plutôt que dans des fascicules qui sont empilés sauvagement ou jetés.

Encore une fois, Kirby avait été visionnaire et anticipé ce qui arriverait quelque temps après dans les années 80 avec l'avènement des romans graphiques et des oeuvres comme Watchmen ou MAUS.

 

photoRetour au temps de Camelot pour une bataille devant le château de Lancelot

 

Les choix éditoriaux de DC ne conviennent plus à Jack Kirby et il regrette de ne pas avoir la liberté créative qu'on lui avait promise en arrivant. Il n'est pas particulièrement heureux et certains auteurs profitent de sa présence en Californie (où il vit) pour retoucher ses planches envoyées à New York et saborder son travail. Dans ce climat hostile, après avoir honoré ses cinq ans de contrat, il s'en va et laisse encore derrière lui tout un tas de créations qui seront reprises et réutilisées par DC.

  

photoDes images qui ont certainement inspiré Mike Mignola pour son Hellboy

 

COEUR BRISÉ

En dépit de ses différends avec Stan Lee, Jack Kirby retourne à contrecœur chez Marvel à partir de 1975 et reprend Captain America, son héros à Joe Simon et lui, en tant que scénariste et dessinateur. Les aventures du héros ne sont certainement plus les mêmes que dans les années 40 et prouvent l'évolution du style de Kirby sur toutes ces années.

Un trait reconnaissable au premier coup d'oeil désormais, qui s'est affirmé et qui compose des images trop grandes pour être contenues dans de simples cases ou des double pages.

 

photoDu chemin a été parcouru depuis la droite pour Hitler

 

En s'inspirant de l'univers qu'il avait conçu dans Le Quatrième Monde, il crée Les Éternels, avec toute une nouvelle mythologie expliquant la fondation de l'univers de Marvel. Comme avec ses Néo-Dieux de DC, l'artiste délaisse la figure traditionnelle du super-héros et préfère une histoire faite de concepts obsédants, entre théologie, philosophie et métaphysique. Malheureusement, comme avec Le Quatrième Monde, la surabondance d'idées rend l'histoire difficilement appréhendable, voire indigeste, et perdra une grande partie des lecteurs.

Néanmoins, même s'il n'a duré que 19 numéros, son récit deviendra un élément essentiel de la continuité, tout comme les Célestes, les Éternels et les Déviants. Il révèlera aussi les origines du plus grand méchant de l'univers de Marvel, Thanos (que Jim Starlin a créé en s'inspirant directement de Darkseid, comme il l'a reconnu).

 

photoArishem Le Juge

 

Contre son gré, il réalise le premier numéro des aventures de Black Panther, mais choisit de ne pas tenir compte de ce qui a été fait autour du personnage par les autres scénaristes et insuffle encore une fois tout son style dans des designs afro-futuristes grisants. Comme avec Captain America, l'action est saisissante, les renversements de situation s'enchaînent les uns après les autres et les planches de Kirby impressionnent toujours autant au niveau de la recherche dans la composition.

 

photoCe à quoi ne ressemblera jamais Black Panther : Wakanda Forever

 

Contre toute attente, il collabore avec Stan Lee pour une dernière histoire sur le Surfer d'ArgentSilver Surfer : The Ultimate Cosmic Experience. Les deux hommes se détachent de l'univers de Marvel et conçoivent un récit à part entière, destiné à être adapté au cinéma dans un opéra rock produit par Lee Kramer. Le projet d'adaptation sera finalement abandonné, mais le dernier comics du duo restera quand même dans l'histoire comme le premier roman graphique publié par Marvel.

 

photoPlus dure sera la chute

 

Entre 1976 et 1978, les lois sur le copyright changent et les éditeurs rendent les planches originales à leurs dessinateurs, Marvel s'inquiète de perdre plusieurs de ses personnages et demande à ses artistes de signer un document assurant que l'éditeur est le seul propriétaire de leurs créations.

Jack Kirby, qui a toujours été engagé comme free-lance depuis le début de sa carrière, reçoit lui aussi un nouveau contrat de la part de Marvel. La maison d'édition lui propose de lui retourner à peine une centaine de planches originales (sur les dizaines de milliers qu'il a réalisés) s'il accepte de céder la totalité de ses droits, avec une clause spéciale dans son cas. Elle lui interdit de montrer, reproduire ou faire quoi que ce soit avec la centaine de planches en question sans l'approbation de Marvel, de contester l'accord après signature ou de soutenir un autre artiste qui voudrait intenter un procès à Marvel.

 

photo

Un des dessins originaux de Jack Kirby, pour la couverture du numéro 7 des Éternels



Alors qu'une nouvelle série d'animation tirée des Quatre Fantastiques était en préparation et qu'il voyait bien que ses créations généraient de revenus plus que ce qu'il percevait, Jack Kirby quitte définitivement Marvel après avoir reçu le document et engage une bataille juridique sur plusieurs années contre l'éditeur. Il ne récupèrera qu'entre 1900 et 2100 planches sur les 10 à 13 000 qu'ils auraient réalisées pour Marvel, et seulement après avoir cédé les droits des personnages qu'il avait co-créés (ou créés majoritairement, voire seul dans certains cas).

 

photo

Certaines planches ont carrément été offertes à des clients de Marvel ou volées dans les locaux

 

Dégoûté, il retourne à l'animation de ses débuts pour aller travailler sur Arok le barbare, Space Stars et d'autres dessins animés. Avec l'apparition de plusieurs éditeurs indépendants (dont il aura participé à la création par ses nombreux conflits avec Marvel et DC), il revient aux comics en 1981 chez un de ces nouveaux venus, Pacific Comics, pour lequel il dessine deux comics dont il est totalement propriétaire pour la première fois de sa carrière, Captain Victory and the Galactic Rangers et Silver Star.

 

photoFeu à volonté

 

Chez un autre éditeur indépendant, Image Comics, il commence à travailler sur un nouveau comics, Phantom Force, aux côtés de plusieurs autres grands artistes de la nouvelle génération comme Jim Lee (dessinateur de renom sur X-Men et chez DC), Todd McFarlane (créateur de Spawn) ou Rob Liefeld (co-créateur de Deadpool). Il écrit le scénario avec Michael Thibodeaux et Richard French d'après un vieux comic book sur Bruce Lee qui n'a jamais vu le jour, mais le projet est interrompu après sa mort le 

 

photoLe dernier comics créé par "le legendaire Jack Kirby"

 

À toutes les époques, dans tous les genres, Jack Kirby aura laissé une trace durable de son passage dans l'histoire de la bande-dessinée américaine qui lui vaut bien son surnom de King of Comics. Alan Moore, Frank Miller, Neil Gaiman, Todd McFarlane, Marv Wolfman, Jim Lee, Barry Windsor-Smith... tous les plus grands scénaristes et dessinateurs de comics, indépendants ou non et même des personnalités comme Paul McCartney ou James Cameron reconnaissent l'influence de Jack Kirby, l'héritage qu'il a laissé et qui continue encore d'inspirer plusieurs artistes et récits.

En raison du statut de free-lance que Kirby a eu pendant presque l'ensemble de sa carrière (et connu sous le nom de "work for hire" aux États-Unis), Marvel a pu spolier les créations du dessinateur, broyé par un rythme de travail effréné et un système injuste. Ses enfants ont poursuivi le combat juridique contre l'éditeur jusqu'en 2014, et ce n'est que lorsqu'ils ont porté l'affaire devant la Cour Suprême des États-Unis (et donc qu'un précédent juridique aurait pu être établi et tout bouleverser) qu'un accord financier a été trouvé entre les descendants de Kirby et Marvel.

 

photoJustice pour Kirby 

 

D'après les déclarations de certains comme Ed Brubaker concernant son personnage du Soldat de l'Hiver ou le tweet de David Aja autour de la reprise d'une de ses couvertures de son Hawkeye avec Matt Fraction pour le poster de la série Disney+, l'industrie (du moins chez Marvel) n'a pas changé et a toujours aussi peu de considération pour ses auteurs et ses artistes, sans qui les films du MCU et du DCEU n'existeraient pas s'ils n'avaient pas eu le talent et l'imagination dont manquent justement la plupart des les producteurs, scénaristes et réalisateurs du genre super-héroïque.

C'est aussi pour ça qu'il est important, et vraiment nécessaire, de rappeler tout ce qu'a créé (et perdu) Jack Kirby et pourquoi il mérite d'être connu et reconnu comme le père du super-héros moderne, de l'univers de Marvel et l'artiste le plus influent de l'histoire des comics.

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commentaires
Kyle Reese
08/11/2021 à 12:06

Très bon article merci. Je ne connaissais pas la fin de sa carrière, je fais parti des lecteurs des années 70-80 et ne me suis plus intéressé aux comics jusqu’à leur arrivé sur grand écran, période Spiderman/Raimi et X-men puis Batman/Nolan. On voit bien en effet que son travail était limité par la taille des cases et pages du format comics US. Bien dommage. Le mec a du batailler toute ça vie pour s'imposer et gagner sa vie. Quand on voit les bénéfs mirifiques des studios grâce en partie au talent de créateur comme lui ... et leur peu de considération pour les auteurs originaux. Pas simple. Le monde est une jungle de manière général et quand on est indépendant surement encore plus.

Pi
08/11/2021 à 09:51

Il m'a fallu beaucoup de temps pour apprécier le trait de Jack Kirby. Il a fallu que je devienne adulte, en fait. Même chose pour Druillet dans un autre genre.

Je mentionne ces deux artistes côte-à-côte parce qu'ils ont joué le même rôle dans les fondements de ma culture générale personnelle. Notamment, la capacité à me projeter dans des dérives mentales en visualisant leurs planches tout en écoutant de la musique. Un peu comme quand on prend une drogue comme le LSD et qu'on devient synesthésique mais, en ce qui me concerne, sans drogue. Je suis naturellement synesthésique.

Ce sont des artistes qui dessinent des planches très complexes et bourrées de détails. Si Druillet a pu bénéficier du grand format traditionnel des albums dévolu à la bande-dessinée franco-belge pour magnifier ses fresques, il n'en est pas de même pour Kirby qui lui a dû faire rentrer ses planches dans le format comic book sur du papier de merde, imprimer à l'économie et dépendant de toute une chaîne de travailleurs payés à la pièce, pour l'encrage notamment. L'encrage en BD est le poste le plus important parce que c'est de lui que dépend le rendu final d'une planche. Dans le comic book, il n'est pas rare qu'un encreur redessine une planche et change le style du dessinateur.

Kirby est né trop tôt, il était en avance sur son temps donc incompris et tout dévoué à son art dans une industrie pour laquelle l'art n'est qu'un produit, donc exploité par moins talentueux et plus malin que lui. Classique.

je ne sais pas si Stan Lee est de l'espèce de ces salops parasites qui font partie de tous les milieux artistiques, mais plus particulièrement dans la BD et la musique. Après tout, c'était aussi un immigré issue de la classe pauvre qui a dû trouver un moyen de s'en sortir.

Ce que je lui reproche c'est de ne pas avoir rendu hommage aux gens à qui il devait tout et d'avoir continué à tirer la couverture à lui avec ses caméos bidons dans toutes les prods Marvel jusqu'au bout. Là où Kirby a tiré le diable par la queue jusqu'au coup, Stan Lee s'est enrichi sur le cadavre d'un autre. Classique.

Adam
08/11/2021 à 08:01

Merci pour cet article sur une période qui m’intéressait énormément de la vie de l’auteur. C’était impressionnant comment il abattait ses dizaines de pages mensuelles. Sauf erreur de ma part, vous n’avez pas mentionné OMAC dont j’adore la vision dystopique qu’il propose.

Ghob_
07/11/2021 à 18:42

Je plussoie : moi qui ai toujours été fan de comics, un article sur un artiste de cette trempe fait évidemment plaisir, surtout lorsqu'il est aussi bien fait. Je n'ai lu que peu de comics du bonhomme (je n'ai jamais eu la collectionnite non plus), mais de ceux que j'ai pu éplucher, chaque case est un plaisir pour les yeux et il savait réellement faire voyager son lecteur à travers des mondes et des concepts aussi dingues...
Dommage en effet (quel gâchis) qu'il n'aie jamais pu récupérer les droits de ses personnages et univers, mais comme vous le dites c'est une industrie cruelle dans laquelle l'artiste n'est qu'un rouage parmi d'autres. Triste, mais malheureusement tout à fait banal dans ce milieu :/

Nico
07/11/2021 à 18:12

Excellent article merci !

@Zeorymer

Il a coscénarisé les X men avec Chris Claremont

thierry A
07/11/2021 à 15:58

Merci.

Philippe
07/11/2021 à 14:52

Bravo pour ce portrait du King !

Steve
07/11/2021 à 14:33

Bravo. Très bon article étoffé. On sent le désir de justice … comme les vrais super-héros.

Zeorymer
07/11/2021 à 13:39

Une petite coquille, Jim Lee est dessinateur, pas scénariste.

Driss
07/11/2021 à 12:56

Superbe travail, bravo et merci