Les Anges gardiens : explosion de neurones cosmique de Jean-Marie Poiré, le Michael Bay français
Les Anges gardiens pourrait n'être qu'une énième comédie franchouillarde des années 90. Mais grâce à son réalisateur Jean-Marie Poiré, c'est un festival cosmique.
Ce n'est pas exactement un scoop, le cinéma français n'est pas avare en comédies. Parce que son premier investisseur privé demeure la télévision, désireuse de meubler ses dimanches soirs, parce que le public les plébiscite dans les salles, mais aussi parce que le genre demeure un excellent levier d'exportation (les comédies françaises occupent les premières places du box-office dans plusieurs pays européens), la grosse marrade bien de chez nous est fabriquée à un rythme industriel.
D'aucuns diraient que l'Hexagone débite du rire qui tache comme d'autres du câble ou de la saucisse de Morteau, avec moins de respect pour les zygomatiques du public qu'un policier français pour le port du brassard. Ce n'est pas faux, tant les productions opportunistes se bousculent parfois, comme si leur objectif était de mal occuper un temps de cerveau dont rien n'indique qu'il soit disponible, avant d'échouer dans les classements des pires atrocités imposées annuellement à d'innocentes rétines.
C'est oublier que la masse de comédies françaises nous apporte ici et là deux types de ravissement. Un rire parfois complètement délirant, fantaisiste et absurde (on pense évidemment à En liberté !, La Loi de la jungle et consorts), mais aussi des nanars de génie, ou tout simplement des propositions si azimutées, ahuries ou folles, qu'elles n'entrent dans aucune case.
À propos de ces dernières, il est un metteur en scène, souvent vilipendé, sur lequel il faut revenir, et un de ses films, volontiers moqué, qu'il convient de rétablir dans toute sa gloire déconnante. On parle bien sûr de Jean-Marie Poiré, le Michael Bay des couloirs du temps, et son impayable Les Anges gardiens.
Dès l'affiche, la cornée est rayée
UN POIRÉ POUR LA SOIF
La critique hexagonale, du moins celle se pâmant d'un certain penchant pour l'analyse, tout comme les institutions du 7e Art, ont longtemps regardé avec condescendance la comédie. Perçue tantôt comme un genre mineur, souvent comme un objet esthétique ne méritant pas qu'on s'y arrête, une forme de cinéma "à la papa", voire une forme de populisme rance. Rien d'étonnant dans ce contexte à ce que des manifestations comme les César aient tant de mal à faire de la place au rire. Mais surtout, à ses auteurs.
Et s'il y en a bien un dont le patronyme a été accueilli avec mépris, jusqu'à parfois avoir valeur de quolibet, c'est Jean-Marie Poiré. Sa carrière a pourtant été émaillée de réussites éclatantes et de succès populaires indiscutables. Là où les metteurs en scène à faire carrière exclusivement dans ce genre s'avèrent relativement peu nombreux, la marrade a toujours été son crédo, dès le début de sa carrière. C'est d'ailleurs grâce à sa rencontre avec Josiane Balasko qu'il a réussi un de ses premiers coups, et un coup de maître, depuis longtemps considéré comme un classique.
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29/03/2023 à 20:16
Haha oui j'avais oublié: -Le SPECIALISTE!!!
y a aussi:
-Ah cette glace cointreau-pruneau, vous avez fait honneur au dessert.
-Il est ou l'agenda IL EST OU?!?!!
-Mais quel agenda?
-L'AGENDA, L'AGENDA, celui avec une grosse tete de sainte vierge!
-une grosse tete de sainte vierge?? Oh vous confondez sainte Catherine de Sienne avec la vierge marie? Et bien pour un cato vous me décevez...
26/03/2023 à 18:40
Je préfère le très injustement méconnu Mes meilleurs copains, beaucoup plus fin,avec Bacri et Darroussin, découvert par hasard très tard . D'ailleurs ce serait bien qu'un jour un critique le ressorte des limbes, à bon-entendeur... (si le critique en question a le temps bien-sûr !). Rien à voir avec les Anges gardiens qui n'a pas réussi à me faire vraiment rire
26/03/2023 à 14:35
Plaisir coupable que ce film...certes le montage est hyper speed l mais que de réplique culte et de fou rire , le bétisier de fin est monumentale avec apparition de Jean-Marie Poiré et clin d'oeil à l'opération corned beef dans l'avion (le film qui passe à la télévision) .
" " monsieur m'a mis hors de moi je ne suis pas en état d'écouté vos lamentables mesquineries de bureau"
"où est - il ? " "A ecouen "
"télérama , papamobile , messe de minuit lectures des observatoires romano"
"je suis le type même du catholique pantouflard"
"le SPECIALISTE"
"à l'époque c'était un type comme ça " (avec l'énorme saucisse)"
"j'ai fais péter une grenade en plein tribunal tu as la mémoire courte ma poule"
"
25/03/2023 à 12:58
"je n'ai pas du tout envie de vous dire des cochonneries, mon père!"
25/03/2023 à 11:22
Un chef d’œuvre . Et c’est complément involontaire
24/03/2023 à 23:32
Personnellement j'ai adoré ce film .
J'ai bien rit
24/03/2023 à 21:59
-Il vous ressemble votre?
-Il est assez proche... avec une tête de veau.
24/03/2023 à 21:40
J’ai une certaine tendresse pour JM Poiré. Certes pas le plus grand réal… mais enfin le mec a quand même fait le Père Noël est une ordure, mes meilleurs copains, les Visiteurs… si quand même. Merci Jean Marie ! Morte couille, que trépas si je faiblis !
24/03/2023 à 20:13
"Un repas sans dessert c'est comme un week-end sans gonzesse!"
23/08/2021 à 12:26
J'aimais bien les film de Jean Marie Poiré, surtout parce qu'ils tentaient de faire perdurer la grande époque des comédies françaises des années 80 : de l'humour, de l'action et un bon budget. Pour le reste, j'ai parfois un peu de mal sur l'humour et sur le style du réalisateur : montage psychotique (des images et des dialogues), plan des visages hyper cadrés qui a toujours été très moche.