Jean-Claude Van Damme sur Netflix : cinq films incontournables qui tabassent
Amateurs de grands écarts et de high-kicks dans les molaires, réjouissez-vous : Netflix accueille 10 films de et/ou avec Jean-Claude Van Damme.
Netflix a décidément désormais un faible pour les auteurs prestigieux. Après s'être dotée de plusieurs oeuvres d'Ingmar Bergman, de Jacques Tati ou de François Truffaut, voilà que la plateforme accueille une bonne partie de la filmographie des Muscles from Brussels, à savoir L'Arme absolue, Full Contact, Timecop, Le Grand Tournoi, Légionnaire, Inferno, Replicant, The Order, Point d'impact et In hell.
Une programmation touffue même si elle ne comprend pas quelques grands classiques comme Bloodsport, mais qui rejoint Kickboxer déjà présent depuis un moment dans le catalogue. Ces ajouts visent à acclimater les abonnés au bon vieux JCVD en vue de la sortie du Dernier Mercenaire réalisé par David Charhon, le 30 juillet 2021.
C'est également l'occasion pour beaucoup de cinéphiles amateurs de castagne de rattraper les zones d'ombres de leur cinéphilie. Souvent moqué par des médias français en quête de complaisance, parfois malmené par une industrie sans pitié, Van Damme a pourtant marqué de ses points, de son légendaire coup de pied et de ses choix l'histoire du cinéma d'action américain. Après avoir consacré un dossier au régressif Double Team, on a sélectionné 5 films qui le prouvent.
Full Contact
De quoi ça parle ? Lyon, légionnaire, stationne dans un poste avancé du désert nord-africain lorsqu'il apprend que son frère est sérieusement blessé à Los Angeles. Il déserte pour lui porter secours, mais, sans argent, se lance dans les combats de full contact. Lorsqu'il arrive enfin, las, son frère est mort et la veuve refuse sa protection, tandis que deux mercenaires déchainés veulent le ramener de force à la Legion.
Pourquoi c'est à (re)voir : Ne vous fiez pas à sa légendaire affiche, où JCVD apparaît faisant le grand écart sur une voie ferrée alors qu'un train se précipite vers lui, puisque le muscle de Bruxelles n'effectuera jamais cette cascade durant le film qui nous intéresse. Non, pour Full Contact, Jean-Claude veut se risquer à sortir un peu de sa zone de confort. En effet, alors que le synopsis appelait un récit vengeur et impitoyable, l'artiste martial veut lui insuffler une autre tonalité, se concentrant sur le récit de vie d'un renégat malgré lui, qui se lance à corps perdu dans le combat clandestin.
Jean-Claude a beau être matinal, il a mal
Par conséquent, les joutes bardées de coups de pieds aériens ne comptent jamais tant que le contexte qu'elles décrivent, voire le décor qui est le leur. Lyon suit ses camarades d'infortune pour les dérouiller, ici dans une piscine vidée, là sur un parking. Sheldon Lettich, le réalisateur, n'est pas tout à fait Orson Welles, mais a bien conscience qu'il doit filmer comme jamais son comédien, resté rivé à son visage.
Alors certes, ni le découpage ni l'interprétation ne font preuve d'une finesse débordante, mais peu importe, le long-métrage est d'autant plus généreux qu'on y sent Van Damme totalement investi, surjouant tout, donnant de la place à la moindre émotion.
Jean-Claude fait des pieds et des mains
Timecop
De quoi ça parle ? En l'an 2004, l'homme sait enfin voyager dans le temps, générant une nouvelle race de criminels spéculateurs. Les États-Unis ont donc créé la T.E.C., une unité d'élite chargée de contrôler tout déplacement temporel. Mais ses propres agents ne sont pas à l'abri des tentations et l'agent Max Walker reçoit pour mission de ramener un déserteur...
Pourquoi c'est à (re)voir ? Le cinéma d'action américain des années 1990 n'a cessé de ressasser ses vieilles gloires. Mélange évident de Terminator et Universal Soldier, dans lequel Van Damme tâtait déjà de la science-fiction, TimeCop s'inspire d'un comics Dark Horse pour trouver sa place au box-office.
Derrière les abdos, un petit coeur qui bat
Et c'est mission accomplie ! Non seulement le long-métrage a été une affaire rondement menée, avec une recette qui dépasse les 100 millions de dollars pour un budget de 28 millions, mais il a définitivement démontré aux producteurs américains que sa vedette n'était pas juste bonne aux démonstrations d'arts martiaux, et qu'il avait de quoi tenir la tête d'affiche de gros films de genre. La suite de sa carrière le prouvera : cette popularité est à double tranchant.
S'il continue à forger son identité grâce à ses coups légendaires, tels le coup de pied haut et le grand écart, ici transformés en images iconiques dans deux plans qui ne le sont pas moins, JCVD s'intègre de mieux en mieux aux produits hollywoodiens, véritable délice pour les amateurs de paradoxes temporels, Timecop cumule bien des marottes du cinéma grand public de l'époque, avec sa police corrompue, son méchant politique véreux, son esthétique toute de laboratoires tordus et de belles maisons américaines, ses thématiques du deuil et (surtout) de la rédemption. Néanmoins, loin d'être complètement absorbé par le système, l'acteur parvient à donner le change, notamment dans un climax généreux.
Le Grand Tournoi
De quoi ça parle ? 1925, New York. Christophe Dubois est un acrobate de rue / protecteur d'une bande d'orphelins. Malheureusement, le vol d'une mallette à des gangsters tourne mal, et Dubois est forcé d'embarquer clandestinement sur un bateau à destination de l'Extrême-Orient. Réduit en esclavage, il est libéré par Dobbs puis immédiatement revendu à un groupe de combattants Muya-Thaï. Passé maître dans cet art martial, Dubois devient un excellent combattant clandestin, et recroise la route de Dobbs avec qui il embarque pour le Grand TournoI.
Pourquoi c'est à (re)voir ? En 1995, Van Damme se sent las des bourre-pifs. Évidemment, asséner des mandales lui a ouvert les portes du succès et elles ne restent ouvertes que grâce à des séries de coups de pied retournés. 1994 lui avait offert deux succès à plus de 100 millions de dollars chacun au box-office mondial (Timecop, Street Fighter), et 1995 avait commencé sur Mort subite, son Die-Hard-like, mais Jean Claude voulait passer à autre chose. Dès 1991, il avait lancé la production de Enter The New Dragon qui deviendra ensuite The Quest ou Le Grand Tournoi en français, qu'il décrivait en 1993 comme le "Ben Hur du film de karaté". Van Damme finira d'ailleurs par le réaliser lui-même.
"Écoute-moi bien, Freddie Mercury..."
Résultat ? Il faut déjà souligner la réalisation de Van Damme, tout en classicisme et contemplation quand il nous balade entre New York et les contrées thaïlandaises, mais qui se fait plus nerveuse et découpée quand il en vient aux combats. Hélas, si la mise en scène veut rappeler au bon souvenir des films d'aventure habités d'un souffle épique, on s'ennuie quand même un peu.
Van Damme est d'un sérieux papal, appuyé par un premier degré tous azimuts qui empêche d'oublier qu'il s'agit d'un remake de Bloodsport - Tous les coups sont permis à 30 millions au lieu de deux. Seule consolation, croiser Roger Moore qui joue le quota "flegme et bonhomie" avec l'investissement d'un homme pressé de payer ses impôts.
"Ai-je bien entendu, on vient de parler de pognon ?"
Légionnaire
De quoi ça parle ? 1924, Marseille, le boxeur Alain Lefebre refuse de se coucher dans un combat, se mettant à dos la pègre locale. Sa seule échappatoire : s’engager dans la Légion étrangère. Quelques semaines plus tard, il se retrouve sous le cagnard du Sahara à subir un entraînement intensif. Il y trouvera des amitiés, affrontera l’adversité et surtout les rebelles berbères.
Pourquoi c'est à (re)voir ? En 1998, date de sortie du film, ce n’est pas la grande forme pour les muscles de Bruxelles. Double Team et Piège à Hong Kong ont tous les deux été sanctionnés par la critique comme le box-office. Jean Claude aurait bien besoin de se refaire une santé cinématographique et sur le papier, Légionnaire pouvait ressembler à ce ticket d’or pour la chocolaterie. 30 millions de dollars de budget, une histoire classique, mais en droite filiation avec certains classiques, pleine de valeurs héroïques et de franche camaraderie... JCVD allait prouver qu’il était plus qu’un corps musclé, il était un vrai acteur dramatique.
"Il sentait bon le sable chauuuuud, mon JCVD"
Bon, au final, c’est un sympathique collier de clichés enfilés comme des perles. Tout le monde est méga super viril, à se demander comment les pantalons de ces messieurs peuvent contenir leurs testicules. Les personnages incarnent chacun un archétype vu mille fois dans d’autres films militaires, mais ça donne l'occasion de croiser Steven Berkoff (Octopussy, Outland... loin de la terre) et Adewale Akinnuoye-Agbaje (Oz, Le Retour de la momie).
Van Damme fait tout son possible pour être traversé de sentiments nobles et autres passions contraires, mais sa sueur est plus expressive que lui. Les scènes d’action sont relativement efficaces, Peter MacDonald étant l’auteur de Rambo III dont la seule qualité était sans doute… les scènes d’action. On pourra déplorer le manque de grand écart, mais rassurez-vous, on voit quand même les fesses de JCVD à un moment.
"Si je mets un coup de pied dans cette balle, combien je peux en tuer ?"
Replicant
De quoi ça parle ? Pour arrêter un tueur en série ne partageant pas l'amour de Simon Riaux pour les mamans, la NSA lui crée un clone. Le cynique inspecteur Jake Riley, qui traque le criminel depuis des années, va donc devoir s'accommoder de cette idée à la con.
Pourquoi c'est à (re)voir ? Replicant symbolise parfaitement l'apport de Van Damme au divertissement américain. Grand admirateur du cinéma hongkongais, lié dès le début de sa carrière à la colonie britannique (Bloodsport y fut tourné), il est un des seuls à avoir franchement encouragé l'exode de ces cinéastes virtuoses à Hollywood. Certains de ses films les plus célèbres et délirants sont donc réalisés par des légendes comme John Woo (Chasse à l'homme), Tsui Hark (Double Team, Piège à Hong Kong) ou Ringo Lam comme ici.
Ce dernier a collaboré trois fois avec le Belge, pour Risque maximum (1996), In Hell (2003) et enfin ce Replicant sorti en 2001. Malheureusement, il cristallise également les limites des aventures hollywoodiennes de ces réalisateurs. Handicapé par un scénario d'une stupidité ahurissante (même les personnages n'y croient pas), écrit pour faire s'affronter l'acteur et son double dans le dernier acte, l'auteur de Full Alert améliore la chose grâce à une mise en scène appliquée, mais fait front seul. Un triste manque de respect, et une nouvelle occasion manquée.
Pourtant, ce récit abscons a pour lui de permettre au cinéphile castagneur de camper deux rôles très différents. Et il ne s'en sort pas si mal, aidé par le toujours génial Michael Rooker, parfait en flic obnubilé par sa cible. De fait, ses habiletés athlétiques ne sont que très peu mises en avant. Et ce n'est pas plus mal : s'il a persisté à importer ces esthètes chez l'oncle Sam, c'est aussi pour le sortir de sa zone de confort (bien que les relations entre eux étaient parfois houleuses). Et c'est réussi.
24/07/2021 à 14:06
À tous ceux qui critique. Faites rien que la moitié de ce que fait JCVD et après vous pourrez parler.
21/07/2021 à 22:42
Il y a un espèce de culte autour de ce parfait imbécile de la part des complotistes que je n’arrive pas à comprendre. Quoique sont discours et celui de ces personnes se rejoignent.Complètement incompréhensible et plutôt décousu. Ils doivent se retrouver en lui.
20/07/2021 à 23:27
Je vie en Belgique et c'est film sont pas sur Netflix à part Kickboxer.
Es ce normal?
J'aimerais bien regarder les films sur Netflix de van damme, même si j'ai ma collection.
20/07/2021 à 18:21
à partir de timecop et legionnaire, on voyait dejà, on était "aware", que JCVD avait des probleme de drogues, rien qu'a son visage...
20/07/2021 à 15:51
@rientintinchti
va prendre tes médocs et retourne dans ta grotte
20/07/2021 à 15:42
RISK MAXIMUM est plutôt pas mal...Bloosport il a Révolutionné Les films De Combats...Universal Soldier est Sympa Tout Comme Lui...Un Homme avec un cœur énorme .; je vous le Confirme !!!
20/07/2021 à 14:27
Bloodsport hahaha
Film de propagande anti-arabe bas de gamme produit par Golan/Globus et calibré pour prolos rednecks programmés mentalement pour servir les interêts des marionettistes qui les manipulent.
Voir à 29 mn la scène dans le restaurant où un arabe veut violer une femme en public en la forcant à monter dans la chambre.
L'arabe barbare aux dents en or qui veut violer et battre la femme.
Puis à 40 mn comme par hasard Frank dux tombe pour son premier combat contre l'arabe qui est forube, sournois, lache, qui n'accepte pas la défaite et qui frappe en traitre dans le dos.
Film ultra raciste.
Voir également l'image du combattant noir qui est assimilé à un singe.
Certains nieront mais ce sont des faits. Ce film est ordurier et raciste.
Vérifiez par vous-mêmes si vous êtes honnetes.
20/07/2021 à 12:51
"Moijedis", bon vent...
20/07/2021 à 09:37
Ça a très mal vieilli la filmo du Belge.
Déjà à l’époque c’était pas fou, je crois n’avoir vu qu’ un seul de ses films au cinoche, le nanardesque mais amusant Cyborg.
Le reste c’était chez mon vidéo club.
Récemment, je suis tombé sur Kicboxer en zappant sur une chaîne moisie de la TNT.
J’ai tenu 20 mn.
20/07/2021 à 05:39
Dommage pas terrible la sélection, non Vandamme ne fait pas que des navets, j'ai presque 50 ans et certains sont des classiques comme Bloodsport, Universal Soldier ou Kickboxer, il restera une icone des 80'.