Kaamelott, Astérix... Alexandre Astier, itinéraire d'un artiste et génie complet

Arnold Petit | 11 juillet 2021 - MAJ : 13/07/2021 05:08
Arnold Petit | 11 juillet 2021 - MAJ : 13/07/2021 05:08

Auteur, comédien, réalisateur, scénariste, monteur, compositeur, metteur en scène, chef d'orchestre, conférencier et souverain du royaume de Logres, Alexandre Astier cumule les fonctions et les talents avec une aisance qui frôle l'insolence, ou le génie.

Rien ne semble pouvoir étancher l'insatiable soif de connaissances de cet artiste talentueux, travailleur acharné, méticuleux, maniaque du contrôle, attaché à sa liberté créatrice, qui plaît et énerve par sa réussite. Des planches à la télévision au cinéma, en passant par la bande dessinée, la musique, l'astronomie jusqu'au doublage de jeux vidéos, il n'a cessé d'évoluer, passant d'une passion à une autre avec la même ferveur, la même assurance et la même curiosité. Alors avant la sortie de Kaamelott - Premier Volet, on dresse le portrait hétéroclite d'Alexandre Astier.

 

photo, David et Madame HansenC'est eux là qui parlent mal là

 

QUI SÈME LE VENT RÉCOLTE LE TEMPO

Bien qu'il soit principalement connu pour son rôle du roi Arthur dans Kaamelott et né de parents comédiens (Lionnel Astier et Joëlle Sevilla, futurs Léodagan et Dame Séli dans la série), Alexandre Astier n'est pas un acteur à l'origine, mais bien un musicien. C'est d'ailleurs en tant que compositeur qu'il se présente, avant de revenir ensuite à son travail d'interprète et d'auteur.

Dans un entretien avec France Musique, il a même confié qu'il "ne pourrait faire que de la musique" et "s'être servi de ce qu'il faisait comme prétexte à composer de la musique systématiquement". Pas étonnant donc qu'elle occupe une place aussi importante dans chacun des projets qu'il dirige. Musicoroom a d'ailleurs réalisé une analyse passionnante autour de la musique dans Kaamelott, sans oublier le morceau de l'épisode 83 du Livre II, Pupi, un des plus bouleversants pour un des meilleurs moments de la série.

 

photo, Alexandre Astier, Anne GirouardTout un épisode est d'ailleurs consacré à un oud

 

Inscrit au conservatoire de Lyon à 6 ans, il choisit la contrebasse comme instrument. Déjà le sens du rythme, une rigueur, que l'apprentissage du jazz à l'American School of Modern Music viendra teinter d'une certaine folie durant l'adolescence. Depuis, il a appris à jouer de la basse électrique, de la batterie, du clavier, du saxophone, de la trompette et d'autres instruments moins communs, comme le cajón ou la viole de gambe. Quand, à 8 ans, il découvre Bach avec son Concerto pour deux violons en ré mineur, il se passe les 15 premières secondes en boucle, analyse ses partitions, essayant de percer le secret de son écriture en contrepoint.

Cette fascination pour le Cantor de Leipzig le poussera à se plonger dans sa vie et son oeuvre et se matérialisera des années plus tard dans un sketch, qu'il interprètera en 2006 pour les 20 ans du Montreux Comedy Festival et dont il tirera son premier seul en scène en 2012 : Que ma joie demeure !, mis en scène par celui qui l'accompagne depuis ses débuts sur les planches, Jean-Christophe Hembert (futur Karadoc).

 

photo, Alexandre AstierLeçon de clavecin en mépris majeur

 

Dans son spectacle, il incarne le compositeur allemand lors d'une leçon de musique auprès du peuple, aborde son travail difficile d'organiste, le dépeint comme le bon vivant qu'il était, mais s'intéresse aussi à la tristesse qu'il devait probablement ressentir concernant la mort prématurée de plusieurs de ses enfants ou son manque de reconnaissance. Oscillant entre humour ludique, ton méprisant et réflexion existentielle, Alexandre Astier ne peut se résoudre qu'à seulement faire rire. Comme avec Kaamelott, il s'agit de transmettre un savoir par la comédie, de parler de paternité, mais aussi de dévoiler les peurs, la noirceur, l'humanité derrière l'Histoire et ce personnage reconnu aujourd'hui comme un des plus grands compositeurs de tous les temps.

Cette sensibilité pour la musique se retrouve sur scène, dans les bandes-originales de ses oeuvres (qu'il compose, évidemment) et dans leur écriture, mais influence aussi directement le montage, qu'il développe et peaufine selon la musicalité des scènes. Comme pour ses précédentes réalisations, Alexandre Astier a pensé la musique de Kaamelott : Premier Volet avant tout le reste, et l'a enregistrée avec l’Orchestre national de Lyon dirigé par Frank Strobel. Une musique symphonique aux accents épiques, déjà disponible chez Deutsche Grammophon, célèbre label de musique, dont l'écusson sur l'album fait la fierté de ce mélomane accompli, capable d'apprécier le rock et le funk autant que le classique.

  

 

LES COPAINS D'ABORD

Admettant être devenu "comédien par accident", en remplaçant Alain Chapuis (futur tavernier) lors d'une représentation à Avignon d'une pièce de Labiche, il prend des cours de théâtre un peu par hasard à l'aube de la vingtaine. Après des représentations aux côtés de Nicolas Gabion (futur Bohort) dans des oeuvres comme La Vie de Timon d'Athènes de Shakespeare, mis en scène par Jean-Christophe Hembert, il écrit et monte sa première pièce, Poule Fiction, en 1997.

L'année suivante, Jacques Chambon (futur Merlin) lui demande de l'accompagner en musique pour son spectacle Nous crions grâce, consacré aux poilus de la Première Guerre mondiale, mais Astier demande à ce que le spectacle se fasse à deux voix, sûr de lui et de ce qu'il veut. Une précocité étonnante, qui a marqué Marc Cardonnel, producteur de ses spectacles, comme l'explique un article du journaliste Pierre Godon sur Alexandre Astier : "On était tous de jeunes post-étudiants, mais la différence entre Alexandre et nous, c'est qu'il avait déjà un enfant, écrit des pièces de théâtre et sorti des disques. Il était impatient de vieillir, qu'on ne dise plus de lui qu'il était un jeune ceci ou un jeune cela."

 

photo, Jacques ChambonAttention quand même, parce que je reste gentil là

 

Une deuxième pièce en 2000, L’étrange assistant du Docteur Lannion, puis une autre en 2002, Le Jour du Froment, qui lui permet de se faire remarquer, déjà avec Aurélien Portehaut (futur Gauvain), Thibault Roux (futur Grüdü), Loïc Varraut (futur Venec) ou encore Lan Truong (futur Attila). Cette ambiance de troupe qui sera préservée dans Kaamelott contribuera aussi à la réussite de la série, Alexandre Astier écrivant les textes et choisissant son casting en fonction de ceux dont il s'entoure.

Assez rapidement, le théâtre ne suffit plus à le contenter et il se rapproche du cinéma avec différents courts-métrages entre ses apparitions dans des pubs et les cours de musique qu'il donne pour vivre. D'abord aux côtés de Franck Pitiot (futur Perceval) dans Soyons sport en 2001, réalisé par Olivier Leyronnas, sur lequel il est également scénariste, co-monteur, directeur d'acteur et compositeur. Puis dans sa première réalisation la même année, un court-métrage intitulé Un soupçon fondé sur quelque chose de gras, où il joue avec son père et Jacques Chambon.

 

 

ARRÊTEZ DE M'APPELER SIRE

Tout va basculer en 2003, lorsqu'il réalise son deuxième court-métrage : Dies Irae. Imaginé comme le premier épisode d'une série anthologique sur les grandes réunions de l'histoire, produit avec un budget fauché, le film réinvente les chevaliers de la Table ronde et les personnages de la légende arthurienne dans un registre comique et absurde.

Il réunit alors déjà tout ce qui constituera Kaamelott : un roi Arthur aussi vaillant que désabusé entouré par des bras cassés qui lui présentent l'idée d'une copie du Graal pour le satisfaire, un ton décalé, des répliques cinglantes et des personnages archétypaux et marquants.

 

photoUne réunion qui va tout changer

 

Lors du festival du court-métrage d'humour de Meudon, où Dies Irae remporte le prix spécial du jury après avoir décroché le prix du public au festival Off-Courts de Trouville, Yvan Le Bolloc'h approche Alexandre Astier en tant que président du jury. Il lui propose de présenter son projet à la société de production CALT, pensant qu'il pourrait succéder à Caméra Café sur M6.

Sur les conseils de son agent, Astier avait déjà réalisé six épisodes pilotes de Kaamelot (avec un seul T), avec une durée moyenne de cinq minutes, mais la chaîne demande un format plus resserré, une pastille de trois minutes proches de la série avec Yvan Le Bolloc'h et Bruno Solo. Quatre nouveaux épisodes sont tournés, envoyés, et après une répétition générale avec les acteurs, la série est validée (avec deux T, pour bien marquer le jeu de mots, et deux A, pour la paternité).

  

photoUn roi pour les gouverner tous, et dans la bêtise, les lier

 

Même si l'ambiance reste conviviale, en particulier parce que les acteurs sont des membres de la famille d'Astier ou de vieux amis, le tournage est intense sur les premières saisons. Écrits en fonction du casting, les textes sont parfois donnés la veille ou le matin même au maquillage et tout le monde doit s'y tenir, à la virgule près, de sorte que la mélodie des dialogues soit exactement comme l'auteur l'avait imaginée. Au milieu de ce qu'il qualifie de "cour de récré", Astier construit un univers cohérent, perfectionne son art et sa technique, mais développe surtout une patte bien particulière, sur laquelle réside une grande partie du succès de Kaamelott.

Un style d'écriture ciselé, fait de ruptures, qui maîtrise l'art de la chute et aborde la politique, l'histoire et la religion en mélangeant à la fois de l'argot et des insultes avec des expressions moyenâgeuses. Il pioche chez Michel Audiard, Louis De Funès, Christopher Vogler, avec des références qui vont de Heat, Star Wars et Alone in the Dark à Molière en passant par l'Antiquité. En plus de son cercle proche et familial, des personnalités plus connues défilent dans la série, Elie Semoun, Alain Chabat, Géraldine Nakache, Christian Clavier, Lorànt Deutsch ou Virginie Efira, participant encore un peu plus à la popularité de la série.

 

photo, Géraldine Nakache, Alain ChabatLa Duchesse et le Duc d'Aquitaine, couple passionné et passionnant, adoré des fans

 

Au début de l'année 2005, les Français découvrent chaque soir le quotidien rocambolesque d'Arthur, Guenièvre (Anne Girouard), Lancelot (Thomas Cousseau), Père Blaise (Jean-Robert Lombard), Léodagan, Dame Séli, Perceval, Karadoc, Calogrenant (Stéphane Margot) Bohort, Yvain (Simon Astier), Gauvain et compagnie. Le succès est immédiat : près de cinq millions de téléspectateurs se rallient au son des trois notes de cor qui retentissent à 20h40. D'épisode en épisode, la série devient un phénomène, évolue en quelque chose de plus complexe, plus dramatique, plus ambitieux, jusqu'à finalement s'arrêter fin 2009.

Désormais culte, Kaamelott a certainement influencé toute une jeune génération d'humoristes et s'est même inscrit dans la culture populaire avec ses répliques que les fans connaissent par coeur et ressortent dès qu'ils en ont l'occasion ("C'est pas faux", "On en a gros", "Elle est où la poulette ?"... la liste est longue). Les 458 épisodes continuent de faire le bonheur de 6ter, Paris Première et des chaînes du groupe M6 qui les rediffusent autant que Malcolm ou Desperate Housewives, et contribuent probablement à préserver tout l'engouement autour du film, le premier d'une trilogie imaginée depuis plus de 10 ans.

 

photo, Alexandre AstierBon, allez, j'y retourne

 

Entre-temps, Astier est apparu pour la première fois au cinéma dans Comme t'y es belle! réalisé par Lisa Azuelos en 2006. Il s'y fait un peu plus connaître en incarnant le père de Christa Theret et l'ancien mari de Sophie Marceau dans LOL (laughing out loud) ® en 2009. Puis, en 2012, il écrit et réalise son premier long-métrage, David et Madame Hansen. Un film dans lequel il interprète un ergothérapeute qui doit s'occuper d'une dame atteinte d'une maladie de la mémoire post-traumatique, Madame Hansen-Bergmann (Isabelle Adjani, qui a remplacé Alain Delon au pied levé après que l'acteur ait refusé qu'Astier joue avec lui, dans son propre film).

99 715 entrées et des critiques mitigées pour un premier long-métrage tout à fait merveilleux et surprenant alors que tout le monde s'attendait à ce qu'il propose la suite de sa série sur grand écran. Il faudra patienter encore un moment pour que le projet se lance, mais Alexandre Astier a bien trouvé de quoi s'occuper en attendant, n'hésitant pas à renfiler sa couronne le temps d'un cameo dans Bref.

 

photo, David et Madame HansenEt le trapèze ? Ça peut être pas mal le trapèze aussi...

 

D'UNE CASE À L'AUTRE

Biberonné aux Tintin et autres Lucky Luke de son père, Alexandre Astier développe un amour pour l'art séquentiel dès son jeune âge. En particulier pour Achille Talon. Quoi de plus logique si l'on connaît le personnage, érudit et adepte des bons mots, bardé de défauts et pourtant si drôle et attachant. Alors quand, à partir de 2006, il souhaite étendre l'univers de Kaamelott au-delà des écrans de télévision, c'est avec des bandes dessinées, qu'il scénarise avec autant d'attention que sa série. Pour ces aventures épiques, inédites, qui reviennent sur les exploits que les chevaliers de la Table ronde racontent lors de certains épisodes, il collabore avec le dessinateur belge Steven Dupré, dont le trait dur et détaillé s'affine au fil des tomes.

Avec le 9e art, Alexandre Astier s'affranchit de toutes les contraintes et peut ainsi pleinement exploiter le contraste entre la normalité de ses personnages et la dimension heroic fantasy de l'univers de Kaamelott, hérité du jeu de rôle (qu'il affectionne et pratique aussi). Il considère d'ailleurs que Kaamelott n'est pas une histoire, mais bien un monde à part entière, avec ses règles, son langage et ses codes, dans lequel se déroule une saga autour de la légende arthurienne.

À l'inverse de la série, qui s'est arrêtée en 2009, les bandes dessinées continuent de paraître et de révéler ce qu'ont vécu Arthur et ses compagnons d'armes après qu'il les ait rassemblés autour de sa Table ronde. Le dixième tome, intitulé Karadoc et L'Icosaèdre, est d'ailleurs annoncé pour cette année, sans date de sortie précise pour le moment.

 

photoDes zombies, des dragons, des batailles, mais toujours la même bande de débiles et un Arthur désemparé

 

En plus de son rôle de Mordicus dans Astérix aux Jeux Olympiques en 2008, il a aussi prêté ses traits au dessinateur Jean-Marc Reiser dans le biopic Coluche, l'histoire d'un mec, réalisé par Antoine de Caunes (déjà Dagonet) en 2010. Et la même année, il s'empare du plus célèbre héros français de BD avec Louis Clichy, ancien des studios Pixar qui a travaillé sur Wall-E et Là-haut, pour la coréalisation d'un long-métrage animé qui sort quatre ans plus tard : Astérix : Le Domaine des dieux, adapté de l'album éponyme de René Goscinny et Albert Uderzo.

Comme pour les planches de ses bandes dessinées, Astier s'est chargé de l'écriture (et de la direction d'acteurs pour le doublage) tandis que son compère s'est occupé du rendu visuel. Malgré quelques limites techniques au niveau de l'animation, l'adaptation est une pure réussite (avec plus de 3 millions d'entrées), respectant l'esprit de l'oeuvre originale et sa mythologie tout en parvenant à se moderniser et s'interroger, avec ce style propre à Astier (et on n'a jamais caché notre amour pour le film).

 

photoOn ne plaisante pas avec les sangliers

 

Après ce premier essai concluant, Alexandre Astier accepte une suite seulement s'il peut écrire une histoire originale, avec un méchant de sa création, baptisé Sulfurix. Astérix : Le Secret de la potion magique s'articule donc principalement autour de ce nouveau personnage dont l'apparence rappelle le Prolix de l'album Le Devin, incarné par Daniel Prévost dans Astérix & Obélix contre César à l'époque.

Et même s'il a reçu un accueil plus mitigé de la critique, le film a quand même décroché une nomination aux César et ramené un peu plus de 3,9 millions de spectateurs dans les salles. La cohésion entre les textes et l'animation fonctionne encore mieux et le film s'amuse entre albums d'Astérix, références culturelles et héritage (et on l'aime bien aussi).

photoJe vous attendais, Monsieur Panoramix

 

C'EST LOIN, MAIS C'EST BEAU

En plus du théâtre, de la télévision, du cinéma, de Jean-Sébastien Bach et de la bande dessinée, Alexandre Astier s'est aussi consacré à l'astronomie pour son deuxième spectacle : L'Exoconférence en 2014. Autre fantasme d'un gamin qui rêvait d'aller dans l'espace et s'émerveillait devant Goldorak. Avec assiduité, il effectue des heures de recherches sur le sujet, interroge des physiciens comme Étienne Klein, les scientifiques du GEIPAN, du CNES, de l’Observatoire de Paris, se documentant afin de pouvoir aborder la question de la vie extraterrestre en long, en large et en travers, avec le sérieux et la justesse nécessaires.

Cette fois, il interprète un maître de conférences mégalomane, accompagné d'un logiciel vocal féminin avec qui il rencontre quelques problèmes techniques, et donne une leçon sur tout un tas de sujets : le Big-Bang, les PANs (Phénomènes Aérospatials Non identifiés, et pas les OVNIs), le progrès scientifique ou la place qu'occupe l'être humain dans l'univers (en interprétant un citoyen grec, un chef de rédaction, le physicien Enrico Fermi ou encore un alien). 

 

photoTenter de trouver une réponse à cette éternelle question : Pourquoi ?

 

Moins humoristique que son premier spectacle, L'Éxoconférence n'en reste pas moins drôle. Sous un ton satirique, il tourne au ridicule des théories du complot autour des aliens, explique les inconvénients de voyager à la vitesse de la lumière, tente de faire prendre conscience de la vision anthropocentriste de l'humanité et nous apprend que la Voie Lactée a un goût de framboise, non sans une certaine poésie, empruntée à Victor Hugo ou Blaise Pascal.

Humour, culture, sérieux, il applique la même recette que dans Que ma joie demeure !, avec quand même plus de moyens techniques et une mise en scène variée, qui comprend une conversation avec un extra-terrestre et même un concert improvisé avant de retourner dans son vaisseau spatial, loin du tumulte de la planète Terre.

 

photoSwan, logiciel pénible et personnage à part entière du spectacle

 

Se définissant lui-même comme un geek (qui aime passer son temps sur StarCraft ou Age of Empires), il a un attrait pour tout ce qui se rapporte à la science en général, comme le prouve son sketch sur la physique quantique, qu'il représentera au festival Paris fait sa comédie en 2009 et qui pourrait presque être considéré comme un prototype entre L'Éxoconférence et Que ma joie demeure !.

Vulgarisateur à temps partiel dont le nom a été donné à un astéroïde et le travail récompensé par le prix Science et Société de la Société française d’astronomie et d’astrophysique, il a donc confié la première partie à Bruce Benamran, un youtubeur, écrivain et vulgarisateur. Il a aussi signé un documentaire avec l'écrivain et youtubeur Patrice Baud (alias Axolot) et l'astrophysicien Michel Mayor autour des exoplanètes. Et ça, c'est quand il n'ouvre pas des géodes en compagnie de Germain O'Livry (plus connu sur YouTube sous le nom de Dr Nozman).

 



LE SAINT-GRAAL

Nous voilà donc arrivés à Kaamelott : Premier Volet. Un long-métrage qui pourrait presque être vu comme l'oeuvre d'une vie, l'accomplissement de toutes les techniques de réalisation, d'interprétation, de composition, d'écriture, de mise en scène, de spectacle, de vulgarisation et d'autres savoirs qu'Alexandre Astier a amassé pendant toutes ces années.

Il a d'abord pris le temps de bien faire les choses, puis il a fallu batailler juridiquement avec la société de production CALT et son directeur et fondateur, Jean-Yves Robin (également co-créateur de Kaamelott). Ce n'est qu'en novembre 2015 qu'il récupère les droits de la série et peut enfin concevoir ce qu'il avait pensé comme une trilogie à la fin de la série, en plus d'un spin-off appelé Kaamelott : Resistance, qui raconterait la tyrannie de Lancelot avant le retour d'Arthur dans Kaamelott : Premier Volet

Après l'écriture, la longue recherche de financement, les réécritures, les problèmes d'emploi du temps, le tournage a eu lieu début 2019 pendant 45 jours. Pour son film, il varie les décors, utilise des caméras numériques ARRI Alexa 65 (qui donnent une définition en 6K), déploie des moyens plus conséquents, peu enfin donner vie à sa vision du futur de Kaamelott.

 

photo, Alexandre AstierÀ la fraîche

 

En février 2019, Alexandre Astier donne une date, le 14 octobre 2020, puis il dévoile un premier teaser et annonce que Kaamelott : Premier Volet est avancé au 29 juillet. La crise sanitaire a encore un peu plus frustré les fans. Le film a été repoussé au 25 novembre 2020, puis décalé indéfiniment par rapport aux restrictions du couvre-feu en France. Pour faire patienter, le créateur donne quelques détails sur l'intrigue, un Lancelot fou et despotique, des mercenaires saxons (dont un qui sera probablement incarné par Sting), des chevaliers de la Table Ronde divisés...

Finalement, le 21 juillet sera la date où Arthur fera son grand retour dans son royaume comme le montre la bande-annonce, presque un an jour pour jour après sa date de sortie initiale. En espérant qu'il sera aussi triomphant que ce qu'on a imaginé.

Tout savoir sur Kaamelott : Premier volet

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
Vous aimerez aussi
commentaires
Lolipop
12/07/2021 à 17:23

Rien à voir avec de la jalousie. Ce gars parle souvent de sujets qu'il ne maîtrise pas ou qu'il analyse avec une vision parcellaire, voir étroite. Qu'il se limite aux domaines qu'il maîtrise plutôt que de donner son avis sur tout.

JR
12/07/2021 à 16:59

@rayan

Hahahaha, merci

Numberz
12/07/2021 à 13:51

@ geoffrey

Puis bon, avec Astier comme pote, l'écriture des articles seraient de qualité...


Ça va je charrie.

Geoffrey Crété - Rédaction
12/07/2021 à 12:46

@Marv

Tellement notre pote qu'on ira découvrir le film Kaamelot en avant-première comme plein de gens, et pas en projection !
Si un article positif signifiait que c'était un.e pote, et un article négatif, le contraire... on aurait une bande de copains et copines vraiment très, très impressionnante.

anthony
12/07/2021 à 11:49

C'est plutôt salé dans les commentaires, gardez votre jalousie pour vous :)

Andarioch1
11/07/2021 à 19:22

Larousse:
Génie: Aptitude naturelle de l'esprit de quelqu'un qui le rend capable de concevoir, de créer des choses, des concepts d'une qualité exceptionnelle.
et
Personne douée de cette aptitude

Toujours utile d'avoir de bonnes bases pour pouvoir s'écharper intelligement.

Y Boy
11/07/2021 à 19:05

Extrêmement talentueux, cultivé, drôle (si on aime), passionnant et passionné, il faut l'admettre.
Génie, je sais pas... on vit dans une époque assez médiocre, sans repère, sans icône, donc le moindre talent pur est facilement qualifié de "génie". On verra dans 20 ans pour juger.

Dae-Soo Ho
11/07/2021 à 17:58

@Arnaud (le vrai)
Je n'aurais pas mieux dit, c'est juste incroyable cette jalousie de la part de personnes qui n'ont jamais rien accompli... Le type réussit tout ce qu'il fait dans tellement de domaines.. C'est juste du génie, point final.

Chris11
11/07/2021 à 17:41

"Du coup les sens-la-pisse des commentaires du dessous, faut faire quoi exactement pour être considéré comme un génie quand on cartonne dans autant de domaine ?"
Se mettre des nouilles dans le slip, je suppose. On a les idoles de son QI.

Arnaud (le vrai)
11/07/2021 à 16:41

Qu’on aime ou pas le bonhomme, il a réussi dans absolument tous les domaines. Musique, télé, cinéma, théâtre, spectacle, bande dessinée, chef d’orchestre, récompense à l’académie française …

Du coup les sens-la-pisse des commentaires du dessous, faut faire quoi exactement pour être considéré comme un génie quand on cartonne dans autant de domaine ? Combien ici pourrait réussir autant dans ne serait-que le tiers ?

Ça sent le seum par ici … c’est pourtant pas un site belge :D

Plus