The Patriot : Mel Gibson libère l'Amérique dans un improbable gang-bang historique
Demander au réalisateur d'Independence Day et à l'interprète de Mad Max de revisiter l'histoire est une drôle d'idée, dont la conséquence est The Patriot, le Chemin de la liberté.
Avec ses décors aussi imposants que nombreux, ses figurants par centaines, ses scénarios à rallonge et son exacerbation d’un certain patriotisme, la fresque hollywoodienne a pratiquement disparu des radars. Bouleversé tant par les modes de production de l’industrie que les goûts changeants du public, le genre est tombé en désuétude au tournant des années 2000.
Un de ses derniers représentants fut The Patriot, sorti en 2000 et réalisé par Roland Emmerich, qui retraçait la guerre d’indépendance américaine. Accueilli assez fraîchement à sa sortie, tancé tant pour ses imprécisions historiques, sa vision très discutable du roman national américain, son sentimentalisme dégoulinant par endroit et contrastant avec un goût prononcé pour la violence, le film n’a pas laissé que des bons souvenirs. Pourtant, sa position de quasi-dernier des Mohicans, produit au carrefour de différents types de blockbusters, et avant que les États-Unis ne subissent le traumatisme du 11 septembre, en fait un film passionnant à revisiter.
"Vous allez faire la paix bordel de merde ?"
LA CHANSON DE ROLAND
Celui qu'on appelle à Los Angeles "Master of Disaster" a déjà réalisé Stargate : La Porte des étoiles, mais surtout Independence Day et Godzilla, autant de blockbusters qui l'ont consacré comme chef d'orchestre rompu au grand spectacle hollywoodien, et suprême ordinateur de destructions en tout genre.
Mais Roland Emmerich a des envies de grand récit historique. Son associé Dean Devlin et lui-même sont en cheville avec Sony et en très bons termes avec son nouveau dirigeant, John Caillie. Tous trois souhaitent concrétiser un projet phénoménalement ambitieux, contenant des séquences aériennes telles que Hollywood n'en avait à l'époque jamais conçu, un grand film de guerre historique intitulé Midway. Il ne se fera que des années plus tard.
En l'état, le projet est trop cher pour Sony, qui refuse de donner le feu vert au long-métrage, dont Emmerich estime qu'il est infaisable sous la barre des 120 millions de dollars. Soit 30 de plus que ce que le studio est prêt à investir. Les différentes parties se séparent donc, au désespoir d'Emmerich, désireux de changer un peu de braquet et de sortir du cinéma catastrophe. Un souhait qu'a entendu Chris Lee, dirigeant de Tristar.
Or, le producteur a justement sous la main un scénario susceptible d'intéresser le réalisateur. Celui du récit de la guerre d'indépendance américaine, écrit par Robert Rodat, que l'industrie suit désormais avec gourmandise, depuis qu'il a signé le scénario d'Il faut sauver le soldat Ryan, réalisé par Spielberg. Emmerich veut tourner, trouve là une création dans la veine qu'il ambitionne et accepte, pour la seule et unique fois de sa carrière, de ne pas écrire ou réécrire le scénario d'un de ses films.
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01/06/2021 à 10:16
L'ayant vu en salles et je l'avais adoré, en le revoyant j'ai remarqué des défauts sur ce film. Il n'empêche que c'est sans doute une des meilleures réalisations d'Emmerich, les scènes de combats sont remarquables.
31/05/2021 à 11:48
et notre tcheky karyo national...
n'empeche il fallait bien que ce soit un realisateur allemand qui fasse dire a un acteur australien dans un film pro-americain : Vive la france... et a l'epoque on etait pas en odeur de sainteté aux etats unis...
30/05/2021 à 20:20
Pas tellement d'accord concernant le coté "dernier mohicans" pour ce type de film, bien au contraire, le film surf clairement sur le "revival" du film de guerre après le carton du soldat ryan. La même année, Gladiator cartonne et lance la vague - bon LOTR aussi - des gros blockbusters épiques (Chevalier, Le dernier samouraï, Alexandre, Troie, Kingdom of Heaven etc) sur les 5 prochaines années. Sinon j'aime beaucoup ce Patriot, certes parfois "too much" avec un humour beauf (le coup de l'encre sur les dents) et 2-3 moments "émotions" digne d'un épisode de Dr Quinn mais entre la beauté des images, un script ambitieux, les superbes décors et costumes, l'ultra violence et cruauté du film et SURTOUT un cast monstrueux : GIbson mais aussi Jason Isaac impeccable en enflure et le regretté Heath Ledger.
30/05/2021 à 17:17
Bon film américain
@rédaction
On peut citer également citer Le dernier samouraï 3 ans plus tard dans le même esprit
30/05/2021 à 14:20
On dirait un mix entre clive owen et mel gibson sur la photo
30/05/2021 à 12:54
Les trucs cochons ? C'est de savoir que des petites mo*ues comme Cailee Cowan font du cinéma ! Avec sa grosse paire de seins et sa belle bouche, elle a honte de quoi ?
30/05/2021 à 12:04
Idem pour moi,
C'est parfois un peu too much, mais il faut avouer que ce melange de sentimentalisme un peu neuneu et d'ultraviolence fonctionne plutot bien.
Gibson et comme d'habitude impeccable.
Le blu ray est un top demo pour la qualite technique (quelle image!!).
30/05/2021 à 10:36
Bien que parfois un peu limite, c'est sans doute le seul Emmerich que j'ai apprécié.