Love Exposure : une histoire d'amour fanatique à voir absolument

Mathieu Jaborska | 20 mars 2021
Mathieu Jaborska | 20 mars 2021

Révélé au public occidental avec Suicide Club malgré une filmographie déjà riche et outrancière, Sono Sion n'a pas pour autant délaissé son côté punk, en accouchant d'une quantité impressionnante d'oeuvres diverses et variées, dont les plus connues sont peut-être Strange Circus et Exte. Mais c'est en 2008 qu'il marque au fer rouge les cinéphiles du monde entier, grâce à un film aussi chaotique que rigoureux, aussi passionné que brutal : Love Exposure.

Véritable épopée orchestrée par un cinéaste ne lésinant pourtant pas sur les expérimentations visuelles et sonores, les ruptures de ton et les durées disproportionnées, il ne laisse personne indifférent, quand bien même il faut dégager presque 4 heures pour profiter de l'expérience. Croyez-nous, ça vaut le coup.

 

photo, Takahiro NishijimaL'homme à la caméra

 

I am Sono Sion !

Le spectateur occidental a parfois du mal à appréhender le cinéma d’auteur japonais sans dédain. Et l'oeuvre de Sono Sion en est la démonstration. Tous les cinéphiles familiers de ses frasques, si tant soit peu qu’on puisse l’être, se souviennent de leur première fois. De même, le néophyte qui se lancerait dans cette filmographie avec le bloc massif Love Exposure serait forcément décontenancé.

Peu de passionnés peuvent d'ailleurs affirmer avoir parcouru la carrière du maître dans son intégralité, tant certains essais sont introuvables. Il n’est donc pas question de prétendre parfaitement connaître une personnalité aussi iconoclaste. Pour ça, on vous renvoie au très intéressant Podcast Dis-cor-dia à son sujet. Mais le réalisateur et scénariste insuffle tant de personnalité dans son œuvre qu’on peut difficilement l’analyser sans revenir à ses lubies, lesquelles sont exposées dans l’indispensable livre Sono Sion et l’exercice du Chaos de Constant Voisin.

 

photoL'écolière, symbole qui parcourt sa filmographie

 

Sion est un véritable auteur au sens premier du terme, puisqu’il s’efforce de tartiner son œuvre de sa personnalité déliquescente. Et même quand on lui impose un carcan (sur Exte ou Antiporno par exemple), il se fait une joie de le retourner complètement pour mieux y infuser sa patte démesurée. Preuve en est du carton inaugurant la plupart de ses films et les marquant de son sceau.

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