Time and Tide : l'apocalypse sur Hong Kong, selon Tsui Hark

Mathieu Jaborska | 7 novembre 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Mathieu Jaborska | 7 novembre 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Quand Tsui Hark met en scène un aperçu du chaos cinématographique pur, ça donne Time and Tide, et ça décoiffe.

 

photo, Nicholas TseParle à mon flingue

 

God Hark

« Au début, il n’y avait rien... » Tsui Hark ouvre son film sur une citation de la genèse, qu’il déclame lui-même. Une décision prise en post-production alors que le cinéaste dicte à sa star Nicholas Tse le texte qu’il doit enregistrer. Finalement, pourquoi le créateur n’ouvrirait pas directement son œuvre ? Un détail, assurément. Mais un détail qui traduit parfaitement le statut de l’artiste lors de la sortie de son Time and Tide, en 2000. À l’époque, Tsui Hark est un dieu, et son royaume est en fin de vie.

La catchline française de l’époque en rajoute encore dans le référent religieux : « Le 6e jour, Dieu créa l’homme à son image. Le 7e, il le regrettait déjà... ». Très bien trouvé, car si le metteur en scène ouvre et clôt son film sur une citation de la genèse, il le dévoile dans un contexte très particulier, qui marque les dernières années d’un âge d’or.

 

photoUn lundi matin à Hong Kong

 

Pour la faire courte, en tant qu’ancienne colonie britannique et zone à la législation complexe, Hong Kong a vu l'émergence d'une industrie cinématographique d’une liberté de ton unique au monde, ce qui fascine les cinéphiles autour du globe jusqu’à aujourd’hui, où les communautés de fans de cinéma hongkongais sont encore très présentes. Tsui Hark s’est imposé, dès ses débuts dans la première moitié des années 1980, comme le symbole d’une nouvelle vague artistique extrêmement appréciée.

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commentaires
Cacouac
07/11/2020 à 14:10

Tsui Hark était, est et restera sans doute toujours un expérimentateur incontrôlable.
Alors oui, ce film regorge de trucs bancals.
Mais alors, cette gestion complètement folle de l'espace et du mouvement... Un grand cinéaste en totale liberté.

Anto.
07/11/2020 à 13:51

Un grand film d'action comme les asiatiques savent pondrent surtout durant ces années la.
Le film est fluide, aérien, la mise en scène est propre, les acteurs se défendent bien, l'histoire destructuré.
Même à l'heure d'aujourd'hui je prends un sacré plaisir à le voir (cette séquence dans l'immeuble!! Cette mise en scène dans le couloir!)

Et honnêtement même si certains effets spéciaux font cheap ou autres...je vous rappelle que même en 2020 avec des budgets colossaux on a droit à des effets spéciaux dégueulasse (la biche dans TWD, les Marvel,...)

BB Allo
07/11/2020 à 13:42

Grand fan de Tsui Hark et je dois dire que j'avais été déçu par ce film. Scènes d'action pas vraiment trépidantes et une histoire complètement décousue et sans queue ni tête.

alshamanaac
07/11/2020 à 12:30

A l'époque, fan de Tsui Hark et surtout de The Blade, j'avais couru au cinoche pour le voir... et honnêtement, j'en ai pas gardé un grand souvenir (je me souviens d'une séquence avec une grenade en CGI moche...). Faudrait que je le revois par curiosité, mais pas sur que le poids des années ne joue en sa faveur.

Ankytos
07/11/2020 à 12:15

Clairement un de mes films d'action chéris. La fluidité des mouvements, le dynamisme et l'invention de la mise en scène de cette action m'ont marqué. Oui, quelques effets spéciaux moches mais qu'est-ce qu'on s'en moque au regard de tout ce qu'il apporte par ailleurs !

Marty
07/11/2020 à 11:52

Ah oui et pour nuancer mon propos, je considère les films de Woo époque Hk laaaargement meilleurs, The Killer en tête . La y'a de la mise en scène prodigieuse et pas juste du n'importe quoi numérique . Le plan séquence de Hardboiled défonce tout ce qu'on peut voir dans Time an Tide ...

Marty
07/11/2020 à 11:46

On parle beaucoup de ce film, alors je l'ai regardé ... c'est moche ( sfx degueulasses ), insensé et chiant à suivre . Suréstimé par qu'asiat, comme beaucoup de film asiat' en gros .

Kyle Reese
07/11/2020 à 10:44

Vu au ciné à l’époque, mais quel film de malade ! Tsui Hark a tout donné et a révolutionné la mise en scène de poursuite urbaine et d’action. Sa mise en scène à influé très vite le cinéma US avec Woo évidement.
Les actions survoltés des combats et poursuites des derniers Bond, Bourne, Mi et autres The Raid lui doivent beaucoup.
Faut que je revois ce film, je me souviens par contre que le scénario n’était pas des plus clair ou c’est moi qui n’avait pas tout compris.
Sinon The Blade ... chef d’œuvre ultime.
La très grosse claque. Tsui hark a une place très particulière dans ma cinéphile. Une certaine folie créatrice totalement libératoire qui apportait une vrai fraîcheur oriental à l’époque.
Quelle Belle Époque excitante s’était.

Sanchez
07/11/2020 à 10:40

Mon préféré de Tsui Hark, un modèle de vitalité et du grand n’importe quoi. On y comprend rien mais on est complètement transporté par l’inventivité du cinéaste. Peut être le seul film d’action expérimental