Après la publication de l'enquête de Mediapart, Adèle Haenel prend la parole avec éclat et il faut l'écouter

La Rédaction | 5 novembre 2019 - MAJ : 09/03/2021 15:58
La Rédaction | 5 novembre 2019 - MAJ : 09/03/2021 15:58

La question des violences faites aux femmes, et par extension de la parole des victimes, est au centre de nombreux débats depuis l'avènement du mouvement #MeToo. Largement ignorée par le cinéma français, cette problématique vient de resurgir avec éclat, à l'occasion des déclarations d'Adèle Haenel.

 

UN TÉMOIGNAGE NÉCESSAIRE

L’enquête publiée par Mediapart sur le témoignage d’Adèle Haenel, qui accuse le réalisateur Christophe Ruggia d’actes relevant de la pédocriminalité à son encontre durant le tournage de Les Diables, a, dès sa publication, provoqué une profonde onde de choc au sein du cinéma français. Quelques heures après la publication de l’enquête, rassemblant une trentaine de témoignages corroborant les accusations de la comédienne, le réalisateur était radié par la Société des Réalisateurs de Films.

 

Mais plus que la réaction de l’institution, c’est l’entretien accordé à Mediapart par Adèle Haenel qui constitue le cœur de cet évènement et laisse entrevoir la possibilité d’une réelle remise en cause du cinéma français et des institutions culturelles hexagonales. L’artiste est revenue, pas tant sur le détail de ses accusations, mais sur les implications humaines, sociales, voire philosophiques, de la condition de victime.

 

Avec une évidence impressionnante, ses propos structurés, limpides et loin de toute forme d’acrimonie ou de ressentiment, établissent la nécessité pour le 7e Art hexagonal, mais plus largement pour la société française, de changer radicalement de regard sur les femmes prenant la parole dans le sillage du mouvement #MeToo. Les déclarations récentes de metteurs en scène ou d’acteurs, les commentaires, souvent délirants, qui émaillent les pages d’articles traitant de ces sujets, témoignent d’un mélange d’indifférence et de rejet d’une parole et de situations, qu’il devient indispensable de questionner. Pourtant, l'intervention de la comédienne va bien plus loin que cette affaire sordide.

 

Photo Adèle HaenelAdèle Haenel

 

UNE REMISE EN QUESTION OBLIGATOIRE

Au-delà de son récit choquant, dur, émouvant et libérateur, Adèle Haenel parlait de bien autre chose, au fond. La grande intelligence de son propos, c’est évidemment de ne pas fermer le débat, de ne pas stigmatiser quelqu’un en particulier. Bien sûr, tout part de Christophe Ruggia et, de ce fait, il est au centre des révélations. Mais Adèle Haenel, dans son besoin de réparation a jugé bon d’élargir le questionnement à la société entière, bien au-delà des problèmes d’attouchements sexuels dont sont victimes beaucoup de femmes.

À travers ce récit, c’est avant tout le portrait d’une société française repliée sur elle-même qui nous est livré sans ambages, et dans sa crudité la plus totale. Une société qui a opté depuis bien longtemps pour la politique de l’autruche, qui laisse faire sans rien dire, alourdie par sa culpabilité de ne pas agir. Une position inconfortable certes, et peu glorieuse, mais terriblement pratique dans ce qu’elle nous garantit une petite zone de confort, surtout au moment où tout semble nous échapper.

 

Les Diables Adèle HaenelLes Diables

 

Que nous dit Adèle Haenel, dans son terrible récit ? Qu’il faut libérer la parole, qu’il faut dire les choses, qu’il faut arrêter de se mentir. Tous ensemble. En nous proposant un examen de conscience général, la comédienne vient peut-être d’accomplir ce que beaucoup ont échoué à faire ces dernières années, qu’ils soient philosophes, essayistes ou économistes : nous mettre face à nos contradictions, dénoncer un rapport systémique biaisé, reliquat d’un ancien temps qui n’a plus cours aujourd’hui. Une vision erronée du monde et de ses habitants qu’il faut impérativement changer pour avancer.

Dans son témoignage, Adèle Haenel nous encourage donc à nous regarder en face, qu’il s’agisse des questions d’agressions sexuelles ou simplement de considérations plus humaines. Faisant fi des divisions et des luttes de clans, elle apporte un éclairage nouveau sur le combat sociétal, pourtant tellement évident, en nous demandant de nous questionner sur le « pourquoi ? » plutôt que sur le « comment ? ».

 

photo, Adèle Haenel, Damien BonnardEn liberté !

 

LIBÉRER LA PAROLE

Pourquoi se battre ? Dans quel but ? Si ce n’est pour que tout le monde en sorte grandi, cela n’a pas grand intérêt. Mettre symboliquement les victimes et les bourreaux au même niveau le temps de la réflexion et rétablir le dialogue pour comprendre comment on en est arrivés là. Bien sûr, il ne s’agit pas de nier l’atrocité des actes ou de pardonner aux personnes incriminées, mais simplement se rappeler qu’en face, de quel côté que l’on se place, se trouve un être humain, doué d’un cerveau, d’un langage et d’une réflexion. Et d’énormément de contradictions.

C’est cette approche humaniste qui pourrait tout bouleverser dans notre rapport aux scandales. Dans notre besoin de justice aussi, dans notre désir de vengeance. Comme pour nous rappeler que l’heure n’est pas à la division, mais à la réunion, face aux grands combats qui nous attendent depuis longtemps et que nous peinons à embrasser.

 

photo, Kévin Azaïs, Adèle HaenelLes Combattants

 

En sortant de l’immédiateté de notre société et de l’attaque frontale, Adèle Haenel nous met face à nos responsabilités d’hommes et de femmes, tout comme de citoyens. Son acte est éminemment politique et constitue probablement la proposition la plus intense et la plus importante que nous ayons vue depuis… depuis toujours en fait.

C’est ce besoin de distance, d’intégration du traumatisme, de dédramatisation du contexte et cette volonté de faire progresser la communauté qui en fait un témoignage fort et capital de notre temps. Une époque gangrénée par les réseaux sociaux et le narcissisme qui en découle, pourrie par une fascination morbide des scandales et par un mensonge constant à soi-même, parce que basée sur des mécaniques inconscientes que nous ne maitrisons pas forcément, qui nous amène au point tragique où nous en sommes rendus aujourd’hui, à cette impression d’être dépossédés de soi-même et de sa société.

 

Photo Jean Dujardin, Adèle HaenelLe Daim

 

BIEN PLUS IMPORTANT QUE LE SEUL CINÉMA FRANÇAIS

Par son action, Adèle Haenel n’a pas que jeté un pavé dans la mare faisandée du cinéma français de l’entre-soi. Elle pourrait très bien libérer la parole d’un peuple entier et lui permettre, enfin, de se regarder en face. Sans pardon ni oubli, mais avec l’envie de s’améliorer, d’évoluer, de se retrouver. Comme pour nous rappeler que nous sommes victimes et coupables de nous-mêmes et que le nœud névrotique qui nous a conduits dans ces extrêmes ne nous appartient pas totalement, tout en faisant intimement partie de nous. Un système, pour résumer. Un chestburster d’Alien, pour simplifier.

On pourrait nous accuser de surfer sur la vague, de profiter de cet instant pour exposer notre point de vue. Et on n’aurait pas tort. Comme on pourrait aussi nous accuser de dévier le débat de son objectif initial. Pourtant, et pour reprendre le propos de la comédienne, c’est une question beaucoup plus large à laquelle nous devons nous confronter aujourd’hui, un changement profond dans notre rapport à l’autre, à soi, à la société et au système dont nous sommes issus. C’est le principe de la libération de la parole.

Qu’on ne s’y trompe pas, le calvaire et le cauchemar de ces femmes sont abominables et cela ne peut pas continuer ainsi que les bourreaux soient des quidams, des maris, des amis, des amants, des frères ou des pères et nous nous devons de lutter contre ça. Par la justice et par la remise en question. Mais Adèle Haenel vient de nommer publiquement le vrai ennemi : le silence, le secret, la honte. Et il fallait bien une jeune fille en feu pour que cela se produise. Merci à elle et bravo pour son courage.

Retrouvez l'intégralité du live de Mediapart ici.

 

Photo Adèle HaenelPortrait de la jeune fille en feu

Cet article est signé "la rédaction" et, de ce fait, cela mérite une précision. Il ne s'agit pas ici de publier un texte sous couvert d'anonymat, mais bel et bien de signifier que la rédaction entière d'Ecran Large parle à travers ces mots et partage ces propos.

Tout savoir sur Portrait de la jeune fille en feu

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commentaires
Rozfluo
15/11/2019 à 10:01

@La Classe Américaine

Votre émotion est quasi touchante. Moi, la parole d'un homme qui se libère, et qui exprime enfin son angoisse de castration à travers sa peur de la parole de potentielles victimes contre celle d'un potentiel agresseur, ça pourrait presque me émouvoir. Heu... Enfin bah non en fait. C'est tellement con et tellement banal.

Kyle reese
07/11/2019 à 15:03

@La Classe Américaine

Je peux comprendre ton point de vue très tranché avec ta démonstration que tu m'as faite plus bas.

Je pense avant tout que parce qu'il y a un gros problème de justice en France (lenteur, gros problème de budget donc de personnel, laxisme et autres) cela crée des situations comme ce qui se passe aujourd'hui dans le cas qui nous intéresse.
Le problème c'est que ce que l'on voit est seulement la partie émergé de l'iceberg.
Combien de cas semblable qui sont tu et ne seront jamais divulgué ou réglé pour un cas médiatisé et/ou réglé jusqu'au bout en justice ?
Je pense qu'on n'a pas idée.

Je ne suis pas un spécialiste, je suis juste un quidam passionné de cinéma qui n'a aucune prétention de connaitre bien le travail de la justice mais qui ouvre ses oreilles et qui écoute le monde de temps en temps.

Tout ça est extrêmement compliqué, et c'est souvent comme ici pour le moment (je n'ai pas trouvé encore d'écrits sur les autres témoignages relatés par Médiapart, peut être faut-il y être abonné) parole contre parole, souvenirs réels et souvenirs arrangés/fantasmés contre d'autres souvenirs idem, ressentis contre ressentis.
Ou est la vérité là-dedans, dur de la retrouver en effet après tant d'années.

Mais alors que fait-on ?
Dans le meilleur des mondes, il n'y aurait pas besoin de justice, tout le monde est bon, bien éduqué, sans désir mal placé, sans maladie psy, tout le monde vie dans le respect de l'autre.
Utopie.
Dans un monde un peu meilleurs, la justice fonctionne comme elle le devrait avec efficacité et rapidité et les coupables sont jugés en toute impartialité comme il se doit, comme il est stipulé les textes. On a confiance en la justice, on agit, on est soutenu.

Dans notre monde actuel en France on fait quoi ?
Il n'y aurait qu'à parler dés que quelque chose ne semble pas aller ?
Elle était jeune et ne comprenait sans doute pas bien se qu'il se passait, donc pas possible de parler, surtout qu'en il y a emprise.
Peut être que le réal non plus ne comprenait pas bien se qu'il faisait, la passion nous fait perde nos jugements de valeurs.
De toute évidence il s'est passé quelque chose de pas très clair entre une pré-ado et un adulte. Donc qu'est-ce qu'on fait si comme dans énormément de cas le dépo de plainte n'aboutis à rien ...

Je retourne donc ta démonstration:

Tu es un jeune acteur, tu découvre le milieu, un réalisateur te prend sous son aile et fait ami/ami avec toi lors d'un projet qui va lance ta carrière. Tu ne te rend pas bien compte de ce qui se passe, c'est dérangeant mais tu ne sais pas comment réagir et tu n'en parle à personne car tu es timide, tu ne connais pas bien le monde, ses risques ses dangers et comment les choses fonctionnent.
Tu grandis, tu t’éduque, tu apprend que ce qui t'es arrivé c'est du harcèlement, c'est de la violence sexuelle, c'est mal, c'est puni par la loi ... mais tu sais que la majorité des plaintes n'aboutissent pas et un jour tu apprend que le réalisateur veut engager de nouveaux jeunes pour faire un film.

Tu fais quoi exactement ?

Perso, je n'ai pas la réponse.
Dans le cas présent je souhaite évidement que la lumière soit faite et surtout que l'on crée de nouvelles régles à respecter lors de tournages avec de jeunes enfants ou ados pour éviter tout harcèlement ou gestes déplacés à leur encontre de la part d'adultes.

Et pour finir je ne juge pas le réalisateur.
Pour moi il n'est pas coupable tant que la justice ne l'aura pas jugé.
Mais est-il vraiment innocent de ce qu'on l'accuse, lui seul le sait.
Et puis si Adèle Haenel avait déposé plainte, l'affaire aurait du toute façon éclaté au grand jour et la suspicion sur le réalisateur aurait été toute aussi présente.
Par contre sa mise au ban du milieu du cinéma est sans doute bien trop précipité.

Pour finir ce qui me navre le plus c'est qu'une personne qui se dit victime se sente contrainte et obligée de sortir son histoire médiatiquement pour que les choses bougent enfin.
Cela montre bien qu'il y a un malaise.

Vyrilistensueur
07/11/2019 à 13:47

@La Classe Américaine

Bravo. Tu viens de découvrir la base de la démocratie et de la vie de la cité. Tu veux changer les règles ? Tu prends la parole, ça emporte l'adhésion, ou non. On cherche encore le lien avec la dictature.

"Donc c'est OK alors, tout est open-bar puisque de toute façon il ne fait plus carrière" Décidément, tu as du mal à lire sans insérer tes fantasmes. Je n'ai écrit nulle part que c'était open bar. Tu évoques sa carrière : il n'en a plus. Simple rappel factuel (mais les faits hein... ça gratte pas vrai ?)

"Parce que tout ce beau monde pense évidemment que le réalisateur est innocent" Ils ne le pensent évidemment pas. C'est leur droit le plus absolu.

Comme est le tien de trouver révoltant qu'une femme soit en désaccord avec un système judiciaire qui protège les violeurs. Comme tu as le droit de trouver qu'un travail d'enquête est synonyme de dictature. Comme tu as le droit de trouver que l'investigation, ainsi que tu le répètes, devrait être sous la tutelle du judiciaire.
Tu en as parfaitement le droit. Mais on voit assez bien de quel côté penche le goût pour l'autoritarisme (étonnamment masculin) et le silence (surprenamment féminin).

La Classe Américaine
07/11/2019 à 13:25

@Vyrilistensueur: "On milite pour une autre justice.".
Demain, on pense qu'il faut changer la police donc, on milite pour une autre police. Et on règle nous-mêmes les problèmes. Bravo mon pote, tu milites en fait pour que soit mis en place une petite dictature.

"Ruggia a vu sa carrière détruite ? Ruggia n'a plus de carrière depuis près de 10 ans, suite aux premières accusations versées contre lui. "
Donc c'est OK alors, tout est open-bar puisque de toute façon il ne fait plus carrière. Quel humanisme, c'est touchant.

"Tous ces témoignages valent-ils preuve ? Non bien sûr, d'ailleurs personne ne le dit, nulle part."
Et c'est d'ailleurs pour ca que Mediapart, Libe, le Monde, Ecran Large, Marion Cotillard et tant d'autres se félicitent que Adèle Haenel ait "libérer la parole" et louent son courage. Parce que tout ce beau monde pense évidemment que le réalisateur est innocent. Bah oui, on est bêtes!

Vyrilistensueur
07/11/2019 à 13:19

@La Classe Américaine

Dommage que ça n'ait pas le bout du début d'un morceau de rapport avec la situation en question.

La Classe Américaine
07/11/2019 à 13:14

@Kyle reese: Regarde, on va te faire un dessin parce que visiblement c'est pas clair pour les bisounours de l'humanisme qui pullulent ici. Demain, ta voisine de palier publie sur son compte Facebook et sa chaine Youtube une video dans laquelle elle affirme que son voisin, toi en l'occurence, la harcèle et l'agresse physiquement depuis des années. Le lendemain, elle part voir la presse écrite et cette information et relayée dans le monde entier. Tous tes proches, tes collègues, tes amis, découvrent que sous ton apparence de M. Gentil se cache en fait un horrible pervers aux mains baladeuses. Et que, donc, tu as menti a tout ton entourage depuis toutes ses années! Sur ce, des journalistes d'investigations partent explorer le fond des poubelles pour aller interroger tes ex-compagnes. Donc, tu te retrouves accusé et mis au piloris sans meme l'ombre d'un début de preuve. Il ne fait aucun doute que, animé par tes valeurs d'égalité des droits qui te caractérisent, tu donneras en plus tous tes encouragements a ta voisine pour qu'elle continue de cracher en public sur toi. Au nom de la "libération de la parole" ! Et au nom de la liberté de la presse et du journalisme d'investigation, bien entendu. Et quand tu voudras donner ton droit de réponse, au mieux l'opinion publique aura un très gros doute a ton sujet et plus personne ne voudra aller faire la fete avec M. Gentil... :(

Kyle reese
07/11/2019 à 12:27

@La Classe Américaine

"que Mediapart interview meme 100 personnes alors qu'il n'y a pas de procès en quoi cela constitue un argument ou une preuve de quoi que ce soit ??! C'est une diffamation pure et simple. C'est ILLEGAL."

Ah parce que la liberté de la presse, les enquêtes journalistiques s'est illégal pour toi ?
Et donc pouril faudrait d'abord un procès pour pouvoir recueillir le témoignage de personnes dans une affaire ... et il n'y aurai que la justice qui pourrait faire cela.

Avec toi le journalisme d'investigation est mort.
Combien d'affaires graves, dramatiques, scandaleuses ne seraient pas sortie sans les enquêtes journalistiques courageuses ou justement parfois des carrières peuvent être brisées dans l’autre sens, les journalistes en plus des victimes par certains puissants.

Vyrilistensueur
07/11/2019 à 11:52

@La Classe Américaine @Jean La Loi du plus fort

S'il s'agit de diffamation, il gagnera rapidement son procès et une somme conséquente, ainsi que l'a prouvé l'actualité récente.

Haenel souligne, factuellement, la réalité lui donnant cruellement raison, une justice qui fait des femmes une variable d'ajustement et des victimes une seconde fois. Contrairement à ce que dit Jean-la-loi, si on veut une autre justice on ne quitte pas son pays. On milite pour une autre justice. Ce qu'elle fait.

"Y a t il eu mise en examen ?" Il y a ouverture d'une enquête.

Ruggia a vu sa carrière détruite ? Ruggia n'a plus de carrière depuis près de 10 ans, suite aux premières accusations versées contre lui. Rappelons que le premier témoignage d'Adèle Haenel de harcèlement grave sur Les Diables remonte quand même à 2014 hein. Il ne peut pas répondre ? Non seulement il vient de le faire dans un autre média, mais il a refusé de bénéficier d'une tribune dans Mediapart.

Tous ces témoignages valent-ils preuve ? Non bien sûr, d'ailleurs personne ne le dit, nulle part.

Ce qui est génial avec vous, c'est que vous réagissez toujours de la même manière. Dépôt de plainte ? C'est trop tard et intéressé ! Prise de parole médiatique ? Mise au piloris d'un innocent ! La seule chose qui vous satisfasse, c'est le silence et la honte.
Ah et au fait, combien de carrières détruites à ce jour, on vous écoute.

La Classe Américaine
07/11/2019 à 07:59

@Virilystensueur: que Mediapart interview meme 100 personnes alors qu'il n'y a pas de procès en quoi cela constitue un argument ou une preuve de quoi que ce soit ??! C'est une diffamation pure et simple. C'est ILLEGAL. En plus, tu te félicites qu'ils soient tous a visage découvert mais c'est encore pire. D'ailleurs, tout au plus Mediapart dans sa grande humanité a consentie au réalisateur un droit de réponse par écrit. Mais pourquoi ne beneficie-t-il pas des memes moyens d'expression que l'actrice, tous les défenseurs de la "liberation de la parole" ? A la fin, le type dit clairement qu'il est out. Cramé a vie. Exclue socialement. Sans procès, sans défense, sans avocat. Le type est mort, exécuté. Belle leçon de démocratie et d'égalité des droits, c'est vrai. Ah, les grands humanistes du dimanche...

Jean la Loi
06/11/2019 à 20:29

C'est toi vyril tsoin tsoin qui n'a pas compris grand chose à mon exposé des faits . Le fait que la soeur de celui que tu te permets d'appeler l'accusé , et qui au regard des textes à ce jour serait plutôt le diffamé , n'est en aucun cas une preuve .
Secondo , notre somme en société , et l'un de nos interdits c'est de faire justice soi-même . Or c'est exactement ce que tente et réussit à faire mlle Haenel qui rappelons le est une actrice et qui a merveilleusement bien joué la scène de la jeune femme qui ne portera pas plainte parce que le jugement rendu ( selon elle ) d'avance ne lui conviendrait pas .
Donc on résume : mis à part une accusation , à ce jour fort médiatique , y a t il eut mise en examen , cionstats , témougnages déposés et vérifiés de manière légale ? Condamnation ? Non , alors stop .
Si mlle Haenel veut une autre justice que la nôtre ou continue de tenter d'imposer sa loi , qu'elle change de pays , il existe des pays où l'on peut prouter sur la présomption d'innocence mais pas encore chez nous .
Cette nouvelle manie de mettre au pilori des personnes sur de simples accusations fussent elles répétées par 30 zigotins est intolérable et ne prouve rien .
Ah au fait , 60 journalistes après de longues enquêtes ont retrouvé la semaine passé Xavier Dupond de Ligones apperçu au cours des derniers mois par au moins 60 personnes
Dont d'ailleurs celle de Médiapart me semble t il

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