Le tout dernier Tarantino : entre projets, rêves et fantasme, à quoi ressemblera son 10e film ?

La Rédaction | 16 avril 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58
La Rédaction | 16 avril 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Chaque nouveau film de Quentin Tarantino génère beaucoup de spéculations. Son prochain étant possiblement le dernier, tout le monde se demande de quoi il pourra bien s’agir, avant de déguster Once Upon a Time... in Hollywood.

Le réalisateur ayant souvent été assez transparent quant à son processus créatif, expliquant réfléchir à tel concept, caresser du cerveau telle autre idée, les projets possibles, les films éventuels et suites rêvées sont nombreux. Alors que Once Upon a Time... in Hollywood, son 9e film, est sorti sur les écrans l'été dernier après son passage à Cannes, on revient sur les projets qui pourraient se concrétiser, mais aussi sur ceux qu’on rêve de le voir mettre en scène, pour le plaisir du fantasme.

MAJ : dossier initialement écrit lors de la sortie du film en août 2019

 

 

BIENTÔT SUR NOS ÉCRANS ?

 

KILL BILL 3

Quentin Tarantino l'a évoqué des dizaines de fois depuis la sortie de Kill Bill : Volume 2 en 2004 au cinéma et n'a jamais totalement fermé la porte à un possible Kill Bill 3. D'autant plus qu'à l'époque, le réalisateur expliquait que si le film se fait, ce serait quinze ans plus tard soit en 2019. Allez, il y aura un peu de retard, mais pourquoi pas.

Si l'on en croit les différents projets teasés par le cinéaste, l'histoire ne mettrait, a priori, plus le personnage de Beatrix Kiddo au centre du film, mais celui de la fille de Vernita Green. Après avoir assisté à la mort de sa mère dans sa maison des mains de Black Mamba, la jeune fille serait fin prête à venger son meurtre en tuant Beatrix ou en s'en prenant à sa fille.

Ce ne serait sûrement pas le projet le plus original que pourrait proposer Quentin Tarantino pour un énième tour de piste, mais cela reste une des plus grosses côtes. Après tout, il l'a lui-même rappelé dans une interview très récente : "S'il ne devait y avoir qu'un seul de mes films tirés d'un de mes anciens, ce serait Kill Bill 3."

 

Photo Uma ThurmanBeatrix Kiddo nous manque

 

PULP RESERVOIR FICTION

De facto, avec une telle déclaration concernant un possible Kill Bill 3, difficile d'imaginer une seule seconde la possibilité que le spin-off Reservoir Dogs-Pulp Fiction voit un jour la lumière d'un projecteur.

Le long-métrage a longtemps été l'un des plus attendus des fans des frères Vega : Vic présent dans Reservoir Dogs incarné par Michael Madsen et Vincent présent dans Pulp Fiction incarné par John Travolta. Il aurait alors raconté la vie des deux frères mafieux et sans doute leur lien fraternel voire un de leurs coups ensemble.

Malheureusement, déjà que Tarantino n'a plus du tout l'air chaud pour se lancer dans ce spin-off-prequel-suite, l'âge avancé des deux acteurs (plus de 25 ans après la sortie des deux films) est clairement une barrière à sa conception et donc à son arrivée sur nos écrans. À moins d'un miracle... le film ne verra jamais le jour (et finalement, ce n'est pas plus mal comme ça).

 

photo, Pulp FictionBon effectivement, il n’a pas l'air super chaud

 

DJANGO ZORRO

Quentin Tarantino a composé avec Django Unchained un univers de western reconnaissable entre 1000 à la fois grave et funky, violent et hilarant. Un univers qu’il envisage de prolonger puisqu’il a déjà écrit une suite, en bande dessinée, qui retrace la rencontre et la collaboration entre Django et Zorro, le second demandant au premier son aide pour libérer des esclaves. Entre le buddy-movie et un nouveau mentorat (évoquant King Schultz), cette aventure en 7 épisodes bénéficie grandement de la verve de QT.

Et il n’en est pas resté là, puisque le cinéaste a confié à Jerrod Carmichael la tâche de l’aider à développer une adaptation ciné de ce Django/Zorro. Quel serait l’investissement de Tarantino dans ce projet et pourrait-il souhaiter le réaliser ? On l’ignore, mais voilà une possibilité des plus excitantes, d'autant plus qu'on n'a pas retrouvé Zorro dans une adaptation digne de ce nom depuis de trop nombreuses années.

 

photoUn duo de choc

 

KILLER CROW

Voilà un projet d’autant plus crédible que le réalisateur comptait initialement le mettre en images, avant de revoir légèrement ses plans. Afin de ramener Inglourious B à une durée raisonnable, de ne pas s'acharner à achever un récit qu'il ne parvenait pas à conclure et tout simplement de ne pas effrayer ses producteurs, QT a considérablement réduit son script. Beaucoup plus long, le métrage suivait, en plus des hommes de Brad Pitt une escouade de marines noirs, passés en cour martiale, qui pour échapper aux autorités américaines, se frayaient un chemin sanglant sur le front européen en pleine Seconde Guerre mondiale, jusqu’à rejoindre la Suisse.

Constatant qu’il ne parvient pas à conclure de manière satisfaisante ses deux intrigues, le cinéaste oblique et part réaliser Kill Bill. Après ce diptyque, il tronçonnera le script d’Inglourious Basterds pour ne conserver qu’une seule intrigue, et rassembler ce qui compose Killer Crow à côté. Il a évoqué la possibilité d’en faire un long-métrage en 2015 pour la dernière fois.

Autant les thèmes de ce projet paraissent clairement s'inscrire dans le rapport à l'histoire et les engagements politiques de l'auteur (qui a apporté un soutien fort au mouvement Black Lives Matter), mais qui lui paraîtront peut-être redondants après qu'ils les aient plus ou moins directement traités dans Les 8 Salopards et Django Unchained.

 

Photo Brad PittPlus de scalps que Brad Pitt ?

 

MOINS QUE ZÉRO 

Parmi toutes les rumeurs qui court à Hollywood, il y a celle, très tenace, qui parle d’une adaptation cinématographique du premier roman de Bret Easton Ellis, Moins que Zéro. Sans compter que Quentin Tarantino et l'auteur se portent un respect mutuel, chacun reconnaissant le travail de l’autre.

L’histoire raconte le retour de Clay, un étudiant américain, dans sa ville natale de Los Angeles qui se retrouve entraîné dans une spirale névrotique par une jeunesse dorée, désœuvrée et déboussolée qui transforme la cité des Anges en lente descente aux Enfers.

Le livre a déjà été porté timidement sur grand écran en 1987 par Marek Kanievska sous le titre Neige sur Beverly Hills avec Andrew McCarthy dans le rôle principal. Mais le film n’a finalement repris que le nom et des personnages et modifié tout le reste.

Le cinéaste n’a jamais fait de déclaration concernant les droits du livre, mais l’auteur s’en est chargé. Lors d’une ITW de 2012 avec Vice Magazine, il a déclaré que le réalisateur avait essayé de convaincre la Fox de le laisser refaire une adaptation, cette fois-ci beaucoup plus fidèle. Avec des répliques cinglantes, de la décadence et de la perversion sexuelle, l’errance et l'ennui de la jeunesse aisée des années 80, sans oublier le package sexe, alcool et drogues, tout ça affublé d’un traditionnel rated-R, on dit oui. Même si le livre comporte très peu d'action et aucune touche d'humour, ce dont le réalisateur est habituellement coutumier et qu'il serait donc tenté de rajouter.

 

photo, Robert Downey Jr.Robert Downey Jr. a aussi joué dans Neige sur Beverly Hills dans le rôle de Julian, le meilleur ami de Clay

 

STAR TREK

Depuis des mois, on sait que le réalisateur a travaillé ou travaille sur le script d’un nouveau Star Trek, qui ne serait, a priori, pas connecté à la timeline Kelvin, inventée par J.J. Abrams à l’occasion de son reboot. Grand fan de la saga depuis les origines, Quentin Tarantino a régulièrement professé son amour pour les travaux de Gene Roddenberry. Tout porte à croire que le projet existe bel et bien, tout comme on imagine qu’il pourrait vivement intéresser la Paramount, qui ne croule pas forcément sous les franchises bien exploitées.

Mais soyons sérieux, les chances que ce Star Trek soit effectivement le tout dernier Tarantino sont infinitésimales. Qu’il l’écrive, voire le produise, c’est tout à fait possible. Mais on se représente mal le metteur en scène, qui jouit depuis longtemps d’une liberté de ton totale, aller se frotter à une licence qui l’obligera à négocier en permanence, tout en gérant des effets numériques en pagaille, lui qui a toujours favorisé le matériel et l’analogique. Enfin, QT a toujours composé des commentaires et des déclarations d’amour aux différents genres, plus qu’enfiler les chaussures d’un autre.

MAJ : Depuis la publication à l'été 2019 de cet article, Tarantino a expliqué qu'il ne serait pas aux commandes de ce quatrième Star Trek.

 

Affiche officielleAdieu Chris Pine

 

ON EN RÊVE DÉJÀ

 

QUENTINDIANA JONES : Simon Riaux

Du western en passant par le film noir, de guerre, de gangster ou la fresque vengeresse, Quentin Tarantino a visité pas mal de genres, auxquels s’ajoutent certains segments de ces œuvres, qui lorgnent du côté du film d’épée chinois, ou de l’horreur pure. Mais il y a un genre auquel il ne s’est pas encore frotté, alors qu’on se doute qu’il doit le connaître sur le bout des doigts. En effet, alors qu’il s’inspire souvent du pulp, de ses archétypes et de ses trouvailles esthétiques, le réalisateur ne s’est pas penché sur le cinéma d’aventures à proprement parler.

Or, ce fut un genre privilégié des serials, qui compte aussi bien dans ses représentants d’improbables séries B, des classiques un peu oubliés, que des chefs d’œuvres. Du coup, je fantasme totalement un film d’aventure un peu barré, en pellicule, qui autoriserait le réalisateur à extraire son cinéma de son terrain de jeu classique, à savoir le territoire américain, et qui lui permettrait de rendre hommage à Alan Quatermain, à Indiana Jones, ou encore au Tombeau hindou, sans oublier L'Homme qui voulut être roi. Et comme toujours nous serions surpris par la capacité de l’artiste à remâcher le genre pour nous surprendre.

Depuis ses débuts, le cinéma de Tarantino explore la matière même du cinéma à la recherche d'El Dorado disparus, de mythes à demi-effacés. Qu'il assume totalement cette veine nostalgique et embarque tous ses acteurs fétiches le temps d'une chasse au trésor démente et en pellicule s'il vous plaît.

 

photo

Laissons donc le cerveau de QT mêler ces deux univers...

 

UN FILM D'HORREUR QUI FAIT PEUR : Déborah Lechner

L’idée ne sort pas de nulle part, c’est Tarantino lui-même qui l’a récemment soufflé lors d’une avant-première de son dernier film : « Si je trouve une idée de film d’horreur géniale, alors ce sera mon 10e film. J'adore les films d'horreur. »

Et pourquoi pas ? Le réalisateur n’a aucun film d'épouvante dans sa filmographie, mais en piochant çà et là dans son œuvre on trouve de bonnes bases. Les effusions d’hémoglobine dans Kill Bill : Volume 1 et 2, la scène de torture gratuite dans Reservoir Dogs, la revisite du slasher avec Boulevard de la mort, l'oppression du huis clos dans Les 8 Salopards ou encore les tortionnaires pervers de Pulp Fiction donnent le ton. On ne partirait donc pas sur un film d’horreur type Conjuringverse à base de monstres et d’esprits démoniaques, mais sur quelque chose de plus brutal et sanguin, type tueur fou qui traque sa ou ses victimes sans merci.

D’autant plus que le réalisateur est loin d’être étranger du monde de l’horreur en tant que producteur exécutif, notamment pour Hostel d’Eli Roth. Également comme coproducteur et coréalisateur de Grindhouse pour la partie Death Proof et pour lequel Boulevard de la mort devait initialement être rattaché.

 

photoUn huis clos à la 8 Salopards mais horrifique ?

 

ONCE UPON A TIME... QUENTIN TARANTINO : Alexandre Janowiak

Depuis Inglourious Basterds, Quentin Tarantino s'amuse continuellement à réécrire l'Histoire à travers ses films de l'assassinat d'Hitler par des juifs dans un cinéma dans Inglourious Basterds justement au révisionnisme moins prononcé de Django Unchained sur cet esclave devenu cow-boy entre autres, et finalement une sublime idée dans Once Upon a Time in... Hollywood (qu'on ne révélera pas ici).

Bref, tout ça pour dire que Quentin Tarantino a l'air de s'éclater avec ses scénarios qui revisitent l'Histoire (et il le fait de plus en plus brillamment). Alors, pourquoi ne pas se lancer dans un ultime révisionnisme avec cette fois une histoire encore plus personnelle que son film sur Hollywood : Once Upon a Time... Quentin Tarantino.

Et si Quentin Tarantino s'amusait à réécrire sa propre histoire. Et s'il n'avait jamais remporté la Palme d'Or, que serait devenu le réalisateur de Pulp Fiction ? Aurait-il fini en cinéaste raté ? Se serait-il tourné vers la bande dessinée et la littérature ? Ou aurait-il renversé Hollywood d'une autre façon ?

Pour un dernier tour de piste, un long-métrage pareil serait sûrement vu comme un trip égocentrique voire narcissique pas du goût de tous, ce qui ferme grandement les portes d'un tel projet. Pourtant, difficile de ne pas imaginer Quentin Tarantino réussir à livrer un film empli d'autodérision et de scènes détonantes où il se moquerait allégrement de ses échecs tout en trouvant le moyen de remercier encore le cinéma et tout ce qu'il lui a apporté.

 

Photo Reservoir DogsQuentin Tarantino dans Reservoir Dogs

Tout savoir sur Once Upon a Time... in Hollywood

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commentaires
RobinDesbois
19/04/2020 à 07:25

@LupinDuFrois Mais justement Tarantino se caractérise par une absence totale de personnalité. Du patchwork vintage sur fond de BO de films cultes et ou de standards soul-rocks des années 60 et 70 c'est pas original, c'est pas authentique, ça n'est pas sincère c'est juste un délire de geek cinéphile qui n'a rien d'autre à montrer et à faire parce qu'il n'a finalement aucune vision. Faire UN film de ce genre pour le délire ou l'exercice de style pourquoi pas et ça passait bien sur Jackie Brown qui était un hommage cohérent à la blaxploitation et aussi Pulp Fiction parce que c'était le début de sa carrière. Mais il n'a pas évolué d'un poil depuis pire il s'autoparodie à chaque film. Et avec Once Upon a Time in Hollywood il avait enfin l'occasion de faire quelque chose d'un peu plus personnel, de plus profond et il nous définitivement confirmé qu'il n'avait rien à dire. Son cinéma c'est le néant.

DominikCherbourg
18/04/2020 à 22:46

@Zapan
Libre à toi de canoniser Tarantino qui à mes yeux n'a rien d'un grand réalisateur et dont les films ne racontent rien.
Mais affirmer qu'on est jaloux si on n'aime pas son ciné est complètement hors de propos. De même qu'il est sans doute aussi puéril et binaire que d'affirmer que ne pas aimer Tarantino c'est aimer Fast and Furious.
Propos très immature et stupide.
Leone,, Chaplin, Scorsese, Aldrich, Huston, Carpenter, Zhang Yimou, Gillo Pontecorvo (la bataille d'Alger) et des centaines d'autres sont à mes yeux de grands réalisateurs.
Tarantino n'est rien de tout ça. Une récup genrée de certaines influences vintage ne fait pas de lui un bon réal à mon sens.
Soyons honnêtes... Les mêmes films, réalisés par un inconnu seraient passés inaperçus ou n'auraient pas connu un engouement comparable.

beyond
18/04/2020 à 22:41

A quoi ressemblera son 10e film ?

Deux heures de dialogues inutiles et une demi-heure de violence obscène avec des gros plans sur des pieds de femme tout le long.

Chef d'oeuvre.

Zapan
18/04/2020 à 13:53

La jalousie des commentaires dont aucun n'est capable de faire un pauvre court métrage regardable même par leur propre mère. Retournez dans votre trou à chefs d'oeuvre pété de Fast & Furious mes enfants. Le Cinéma n'est pas pour vous.

LupinDuFrois
17/04/2020 à 18:45

@RobindesBois

Non. Personne n'a jamais soutenu ce genre d'idée fumeuse.

Un auteur, au cinéma, est un créateur de langages visuels, de styles. Bref, un fabricant d'images, dont on peut reconnaître la signature très rapidement, et qui est susceptible d'influencer ses contemporains (ou les générations suivantes). Un auteur, ça n'a jamais été autre chose.

Et vu comme il est aisé de reconnaître un film de Tarantino, et comme des dizaines de réals s'évertuent à le copier...

(Ah et même si ça ne fait pas un auteur, niveau discours et vision du monde, il est quand même très très très consistant et cohérent, et ce, depuis ses débuts...)

RobinDesBois
17/04/2020 à 18:37

Un auteur a des choses à raconter ou un point de vue à exprimer en principe.

Moody
17/04/2020 à 16:16

Qu’on aime ou pas, Tarantino est aussi un auteur. Le réduire à un simple « faiseur », simplement parce que vous n’aimez pas, est injuste

RobinDesBois
17/04/2020 à 15:15

@DominikCherbourg entièrement d'accord. Sur le fond c'est le néant, il n'a rien à dire, aucune vision, et ne saurait de toute façon pas comment le dire. C'est juste un excellent "technicien". Ca peut paraitre paradoxal pour un type qui revendique son indépendance et le contrôle sur son oeuvre mais il aurait mieux valu qu'il réalise des films de commande ultra calibrés type MCU que des films où il a les pleins pouvoirs créatifs. Je me demande ce qu'il pense sincèrement de ses films. Il a l'air de se complaire de sa situation et de son travail mais il a beau être mégalo et narcissique c'est un cinéphile et je suis persuadé que dans le fond il trouve l'essentiel de sa filmographie abominable ou alors il se ment vraiment bien à lui même.

Moody
17/04/2020 à 10:44

Once upon a time in Hollywood est une pépite. Je le considère comme le meilleur film de 2019

DominikCherbourg
17/04/2020 à 01:11

Un faiseur, pasticheur, imposteur largement surestimé.
Son ciné fétichiste ultra maniéré est plus soucieux de se donner un genre rétro-cool que de vraiment nous raconter quelque chose.
Tarantino n'a rien d'un grand réal. Son seul talent est de faire illusion auprès de fans désireux de reconstituer une époque qu'ils idéalisent et glorifient sans la connaitre.

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