Le mal-aimé : Le Règne du feu, le meilleur (seul) gros film de dragon ?

Geoffrey Crété | 16 avril 2023 - MAJ : 17/05/2023 17:15
Geoffrey Crété | 16 avril 2023 - MAJ : 17/05/2023 17:15

Ecran Large aime défendre les films mal-aimés, rejetés par la critique, le public ou les deux à leur sortie. Parmi eux : Le Règne du feu, réalisé par Rob Bowman, où Christian Bale et Matthew McConaughey affrontent des dragons dans un monde post-apocalyptique à la Mad Max.

Le Règne du feu : Affiche

 


 

"La plus mauvaise performance à ce jour de Matthew McConaughey" (Le Monde)

"Scénario platement guerrier et déluge pyrotechnique sans imagination" (Télérama)

"Le Règne du feu s'enlise dans une succession d'effets pyrotechniques" (L'Ecran fantastique) 

 

 

RÉSUMÉ EXPRESS du règne du feu

Au début du XXIe siècle, un dragon est déterré en plein Londres, sous les yeux du jeune Quinn. 20 ans plus tard, les créatures se sont multipliées et ont brûlé le monde.

Devenu le leader d'un petit groupe de survivants, Quinn tente de garder espoir, en vain. Mais l'arrivée d'un groupe de soldats américains, dirigés par la tête brûlée Denton Van Zan, change les choses : ils ont compris qu'il n'y a qu'un seul dragon mâle qui féconde les femelles, et qu'il suffirait de le tuer pour sortir de cet enfer.

Le concours de muscle des deux hommes, accompagnés d'un personnage féminin sous-écrit bien sûr, les mène jusqu'à Londres, QG du mâle dragon. Van Zan est bouffé par le bestiau, mais Quinn parvient à l'abattre.

Tout est bien qui finit bien pour lui, heureux, dans les bras de la fille, et dans un monde où les dragons disparaissent peu à peu. Comme quoi, c'était pas si compliqué.

 

photo, Christian Bale, Matthew McConaughey, Izabella ScorupcoDeux hommes pour un dragon

 

LEs dragons version armageddon

Le Règne du feu est un de ces petits miracles qu'on aime avoir en tête quand on pense à Hollywood : des petits malins écrivent un scénario dans leur coin, et des producteurs hollywoodiens l'achètent pour en faire un gros film. L'histoire a ainsi commencé en 1996, avec un scénario de Gregg Chabot et Kevin Peterka. Mais c'est seulement dans les années 2000 que le projet a avancé, avec le studio Spyglass Media Group.

Fraîchement créée par Gary Barber et Roger Birnbaum, la boîte de production a immédiatement explosé avec le succès de Sixième sens, qui était seulement leur deuxième film. Et c'est certainement la mise en chantier chez les concurrents de la trilogie Le Seigneur des anneaux et d'une adaptation de Donjons et Dragons qui leur a donné envie de trouver leur film d'heroic fantasy, option dragon.

 

Le Règne du feu : photoQuand Hollywood trouve un filon

 

Le producteur Richard D. Zanuck a joué un rôle central dans le développement, en engageant notamment le scénariste Matthew Greenberg (crédité sur Halloween : 20 ans après) pour réécrire et rendre le projet réalisable. Il expliquait à Gizmodo en 2020 : "Le scénario original était un spec script (NDLR : un scénario non commandé, écrit pour essayer de se faire remarquer) écrit par deux mecs qui n'avaient rien fait avant ça je crois. Je me souviens en avoir entendu parler quand il a été acheté, et je m'étais dit, 'Mais pourquoi j'y ai pas pensé ! C'est super !'. Il fallait probablement que ce soit imaginé par des gens qui ne sont pas dans l'industrie, parce que si vous aviez essayé de vendre une histoire d'apocalypse et dragon, on vous aurait sûrement dit de dégager. (...) Ce n'était pas juste des dragons. C'était des dragons, et l'époque moderne."

Sans surprise, l'argent a justement été un problème, puisque le projet est passé entre les mains de différents studios frileux. C'est le choix du réalisateur Rob Bowman qui a permis de trouver une issue. Repéré à la télévision sur un paquet d'épisodes de séries cultes (21 Jump Street, MacGyver, Code Quantum, Star Trek, X-Files), le cinéaste sortait de The X-Files, le film, un événement en 1998.

Choisi pour réaliser Le Règne du feu, il expliquait chez Gizmodo : "Le premier scénario que j'ai lu aurait coûté dans les 300 millions de dollars et ça n'allait pas arriver. C'était trop gros, trop cher, mais je savais comment le réduire à l'essentiel, sur quoi me concentrer, et je pensais que personne d'autre n'allait le faire. J'avais l'impression, probablement avec arrogance, que personne d'autre ne saurait comment faire. (...) Je connaissais les éléments, la recette, pour y arriver : des tanks, des châteaux, des soldats, des dragons. Je n'avais jamais vu ça avant".

 

Le Règne du feu : photoMon pitch : des tanks et des dragons

 

Bowman explique que le scénario a beaucoup changé, passant d'un blockbuster de destruction massive à un film plus terre-à-terre : "Dans les premières versions, les armes étaient plus modernes. Je crois qu'il y avait des viseurs lasers et des lance-roquettes. Le problème avec les armes à distance, c'est que ça ne demande pas beaucoup de courage pour les personnages. Dans ma version, c'était plus rapproché, ce qui est vraiment impossible, comme si on s'attaquait à un requin ou un tigre". Niveau "cohérence", une idée amusante a été perdue au fil des réécritures : les héros devaient être d'anciens pompiers, qui devenaient des chevaliers affrontant un autre type de feu dans ce monde post-apocalyptique.

D'une espèce d'Armageddon avec des dragons (Armadragons donc) à 300 millions, Le Règne du feu est ainsi passé à un "petit" film à 66 millions de dollars (environ 110 millions avec l'inflation). C'était un budget similaire au film X-Files, et une somme modeste face aux blockbusters de 2002 : Spider-Man (140 millions), Men in Black II (140 millions), Star Wars : Episode II - L'Attaque des clones (115 millions), Harry Potter et la Chambre des secrets (100 millions), ou encore Le Seigneur des anneaux : Les Deux Tours (94 millions).

Le Règne du feu a été tourné en Irlande, avec deux parfaites aberrations. La première : le décor principal du château a été construit alors qu'il y a une tonne de vrais châteaux dans le pays (le scénariste raconte que des touristes s'arrêtaient pour le visiter, pensant avoir trouvé une pépite oubliée sur les cartes). Et l'équipe a dû faire avec un décor bien plus vert que prévu, alors que le scénario décrivait un désert post-apocalyptique.

 

Le Règne du feu : photo, Izabella Scorupco, Matthew McConaugheyQuand t'arrives en Irlande et qu'il fait beau


de la bale avant batman

Le Règne du feu est aussi resté dans les mémoires grâce à son casting, encore plus impressionnant avec le recul. A l'époque, Christian Bale sortait d'American Psycho, venait de tourner Equilibrium, et n'avait pas encore été casté en Batman. Il n'avait pas encore la stature du bon héros hollywoodien, et c'est pour ça que Rob Bowman l'a choisi. Le studio était peu enthousiaste vu le poids très relatif du comédien au box-office, mais il étaît sûr de lui.

Il racontait à Gizmodo : "Les producteurs m'ont demandé si je pourrais envisager Stallone et Schwarzenegger. J'ai dit que le problème, c'est que je sais d'emblée qui sera vivant à la fin du film, et ce qui va se passer avec le dragon. Je torpille direct la menace du dragon si j'ai cet acteur impénétrable, toujours victorieux, comme Arnold ou Sly".

 

Le Règne du feu : photoAux armes citoyens

 

A la surprise générale de personne, Christian Bale n'était pas spécialement convaincu, et Rob Bowman a dû le persuader : "J'ai pris un avion pour Berlin où il tournait Equilibrium, je l'ai rencontré au restaurant, et je me souviens qu'il était très agréable. Mais il m'a regardé avec le scénario dans une main, et m'a dit quelque chose comme 'Qu'est-ce qu'on va faire à propos de ça'. J'ai répondu, 'Christian, je lis le même scénario que toi, je sais ce que c'est et je vais régler tout ça'. Il m'a dit, 'Ok, raconte moi'".

Le réalisateur lui a alors (sur)vendu une histoire de survie humain, de force intérieure, et d'ultra-réalisme dans les dragons. Christian Bale a signé uniquement sur cette promesse.

 

Le Règne du feu : photo, Matthew McConaugheyLes dents de l'amerloque

 

M'as-tu-vu mcconaughey

A l'époque du Règne du feu, Gerard Butler sortait de 300, et Matthew McConaughey était encore largement associé aux comédies (En direct sur Ed TV, Un mariage trop parfait, Comment se faire larguer en 10 leçons). Il a pris très au sérieux le rôle du soldat Denton Van Zan, créant l'allure du monsieur (crâne rasé, barbe, tatouages) suite à un rêve, comme il le racontait en promo à la sortie.

Le scénariste Matthew Greenberg racontait à Gizmodo : "Le mec était investi. Le réalisateur m'a raconté que pendant la préparation du film, Matthew l'appelait mais en tant que Van Zan, son personnage". Rob Bowman confirme, en douceur : "C'est un mec drôle. Il était tenace, féroce au niveau de son implication. Il m'a en gros dit que je n'avais pas le droit de faire le film sans lui."

L'acteur Alexander Siddig, qui joue Ajay dans le film, décrivait l'ambiance sur le plateau à AV Club en 2015 : "La seule chose dont je me souviens c'est le premier jour. Le premier assistant-réalisateur est venu dans la loge où on était tous maquillés et préparés, et il nous a dit, 'Les gars, votre attention svp. M. McConaughey va arriver sur le plateau d'ici 15 minutes, et je dois vous donner une directive, qui vient des producteurs : vous ne pouvez pas l'appeler Matthew ou M. McConaughey ou quoi que ce soit en rapport avec sa vraie vie. Vous devez l'appeler Van Zan'. Van Zan c'est son personnage. 'Et même si vous le voyez hors du plateau, dans la ville, vous devez l'appeler Van Zan'. Et c'est tout ce dont je me souviens sur ce film."

 

photo, Matthew McConaugheyDon't mess with Van Zan

 

imagine dragons

Donner vie aux dragons n'a pas été une mince affaire pour Secret Lab, le département de Disney qui signait là l'un de ses derniers films. Les artistes ont d'ailleurs tiré profit de leur expérience sur Dinosaure, leur seul film d'animation, pour créer les monstres volants.

En 2011, Rob Bowman expliquait à Eatthecorn.com : "J'avais une approche très brute un peu à la William Wyler (réalisateur de Ben-Hur, NDLR) pour faire ce film avec des dragons qui ont l'air réel. Je pensais que ça allait prendre trois semaines de concevoir les dragons. Ca a pris de nombreux mois. Les artistes des effets visuels ont commencé avec des illustrations et ont construit un dragon numérique. On a amené un paléontologue pour l'analyser. Il m'a dit qu'il ne pourrait pas voler, qu'il était trop lourd. Il lui fallait des ailes plus grandes, et ses pattes étaient trop petites. Il m'a expliqué qu'un dragon pèse quatre tonnes. (...) On ne voulait pas qu'il ait l'air d'un alien. C'est censé être une anomalie de la nature, sorte d'hybride entre un alligator et un cobra".

 

Le Règne du feu : photoMettre la main à la patte sur le tournage

 

Conscient que tout le film reposait déjà sur une idée fragile, Bowman voulait que tout soit le plus réaliste possible. C'est pour cette raison que ses dragons ne crachent pas réellement du feu : la flamme vient d'une réaction chimique entre deux matières crachées par la bête. Un article de Vice, publié en 2017, explique à quel point cette idée a été recyclée depuis, que ce soit dans Harry Potter et la Coupe de feu, Dragons, Gods of Egypt ou Game of Thrones.

En 2020, chez Gizomodo, Rob Bowman revenait sur cette réussite technique : "Avant ça, personne n'avait fait de film de dragon réellement authentique, ultra-réaliste, ou dans un environnement qui semble réel. Je voulais que les dragons soient authenthiques comme dans National Geographic. J'ai probablement fait ce film 10 ou 12 ans trop tôt. L''équipe des effets spéciaux m'a dit 'Tout le monde a piqué les idées de nos dragons depuis', et je me suis dit, 'Au moins, ça veut dire qu'on a réussi'".

 

Game of Thrones saison 8 : photoLa reine du feu (Game of Thrones)

 

LE flop du règne du feu

Le Règne du feu a officiellement coûté 66 millions. Au box-office, il a encaissé envrion 82 millions, dont seulement 43 côté domestique (le plus important pour les studio américains, qui y récupèrent plus que sur n'importe quel territoire). Le film n'a donc pas du tout été un succès pour Disney (producteur via Touchstone Pictures et distributeur via Buena Vista Pictures) et Spyglass Entertainement.

En France, il a attiré près de 820 000 personnes en salles, ce qui est relativement honorable, même si loin de Resident Evil par exemple (1,1 million d'entrées, pour un budget deux fois moins élevé).

La rumeur d'une suite a longtemps traîné, mais a priori, ça reste de l'ordre du fantasme, puisque personne dans l'équipe ne l'a réellement confirmé. Néanmoins, le jeu vidéo Le Règne du feu existe. Sorti en 2002 sur PS2, GameCube et Xbox, il permettait de jouer les humains (contrôler des véhicules et shooter les dragons), puis les dragons (piloter un dragon et tout brûler). Oui, tout le monde l'a déjà oublié, sans surprise.

 

Le Règne du feu : photo jeu vidéo 2002Feu Le Règne du feu en jeu

Dans tous les cas, personne n'a jamais vraiment renié Le Règne du feu malgré cet échec. En 2012, Rob Bowman lâchait au détour d'une interview sur Elektra qu'il n'était pas entièrement satisfait du résultat : "Je n'avais jamais fini un film ne me disant, 'J'ai fait tout ce que je pouvais imaginer faire avec ce film'. Ce n'est certainement pas arrivé sur Le Règne du feu, et ce n'est pas arrivé avec X-Files".

Mais en 2020, il se montrait finalement fier du résultat chez Gizmodo en 2020 : "Je ne lis pas les critiques, mais j'ai fait le meilleur film possible. Tous ceux qui ont bossé dessus aussi. Tout ça est un business, mais c'est aussi censé être de l'art. Après, je ne dis pas que c'est Mona Lisa".

 

Le Règne du feu : photoLe rôle d'une vie (ou pas)

 

Le scénariste Matthew Greenberg assume le non-succès sans problème, toujours chez Gizmodo : "J'ai travaillé sur des mauvais films. Parfois très, très mauvais, comme Les Enfants du maïs 3 ! Avec Le Règne du feu, on avait le sentiment que même s'il n'a pas rapporté d'argent, c'était une tentative qui valait le coup. Ils respectent les gens qui ont les couilles de faire ces trucs, et je pense qu'après coup, on avait le sentiment que ça en avait valu la peine".

Matthew McConaughey, lui, n'a clairement pas oublié Le Règne du feu. Le 30 décembre 2020, il accueillait la nouvelle année avec son cher Van Zan :

 

pourquoi le règne du feu vaut le coup

Il y a trop peu de films de dragon pour ne pas avoir envie d'aimer, ne serait-ce qu'un peu, ce Règne du feu. Oui, il y a Cœur de dragon, Le Dragon du Lac de Feu, Eragon, Peter et Elliott le dragon, sans oublier les films d'animation comme la trilogie Dragons et Raya et le dernier dragon. Il y aussi des choses inommables comme D-War : La Guerre des dragons, et d'inoubliables dragons qui passent dans Merlin l'enchanteur, Le Hobbit : La Désolation de Smaug et Mulan. Mais rien ne ressemble au Règne du feu.

En installant ses dragons dans un monde moderne, qui est plus post-apocalyptique, le film ouvre les portes d'un univers de pur fantasme. C'est clairement assumé dans la mythologie dès l'intro, où les dragons ont tué les dinosaures et provoqué l'ère glaciaire avant d'entrer en hivernation. Cette idée lovecraftienne des dieux-monstres endormis, prêts à rouvrir les yeux pour dominer l'humanité, est un fantastique point de départ.

 

Le Règne du feu : photo, Christian Bale, Matthew McConaughey, Izabella ScorupcoThe Descent

 

Le Règne du feu brille aussi par sa direction artistique et son atmosphère. La photo d'Adrian Biddle (Aliens, Willow, Event Horizon, La Momie) y est pour beaucoup, avec ces teintes grisâtres, cette fumée omniprésente, ces paysages désolés, et ce soin apporté aux décors. Les dragons ont brûlé la Terre, et il ne reste plus que des cendres et des pierres.

Et bien sûr, les dragons sont les vraies stars du film. Ils sont présentés d'emblée comme des monstres absolus, ravageurs et sans pitié, créant une menace particulièrement saisissante dans la première partie. Et c'est largement grâce à la réussite de leur design, fabuleux dans certains plans où leur présence semble aussi plausible que celles des dinosaures de Jurassic Park.

Et si Christian Bale joue un peu trop tout ça comme du Shakespeare, un peu comme dans Terminator Renaissance (une autre histoire de post-apo tiens), il apporte au film un premier degré bienvenu.

 

photo Dans la gueule du dragon

 

LEs problèmes du règne du feu

Le principal et grand problème : le scénario. De toute évidence, personne ne sait quoi faire de cet univers, ces personnages et ces dragons. Une fois que tout est installé (c'est-à-dire très vite), le film a du mal à trouver une direction et un rythme. Les héros sont gentiment inintéressants, les seconds rôles encore plus, et les enjeux grossièrement placés.

Entre le prétexte légèrement ridicule (il n'y aurait qu'un mâle pour féconder toutes les femelles), la bataille simpliste pour abattre ce mâle alpha énorme, le trauma originel à peine assumé, et l'obligation du rôle féminin au milieu, Le Règne du feu est en pilotage automatique.

L'arrivée du personnage de Matthew McConaughey relance l'intrigue, mais vu l'écriture aussi subtile que l'acteur, ce Van Zan amène une énergie de sous-série B qui dénote. Le Règne du feu bascule avec lui, et d'un coup, deux films semblent s'affronter avec les deux héros virils-qui-s'affrontent.

 

Le Règne du feu : photo, Matthew McConaugheyMal à mon Mad Max

 

Car Matthew McConaughey est l'autre point faible du film. Le rôle est grotesque, et l'acteur cabotine en roue libre à un niveau dément. Le voir finir en warrior torse nu sur le champ de bataille, littéralement jeté dans la gueule du dragon, est le parfait point final de cette performance hallucinée.

Enfin, malgré l'ambiance très réussie sur plusieurs scènes, les effets visuels ne sont pas toujours à la hauteur, avec un certain nombre de plans et purs CGI plutôt laids. Le climat apocalyptique et cauchemardesque étant en plus sous-exploité, ça n'arrange pas les affaires. Que tout se termine aussi vite, aussi bien, avec une réplique ridicule ("On n'a pas vu de dragons depuis 6 mois..."), achève ce Règne un peu fumeux.

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commentaires
Grey Gargoyle
04/10/2023 à 21:51

Hello,
n'écoutant absolument pas les critiques de Mad Movies et l'Ecran Fantastique, j'avais été le voir en salle et j'avais passé un bon moment.
Bien cordialement

fredisdead
17/04/2023 à 11:53

dans le genre on a rien fait de mieux depuis. Et ne boudons pas le plaisir que le film semble trop court à une époque ou les films sont souvent trop long pour pas grand chose (quand on paye sa séance, on ne fait pas le ratio durée/prix).

Certains plans sont parfaits même en 2023 (je l'ai rematé avant hier donc c'est tout frais). La scène ou le dragon "marche" dans Londres au détour d'un carrefour.. punaise c'est du GOT like en terme d'effet ! Si j'avais été dans le coin, cela aurait été un vrai plaisir de le voir au ciné.

Clarence Sterlingue
17/04/2023 à 10:46

J'adore ce film ! Malgré tous ses défauts, il ne ressemble à aucun autre, le trio Bale/Butler/McConaughey fonctionne je trouve (la performance de McConaughey me choque pas trop, sachant qu"à l'époque il était surtout connu pour faire des pompes sur la plage :x). L'ambiance était vraiment cool, pour moi c'est un des meilleurs films de dragon (bien meilleur que Coeur de Dragon).

Kyle Reese
16/04/2023 à 20:11

Une série B très classe. j'aime le prologue, on rentre dans le règne directement. J'y avais été pour 3 raisons à l'époque, mon amour du genre post apocalyptique qui n'était pas aussi courant qu'aujourd'hui, Christian Bale que j'aimai déjà beaucoup mais surtout et évidement les dragons. Et même si le film m'a semblé un peu court, un peu juste en générosité d'action faut de budget d'un blockbuster, je n'avais jamais vu de dragons aussi beaux, aussi crédibles aussi effrayant. C'est la très grande réussite du film et rien que pour ça le film vaut le coup. L'ambiance est réussie. Et j'ai aimé la performance de Mc Conaughey, qui me faisait penser à Woody Harrelson à l'époque, et chose étonnant il y a une forte probabilité qu'ils soient frère dans la vraie vie. Bref un bon film de genre et heureusement que je n'avais pas suivi la critique de Télérama que je lisais à l'époque, mais m'était rallié à celle de Mad qui avait bien aimé. Dommage, pas possible le 5 mai pour moi.

Hasgarn
16/04/2023 à 18:19

Vu au cinéma avec mon tonton l'année de sa sortie.
Et il reste un excellent souvenir, doté d'une BO apocalyptique de Ed Shearmur. Effectivement l y a comme un décalage entre Bale et McCo mais je trouve que justement, ce décalage entre un homme fort par nécessité et un frappadingue dopé à l'américan heroism donne du cachet.

Ce moment suspendu quand le premier dragon est abattu, les Anglais célèbres la victoire et Van Zan jouant de ce décalage se pointe avec 2 phrases bien sentie : "Glorifiez la nation qui a créer des héros ! Ayez pitié de celle qui en a désespérément besoin".

J'adore ce film mais pas possible de monter à Paris exprès pour ça

Mx
16/04/2023 à 17:18

en fait, pour ma part, le défaut du film réside dans sa conclusion, trop clichée et trop vite expédiée, et le film qui est trop court, 2h15 avec des dragons ,cela ne m'aurait pas dérangé, perso.

Marc dans la gueule du DRAGON
16/04/2023 à 17:09

Le règne du FEU un monde Apocalyptique après la sortie des Dragons à LONDRE. Les DRAGONS bien réalisé la Scnénes ou on voit leur Vision a l'attaque du personnage interprété par Christian Bâle et Matthew McConaughey un duo qui fonctionne parfaitement. Le RÈGNE DU FEU un film pas parfait mais les DRAGONS sont imposant la force de ce film.

Mx
16/04/2023 à 16:52

POur moi, c'est et cela restera, et je l'assume haut et fort, le MEILLEUR rôle de mccaunaughey, bale est très bon aussi, mais matthew, lui, le beau gosse en pleine ascencion, il a su se montrer crédible et imposer un perso ultra-badass, et charismatique, en diable, et plus complexe que bien d'autres rôles.

Andarioch
28/07/2019 à 16:56

J'adore ce film, je me le retape régulièrement. Alors c'est pas l'apocalypse now des dragons mais ça dépote gentiment sans forcement donner dans le décérébré et, contrairement à vous, je trouve le décalage Bale/ McC assez jouissif. Et puis on ne se fait pas ch... une seconde et sans avoir l’impression qu'un executive se fout de notre gueule ce qui est déjà pas si mal. Et, ah, aussi, une idée originale. Pas un remake, un reboot, une suite. Rien que ça...

Manontherun33
23/07/2019 à 09:15

Film honorable mais qui manque d'équilibre. Mon préféré sur les dragons mais qui pêche énormément dans le scénario. La chasse aux dragons avec un harpon a baleine est peu convaincante. Par contre, la vision d'un dragon qui se dégrade a la tombée du jour est vraiment géniale. On parle de créature fantastique et il fallait obligatoirement donner un côté mystique. Le casting est excellent, placer la très belle Izabella évite de faire sombrer le film dans le genre guerre survival horror. Il manque ce qu'essaie de nous décrire le film, la peur viscérale de mourir et aussi un monde moins supportable. Le décor est post apocaliptyque mais il manque le côté claustrophobique qui vous scotche a votre siège

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