Melancholia, Dogville, Antichrist... Lars Von Trier, génie ou arnaque ?

La Rédaction | 18 octobre 2018 - MAJ : 28/04/2021 11:06
La Rédaction | 18 octobre 2018 - MAJ : 28/04/2021 11:06

Petit retour sur l'iconoclaste Lars von Trier, aussi adulé que détesté.

En 13 films et une trentaine d'années, Lars von Trier s'est forgé, intentionnellement ou non, une carrière peu commune. Insulté et encensé, méprisé et adulé, tour à tour soutenu et assassiné par la presse, récompensé à Cannes par une Palme d'or puis décrété persona non grata par la suite : le cinéaste danois ne passe pas inaperçu, et ne laisse personne insensible.

Né avec des films obscurs, popularisé avec le Dogme 95 qu'il a lancé avec Thomas Vinterberg (Festen), il a tracé une route qui ne ressemble à aucune autre, s'attirant les faveurs d'acteurs de renommée mondiale comme Catherine DeneuveNicole KidmanCharlotte Gainsbourg ou BjörkElement of crimeBreaking the wavesLes Idiots, Dancer in the DarkDogvilleAntichristNymphomaniac... chefs d'oeuvres ou arnaques, la question se repose quasi à chaque fois.

The House That Jack Built, l'un des films les plus attendus de l'année, ne devrait pas faillir à sa réputation, et divisera sans surprise le public. L'occasion pour la rédaction de revenir sur son rapport au réalisateur, en choisissant le meilleur et le pire de ce bon vieux Lars.

 

 

Alexandre Janowiak

LE MEILLEUR : MELANCHOLIA

Présenté en compétition au festival de Cannes 2011, le film de Lars von Trier a été récompensé par le jury de Robert De Niro du prix d'interprétation féminine pour Kirsten Dunst. Un prix qui permet au film de figurer au palmarès après la polémique touchant le réalisateur danois sur ses propos confus sur le régime nazi et qui l'ont sans doute empêché d'obtenir la Palme d'Or. Nul doute en effet (à part Simon) que le long-métrage est une des merveilles du cinéaste, si ce n'est sa plus belle oeuvre.

Ce prologue au ralenti, succession de tableaux empruntants aux plus grands peintres modernes (John Everett Millais, René Magritte), romantique (Caspar David Friedrich), baroque (Le Caravage) et surtout de la Renaissance (Pieter Brueghel et Lucas Cranach), porté par le Tristan et Isolde de Wagner, est le prélude à un long-métrage d'une beauté époustouflante. L'annonce évidente d'une époque bientôt révolue où le temps s'arrêtera définitivement pour laisser place à un silence terrifiant. L'angoisse est réelle dès les premiers instants de Melancholia.

 

photo, MelancholiaLars Von Trier sur le tournage

 

Une angoisse qui marque l'impuissance de l'homme face à son destin et qui laissera découvrir au fur et à mesure la personnalité lâche, courageuse, généreuse, stressée, désolée, résignée ou apathique des personnages du récit. Le moyen pour Lars von Trier d'offrir une quantité d'émotions aux spectateurs, en plus de subtils portraits psychologiques et de réflexions sur le deuil, l'oubli, la mort et l'extinction de l'humanité.

Devant la séquence finale de Melancholia, d'une puissance remarquable, on en vient d'ailleurs à penser que l'héroïne Justine incarnée par Kirsten Dunst est finalement un miroir de LVT. Comme elle, il ne semble plus porter grand espoir dans le monde qui l'entoure, et à défaut d'être heureux de le quitter, ce serait presque un soulagement qu'il soit enfin détruit.

 

photo, Kirsten DunstMelancholia : une oeuvre à couper le souffle

 

LE PIRE : LES IDIOTS

Les Idiots est le premier film de Lars von Trier réalisé selon les codes bien précis du Dogme95, mouvement créé par le cinéaste danois avec son compatriote Thomas Vinterberg (Festen). Ainsi, au visionnage, Les Idiots - deuxième oeuvre du Dogme95, sorti quelques mois après le premier Festen - est extrêmement atypique avec ses choix esthétiques (ou l'absence de choix justement).

Caméra tremblante, prises sonores approximatives, décors naturels, mise en lumière minimale et structure narrative ultra basique, le long-métrage répond à des règles pas inintéressantes mais plutôt bancales. A dire vraie, en voulant les respecter à la lettre, Lars von Trier s'enferme dans un cadre trop rigide qui vient justement contredire l'ensemble des règles de son Dogme95. Et concrètement, nul doute que les idées du Dogme95 se révèlent un exercice de style intéressant à pratiquer mais profondément ennuyeux à regarder.

Présenté comme étant "Un film par des idiots, sur des idiots, pour des idiots", le long-métrage est donc surtout une belle esbrouffe. L'idiotie est tristement limitée à l'imitation du handicap mental par une bande de soi-disant anti-bourgeois et le présumé propos révolutionnaire des Idiots se révèle finalement bien conformiste.

 

PhotoBlanches fesses et les 95 idiots

 

Prescilia Correnti

LE MEILLEUR : EPIDEMIC 

Sorti en 1987, Epidemic est le deuxième long-métrage du cinéaste après Element of crime et une série de courts-métrages remontant à 1967. Dire que c’est son film le plus abouti et peaufiné serait mentir. Le cinéaste en est à ses balbutiements et c'est terriblement personnel et maladroit. Le film ne rencontre d’ailleurs aucun succès. « C’est tiré par les cheveux, je comprends pourquoi le film a un succès commercial faible » s’est empressé de dire Lars von Trier quelques jours après la sortie. 

Pourtant dans Epidemic, les audacieux Lars von Trier et son scénariste Niels Vørsel jouent sans cesse avec les limites de la forme. Ils se mettent eux-mêmes en scène dans une mise en abîme, jouant sur le frontière fragile entre l’exercice de style et la provocation bête et méchante. Le cinéaste va même pousser le curseur de l'expérimental, esthétiquement avec le titre de son film affiché pendant la quasi-intégralité de son film, mais aussi au niveau narratif.

 

photo, EpidemicLars lui-même

 

Au fur et mesure de l'avancée du long-métrage, les niveaux de réalité s'entremêlent pour se perdre. L'exemple le plus percutant réside encore une fois dans le titre de son film qui est omniprésent - à la fois dans les scènes de fiction et celles de la vie réelle entre Lars von Trier et Niels Vørsel. Il est impossible à rater, sa couleur rouge sang attirant indéniablement l'attention face aux tonalités noires et blanches de son film. Beaucoup écriront plus tard qu'il s'agissait d'une sorte de référence au sida, la marque du logo étant apparentée à celle d'une maladie, d'une contamination épidémique, qui se répand pour ne plus jamais partir.

On pourrait aussi rajouter que les difficultés liées aux impératifs d’ordre financier et aux deadlines précises des producteurs n'ont fait qu’augmenter l’insatisfaction du duo. Une fois accumulées, ces frustrations et contrariétés déplaisantes peuvent être destructrices. Lars von Trier s’en remet alors à l’imaginaire, à l’horreur et à l’irrationnel. Il ouvre le passage d’une dimension à une autre. De la fiction à la réalité. Pour qu'au final, le mal explose à la figure de tout le monde.

 

photoLVT aime torturer les femmes, allez savoir pourquoi

 

LE PIRE : ANTICHRIST

Comme beaucoup d’autres films de Lars von Trier, pour entrer dans son oeuvre il faut réussir le passage du prologue. Généralement, soit ça passe, soit ça casse. En l’occurence, celui d’Antichrist est digne des 12 travaux d’Hercule. Tourné dans un noir et blanc moderne, on y voit un couple s’adonner au plaisir de la chair, en gros et très gros plans, en ralenti, pendant qu’un enfant réussit à déjouer la sécurité de son berceau et s’approcher dangereusement de la fenêtre.

Puis, au moment de la jouissance et du plaisir extrême, accentué par le faciès de Charlotte Gainsbourg, c’est le drame : l’enfant tombe et meurt. Il y a là, tant de désinvolture de la part du cinéaste dans la mise en scène et le montage, que l’horreur de la mort d’un jeune bambin est plus irritante que bouleversante.

 

chaos reignVon Trier, allégorie

 

Ensuite, c’est encore pire. Charlotte Gainsbourg tente d’éprouver un deuil qui la terrasse en tant que mère et femme, mais les larmes de crocodiles qui perlent sur ses joues ne parviennent jamais à transpercer le corps et l’âme du spectateur comme prévu. Force est de constater que le réalisateur tente de crever l’abcès de sa misogynie et de sa tendance à torturer les femmes dans ses films (Emily Watson dans Breaking the waves ou Nicole Kidman dans Dogville), mais au final il ne livre qu’un film au nombrilisme perturbant.

On sait au moins depuis Un Chien andalou (1928) que la violence au cinéma peut être une forme de catharsis, et ne saurait être résumée à une lecture superficielle. Et il est vrai qu’Antichrist offre parfois des séquences assez éprouvantes (la tentative de fuite de Willem Dafoe face à Charlotte Gainsbourg devenue hystérique). Néanmoins, dépeindre la violence conjugale à travers une éjaculation sanglante, une torture morale et physique et autres renards éventrés et fétus morts-nés, ne suffit pas à prouver la noirceur du deuil douloureux que tente de retranscrire Lars von Trier. Au final, son oeuvre se révèle juste pompeuse.  

 

photo, Charlotte GainsbourgVomir son deuil (et son cinéma)

 

Geoffrey Crété

LE MEILLEUR : DOGVILLE 

Que Lars von Trier attire à lui Nicole Kidman (alors au firmament de sa carrière avec Moulin Rouge !Les Autres et son Oscar pour The Hours), pour la filmer dans un hangar vide en Suède, en dit long sur le pouvoir qu'a alors le cinéaste. Propulsé par la Palme d'or de Dancer in the Dark, il décide de raconter à nouveau cette Amérique où il revendiquait n'avoir jamais posé un pied. Troisième opus de sa trilogie Cœur d'or avec Breaking the waves et la comédie musicale avec Björk, censé être le départ d'une trilogie sur l'Amérique que Kidman quittera et dont le dernier volet ne se fera jamais, Dogville reste donc un objet à la croisée des chemins.
 
C'est aussi l'un des plus grands films du réalisateur, voire le plus grand. Réduit à une épure absolue, loin des effets de Dancer in the Dark et sa scène aux 100 caméras, le cinéma de Lars Von Trier garde l'essentiel : les visages, les humains, et les monstres qui s'y cachent. En racontant le quotidien d'une mystérieuse ville nichée dans les Rocheuses (quelle ironie, vu le décor vide), bouleversé par l'arrivée d'une inconnue qui cherche refuse, il rejoue des motifs qui le passionne : le sacrifice, les luttes de pouvoir, et l'individu écrasé par la société. En balayant tout pour ne garder que l'indispensable, il pousse plus loin encore l'intention du Dogme 95 : il n'y a qu'un espace vide, qui semble infini, où est tracé le décor.
 
 

photo, ManderlayLars Von Trier et Bryce Dallas Howard sur Manderlay, la suite de Dogville

 
La magie fera le reste. Le bruitage créé la porte que le mouvement de l'acteur joue, l'énergie fantastique de la mise en scène créé un sentiment d'urgence et de vie sidérant, et au fil de presque trois heures captivantes, c'est une allégorie de la société entière qu'il met en scène, avec un regard d'une noirceur à toute épreuve.
 
Au milieu d'un casting sensationnel (Paul BettanyLauren BacallBen GazzaraChloë SevignyPatricia ClarksonHarriet AnderssonStellan SkarsgårdPhilip Baker HallJeremy Davies), Nicole Kidman est grandiose. Privée des artifices hollywoodiens, alors totalement dévouée à une carrière en plein essor, l'actrice s'y montre au sommet de son art. De quoi faire définitivement de Dogville une réussite absolue.

 

photo, Nicole Kidman L'un des meilleurs rôles de Nicole Kidman

 

LE PIRE : THE HOUSE THAT JACK BUILT 

L'impression que la machine tourne à vide avec ce film centré sur un tueur en série, incarné par Matt Dillon, qui raconte ses exploits en quatre "incidents". Peut-être pour la première fois, le réalisateur semble avoir pris un gros recul sur son cinéma et ses obsessions, et prend un malin plaisir à les interroger et les moquer, allant jusqu'à injecter des images de ses précédents films lors d'une scène qui questionne l'art. Un pied de nez adressé à ses détracteurs, et une attitude de petit malin se jouant de son ego, qui semble un brin stérile.
 
L'énergie qu'il met de ce côté, The House That Jack Built la perd ailleurs. Ainsi, le film laisse une amère sensation de vide durant sa première moitié, comme si la scène de théâtre était désertée. Puis tout s'accélère dans la dernière ligne droite, qui lance à la face du spectateur le discours et la raison d'être de ce numéro mi-sanglant mi-grotesque.
 
Le monde de Lars von Trier, d'ordinaire si riche et intense, semble ici rabougri, replié sur lui-même, étouffé par la conscience d'un réalisateur qui (se) pense trop. Lui qui avait longtemps résisté aux attaques et avancé sans souciller, semble vaciller pour tenter de répondre ou réagir. Dans cet effort pour exister plus fort et plus violemment, il perd toute luminosité, toute profondeur. The House That Jack Built est traversé par quantité d'idées et motifs, bien connus de ceux qui suivent son cinéma, mais ils semblent tous s'écraser sur un triste mur. Et tel Jack, ils sont voués à disparaître dans un vain soupir, sans passion, comme si le guerrier Von Trier avait rendu les armes, derrière ce faux cri d'horreur et de violence.
 
 

Photo Matt Dillon, Sofie GråbølMatt Dillon et la poupée Riley Keough

 

Simon Riaux

LE MEILLEUR : BREAKING THE WAVES 

Il est d’autant plus sidérant de revoir Breaking the Waves aujourd’hui qu’on aura facilement oublié la virtuosité du film. Ce dernier contient quasiment tous les motifs de son auteur, en condense les grands gestes esthétiques. Tragédie érotique, drame charnel autant que réquisitoire contre les structures morales de son époque, Breaking the Waves embrasse aussi bien la crudité des Idiots que les accomplissements esthétiques d’un Antichrist.

C'est aussi le mariage, impossible, violent et passionnant entre le cinéma danois et une veine surréaliste évidemment espagnole. On assiste ainsi à une sorte de duel entre Luis Buñuel et Carl Theodor Dreyer, certes un peu théorique, mais passionnante pour le cinéphile. De cette confrontation naît un récit qu'on aurait tort de vouloir enfermer dans un sens unique, ou dans une critique univoque de tel ou tel système de valeur. Ici, esthétique et politique s'affrontent, sans jamais empiéter sur la pure narration, entamant une danse singulière et hypnotique.

Au-delà de la force symbolique brute du récit, porté par la fantastique Emily Watson, il est fascinant de constater combien Lars Von trier parvient, d’un récit qui manie presque anarchiquement le symbolisme religieux, à arriver à un substrat mythologique fort, qui assume jusqu’à ces questionnements les plus troubles. Peut-être la proposition la plus étincelante du réalisateur.

 

photo L'une des nombreuses images mémorables 

 

LE PIRE : MELANCHOLIA 

On vante souvent les accomplissements esthétiques de Melancholia, tonitruants dès l’ouverture du film. Et si Von trier s’amuse manifestement à allier hsitoire de l’art et fin du monde, l’opposition semble aussi factice que répétitive. D’un point de vue narratif, la pureté du procédé se casse aussi les dents sur les intentions ou influences manifestes du cinéaste. On passe ainsi d’un sous-Festen interminable durant la première partie, à un jeu de détestation voire de pur mépris des protagonistes pendant la seconde.

 

MelancholiaLars Von Trier dirige Kirsten Dunst et les autres

 

Bien sûr, le formalisme, l'élégance de certains plans, peuvent pousser à l'admiration, et à première vue, Melancholia ne manque pas d'atouts. Et pourtant, tout est finalement si plaqué, si programmatique, si vain et gorgé de fatuité qu'on s'interroge sur la portée réelle de l'entreprise. Von trier a toujours mélangé créativité et communication, proposition artistique et posture de sale gosse, avec une joie mauvaise et communicative. Ici, le déséquilibre atteint son paroxysme et le sentiment que le métrage s'adresse en priorité au public captif de l'auteur, ses thriféraires, distille un ennui continu, ponctuellement rompu par le mépris épais de Von Trier pour ses personnages, qu'il prend un plaisir douteux à malmener (la mort humiliante de Kiefer Sutherland).

La misanthropie de Von trier tourne à plein régime et si on le sent désireux de fouler au pied un univers qu’il juge vil et des humains qu’il méprise, sa complaisance, la joie mauvaise qui infuse dans chaque plan et finalement la bassesse qu’il laisse contaminer jusqu’à sa mise en scène, achèvent de faire du métrage une proposition aigre, ramassée sur elle-même.

 

 

 

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commentaires
dies irae
21/04/2019 à 16:06

Element of crime , Medea , Breaking the waves , Dogville, Melancholia sont 5 chefs d’œuvres absolus. Dancer in the dark est double: d'un côté un chef d'oeuvre de Bjork , de l'autre une horreur malsaine de LVT. Le reste j'ai pas encore vu.

l'indien zarbi
20/10/2018 à 17:51

"Melancholia" , "Dogville" , en premier .
"Epidemic" m'avait laissé une sacrée impression à l'époque , au même titre qu'Element of crime .

jim
20/10/2018 à 16:17

Dirty Harry merci de souligner the kingdom qui est une excellente série !

Stivostine
19/10/2018 à 18:36

Nymphomaniac, son meilleur film en version uncut (*_*)

Dirty Harry
18/10/2018 à 13:53

Plutôt d'accord avec les choix des rédacteurs : "Dogville" son chef d'oeuvre, rien ne peut le détrôner je pense : audace formelle (et pourtant ce n'est pas du theatre filmé) et propos d'une profondeur (noire) sur l'être humain digne des plus grands génies. "Melancholia" belle pièce de cinema, plus rigoureuse qu'antechrist qui, à part son renard, ne propose pas grand chose. Epidemic est très interessant, faut que je le revoie mais il fait partie des films "one shot" du réalisateur (comme The Director, Five Obstructions ou Les Idiots : ça ne se regarde pas une 2e fois). J'aime beaucoup le passage TV de LVT : "The Kingdom" l'hôpital et ses fantômes, où il nous gratifie d'experimentations plus innovantes que Dogma95 (il y brise la fameuse règle des 180degrés) et d'un dialogue "mystique contre septique" bien dans l'air du temps..."Breaking the Waves", beau mélo dont la BO est excellente (tout comme Dancer in the Dark mais dont je déteste l'écriture, la construction scénaristique trop artificielle, au contraire de BTW). Et l''introduction hypnotisante d'Europa reste un must.

maxleresistant
18/10/2018 à 13:26

J'ai encore jamais vu un film de Lars Von Trier, j'ai un peu honte, mais en même ça m'a jamais attiré.