Sieranevada : critique Canno-Roumaine

Lary commémore en famille la mort de son père décédé 40 jours plus tôt. Quelques temps apres l'attentat de Charlie, la famille va pourtant se diviser entre les souvenirs douloureux et les révélations.

D'une facture très classique, le film du roumain Cristi Puiu parvient toutefois à accrocher le spectateur tout au long des 3 heures que dure le film. Sa mise en place étouffante ne lâche jamais. Le huis-clos fonctionnant sur un principe de mise en scène de séquences qui s'enchaînent simplement sur des choix d'axes différents de caméra. Le principe fonctionne tres bien faisant evoluer les seinettes autour des caractères de chaque personnage devenant ainsi une piece du puzzle traumatique général.

Film ambitieux il pêche parfois par sa longueur et quelques lourdeurs. N'en reste pas moins un long métrage qui interressera ceux qui vont aussi au cinéma pour lire entre les lignes. L'histoire evoque nombre d'évènements politiques qui expliquent ce qu'est devenue la Roumanie aux yeux du cinéaste : un pays brisé qui se cherche, entre un communisme ancré, une religiosité endémique et un libéralisme américain dont on se méfie de toute part.