Félix et Meira : la Critique d'une romance délicate

Simon Riaux | 4 février 2015
Simon Riaux | 4 février 2015

Premier film de Maxime Giroux à nous parvenir en France, Félix et Meira narre la rencontre d’une femme appartenant à la communauté juive hassidique de Montréal et d’un homme perdu, sur qui la religion n’a plus de prise. Un sujet difficile, traité avec une immense dignité.

Un des grands mérites du long-métrage de Maxime Giroux est de faire cohabiter un grand réalisme, voire une certaine sécheresse dans son écriture, avec un vrai sens du romanesque. Les élans qui poussent Félix et Meira à se rapprocher et à entamer une liaison embryonnaire, en dépit de leurs milieux et aspirations respectifs sont traités avec autant d’égards que le mode de vie Hassidique.

De cette délicatesse naît une atmosphère sensible, infiniment respectueuse de tous les personnages et de leur dignité. C’est ainsi qu’une émotion forte, lumineuse, affleure alors qu’un époux abattu rencontre son rival et le supplie de traiter avec égard la femme qui va le quitter. C’est ce même souci d’humanité qui rend le dernier plan du film et son ultime réplique bouleversants.

En revanche on regrette un peu que la mise en scène, calquée sur cette écriture minutieuse, manque un peu d’ampleur. A trop vouloir coller à l’enfermement qui abat ses personnages Maxime Giroux peine à retranscrire la force qui les meut, et par la même le romantisme pur que devrait également exalter le film.

Résumé

Une romance en sous-régime donc, mais qui brille par son infinie bienveillance à l’égard d’humains écorchés par la vie.

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