Critique : Une place au soleil

Marion Justinien | 28 décembre 2013
Marion Justinien | 28 décembre 2013

L’échec  du rêve américain. C’est ce qu’illustre Une place au soleil, réalisé par George Stevens, en 1951. Considéré comme un chef- d’œuvre hollywoodien, le long-métrage rassemble toutes les caractéristiques du classicisme. Basé sur l’histoire d’un homme de condition modeste, Mongotmery Clift, un habitué des hommes torturés, rêve d’une ascension sociale. L’intrigue basée sur le triangle amoureux entre Clift,  une employée modeste interprétée par Shelley Winters, et une riche bourgeoise, magnifiée par Elisabeth Taylor. Le contraste entre les deux histoires est accentué par la mise en scène. Les scènes avec la première se font de nuit, étouffées par la petite chambre qu’ils partagent. A contrario, son histoire avec Taylor se construit au bord de lacs majestueux, les plans sont larges et la lumière saisissante. Un sublime plan de dos de Taylor donne à l’actrice un rôle de séductrice qu’elle incarnera toute sa vie.  Puis, la romance tourne au drame. La musique de Franz Waxman (Le crime était presque parfait, Sunset boulevard) lui confère même des accents de thriller. Si George Stevens dresse un portrait cynique et sans concession des clivages sociaux de l’époque, il égratigne au passage la société bourgeoise et ses mœurs, dont les ravages sont sans fin (avortement interdit, peine de mort). En 1952, le film obtint six oscars, dont ceux du meilleur réalisateur et meilleur musique.

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